1838 Inventaire après décès Emilie Joséphine Delanoue épouse Lepage

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MC/ET/XLIX/1236 Me Leroux

28 décembre 1838

"n° 2 place Cambray, "dans la maison appartenant à Madame Veuve Guerbois". On décrit d'abord le logement des Lepage : une pièce au rez-de-chaussée, servant de cuisine, éclairée par une croisée sur la cour Saint-Jean-de-Latran, une pièce au premier étage, également éclairée par une croisée sur la cour"

"n° 6 de la place Cambray, "éclairé par une croisée sur la place, en face le collège de France""


Inventaire après décès Emilie Joséphine Delanoue, épouse Lepage

Décédée le 8 décembre 1838

Requérant : Charles Lepage, marchand de vin

D'abord, à la lecture de l'inventaire, on découvre le logement de ces marchands de vins, installés au n° 2 place Cambray, "dans la maison appartenant à Madame Veuve Guerbois". On décrit d'abord le logement des Lepage : une pièce au rez-de-chaussée, servant de cuisine, éclairée par une croisée sur la cour Saint-Jean-de-Latran, une pièce au premier étage, également éclairée par une croisée sur la cour, et qui sert de chambre, dotée d'une alcove avec une couchette, et d'une autre pièce "au fond de la précédente et éclairée de la même manière" avec toutefois la mention de six petits rideaux; elle contient un poêle en faïence à dessus de marbre , mais ne semble contenir que trois tables en bois et deux tabourets.

D'après l'inventaire, qui semble comporter des inversions entre les f° 3, 4 et 5, Lepage exploite tout d'abord une "boutique éclairée sur la place Cambray et ayant entrée sur ladite place" – qui correspond, comme on va le voir plus loin, au n° 2 de la place ; elle comporte une comptoir en bois peint, un peu moins "luxueux que celui de Fonbonne qui avait un dessus de marbre, par contre la banquette est recouverte de velours, d'atriche [?] vert. Le comptoir est doté d'un évier en pierre avec une fontaine et trois robinets en cuivre, d'un porte-verres et bouteilles, et bien évidemment de tous les instruments pour servir les boissons, cinq mesures, en étain, quatre entonnoirs dont un en étain et les autres en fer blanc, cinq brocs dont trois en étain, une cursette à eau de vie, sept cruches en grès. L'importance de la pratique est attestée par le fait que le ratelier à verres et à bouteilles comprend soixante neuf verres grands et petits, et onze coupes de champagne – ce dernier élément dénotant une clientèle plus aisée que celle de l'enclos.

Il y a un petit cabinet attenant, éclairé par une croisée – sans doute sur la place – garnie de petits rideaux, chauffé par un poêle en faïence avec une table en bois recouverte d'une toile cirée, six tabourets fournis en paille,

Une salle à boire, ensuite de la boutique, est éclairée par une petite vitre sur la "basse-cour" [voir le plan de vente à Guerbois de 1828] : elle est chauffée par un poële en fonte, et comprend cinq tables en bois couvertes de nappes en toile, avec dix tabourets. Il y a également un petit magasin "au fond de la cour" – il est difficile de savoir s'il s'agit de la "basse-cour décrite plus haut ou d'un appentis situé sur la grande cour. En tout état de cause, il sert de réserve de liquide, comme on va le voir plus bas.

L'inventaire décrit ensuite le fonds situé au n° 6 de la place Cambray, "éclairé par une croisée sur la place, en face le collège de France" : il y a "un comptoir en bois avec sa nappe en étain", une vieille banquette, il y a néanmoins "une petite glace d'entre-deux", des tablettes avec des rebords en bois grillagé, un évier en pierre avec fontaine et quatre robinets en cuivre, ainsi qu'une cuvette en cuivre. Le porte verre contient ici 84 verres, et il y a 86 bouteilles vides.

Il y a une "salle à boire" "située ensuite et par derrière", qui comprend onze tables, [?] nappes, 65 tabourets "fournis en paille", trois bancs en bois et deux quinquets en fer blanc. Mais cette pièce peut servir de couchage occasionnel puisqu'il y a un matelas, deux draps et un oreiller, peut-être pour le commis qui tient cette seconde boutique et dont il est fait mention plus loin.

On apprend également que le fonds était loué depuis au moins 1829 aux Teillon qui l'ont cédé à Lepage et qu'auparavant, depuis 1826, il était loué aux Gombeaux .