Rue Saint-Honoré - Parcelle n°51 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°212 n° 702 n°377 n°51 n°49
Rattachement Terrier de l'Archevêché [1] [2] Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois Section des Gardes Françaises 4e Arrondissement (ancien) [3] 1er Arrondissement

Dans ce segment de la rue Saint-Honoré, on constate des incohérences dans l'attribution des numéros de type Royal à des maisons très étroites qui n'ont qu'une porte (voir plan cadastral). Il est possible que des décalages de numérotation se soient produits entre 1788 et 1791, que des numéros aient été effacés et mal repeints, que les commis des almanachs et/ou les ouvriers d'imprimerie aient commis des erreurs de report ou de typo. Pour les personnes présentes sur plusieurs périodes nous avons retenu leur domiciliation la plus récente ou la plus officielle (cartes de sûreté, actes juridiques), d'où découle la correspondance des numéros que nous avons affichée dans ce tableau et qui peut être vue comme une hypothèse à confirmer.

Correspondance des numéros

Présente permanentedans cette maison, de 1770 à 1816, de la famille Curmer aux numéros indiqués ci-dessous.

Caractéristiques

La maison XVIIIe a été démolie. La maison XIXe reconstruite à cet emplacement se trouve alignée très en retrait sur la parcelle n°49 (actuel) cadastrée AO 146.

Propriétaire(s) avant 1789

Curmer, Michel, négociant et son épouse Marie-Geneviève Neilson, propriétaires de la parcelle 212, achetée en 1790 à François Curmer, lui-même propriétaire depuis 1770. (Terrier 1772, Pl. 35, t. II/2, p. 222).

En 1771, François Curmer, marchand drapier, prend à bail de N.J. Lobin, marchand drapier, propriétaire, une maison rue Saint-Honoré, vis-à-vis les Piliers de Halles, où était ci-devant pour enseigne le Prince de Galles. (BHVP, « Catalogue des manuscrits entrés de 1906 à 1908 », Bulletin de la bibliothèque et des travaux historiques, Paris, Imprimerie Nationale, 1910, p. 71).

François Curmer, l'aîné, Md drapier à Paris & Marie-Élisabeth Durand, sa femme, cèdent à Michel Curmer-Neilson une maison, r. S. Honoré, près la r. Tirechappe, moyennant 60 000 livres. Le contrat passé devant Me Martinon, notaire à Paris, le 11 mars 1790. (Conservation des hypothèques du 30 janvier 1793 dans Affiches, 25 mars 1793, p. 1287).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Famille Curmer.

Propriétaires à partir de 1810

Curmer, (AN, F/31/5/307).

Occupants

  • Chartier, tailleur, n°377 (Gardes) (1798).
  • Curmer l'aîné, François, marchand de drap, n°701 (Royal) (1788).

« Curmer l'aîné, r. Saint-Honoré, vis-à-vis de la Boucherie de Beauvais, magasin draperie, soiries. » (Tablettes, 1789, vol. Draperies-soieries, rub. "Draperie, soieries, étoffes nouvelles et étrangères. Magasins en gros et détail et dépôts", p. 22).
F. Curmer est électeur pour la section de l'Oratoire (devenant S. des Gardes-Françaises) de l'assemblée départementale de Paris en 1791. Il est alors âgé de 58 ans, (E. Charavay, Assemblée électorale, vol. 1, p. 16).
Jean-Claude Curmer (Pont-Audemer, 1694 - Pont Audemer, 1774) étant indiqué comme père de Michel. Il est difficile de déterminer la place de François Curmer par rapport à ce dernier.

  • Curmer, Michel, marchand de drap, n°702 (Royal) (1791), n°377 (Gardes) (1798).

Michel Curmer (Pont-Audemer, 1743 - Paris, 1809) épouse en 1771 Marie-Geneviève Neilson. Le couple Curmer-Neilson s'installe, dans un premier temps, cloître Sainte-Opportune, et y vend « particulièrement la draperie de la manufacture royale de Sedan. » (Tablettes 1789, vol. Draperies-soieries, rub. "Draperie-magasin en gros", p. 21).
Curmer, volontaire, Garde nat., 4ème div., 6ème bat. (Saint-Jacques-la-Boucherie), 1e comp, s. n° (Almanach militaire, 1789).
En 1790, peut-être grâce au récent héritage de M.-G. Nelson, les époux achètent à François Curmer, la maison au 701 (K) de la rue Saint-Honoré et y exploitent le même commerce vraisemblablement jusqu'en 1800. Ils ont eu six enfants dont Marie-Françoise Curmer-Neilson, épouse de Pierre-Ambroise Fernel, et Gilbert-Léonard Curmer qui reprend le commerce au moment où ses parents se retirent.

  • Curmer-Neilson, Gilbert-Léonard, drapier, successeur de son père, n°51 (Empire) (1806, 1819).

Gilbert-Léonard Curmer (1776-1812) reprend le commerce de ses parents vers 1800 et fait faillite en mai 1806 (AM Paris, D 11 U 3, Carton 35, n° 2298 du 12 mai 1806). Au plus tard en 1808 Ledreux lui succède, (La Tynna, 1808), lui-même transmettant le commerce à Méra (fact., 26 mai 1819, BHVP). Gilbert-Léonard Curmer est père de 5 enfants, dont Henry-Léon Curmer (1801-1870), bibliophile, libraire, éditeur de livres rares dont des Évangiles des Dimanches et Fêtes (1864) richement enluminés. (Geneanet, T. Couture, Pierre de Laubier).

  • Curmer-Neilson, Marie-Françoise, même adresse que ses parents jusqu'en 1792.

Marie-Françoise Curmer (1772-1855), fille de Michel Curmer et de Marie-Geneviève Neilson, sœur de Gilbert-Léonard Curmer-Neilson, épouse en février 1792 Pierre-Ambroise Fernel-Dubreuil, Md de draps, demeurant en face, de l'autre côté de la rue Saint-Honoré (Geneanet, Guy Grandin de l'Épervier).

  • Leblanc, Louis-Auguste, commis, n°377 (Gardes) (1794).

16 ans, précédemment rue des Minimes, arrivé à Paris depuis 14 mois, né en Isle-de-France (aux Indes) (AN, F7/4796, 2ème Registre des cartes de sûreté du 4ème Comité révolutionnaire, an III, f°75, n°1595, le 24 ventôse an III).

  • Neilson, Marie-Geneviève, épouse de Michel Curmer, négociant.

Marie-Geneviève Neilson (? - 1823), fille de Jacques Neilson, directeur des teintures à la Manufacture Royale des Gobelins, « entrepreneur des ouvrages de la Couronne » qui décède à l'hôtel des Gobelins tout début mars 1788 (Journal de Paris, 6 mars 1788, p. 296).

  • Vuatelet, commis, n°377 (Gardes) (1794).

16 ans, né à Reims (AN, F7/4796, Registre de cartes de sûreté 4ème comité [4e jour sans Culotides an II-6 nivôse an III-1794], f°36, n°645, le 22 brumaire an III - 1794).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
rue de la Tonnellerie (ou des Grands Piliers) n°34 (Empire)
n°32 (Empire )
n°30 (Empire )
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°53 (Empire)
n°51 (Empire)
n°49 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)

  1. A. Brette, Atlas de la Censive de l'Archevêché, planche 35. Voir un extrait de la planche 35.
  2. Précédemment parcelle n°455 de la censive du Roi (AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, Premier plan de la rue Saint-Honoré, fol. 8 v°) Voir le 1er plan.
  3. 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 6 (AN, F/31/79/29). Voir le plan parcellaire en ligne.