Rue Saint-Honoré - Parcelle n°115 (Empire)

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n°115 (D. Waquet, 2016)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°419 n°637 n°194(?)-195 n°115 n°115
Rattachement Censive de Saint-Germain [1] Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois Section des Gardes Françaises 4e Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Caractéristiques

Immeuble n°115 rue Saint-Honoré, 18ème siècle, inscrit à l'ISMH le 23 juin 1962 pour son élévation et sa toiture. Notice PA00085952 (Ministère de la culture, Base Mérimée. Voir la notice). La maison XVIIIe n°113 (Empire et actuel), à deux croisées en façade sur la rue Saint-Honoré se situe sur la parcelle aujourd'hui cadastrée AT 129.

Propriétaire(s) avant 1789

Mirabeau (de), propriétaire d'une maison et boutique, n°419, censive de Saint-Germain (AN, Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, f°52 r°).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Willemsens, Mme (de 1774 à 1804).

Propriétaires en 1810

Derosne, veuve, née Anne Godefroy (AN, F/31/5/336).

Anne Godefroy, veuve Derosne, et ses enfants achètent en 1804, à Mme Vve Willemsens, qui le possédait depuis 1774, l'immeuble de la pharmacie où ils habitent. Mme Derosne meurt en 1806 (Voir Jean Flahaut, « Les Derosne, pharmaciens parisiens, de 1779 à 1855 », ci-dessous).
NOTE : L'attribution de cette parcelle N° 115 à la Vve Deronne lors de l'établissement du cadastre (fiche s.d.) peut signifier soit que les relevés du cadastre pour cette portion de la rue Saint-Honoré ont commencé dès 1806-1807, soit que les documents officiels (conservation des hypothèques) n'ont pas été modifiés à la suite du décès de Mme Derosne.

Occupants

  • Besnard, Marie-Jeanne, maison de MM Cadet et Derosne, s. n° (1790).

« Enterrement du 1er décembre 1790 de demoiselle Marie-Jeanne Bernard, fille majeure, décédée en la maison de MM Cadet et Derosne, apothicaire, rue S. Honoré, à Saint-Germain-l'Auxerrois » (La Feuille du jour, n°3, 3 décembre 1790, p. 7).

  • Cadet de Gassicourt, Louis-Claude, pharmacien, près la Croix du Trahoir, s. n° (1776, 1786), n°637 (Royal) (1788, 1791), n°195 (Gardes) (1798).

« Cadet, apothicaire près de la fontaine du Trahoir, célèbre chimiste, connu avantageusement par plusieurs discours sur la chimie, présentés et lus à l'Académie Royale des Sciences », (Tab. 86), « Cadet, r. St Honoré, près la Croix du Trahoir, ancien Apothicaire-Major des camps et Armées du Roi, de l'Académie Royale des Sciences, de l'Académie Impériale des Curieux de la Nature, & Associé des Sciences, Arts et Belles-Lettres de Lyon est connu dans la chymie par différents travaux académiques. » (Tab Sup., 1776), Dépôt des eaux minérales de Passy et sulfureuses d'Enghien (Prévost), n°637 (K 88)
« "Cadet, r. S. Honoré, Apothicaire, des Académies Royales des sciences de Paris, Lyon & de Toulouse, de celle des curieux de la nature, commissaire du Roi et de l'Académie royale des Sciences pour la Manufacture royale de Sèvres. Un des plus fameux chymistes de la capitale, connu pour la bonté et la variété des préparations de toute espèce qui se trouve chez lui, dont plusieurs de son invention & par différents écrits dont il a enrichi la chymie : il a donné 1. L'analyse de l'eau de Calsabigi en 1757 ; 2. un Dissertation sur l'esther vitriolique, sur le mercure précipité perse en 1775 ; 3. des expériences sur le diamant en 1778 ; 4. Observations sur l'anti-méphitique de Janin en 1783. IL a fait encore plusieurs découvertes ; 1. celle de l'existence d'un principe cuivreux arsénical & d'une terre vitrifiable dans le borax ; 3. celle de la fabrication de l'oether vitrolique à moindre frais ; 4. celle de la meilleure préparation dela terre foliée de tartre, &tc, &tc.", (Tab. 91, "Art") (et 1796).
Électeur de Paris présent à l'hôtel de ville de Paris le 14 juillet 1789 (P. Robiquet, Municipalité, p. 53).
Distributeur exclusif à Paris des Eaux de Vichy et Chateldon (Affiches, 2 juin 1793, p. 2343).
Louis-Claude Cadet de Gassicourt (1731-1799), époux en 1771 de Marie-Thérèse Boisselet, pharmacien des armées du roi, fils de Claude Cadet (1695-1745), chirurgien, est pharmacien en chef des armées en Allemagne et au Portugal. Il exerce ensuite à Paris comme apothicaire-major à l'Hôtel des Invalides, puis crée une officine en 1760 au n°637 (K) rue Saint-Honoré où il accueille son cousin François Desrone. Les cousins s'associent en 1780 et la pharmacie prend l'enseigne "Cadet-Derosne". Louis-Claude Cadet, pris par de nombreuses activités, laisse Desrone gérer la pharmacie et finit par s'en retirer en 1786. Il ] ]meurt en 1799.
Bien que les Desrone gèrent seuls l'officine, celle-ci continue de se nommer "Cadet-Desrosne", même après le décès de François en 1796. C'est ce qui conduit Charles-Louis Cadet, fils de Louis-Claude à intenter un procès à sa tante, tandis qu'il s'installe lui-même en face. L'arrêt du Tribunal d'Appel en 1800 oblige Anne Godefroy, Vve Derosne, à appeler l'officine "Vve Derosne, successeur de feu le citoyen Cadet". Dès 1800, l'aîné des fils Derosne, Jean-François, rejoint sa mère à l'officine. Ils achètent en 1804, à Mme Vve Willemsens, qui le possédait depuis 1774, l'immeuble de la pharmacie où ils habitent. Mme Derosne meurt en 1806. J. Flahaut, « Les Derosne, pharmaciens parisiens, de 1779 à 1855. », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 93ᵉ année, n°346, ‎2005, p. 221-234. ; S. Flahaut, op. cit. ; P. Dorveaux, « Apothicaires membres de l'Académie des Sciences : X. Louis-Claude Cadet », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 23, n°89, 1935, p. 1-13.

  • Derosne , François, pharmacien, n°637 (Royal).
  • Derosne, Jean-François, pharmacien (à partir de 1804, voir J. Flahaut, op. cit.), n°115 (Empire)(1805, 1838).

Jean-François Derosne (1774-1855) rejoint sa mère en 1800. En 1803, il isole le principe somnifère de l'opium. (J. Flahaut, op. cit.).

  • Derosne, veuve, [née Anne Godefroy], citée au n°195 (Gardes) (1798).
  • Leroy de la Faudignières, Alexandre-François, dentiste, s. n° (Tablettes, 1776), n°637 (Royal (1791), n°195 (Gardes) (1798).

Alexandre-François-Octave Leroy de la Faudignère est le fils de François Leroy de la Faudignère (? - Paris, 1786) célèbre chirurgien-dentiste de la seconde moitié du XVIIIe, auteur de Manière de prévenir et guérir les maladies des gencives, 1766, inventeur de "L'élixir odontalgique", installé place Royale [des Vosges].
Alexandre est reçu expert au collège de Saint-Côme en 1776 et s'installe immédiatement « r. Saint-Honoré, maison de M. Cadet, apothicaire, en face de l'hôtel d'Aligre » (Tab. 1776), (P. Baron, « Une famille de dentistes au XVIIIe siècle : les Leroy de la Faudignère », Histoire des Sciences médicales, Tome XXXVI, n°1, 2002, p. 55-73).

  • Lucot, Baptiste, apothicaire, n°194 (Gardes) (1794, 1795).

39 ans, précédemment rue Trainée, arrivé à Paris depuis 19 ans, né à Saint-Dizier (Haute-Marne) signe (AN, F7/4796, Registre de cartes de sûreté 4ème comité [4e jour sans Culot an II-6 nivôse an III-1794], f°28, n°442, le 6 brumaire an III - 1794 [27 octobre janvier 1794] ; AN, F7/4796, 2ème Registre des cartes de sûreté du 4ème Comité révolutionnaire, an III, f°60, n°1278, le 22 nivôse an III [17 janvier 1795].

  • Mallèr, Louis , tailleur, n°194 (Gardes) (1794).

28 ans, arrivé à Paris depuis 9 ans, né en Franconie (AN, F7/4796, Registre de cartes de sûreté 4ème comité [4e jour sans Culot an II-6 nivôse an III-1794], f°25, n°364, le 2 brumaire an III - 1794) [23 octobre 1794].

  • Renier, Charles , n°194 (Gardes) (1794).

39 ans, né à Paris (AN, F7/4796, Registre de cartes de sûreté 4ème comité [4e jour sans Culot an II-6 nivôse an III-1794], f°16, n°124, le 14 vendémiaire an III [5 octobre 1794].

  • Tournemire, Jean-Baptiste, employé, n°194 (Gardes) (1795).

28 ans, né à Paris, signe (AN, F7/4796, 2ème Registre des cartes de sûreté du 4ème Comité révolutionnaire, an III, f°68, n°1475, le 2 ventôse an III [21 février 1795].

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°102 (Empire)
n°100 (Empire)
n°98 bis (Empire) Rue des Vieilles-Étuves
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°117 (Empire)
n°115 (Empire)
n°113 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)

  1. AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, Deuxième plan de la rue Saint-Honoré, fol. 5 v°. Voir le 2ème plan.
  2. 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 11 (AN, F/31/79/34). Voir le plan parcellaire en ligne.