Rue Saint-Honoré - Parcelle n°204 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°123 n°183-184 n°1356-1357 n°204 N. S.
Rattachement Terrier de l'Archevêché [1] Paroisse Saint-Eustache Butte-des-Moulins 2ème Arrdt (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration de la parcelles n°123 (terrier) et de la parcelle cadastrée n°204 (Empire).
  • Présence continue dans cette maison de la famille Régnier, n°1356 (Butte) (1798), n°204 (Empire) (1806).

Caractéristiques

A LA CIVETTE

Cette maison abrite le commerce à l'enseigne À LA CIVETTE, marchand de tabac particulièrement apprécié dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle par la haute société, la duchesse de Chartres et Casanova [3]. Elle reste un repère de localisation rue Saint-Honoré, même à l'époque révolutionnaire, « en face même du Café de la Régence » [4].

Cette localisation est confirmée lors de la vente des biens de Philippe d'Orléans : « Adjudication demain 30 juillet [1793], à la requête du citoyen Philippe-Égalité en présence des mandataires de ses créanciers, […] 3° d'une maison sise r. Saint-Honoré, appelée l'Ancienne Civette, entre le ci-devant Palais-Royal et la rue de Richelieu ; elle est tenue à loyer par Alexis Martin moyennant 7 000 livres par an. » (Affiches, 29 juillet 1793, p. 3175).

L'îlot contenant cet immeuble est démoli en 1827 lors de l'extension du Palais-Royal (E. Fournier, Id.). L'enseigne est alors reprise par un buraliste installé en face, à l'emplacement du n°251 (Empire). Cet endroit est, à son tour, démoli en 1854 dans le cadre du prolongement de la rue de Rivoli et laisse place à un nouvel îlot abritant le Grand Hôtel du Louvre. Ce dernier prend en 1855 le n°157 (type actuel) (photo en 1900). L'enseigne "La Civette" y est encore présente aujourd'hui.

Propriétaire(s) avant 1789

Le duc d'Orléans acquiert en 1767 la parcelle n°123, par achat à Antoine et Charles-Emmanuel Gobert, notaires. (Terrier, t. II/1, p. Planche XV).

Vers 1788, le duc d'Orléans, instruit des conséquences des sinistres de l'Opéra, fait assurer La Civette contre l'incendie auprès d'une compagnie d'assurance créée à Londres, Lombard Street, pour la somme de 80 000 F. (Champier, Le Palais-Royal, ... t. 1, p. 442).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Maison dite "La Civette", N° 1356, vendue à Pégorier le 12 thermidor an III. Récupérée rapidement par l’État, revendue en l'an VI à Trabuchi, poëlier, demeurant n°1426, rue Honoré. (Sommier des Biens nationaux, Art. 839, p. 313).

Propriétaires à partir de 1810

L’État.

Occupants

  • Billeheu, Mme, receveur de la Loterie Nationale, Bureau 87, n°204 (Empire) (1807).
  • Fécond, bonnetier n°1357, (Butte) (1798).
  • Lemaire, Françoise Catherine, épouse de Nicolas Soyer (1794).
  • Louvel, opticien, lunettier n°1356 (Butte) (1798), n°204 (Empire)(1806).
  • Martin, Alexis, principal locataire (1789-1793).

Locataire par un bail du 23 avril 1789 (Sommier des Biens nationaux, Art. 839, p. 313), pour un montant de « 7 000 livres par an. » (Affiches, 29 juillet 1793, p. 3175), Alexis Martin est également principal locataire de la maison n°1365 (Butte), soit le n°192 (Royal) et n°210 (Empire), vraisemblablement son logement.

  • Regnier, Charles-François, mercier, n°183 (Royal) (1791) n°1356 (Butte) (1798), linger (1803).

Charles-François Régnier divorce en mars 1794 de Marguerite Étienne, demeurant rue Coquenard, s. n° (Affiches, 8 germinal an II [28 mars 1794], p. 6857).

  • Sembresq, Nicolas, employé, n°1356 (But.) (1802).

Nicolas Sembresq, n°1356, rue Saint-Honoré, témoin de moralité de Nicolas-Marc Ferrand, md de nouveautés, avec Pierre-Laurent Caillon, invalide, n°1358, même rue et Charles Genela, limonadier, n°1371 (Archives de la Police, AA/115, Passeports, cartes de séjour, 1802, (15 thermidor an 10 [3 août 1802]).

  • Soyer, Nicolas, n°1356 (Butte) (1794).

Nicolas Soyer, domicilié n°1356 rue Saint-Honoré, décède le 9 messidor de l'an II [27 juin 1794], rue Neuve-de-Berry, n°2 (section des Champs-Élysées). Le décès est déclaré par son épouse Françoise Catherine Lemaire le 18 messidor an III [7 juillet 1795], en son nom et au nom de leurs deux filles. (AM Paris, DQ7/1699, Registre du Bureau de l'enregistrement n°8, f°79, R°).

  • Soyer, enfants (avant 1793, vers 1795).

Jean-Nicolas Soyer, né à Metz en 1761, enregistré comme bottier, rue Boucher (Sec. Museum) en 1793 (AN, F7/4799, Registre des cartes de sûreté section Museum, n°26), Marie-Modeste Soyer née avant 1770, Geneviève-Rosalie Soyer née après 1770 (AM Paris, DQ7/1699, Registre du Bureau de l'enregistrement n°8, f°79, R°)

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°206 (Empire)
n°204 (Empire)
le Palais-Royal passage de Valois n°202 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°245 (Empire)
n°243 (Empire)
place du Palais-Royal (Est) n°225 (Empire)

Notes et références

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  1. Cette parcelle est portée sur le 2ème plan de l'Atlas du terrier de la Censive du Roi (ca 1700). Voir ce 2ème plan.
  2. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 1 à 3 (AN, F/31/75/22). Voir le plan parcellaire en ligne]
  3. Casanova, Mon apprentissage à Paris, Paris, Rivages poche, n°252, 2017, p. 35
  4. E. Fournier, Chroniques et légendes des rues de Paris, Paris, Dentu, 1864, p. 166.