Rue Saint-Honoré - Parcelle n°297 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°301 n°487-488 n°96-98 n°297 n°189
Rattachement Terrier de la censive du Roi [1] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Les maisons XVIIIe et leurs dépendances situées entre les n°285 et 303 (Empire), elles-mêmes conservéss, ont été démolies en 1802 lors de l'ouverture de la rue de Rivoli et des opérations urbanistiques qui lui sont liées comme ici le percement de la rue des Pyramides. Les extraits de plans ci-dessous montrent qu'exepté l'emprise de la rue des Pyramides sur les écuries du Roi, le parcellaire ne semble pas avoir été bouleversé par ces opérations.

Caractéristiques

ÉCURIES DU ROI (ACADÉMIE ROYALE, MAISON DES PAGES) ♦ PASSAGE DES TUILERIES

Les écuries du Roi et le passage de la rue Saint-Honoré à la cour du Manège (1783) (E. Jacquin, Exposition Les Tuileries au XVIIIe, 1990)

« Ensemble de bâtiments dont les premiers édifices ont été construits à partir de 1562 sous la direction de Philibert de l'Orme. Ses plans prévoyaient dès l'origine des écuries pour 40 chevaux et le logement du Grand écuyer. D'autres bâtiments leur ont été adjoints et ont permis de loger des dignitaires et personnalités du royaume, quelques commerçants et artisans comme Chevallier, ce, d'autant plus facilement que la cavalerie du souverain était implantée à Versailles depuis Louis XIV. À partir de 1791, la régie du Domaine national loue ces locaux à des particuliers et praticiens. Les Grandes Écuries sont démolies en 1802 lors du percement de la r. de Rivoli. » (J. M. Pérouse de Lenclos, « Philibert de l'Orme à Paris, les Tuileries et l'Arsenal », Revue de l'Art, 1996, vol. 111, n°1, p. 40-50 ; Persée).

Grandes Écuries du roi avec passage aux Tuileries, dont on doit faire un marché. Domaine royal, n°488 (Prévost, 1788) n°97 (Tuil.).

« Appart. au 1er d'une maison dite "des pages", passage du Manège vers la rue S. Honoré, prov. de la liste civile, composé d'une antichambre, cabinet, ch. à coucher, gr salon avec cabinet, cuisine, Lieux-à-l'angl. Pièce à l'entresol. Ch. de domestique et cave. Le tout estimé 500 liv. Présentement. » (Affiches, 28 janvier 1793, p. 382).

Propriétaire(s) avant 1789

  • Biancourt (de)

« 301 Maison à porte cochère et deux boutiques, appelée L’ACADÉMIE ROYALE appartenant au Sr de Biancourt.
Ledit Sieur de Biancourt, chevalier, seigneur de Potrincourt en a passé déclaration...le 28 avril 1702... » (AN, Q1 1099-3 f°38 v°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Domaine National, Liste civile (1790).

« Maison dite "La grande Écurie", ou "l'Académie" ou "Maison des Pages", N° 96, 97, origine Domaine, louée à divers représentants et autres avec baux et sans baux, boutiques louées à divers. Cette maison a été mise à disposition des consuls à compter du 12 nivôse an VIII. Une grande partie des appartements sont occupés par les courriers du gouvernement et employés subalternes. Les boutiques sont louées à divers et l'administration en a été rendue au Domaine à compter du 1er vendémiaire an IX. La démolition a été adjugée 2 prairial an X au citoyen Girard pour 11 200 francs . » (Sommier des Biens Nationaux, t. 1, art. 173, p. 46).

Propriétaires à partir de 1810

  • Marcus, propriétaire de l'immeuble reconstruit après le percement de la rue des Pyramides (AN, F/31/7/164).

Occupants

  • Autreppe (d'), expert en justice, doyen du Bureau Académique d'écriture, n°488 (Royal) (1788), puis déménage n°391 (Royal).
  • Bacardy, palefrenier aux Écuries du Roi (1790).

Avec ses deux collègues Vernier et Potine, sollicite l'administration des finances de Paris de lui fournir du petit numéraire contre des assignats afin de pouvoir payer les salaires de leurs employés (AN, F/30/115, 11 mai 1790).

  • Barbot, mercier, n°487 (Royal) (1791).
  • Becquet, chirurgien oculiste, n°488 (Royal) (Prévost, 1788) (Al. Royal, 1790, p. 614), n°487 (1791), s. n° (Tablettes, 1791).

« M. Becquet, membre du Collège, adjoint au comité perpétuel de l'Académie Royale de Chirurgie et professeur royal, r. St Honoré, aux Grandes Écuries du Roi, passage des Tuileries, près St Roch, commencera lundi prochain 11, à 9 heures du matin un cours de Maladie des yeux, qu'il continuera tous les jours à la même heure, excepté les dimanches et fêtes. » (Journal de Paris, 8 février 1788, p. 179).
En septembre 1788, il annonce qu'il a déménagé 61 r. Neuve Saint-Roch. (Journal de Paris, 9 septembre 1788, p. 1091). Toutefois les almanachs l'indiquent encore aux Écuries en 1789-90.

  • Chamilly (de), officier des chasses, n°488 (Lesclapart, 1787) (H).

Il ne peut pas s'agir de Claude Christophe de Lorimier de Chamilly (Paris 1732 – 1794), premier valet de chambre de Louis XV (1764), puisque demeurant r. de la Chaussée d'Antin, guillotiné le 6 messidor an II [24 juin 1794] (Anonyme, Procédure criminelle, vol. 2, p. 41 ; Victimes, 1625, p. 85).

  • Civeton, particulier, n°97 (Tuileries) (1799).
  • Courcelle (de), n°488 (1788), expert en justice, en écritures, n°489 , vis-à-vis St Roch (Hénard) (Lesclapart, 1788), membre du Bureau de vérification des écritures, vis-à-vis Saint-Roch, s. n° (Al. Royal, 1790, p. 508 ; Al. National, 1793, p. 343).
  • Denis, boucher, n°488 (Royal) (1791).
  • Guéroult, Pierre, pâtissier (1788).

Pierre Guéroult, pâtissier, décédé le 17 avril 1788, époux de Nicole Marguerite Suzanne Demoncy, domicilié passage de la Grande Écurie, paroisse St Roch, (AN, Tutelles, Y 5165B, 26 avril 1788, f°510-512 ; Inventaires, Y 5285, 10 juin 1788, f°382).

  • Hôtel d'Espagne, n°97 (Tuileries).
  • Liénard, maître pâtissier, s. n° (1790, n°97 (Tuileries) (1798).

Liénard, maître pâtissier, s. n°, ("citoyen actif" n°40 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

  • Mazé, instituteur, n°97 (Tuileries) (1798).

Il déménage l'année suivante presqu'en face au n°274 pour y tenir un pensionnat de garçons.

  • Michelon, médecin honoraire des Écuries n°488 (Royal) (Al. Royal, 1790, p. 607).

Il s'agit vraisemblablement de Jean Michelon (Michellon), médecin des Armées du Roi, bénéficiaire de pensions sur le Trésor Royal depuis 1777 et 1780, en considération de ses services, pour un montant de 3 000 livres en 1789 (État des pensions, Troisième classe, p. 448). Michelon, médecin, aux écuries du Roi, s. n°, ("citoyen actif" n°580 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

  • Panichon, cordonnier, n°97 (Tuileries) (1798).
  • Réelle, Ctne, n°97 (Tuileries)(1794).

Demeure au n°97, r. S. Honoré, au passage des Grandes Écuries Nationales ; intermédiaire pour le placement « d'une fille de 25 ans sachant faire la cuisine ordinaire, au fait du soin des enfants. » (Affiches, 12 germinal an II [1er avril 1794], p. 6931).

  • Richard, baron d'Uberhernn (H), médecin honoraire des camps et armées du roi, aux Écuries du Roi, vis-à-vis Saint-Roch (Al. Royal, 1788, p. 624, 1790, p. 604),

Décès de M. François-Marie-Claude Richard, baron d'Uberhernen, conseiller d'État, médecin, inspecteur général honoraire des Hôpitaux militaires du Royaume, Chevalier de l'ordre du Roi (Journal de Paris, n° 16, 16 janvier 1790, p. 64). Son fils, Jean-Baptiste-Hélène Richard, entre en jouissance d'une pension de 1 200 liv. sur le Trésor Royal le 29 décembre 1789, lendemain du décès de son père, en considération des services de ce dernier, chevalier de l'ordre du Roi, Médecin-consultant de sa Majesté, etc. (États des pensions, 1791, p. 324).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°294 (Empire)
n°292 (Empire)
n°290 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°299 (Empire)
n°297 (Type Empire)
n°295 (Empire) [3] Rue des Pyramides

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Atlas de la censive du Roi, Quatrième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 17 v°, pl. 4) Voir le plan.
  2. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 13 (AN, F/31/73/38). Voir le plan parcellaire en ligne.
  3. Le numéro 295 (Empire) n'a, en réalité, pas été attribué. Il a été créé dans ce wiki pour permettre la localisation et la description de l'Hôtel d'Auvergne et ses dépendances démolis en 1802 pour la création de la rue des Pyramides.