Rue Saint-Honoré - Parcelle n°220 (Empire)

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Maisons n°224-222-220 (G. Davioud, 1852, II-14, voir Biblio).Original Ville de Paris/BHVP]

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°1, 2 et 3 r. de Richelieu n°203-204 n°1376 n°220 N. S.
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Butte-des-Moulins 2ème Arrdt (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration des parcelles n°1, 2 et 3 de la rue de Richelieu et de la parcelle cadastrée n°220 (Empire).

Caractéristiques

Le bail du 7 mars 1801 décrit ainsi la maison :

« Maison sise à Paris, au coin de la rue de la Loi et celle Saint-Honoré, composée de trois boutiques, quatre étages de deux chambres chacun et grenier au-dessus, deux petits cabinets sur l'escalier, aisance, appartenance et dépendances. » (acte de Me Delacour, AN-ET-XIX-919, f°227-230. Lire en ligne).

La maison XVIIIe n°220 (Empire) rue Saint-Honoré et n°1 rue de Richelieu sur une parcelle de 62 m², est l'objet d'une mesure d'expropriation dans le cadre du prolongement de la rue de Rivoli, décidée en 1848. Les propriétaires et locataires d'alors, Mme Vve Bachelier, prop., Bonnin, Md de vin, Rogers, dentiste, Delpont, linger, François, Md de fromages perçoivent des indemnités d'éviction fixées par un jury souverain (AN, F/21/1707, Préfecture de la Seine, Ville de Paris, Deuxième jury d'expropriation pour le prolongement de la rue de Rivoli, 7 avril 1854 (4ème catégorie, 1ère feuille). Cette maison appartient à un îlot lui-même définitivement démoli en application du décret du 15 novembre 1853 décidant l'ouverture de l'avenue de l'Opéra suivant les décisions du baron Haussmann, préfet de police.
L'espace ainsi dégagé, aménagé et décoré de deux fontaines a été nommé Place du Théâtre-Français par décret du 1er février 1877 [2]. En 1977, la Place du Théâtre Français prend le nom de Place André Malraux.

Propriétaire(s) avant 1789

Reynold du Gayet (de), Jean-Baptiste, ancien commandant de bataillon, chevalier de St Louis, propriétaire en 1775, des parcelles n° 1, 2, 3, r. de Richelieu [à l'angle avec la rue Saint-Honoré],également propriétaire de la parcelle n°96 de la rue St Honoré. (Terrier, t. II/1, p. 245).

Propriétaire(s) avant 1789

Reynold du Gahier (noté aussi Renol ou Renot du Gahé), anciennement chef de bataillon, propriétaire de la parcelle n°96 (Terrier, t. II/1, p. 178).

Jean-Baptiste-Nicolas de Reynold du Gayet (décédé en 1795), chevalier de Saint-Louis, seigneur de Pérolles, appartient à une branche de la famille de Reynold du Gayet originaire de Fribourg (Suisse) dont plusieurs membres sont officiers dans des régiments de gardes suisses (Geneanet, Nicolas von der Weid). Son testament de 1792 stipule qu'il lègue ses biens à son petit-neveu Antoine-Tobie-François de Salers de Reynold (Voir acte du 13 avril 1803, AN, ET-XIX-923).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Reynold (de Salers de), Antoine-Tobie-François, major au régiment suisse de Sonnenberg (1795).

Antoine-Tobie-François de Reynold du Gayet (1753-1795 (Geneanet, Nicolas von der Weid), "pacificateur" de Lyon et d'Avignon en 1791 [3] hérite de ces maisons en 1795 par testament de son grand-oncle Jean-Baptiste-Nicolas de Reynold du Gayet. Il meurt lui-même très peu de temps après et laisse ces biens en héritage à ses deux sœurs, Marie-Françoise et Constance (acte du 13 avril 1803, AN, ET-XIX-923).

  • Reynold (de), Marie-Françoise et Constance (1795-1803).

Les deux sœurs Marie-Françoise et Constance de Reynold deviennent propriétaires indivises de ces deux parcelles, chacune par moitié, à la suite du décès de leur frère Antoine-Tobie-François en 1795. (Geneanet, Nicolas von der Weid) (acte du 13 avril 1803, AN, ET-XIX-923). Marie-Françoise (1759-1828) est l'épouse de Nicolas Techterman de Bionnaud. Constance est célibataire. Elles demeurent toutes deux à Fribourg (canton de Fribourg, Suisse). Elles louent aux époux Millet la maison n°1376 (But.), à l'angle de la rue de la Loi par bail du 7 mars 1801 chez Me Delacour (AN, ET-XIX-919, f°227-231). En 1803, le 24 germinal an XI, outre une maison rue d'Argenteuil, elles vendent la maison n°1418 rue Saint-Honoré, aux époux Ducayer (AN, ET-XIX-923).

Propriétaires à partir de 1810

Sans indication.

Occupants

  • Bouvier, Christine-Adélaïde, épouse de Millet, n°1376 (But.) (1801).
  • Millet, Etienne-Nicolas-François, marchand mercier à Paris et son épouse n°1376 (But.) (1801, bail notarié ci-dessus)
  • Sarrazin, officier de santé, n°218 (Empire) (1806).

Chirurgien n°218 (Emp.) (Allard, Almanach, 1808, p. 433), membre titulaire de la Société académique de médecine de Paris (Al. Imp., 1810, p. 836).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°222 (Empire)
n°220 (Empire)
rue de Richelieu n°218 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°257 (Empire)
n°255 (Empire)
rue de Rohan n°253 (Empire)

Notes et références

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  1. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 24 à 26 (AN, F/31/75/40). Voir le plan parcellaire en ligne.]
  2. M. Beck, Ville de Paris, Nomenclature des voies publiques et privées, Paris, Chaix, 1898, p. 645.
  3. A.J. Croze-Tornare, « La présence militaire suisse en Provence », Provence historique, 1995, n°180, p. 275-281.