Rue Saint-Honoré - Parcelle n°271 (Empire)

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Maisons n°267-271 (G. Davioud, 1852, II-42, voir Biblio).Original Ville de Paris/BHVP]

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°321 n°532 ?) n°136 n°271 n°165 [1]
Rattachement Terrier de la censive du Roi [2] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [3] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Il est possible qu'il existe un décalage d'un numéro entre le relevé des adresses de 1806 et le cadastre Vasserot 1810-1830. Darras boucher se trouverait alors en 1806 au 273 et non pas au 271. Toutefois on note en 1838 au n° 271 "au coin de la rue Saint-Louis", une pharmacie tenue par Guillemaud, pastilles de Calabre pour rhumes.

Caractéristiques, historique

Comme toutes les maisons anciennes situées rue Saint-Honoré entre la rue de l’Échelle et la rue de Rohan cette maison n°271 (Empire), sur une surface de 57 m², est expropriée puis démolie au plus tard en 1854 dans le cadre des opérations de percement du deuxième tronçon de la rue de Rivoli, décidée en 1848. Son propriétaire et les locataires du moment : Darras, prop, Guillemard, pharmacien, De Retonnaille, bénéficient d'indemnités d'éviction fixées par un jury souverain [4]. Comme l'indiquent les plans d'expropriation, le projet d'urbanisme initial prévoyait la construction de nouveaux immeubles sur les trois anciens ilots reconfigurés [5].
Finalement ces parcelles font l'objet d'une opération immobilière unique et d'importance qui amène non seulement la disparition de toutes les maisons anciennes mais aussi celle de la rue Saint-Nicaise et de la rue Saint-Louis .
Sur ce vaste terrain s'élèvent dans la deuxième moitié du XIXe siècle plusieurs immeubles sur des parcelles nouvelles sans correspondance foncière avec le parcellaire ancien.
Aujourd'hui, les immeubles de ce nouvel ilot sont situés respectivement sur les parcelles cadastrées AX 75 (n°159 actuel), AX 76 (n°161 actuel), AX 79 (n°163 actuel), AX 80 (n°165 actuel), AX 82 (n°167 actuel).

Propriétaire(s) avant 1789

  • Duhamel sieur de Richemont (1689)

« 321 Maison et trois boutiques à l'une desquelles est un étal de boucher faisant l'autre coin de la rue Saint-Louis appartenant à Alexandre Duhamel Sr de Richemont, l'un des gardes du Roi ... Vidé la rue Saint-Louis n°8 qui est la même chose. » (AN, Q1 1099-3 f°41 r°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4)

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Non identifié

Propriétaires à partir de 1810

Non identifié

Occupants

  • Danet, Jean-Paul, boucher (1802).

Cartes de sûreté établies le 14 août 1793 et le 29 octobre 1794, au nom de Jean-Paul Danet, boucher, âgé de 37 ans, né à Paris, domicilié rue des Boucheries, n°56 (AN, F7/4799, n°51 et 82). Installé ensuite au marché des Quinze-Vingts, rue Saint-Honoré, vraisemblablement à la suite du décès de son père, Jean-Paul Danet, en 1802, rachète leurs parts à ses frères, Georges Danet, professeur de français et Claude Danet, maréchal des logis, et donne à bail son étal à Jean-Baptiste-Antoine Daras, boucher (C. Pris, Minutier central, actes des 27 vendémiaire et 20 frimaire an XI [19 octobre et 11 décembre 1802, art. 3430, MC/ET/XLVI/635 et 636).

  • Darras, Jean-Baptiste, boucher, n°271 (Empire) (1805, 1806).

Jean-Baptiste-Antoine Daras, boucher prend à bail l'étal de Jean-Paul Danet, boucher. (C. Pris, Minutier central, acte du 20 frimaire an XI [11 décembre 1802, art. 3430, MC/ET/XLVI/635 et 636). « On trouve dans M. Darras, au coin de la r. Saint-Honoré et de celle de Saint-Louis, l'un des plus forts Bouchers de Paris. Sa tuerie est très considérable ; et il alimente les étaux de beaucoup de ses confrères. » (Al. Gourmands, 1806, p. 160).

Résidents

Bibliographie

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°244 (Empire)
n°242 (Empire)
n°240 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°273 (Empire) rue Saint-Louis
n°271 (Empire)
n°269 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Il n'y a pas de correspondance exacte entre les numéros actuels et les numéros des époques précédentes du fait du remodelage complet au XIXe siècle des parcelles et des ilots de la rue Saint-Honoré entre la rue de Rohan et la rue de l’Échelle Voir le parcellaire actuel de cette zone, extrait du site officiel https://www.cadastre.gouv.fr.
  2. Atlas de la censive du Roi, Quatrième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 17 v°, pl. 4) Voir le plan.
  3. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilot 17 (AN, F/31/73/39). Voir le plan parcellaire en ligne.
  4. AN, F/21/1707, Préfecture de la Seine, Ville de Paris, Registre des décisions du deuxième jury d'expropriation pour le prolongement de la rue de Rivoli (Arcades), 15 mars 1854 (2ème catégorie, 1ère feuille).
  5. Voir le plan des destructions et des créations des nouveaux ilots (1853).