Rue Saint-Honoré - Parcelle n°291 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°306-307-308 n°499-501 n°107-110 n°291 n°179-181-183
Rattachement Terrier de la censive du Roi [1] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Les maisons XVIIIe et leurs dépendances situées entre les n°285 et 303 (Empire), elles-mêmes conservées, ont été démolies en 1802 lors de l'ouverture de la rue de Rivoli et des opérations urbanistiques qui lui sont liées comme ici le percement de la rue des Pyramides. Les extraits de plans ci-dessous montrent qu'exepté l'emprise de la rue des Pyramides sur les écuries du Roi, le parcellaire ne semble pas avoir été bouleversé par ces opérations.

Caractéristiques

« Adjudication définitive le 29 messidor an 8 de la République, de deux maisons patrimoniales sises à Paris, rue Saint-Honoré, entre la rue de l'Échelle et les petites écuries, numéros 107, 108, 109 et 110, à vendre sur publications, à l'audience des criées du département de la Seine.

  • La première numérotée 107-108-109 (Tuileries) est occupée par un ferblantier [Duvivier] et un marchand de vins [Vilain]; elle est composée d'un corps de logis double en profondeur, ayant quatre croisées de face sur la rue, élevé de deux étages carrés et quatrième en mansarde, formant chacun quatre pièces, dont deux sur rue et deux sur cour. Petite cour au derrière, avec puits mitoyen et à droite bâtiment en aile à usage de bûcher et cabinet d'aisances. Il y a trois petites caves sous les bâtiments. Elle est louée 1,800 fr. L'enchère est à 11,000 fr.
  • La seconde, numérotée 110, est occupée par le citoyen Sturm, fourreur. Elle consiste en un seul corps de logis élevé d'un rez-de-chaussée formant boutique, passage d'allée à côté, avec petite salle au derrière, cour et puits mitoyen ; de trois étages carrés et quatrième en mansarde, composés chacun d'une grande chambre divisée en plusieurs pièces, au troisième étage bûchers et cabinet d'aisances et cave sous la dite maison. Elle rapporte 1 800 fr. par bail et a été adjugée sauf quinzaine à 12 000 f.

Le même jour on pourra adjuger la maison tenant aux ci-dessus désignées et de laquelle dépend le passage de porte cochère qui les sépare. » (Journal du Palais de Justice, n°148, 25 messidor an VIII [14 juillet 1800], p. 3).

Propriétaire(s) avant 1789

  • Hôpital général (ca 1700)

« 306 Maison et deux boutiques appartenant à l'hôpital général (AN, Q1 1099-3 f°39 r°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4)

  • Dufour veuve (1688).

« 307 Maison et boutique appartenant à la veuve du Four, y demeurant, à l'enseigne AU MORTIER D'ARGENT.
Marguerite Bréan, fille majeure, sœur de ladite veuve du Four en a passé déclaration le 5 mai 1688 (AN, Q1 1099-3 f°39 r°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4)

  • Taupin, Pierre (1701).

308 Maison et boutique appartenant au sieur Taupin. »
Pierre Taupin, sculpteur des bâtiments du Roi et demoiselle Françoise de Nouelle, sa femme, en ont passé déclaration... le 16 mai 1701. »(AN, Q1 1099-3 f°39 v°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4)

  • Fontenilliat, Philippe-René. (avant 1778).
  • Bégé, Madeleine, veuve de Philippe-René Fontenilliat hérite de cette maison en 1778.

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Bégé, Madeleine, reste propriétaire jusqu'à son décès en 1806.
  • Fontenilliat, héritiers.

Propriétaires à partir de 1810

  • Boivin propriétaire en 1840 (AN, F/31/7/162).

Occupants

  • Ancéaume, Ange-Scholastique, épouse de L.-C. Boivin, avoué, prop. en 1802, avec son mari, maisons n°108-111 (Tuil.), puis occupante.
  • Beauregard, premier clerc de Me Gibert (1790-1793).

« Un particulier instruit et connu, qui a quelques mois de loisirs, voudrait les employer à un VOYAGE instructif et accompagner un jeune homme à qui il pourrait donner des connaissances utiles, comme artiste ou comme négociant, soit en France, soit en Angleterre, dont il connait la langue et le pays. Il ne demande qu'à être défrayé. S'adres. à M. Beauregard, princ. clerc de M. Gibert, not. Rue S. Honoré, n°501. » (Affiches, n°205, 24 juillet 1790, p. 2180).
« Le 24 [février], on a perdu, au Théâtre du Vaudeville, un portefeuille de maroquin vert, doublé de rose, conten. env. 60 livres en assignats, une lettre adressée à M. Beauregard, un petit portrait d'enfant sur papier à l'eau rouge. Moitié des assignats à qui rapportera le tout ; au portier du n°109, rue St Honoré, section des Tuileries, ou 5 livres au commissionnaire qui rapportera seulement à la même adresse le portefeuille, la lettre et le portrait. » (Affiches, 2 mars 1793, p. 895).

  • Bocancé, M., n°501 (Royal) (1791).
  • Boivin, Louis-Cantien, avoué près le tribunal de première instance, n°110 (Tuileries) (1798), (Al. Impérial an XIII, p. 650), n°291 (Empire) (1806).

Louis-Cantien Boivin (ou Louis-Quentin Boivin) demeure n°109 [Tuil.] en l'an XII, lorsqu'il acquiert divers bâtiments dans la Cour des Écuries aux Tuileries (Sommier, Cour des Forges, des Écuries, ou des Vétérans, art. 12, p. 6). Propriétaire en 1802, avec son épouse née Ange-Scholastique Ancéaume, des maisons n°107-110 (Tuileries) (P. Berthollet, Études, p. 101).
Boivin, avoué, l'un des 550 les plus imposés de Paris (Allard, Almanach, 1808, p. 306).
Il est le père d'Auguste-Louis-Edme Boivin et d'Amédée-Léger-Cantien Boivin, né le 19 février 1797 (AD 75; E-C reconstitué) [

  • Boivin, Auguste-Louis-Edme, fils de Louis Boivin et Ange Ancéaume, « demeure chez ses parents, rue St Honoré n°291 » n°291 (Empire), (1813).

Auguste-Louis-Edme Boivin, (Paris, 2 fructidor an III [19 août 1795] - ?, 1876), étudiant, engagé volontaire au 58è de ligne (AD 75, Vbis8H1/1 , Enrôlement volontaires pour l'armée de terre, f°457/615. lire en ligne, puis banquier épouse Adélaïde Germon en 1822 (P. de Vaumas, Familles Orléanaises, essai généalogique, 2ème série, 2015, p. 228. Lire en ligne.

  • Brissault, M., n°501 (Royal) (1791).
  • Bureau des Fourrages, « maison de M. Gibert, n°501 à côté des Petites Écuries » (Journal de Paris, 20 janvier 1789, p. 92).
  • Bureau d'effets à vendre à prix fixe, marchand d emode, n°500 (Royal) (Prévost).
  • Duvivier, ferblantier, n°107 (Tuileries) (1798, 1800).

Duvivier, maître ferblantier, s. n°, ("citoyen actif" n°675 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

  • Floquet, fourreur, n°502 (Royal) (1788, 1791).

Floquet, citoyen, s. n°, ("citoyen actif" n°293 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

Placard d'obsèques de Mme Fontenilliat (AD75 V7E/2)
  • Fontenilliat (ici noté Fontenille), Mme veuve, née Bégé n°501 (Royal) (1787, Lesclapart).

(Geneanet, Daniel Larcier).
Madeleine Bégé (1733 - Paris, 1806), épouse en 1753 Philippe-René Fontenilliat, marchand bourrelier, seigneur de Villarceaux (1721-1778). Ils ont 5 enfants dont Philippe François né en 1760, marié en 1788 qui réside en Seine-Inférieure et Victoire Fontenilliat, épouse de Guillaume-Toussaint Gibert, notaire (Geneanet, Arnaud de Leyssac). Veuve en 1778, elle hérite de cette maison. Après le décès de sa fille en 1794, elle y élève ses 5 petits-enfants et y demeure jusqu'à sa mort en 1806 (AD 75, Placards de décès, V7E/2, f°35). Me Montaud, succ. de Me Gibert, procède à l'inventaire, à l'ouverture du testament et aux partages (AN, RE/CVIII/22).

  • Fontennilliat, Victoire-Félicité, épouse de Guillaume-Tousaint Gibert.

Victoire-Félicité Fontenilliat (Paris, 1764-Paris, 1794) épouse de G. Gibert le 29 septembre 1783, mère d'Achille (1786, Camille (1788), Arthur (1789), Esther (1793), Edouard (1794) Gibert, décède le 25 décembre 1794

  • Gibert, Guillaume-Toussaint, dit Gibert le jeune, notaire, n°501 (Royal) (1787, Lesclapart) (1788, Prévost) (1790, s.n°(H), n°501 n°501 (K 91) (Al. National, 1793, p. 247 ; an V, p. 356).

Guillaume-Toussaint Gibert (Le Plessis-Placy (Seine-et-Marne), 1749 - Paris, 1820), époux en septembre 1783 de Victoire-Félicité Fontenilliat, père de 5 enfants. Il devient receveur général de l'Oise et régent de la Banque de France.
Il reprend l'étude notariale CVIII à Dutertre le 12 avril 1783 et la cède à Jean Montaud le 12 novembre 1797. (AN, Référentiel producteur, Notice FRAN_NP_011892). Il est notaire-liquidateur de la Banque Ducouédic et Bastiou, propriété de la maison Rohan-Guéméné, en faillite (Journal de Paris, n°96, 6 avril 1787, p. 419). « Guillaume Toussaint Gibert, gendre de Mme Bégé, Vve Fontenilliat, loue la maison à sa belle-mère en 1784 et y installe son étude. (P. Bertholet, Études, p. 101-103). Gibert emploie Beauregard comme principal clerc. (Affiches, 27 juillet 1790, p. 2180).
Gibert jeune, notaire, s. n°[K], ("citoyen actif" n°98 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

  • Hottegindre, agent de change, noté n°501 (Royal) par Prévost (1788) est cité n°516 (Royal) par les autres sources. Voir cette adresse.
  • Laselle (de) (ou de Laserre), marquis, n°501 (Royal) (1787, Lesclapart).
  • Laulaigne, Amélie, épouse de Jean Montaud.

Amélie-Thérèse Laulaigne (?-1828), épouse en premières noces en 1783 de Jean-Baptiste Chaudot (1751-1794), notaire, dont quatre enfants et en secondes noces en 1805, de Jean-Montaud, notaire (Héraldique et généalogie, 25e année, 1993, n°1, p. 32).

  • Montaud, notaire, n°110 (Tuileries) (1798), n°291 (Empire) (1805).

Jean Montaud (Paris, 1761- Paris, 1842), reprend au même emplacement (n°501), en 1797, l'étude Gibert, CVIII, où il emploie A.-C. Noël comme principal clerc pendant 5 ans. Il déménage place Vendôme en 1808 et reste en activité jusqu'en 1832. Il épouse en 1805 Amélie Laulaigne, veuve de Me V. Chaudot, guillotiné le 29 pluviôse an II [17 février 1794]. (AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_011207 ; P. Bertholet, Études,..., 2004, p. 101-104).

  • Noël, André-Claude, premier clerc de Gibert puis notaire.

A.-C. Noël (Paris, 1777 - Paris, 1832), premier clerc chez Montaud, pendant 5 ans, acquiert l'étude LXVIII auprès de Me Raguideau et la tient jusqu'en 1822 (AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_010806). Notaire officiel de l'Empereur et de l'Impératrice. (La Tynna, 1807 p. 364), notaire de la préfecture de Paris (La Tynna, 1809, p. 351). Inhumé au cimetière parisien du Père Lachaise.

  • Sturm, fourreur, n°110 (Tuileries) (an VIII) (Annonce de vente Journal du Palais ci-dessus).
  • Turpin, marchand de vin, n°499 (Royal) (1788).
  • Vilain, Jacques, marchand de vin, n°107 (Tuileries) (1798 et 1800), n°291 (Empire) (1807).

Un procès-verbal du Comité de Surveillance du Département de Paris fait état d'un prélèvement opéré chez Jacques Villain, marchand de vin, r. Saint-Honoré, à l'enseigne AU PETIT LABOUREUR, d'où il ressort que le vin contient une importante quantité d'alun. (Tuetey, Répertoire, t. 10, p. 340).

Résidents

  • Gibert, Louis-Bernard, curé de Saint-Martin de Noyon, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, précédemment vis-à-vis la rue des Bourdonnois, 502 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°280 (Empire)
n°278 (Empire) n°276 (Empire)
n°274 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
Rue des Pyramides n°293 (Empire)
n°291 (Empire)
n°289 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Atlas de la censive du Roi, Quatrième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 17 v°, pl. 4) Voir le plan.
  2. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 13 (AN, F/31/73/38). Voir le plan parcellaire en ligne.