Rue Saint-Honoré - Parcelle n°293 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°305 n°494-498 n° 105-106 293 n°185
Rattachement Terrier de la censive du Roi [1] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Les maisons XVIIIe et leurs dépendances situées entre les n°285 et 303 (Empire), elles-mêmes conservées, ont été démolies en 1802 lors de l'ouverture de la rue de Rivoli et des opérations urbanistiques qui lui sont liées comme ici le percement de la rue des Pyramides. Les extraits de plans ci-dessous montrent qu'exepté l'emprise de la rue des Pyramides sur les écuries du Roi, le parcellaire ne semble pas avoir été bouleversé par ces opérations.

Caractéristiques

ÉCURIES DE MONSEIGNEUR ou PETITES ÉCURIES

Les écuries des Tuileries et la rue Saint-Honoré (Plan 1783, dans Jacquin, 1990).

Dépendances du Palais du Louvre « ces deux corps de logis, assez grands qui servaient d'écuries, dites écuries de Monseigneur, étaient en grande partie bâtis ou restaurés par Philibert Delorme qui avait employé dans la couverture le système de charpente en planches décrit dans son ouvrage sur l'architecture. » (Anonyme, Le palais des Tuileries, domaine de la Couronne, Paris, Thomassin, 1837, p. 6.)
Cet ensemble abrite plusieurs logements dont certains richement meublés [3]
A la fin du XVIIIe siècle, ces écuries de Monseigneur ne doivent pas être confondues avec les écuries de Monseigneur le Comte d'Artois qui occupent une partie de l'emplacement de l'ancienne pépinière du Roi, ni avec les écuries de Monseigneur le Duc de Chartres, situées rue Saint-Thomas-du-Louvre (J.-A. Dulaure, Nouvelle description des curiosités de Paris,..., Paris, 1787, p. 249).

L'immeuble XVIIe est démoli en 1802 pour le percement de la rue des Pyramides. Il est reconstruit au début du XIXe siècle une fois terminée la voirie de la nouvelle voie. La maison actuelle au n°185 se trouve sur la parcelle AX 95.

Propriétaire(s) avant 1789

  • Le Roi.

« 305 Maison à porte cochère et une boutique appelée les Écuries de Monseigneur.
Cette maison appartient au roi et la boutique est occupée par un éperonnier qui a soin des brides chevaux des écuries de Monseigneur. » (AN, Q1 1099-3 f°39 r°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.4)

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Domaine public (1790)

Maison dite "La petite Écurie", N° 105 et 106, propriété du Domaine, occupée par un magasin de fers pour la maréchalerie. Démolition adjugée en prairial an X. (Sommier des Biens nationaux, Art. 174, p. 46).

Propriétaires à partir de 1810

  • Malpeyre, n°293 rue Saint-Honoré (AN, F/31/7/163).

Occupants

  • Alais, Vve ouvreuse des loges au théâtre de la République et des Arts, aux Petites écuries, s.n° (Tuileries) (Al. Spectacles, an IX).
  • Boisseulh (de), chevalier, n°498 (Royal) (lesclapart, 1787).

Il peut s'agir de Charles de Boisseul, « écuyer-Cavalcadour du Roi, servant ordinairement près Monseigneur le Dauphin », qui bénéficie depuis 1788 d'une pension de 6 000 l. sur le Trésor Royal, tant en considération de son mariage que pour l'indemniser des réductions faites sur son traitement. »(État des pensions, Troisième classe, p. 106).

  • Broche du Chevalier, n°498 (Royal) (lesclapart, 1787).
  • Fayette, Françoise, veuve de Fauverie, belle-mère de Félix Lherminier, décédée aux Petites écuries (an III).
  • Lherminier, Félix-Jacques, éperonnier, n°497 (Royal) (1788, 1791), n°106 (Tuileries) (1798).

Félix-Jacques-Charles, Lherminier est l'époux d'Antoinette-Victoire Fauverie, décédée le 22 mai 1786 (AN, Y 5329, Registre d'inventaires, f°444). Il est le père de Jean-Auguste (né en 1779), Antoinette-Victoire-Rosalie (née en 1780), Louise-Françoise-Lucile Lherminier (née en 1784), a déclaré le décès de sa belle-mère Françoise Fayette, Vve Fauverie le 16 octobre 1791, elle-même demeurant même domicile, Petites Écuries (AM Paris, DQ 7/1698, Registre du bureau d'Enregistrement, bureau n°8, 9 Germinal an III, f°5, V°).
Voir aussi les cousins Lherminier, de l'autre côté de la rue Saint-Honoré au n°362 (Royal).
Lherminier, maître éperonnier, s. n°, ("citoyen actif" n°248 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

  • Martié, boulanger (n°495 (Royal) (1788).
  • Vernon (de), Guillaume-Gervais, marquis, n°498 (Royal) (Lesclapart, 1787).

Guillaume-Gervais, marquis de Vernon, écuyer du roi en la Petite Écurie, bénéficiaire de trois pensions sur le Trésor Royal : 1774, en considération de ses services, 1782, « pour avoir enseigné l'exercice du cheval à Madame Élisabeth », 1783, « en la même considération que ci-dessus », l'ensemble pour un total de 8 000 livres en 1789. (États des pensions, Deuxième classe, p. 151).

Bibliographie

Jacquin, Emmanuel (dir.), Les Tuileries au XVIIIe siècle, catalogue d'exposition, Ville de Paris, Délégation à l'action artistique, 1990, 214 p.

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°282 (Empire)
n°280 (Empire)
n°278 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°295 (Empire) [4] Rue des Pyramides
n°293 (Empire)
n°291 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Atlas de la censive du Roi, Quatrième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 17 v°, pl. 4) Voir le plan.
  2. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 13 (AN, F/31/73/38). Voir le plan parcellaire en ligne.
  3. Voir une facture fournitures de meubles de 1780 à 1784 par Jacob pour un montant de 715 livres (H. Lefuel, Georges Jacob, ébéniste du XVIIIe siècle, Paris, monographie, 1923, p. 341 (Gallica)
  4. Le numéro 295 (Empire) n'a pas été attribué. Il est créé dans ce wiki pour permettre la localisation et la description de l'Hôtel d'Auvergne et ses dépendances, démolis en 1802 pour la création de la rue des Pyramides.