Le chapitre Saint-Honoré (Paris 1790)

De Geohistoricaldata Wiki
Révision datée du 24 août 2020 à 10:47 par Dominique Waquet (discussion | contributions) (→‎Les chanoines)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)

Le chapitre des chanoines de Saint-Honoré rassemble, jusqu'en décembre 1790, un collège de 12 chanoines qui desservent la collégiale Saint-Honoré, au cloître Saint-Honoré accessible depuis le n°169 (Royal) rue Saint-Honoré.

Ce collège de chanoines est le plus riche chapitre de Paris. Les douze chanoines dont le dignitaire porte le titre de "chantre", sont nommés pour huit d'entre eux par l'archevêque de Paris et trois par le chapitre de Notre-Dame, le chantre étant élu par ces onze chanoines. « Au moment de la Révolution les douze chanoines sont MM. Le Chevalier, grand-chantre, Lambert, de Bermondet, de Champeaux, Fleury, Hérissant, Godescart, de La Hogue, Georget, Revers, Motrel, de Prémart. » [1].

Fin 1790, début 1791, selon les sources consultées quatre chanoines demeurent au Cloître Saint-Honoré.

Les chanoines

  • Bermondet de Cromières (de), François-Jean-Charles, prêtre, grand vicaire d'Autun et chanoine de Saint-Honoré.

Étant déjà chanoine de Saint-Honoré, il assiste au mariage d'un de ses cousins, le comte de Masnaudaud, major-général à la Guadeloupe, célébré à Rouen le 13 janvier 1767 (Bulletin de la société archéologique et historique du Limousin, 1934, t. 75, p. 99 ; Gallica).

Le 10 octobre 1770, il célèbre à la collégiale Saint-Honoré, le mariage de Nicolas-Pierre Geoffroy de Villemain avec Claire-Madeleine de Lambertie (A. Leclerc, Généalogie de la Maison de Lambertie, Limoges, Vve Ducourtieux, 1895, p. CCXLII ; Gallica).
Ses créanciers, représentés par le receveur de l’archevêché de Paris, s’accordent sur le remboursement de sa dette (AN, Y5117 C, Registre des tutelles du 21 au 31 mai 1784, acte du 27 mai 1784, f°545 ; Lire en ligne sur Geneanet).

  • Champeaux (de), Guy, chanoine du chapitre Saint-Honoré.

Mandataire des douze chanoines du chapitre, il déclare en leur nom un état résumé des produits et charges le 25 février 1790 (Tuetey, Répertoire, t. 3, p. 353). Il signe en décembre 1790 avec son confrère de Fleury un certificat attestant que Mme Raymond a bien construit à ses frais deux petits bâtiments dans le jardin qu’elle loue au fond de la maison louée à Watbled et Godon (AN, Q2/121/37, Mouton et Villetard fils, architectes, Rapport d'expertise, Deux maisons du cloître Saint-Honoré, occupées par la Dame Besser, les Sr Blondel et Vaucher, et autres, Paris, 22 février 1791).

  • Fleury (de), prêtre et chanoine du chapitre de Saint-Honoré (1791).

Il demeure dans une maison canoniale à l’Ouest du Cloitre, en co-location avec le chanoine Chevalier, doyen du Chapitre (AN, Q2/121/37, Comité d'aliénation des biens nationaux, MM. Mouton et Villetard fils, architectes, Rapport d'expertise, Maison canoniale cloître Saint-Honoré, occupée par l’abbé Chevalier, Paris, 16 février 1791).

  • Georget, chanoine du chapitre, usufruitier de l’une des maisons canoniales du cloître, propriété du Chapitre (1791).

Il donne à bail une maison en limite Nord de la cour du cloître à MM. Cras, Trois, Robert et Dame Melin (AN, Q2/121/37, MM. Mouton et Villetard fils, architectes, Rapport d'expertise, maison du cloître Saint-Honoré, occupée par MM. Cras, Robert, Trois et autres, Paris, 19 février 1791).

  • Godescart, Jean-François, prêtre du diocèse de Rouen, chanoine et prieur de Saint-Honoré.

Jean-François Godescart (Rocquemont (Seine-Maritime), 1728 – Paris, 1800) est l'auteur de nombreux ouvrages de théologie et de vies de saints et saintes, traducteur de A. Butler, Vies des Pères, des martyrs et autres saints. (Delarc, L'Église, p. 276 ; Notice Wikipedia, Jean-François Godescart).

  • La Hogue (de), Chanoine de Saint-Honoré, promoteur [procureur] de l'Officialité métropolitaine de Paris, Cloître Saint-Honoré (Al. Royal, 1788, p. 105).

Il doit s'agir de Jean-Baptiste de La Hogue, prêtre, docteur en théologie, curé de la paroisse Saint-Jean en Grèves à Paris en 1765 (AN, ET-LIV / 904, Registre des inventaires, acte du 15 janvier 1765, f°38, Geneanet). « Le tribunal de l'Officialité connait des causes portées par appel des jugements rendus en l'Officialité diocésaine et aux officialités de Chartres, de Meaux, Orléans et Blois. » (Al. R., 1788, p. 106).
Le chanoine de La Hogue demeure au cloître Saint-Honoré dans la deuxième maison à gauche en entrant, également occupée par le Sr Bond et qui donne sur la rue des Bons-Enfants AN, Q2/121/37, 17 février 1791).

  • Le Chevalier, chanoine de Saint-Honoré, grand-chantre ["supérieur" du chapitre].

Député à la Chambre ecclésiastique du Diocèse de Paris (Al. Royal, 1788, p. 108).
L’abbé Chevalier, doyen, demeure dans une maison situé à l’Ouest de la cour du cloître et dont le mur Nord est longé par le passage Saint-Clair. Cette maison fait l’objet d’une estimation de 28 700 l. par les architectes Mouton et Villetard, dans leur rapport du 16 février 1791. Demeure également dans cette maison l’abbé de Fleury, chanoine, qui verse également un loyer au Chapitre (AN, Q2/121/37, Comité d'aliénation des biens nationaux, MM. Mouton et Villetard fils, architectes, Rapport d'expertise, Maison canoniale cloître Saint-Honoré, occupée par l’abbé Chevalier, Paris, 16 février 1791).
Elle est mise en vente sur adjudication par la municipalité de Paris à l’audience de l’hôtel de ville le 22 juin 1791 pour une mise à prix conforme à l’estimation (Tableau des biens à vendre, Bureau des biens à vendre, 18 juin 171, p. 12).

Chevalier, prêtre de Saint-Honoré, doyen de la faculté de Théologie, cité cloître S. Honoré (Al. National, 1793, p. 297)

  • Revers, Louis-François, chanoine du chapitre Saint-Honoré, (Delarc, L'Église, p. 262-263).

Louis-François Revers (Carentan, ca 1728-Paris, 1798), étudie la théologie au collège de Navarre. Il devient chanoine par nomination de Mgr de Juigné, évêque de Châlons-sur-Marne, puis chanoine de Saint-Honoré quand Mgr de Juigné devient archevêque de Paris en 1781. Ce dernier le charge d’une nouvelle rédaction du Rituel de Paris, dans la ligne de ce qu’il avait réalisé pour le diocèse de Châlons en 1776. Le nouveau Rituel de Paris, publié en 1785, est l’objet d’importantes critiques (F.-X. Feller, Dictionnaire historique,..., Paris, Gaume, 1833, t. XI, p. 331, col. 1-2).Lire en ligne.

  • Prémart (de), prêtre, chanoine du chapitre Saint-Honoré (1791).

Il occupe le deuxième étage d’une maison sur cour au Nord du cloître (AN, Q2/121/37, Mouton et Villetard fils, Rapport d'expertise, Deux maisons du cloître Saint-Honoré, occupées par les Sr. Watbled, Gaudon, Delle Dumont et autres, Paris, 21 février 1791).

Religieux et autres personnes au service et autour du chapitre

  • Bardin, Pierre-Antoine, clerc tonsuré, maître des enfants de chœur du chapitre Saint-Honoré.

Intervient à un acte du 22 janvier 1789, suite au décès de son voisin [Antoine Commarieux], marchand tapissier, demeurant au cloître. (AN, Tutelles, Y 5174B, 28 janvier 1789, f°699-703).
Il demeure dans une maison au Nord du Cloître louée à MM. Bardin, Blondel, Vaucher, Dame Besser, veuve Raymond (AN, Q2/121/37, Mouton et Villetard fils, architectes, Rapport d'expertise, Deux maisons du cloître Saint-Honoré, occupées par la Dame Besser, les Sr Blondel et Vaucher, et autres, Paris, 22 février 1791).

  • Cabrières (de), prêtre, conseiller-commissaire de la Chambre souveraine du clergé de France, député du diocèse de Noyon depuis 1782, demeure au cloître Saint-Honoré (Al. Royal, 1788, p. 108 ; 1790, p. 209-210).
  • Obelin, huissier du chapitre (1791).

Il occupe une pièce au rez-de-chaussée sur cour d’une maison au Nord du Cloître (AN, Q2/121/37, Mouton et Villetard fils, Rapport d'expertise, Deux maisons du cloître Saint-Honoré, occupées par les Sr. Watbled, Gaudot, Dames Dumont et autres, Paris, 21 février 1791).

  • Vauthier, prêtre, chapelain de Saint-Honoré (1791).

Il demeure dans une chambre au premier étage de la première maison au nord du cloître quand on entre par le passage Saint-Clair, rue des Bons-Enfants, maison qui est indiquée comme lui ayant appartenu (AN, Q2 /121, MM. Mouton et Villetard fils, architectes, Rapport d'expertise, Estimation de la chapelle Saint-Clair située rue des Bons-Enfants, Paris, 18 février 1791).

RETOUR AU CLOÎTRE

Notes et références

  1. O. Delarc, L'Église de Paris pendant la Révolution française, t. 1, p. 262-263.