« Cloître Saint-Honoré (Paris) Occupants et résidents 1780-1810 » : différence entre les versions

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==1792-1796 : Autres affectations du cloitre et de l'église==
==1792-1796 : Autres affectations du cloitre et de l'église==
L'église du cloitre Saint-Honoré est le siège de la Justice de Paix pour la section de la Halle-au-Blé, avec Baron de Saint-Girons, juge de paix, Cheret, assesseur, '''Boucry de  Saint-Venant''', commissaire de Police (Alm. Royal 1792, p. 369) puis Meissein, juge, '''Fournera''' et '''Liégeois''', assesseurs, '''Charlet''' étant greffier (Alm. Nat. 1793, p. 265-266).
L'église du cloitre Saint-Honoré est le siège de la Justice de Paix pour la section de la Halle-au-Blé, avec Baron de Saint-Girons, juge de paix, Cheret, assesseur, '''Boucry de  Saint-Venant''', commissaire de Police (Alm. Royal 1792, p. 369) puis Meissein, juge, '''Fournera''' et '''Liégeois''', assesseurs, '''Charlet''' étant greffier (Alm. Nat. 1793, p. 265-266).
 
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Version du 7 août 2020 à 13:50

Le cloître Saint-Honoré, enclos entre les rues Saint-Honoré, des Bons-Enfants et Croix-des-Petits-Champs, outre quelques chanoines du chapitre, héberge de nombreux artisans, commerçants et praticiens "libéraux" dans le dernier quart du XVIIIe siècle. Ces personnes semblent de même statut socio-économique que la plupart de leurs voisins demeurant dans ce segment de la rue Saint-Honoré. Repérées dans les almanachs et dans la presse elles présentent une forme de stabilité qui permet de les nommer les occupants traditionnels.

Après la nationalisation, on constate que le cloître attire un grand nombre de nouveaux occupants. Dans les registres des cartes de sûreté de la section de la Halle-Aux-Blés (AN, F7/4796), près de 150 hommes déclarent demeurer dans l'enclos entre l'automne 1792 et la mi-1794. S'il est difficile de savoir quand ces personnes s'y sont installé et combien de temps elles y restent, la connaissance de leur activité, de leur âge et de leurs origines laisse penser que, pour elles, l'enclos ne peut être qu'un hébergement de court terme, surpeuplé, sans doute assez bon marché, au cœur de Paris là où ces nombreux provinciaux peuvent espérer trouver du travail. On peut dire qu'il s'agit d'une population en transit en 1792-1794.

Les occupants traditionnels

  • Blondel, Pierre-Michel, huissier, associé avec Peureux (1790).

Pierre-Michel-Louis Blondel, avocat au Parlement, huissier commissaire au Châtelet, cloître St Honoré à Paris en mars 1790 (AN, Tutelles, Y 5188B, f°261-264). Blondel quitte assez vite le cloître puisque sa carte de sûreté établie le 6 mai 1793 au nom de Pierre-Michel-Louis Blondel, huissier, âgé de 32 ans, né à Paris, le domicilie n°42 r. Coquillière, antérieurement r. St Antoine [domicile de son père] (AN, F7/4796, n°401).

  • Charière, maître de flûte, cloître Saint-Honoré, s. n° (Tab. Musiques, 1785, p. 60).
  • Commarieux, Antoine-Raymond, marchand tapissier, cloître St Honoré, décédé, scellés apposés, s. n° (Journal de Paris, 28 janvier 1789, p. 129).

Époux en premières noces de Marie-Charlotte Leclère, décédée avant 1778, d'où Jean-Antoine Commarieux (1757-1809), décorateur pour l'Impératrice de Russie en 1789 (AN, Tutelles, Y 5322, f°116) et Anne Commarieux, elle-même épouse de Lambert Desmarteaux, marchand tapissier. (AN, Dispenses, 28 septembre 1785, Z1o-183, f°1129). Époux en secondes noces d'Anne-Élisabeth Deschamps, d'où Apolline Henriette Commarieux, fille unique née en 1778. Interviennent aussi à l'acte d'autres occupants du cloître St Honoré, Pierre Bardin, clerc tonsuré, Jean-Pierre Offman, peintre, Pierre Touchet, maître coiffeur. (AN, Tutelles, Y 5174B, 28 janvier 1789, f°699-703).

  • Commarieux, Anne, épouse de Lambert Desmarteaux, marchand tapissier, cloître St Honoré (1789).

Fille d'Antoine-Raymond Commarieux, âgée de 26 ans en 1785 (née vers 1759), alors couturière, elle épouse à cette date, avec dispense, Lambert Desmarteaux dont elle a eu un enfant illégitime (AN, Dispenses, 28 septembre 1785, Z1o-183, f°1129 ; Tutelles, Y 5174B, 28 octobre 1789, f°699-703).

  • Demory, J., caissier pour le renouvellement des billets de la liquidation de la Cie des Indes, au Cloître Saint-Honoré (Al. Royal, 1790, p. 542).
  • Deschamps, Anne-Élisabeth, épouse d'Antoine-Raymond Commarieux, marchand tapissier, cloître St Honoré, (1789).

Belle-soeur d'Anne Commarieux, et de son époux Lambert Desmarteaux, marchand tapissier, également cloître St Honoré (AN, Tutelles, Y 5174B, 28 octobre 1789, f°699-703).

  • Desmarteaux, Lambert-Gabriel, marchand tapissier, cloître St Honoré (1789).

Lambert Desmarteaux époux de Anne Commarieux', fille d'Antoine Commarieux, Md tapissier, même adresse. (AN, Tutelles, Y 5174B, 28 janvier 1789, f°699-703). L. Desmarteaux (alors 23 ans) et A. Commarieux (alors 26 ans) ayant eu auparavant un enfant illégitime se sont mariés en septembre 1785 avec dispense du vicaire général du diocèse de Paris. (AN, Dispenses, 28 septembre 1785, Z1o-183, f°1129).

  • Detaille, Md de vin en gros AU MAGASIN DES BORDELAIS, Cloître Saint-Honoré (Affiches, 1er juillet 1793, p. 2797).
  • Dubois, Hippolyte, orfèvre, cloître St Honoré (1794), puis au n°188 (Empire) (Alm. Com., 1806).

Carte de sûreté établie le 4 mai 1794 au nom de Hippolyte Dubois, orfèvre, âgé de 29 ans, né à Le Quesnoy (Nord), prédemment rue de la Calandre, arrivé à Paris en janvier 1794, domicilié cloître Saint-Honoré (AN, F7/4796, Registre de cartes de sûreté S. Halle-aux-Blés s.d. [mes-therm. an II-1794], f°8, n°1973, 2 fructidor an II).

  • Frelle, (ou Fresle), libraire, r. Honoré, barrière des Sergents, puis en 1802 au cloître-Saint-Honoré, (1798, Delalain, p. 80).
  • Jacquin, Claude-François, marchand mercier, cloître Saint-Honoré (1793).

Carte de sûreté établie le 11 septembre 1793, au nom de Claude-François Jaquin, marchand mercier, 37 ans, né à Izy sur Ourcq [Lizy-sur-Ourcq, Seine-et-Marne], arrivé à Paris en 1775 à l'âge de 19 ans, domicilié Cloître Saint-Honoré et antérieurement r. de Grenelle Saint-Honoré (AN, F7/4796, 3ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793, f°8, n° 3157).

  • Jansen, H.-J., imprimeur-libraire, au cloître Saint-Honoré (Delalain, 1792, p. 222).

Vend L'extrait du procès de Cagliostro, fait à Rome par le procureur du St Office (Journal, 21 mai 1791). Ferdinand et Constance, roman sentimental de Rhynvis Feith, traduit du hollandais. (Affiches, 8 février 1793, p. 555). Une carte de sûreté a été établie le 23 août 1792 au nom de Henry Jansen, imprimeur, né en Hollande [en 1740], âgé de 52 ans, arrivé à Paris en 1770, domicilié r. du Cloître-Saint-Germain (section du Louvre, 14e compagnie), et, précédemment, r. du Cloître Saint-Honoré (AN, F 7/4799, n°144, Geneanet).

  • Lambert, Jean Nicolas, orfèvre, Cloître Saint-Honoré (1782).

Jean-Nicolas Lambert, répertorié dans la classe à 5 livres. (Capitation des Orfèvres, 1782, f°60).

  • Le Roy, médecin de quartier, « au cloître », (Al. Royal, 1790, p. 605), n°169 (Royal) (1791) (Tab. 91, "Art").

« Leroi, Cloître S. Honoré, Docteur en médecine, agrégé honoraire du Collège royal de Nancy, de l'Académie impériale des curieux de la Nature & de celles de Hesse et de Mayence &tc. A écrit sur l'écorce du garou, dont il beaucoup étendu l'usage.  » (Tablettes, 1791, Section Art).

  • Milchmeyer, compositeur pour le clavecin et la harpe, cloître St Honoré (Tab. Musiques, 1785, p. 52, p. 57).
  • Mitouflet, Luc-Pierre-Denis, ancien avoué, r. et cloître Honoré (Al. Nat, an III, p. 473).

L'un des hommes de loi chargés de la vente d'une maison à Courtalin. (Affiches, 13 juillet 1793, p. 2926).

Cartes de sûreté au nom de Mitouflet, Luc-Pierre, homme de loi, 36 ans, au cloitre (Halles), arrivé à Paris en 1777, né à Orléans (AN, F7/4796, Registre des cartes de sûreté de la S. Halle-aux-Blés octobre 1792- janvier 1793, f°31, n°875, 19 octobre 1792 ; 2ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793, f°10, n°1360, 30 mai 1793).

  • Mitoufflet le jeune, Jean-Baptiste, employé, 26 ans, cloitre (Halles), précédemment à Orléans, arrivé à Paris depuis 5 ans, né à Orléans, signe (AN, F7/4796, Registre des cartes de sûreté de la S. Halle-aux-Blés janvier-mars 1793, f°16, n°2194, le 28 février 1793).
  • Mouret, receveur de la loterie nationale, "rue et cloître honoré", s. n° (1798, 1806, 1807).
  • Offman, Jean-Pierre, peintre, cloître St Honoré (1789).

Jean-Pierre Offman (Hoffman ?) est un ami de plusieurs occupants du cloître St Honoré : les familles Commarieux et Desmarteaux, et P. Touchet, perruquier, (AN, Tutelles, Y 5174B, 28 janvier 1789, f°699-703).

  • Pain, imprimeur, cloître Saint-Honoré (1793).

Pain imprime un mémoire de Pierron sur les moyens infaillibles de redonner de l'ardeur à nos troupes. (Tuetey, Répertoire, t. 8, p. 314).

  • Peureux, huissier, associé avec Blondel (1790).
  • Ramirez, interprète officiel, cloître Saint-Honoré (Allard, Almanach, 1808, p. 386).
  • Saret, Jean-Jacques, bijoutier, demeure au Cloître Saint-Honoré (1788).

Ami de la famille de Nicolas Chevalier selon l'acte du 28 mars 1788 (AN, Tutelles, Y 5163B, f°682-684).

  • Suireau, Jean-Louis, tailleur, cloître St. Honoré, divorce de Gabrielle Viceriat, r. Croix des petits champs, s. n° (Affiches, 26 octobre 1793, p. 4541).
  • Touchet, Pierre, maître perruquier, cloître St Honoré (1789).

Pierre Touchet est un ami de plusieurs occupants du cloître Saint-Honoré : les familles Commarieux et Desmarteaux et Jean-Pierre Offman, peintre, (AN, Tutelles, Y 5174B, 28 janvier 1789, f°699-703).

  • Vaucher, parasols, n°169 (Royal) (Tablettes, 1791).

1790-1798 : Personnalités

  • Champeaux, Joseph-Nicolas de, vicaire général du diocèse de Rodez, curé de Montigny-le-Bretonneux, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, cloitre St Honoré, rue Saint-Honoré (1790-1791).
  • Choizy, Jean-Baptiste, marchand et laboureur demeurant à Arcefay, près Riaucourt, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, hôtel rue du Cloitre Saint-Honoré, rue Saint-Honoré (1790).
  • Goupilleau, représentant du peuple, cloitre, n°5 (1798).

Ancien membre de la Convention Nationale, membre du Conseil des Cinq-Cents.

  • Mathias, Antoine, curé d'Eglise-Neuve, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, Cloitre Saint-Honoré, rue Saint-Honoré (1790-1791).

(Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).

1792-1794 : Une vague d'occupants en transit

Les hommes ayant déclaré dans les registres des cartes de sûreté (AN, F/7/4796) demeurer cloître Saint-Honoré dans cette période sont, vu leur nombre, répartis en 4 pages.

Occupants A à C Occupants D à G Occupants H à N Occupants P à Z

1792-1796 : Autres affectations du cloitre et de l'église

L'église du cloitre Saint-Honoré est le siège de la Justice de Paix pour la section de la Halle-au-Blé, avec Baron de Saint-Girons, juge de paix, Cheret, assesseur, Boucry de Saint-Venant, commissaire de Police (Alm. Royal 1792, p. 369) puis Meissein, juge, Fournera et Liégeois, assesseurs, Charlet étant greffier (Alm. Nat. 1793, p. 265-266).

Visiter le voisinage

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Le cloître Saint-Honoré
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