« Cloître Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire » : différence entre les versions

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==Bibliographie, Iconographie==
==Bibliographie, Iconographie==
* '''Beaurepaire''', Edmond, « Le cloître Saint-Honoré », ''Le carnet historique et littéraire'', 1901, vol. 1, p. 246-253 ([https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5820496r/f265.image.r=saint-honor%C3%A9 Lire sur Gallica]).
* '''Chapelle''', Henri, ''Le Vieux Paris par Henri Chapelle'', recueil de 154 dessins à la plume, 1900, Musée Carnavalet.
* '''Chapelle''', Henri, ''Le Vieux Paris par Henri Chapelle'', recueil de 154 dessins à la plume, 1900, Musée Carnavalet.
** « Chapelle de l'église Saint-Honoré », Dessin, s.d.  [http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/le-vieux-paris-chapelle-de-l-eglise-saint-honore Voir le dessin de la chapelle.]
** « Chapelle de l'église Saint-Honoré », Dessin, s.d.  [http://parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-carnavalet/oeuvres/le-vieux-paris-chapelle-de-l-eglise-saint-honore Voir le dessin de la chapelle.]

Version du 5 août 2020 à 14:45

Le cloître Saint-Honoré (Junié 1786)

Le cloître Saint-Honoré doit son nom à l'église capitulaire Saint-Honoré autour de laquelle, au cours des siècles, se sont organisés les logements des chanoines petit à petit délaissés au long du XVIIIe siècle au profit de logements de rapport. On accède à cet enclos de 37 toises par une grande porte cochère au n°169 (Royal) de la rue Saint-Honoré. Sous l'Empire, le court segment compris entre la r. Saint-Honoré et le cloitre prend le nom de « Passage d'Athènes » (Lazare, Dictionnaire, 1844, p. 37). Le cloître est également accessible depuis la rue Croix-des-Petits-Champs [1] et, par un autre passage cocher, depuis la rue des Bons-Enfants [2].

« L'église Saint-Honoré a été fondée en 1204, le bâtiment n'est pas fort beau. Sur le maître-autel il y a un tableau de Champagne… Les canonicats sont à la nomination du chapitre de Notre-Dame. Dans la chapelle de la Vierge est un mausolée élevé à la mémoire du cardinal Dubois (1656-1723). » (Prévost, op. cit., Second. part., p. 48-49).

Parcelles et paroisse au XVIIIe siècle

Bien que Prévost dénombre 15 portes dans l'enclos, le nombre de maisons et de logements y est très important. Il ne semble pas que les maisons /parcelles aient reçu un numéro de type royal.

Jusqu'en 1790 le chapitre Saint-Honoré détient l'exercice des fonctions curiales de la paroisse Saint-Honoré dont le territoire est limité aux maisons situées dans l'enclos (Voir l'extrait ci-dessus du plan Junié de 1786 et le tableau en légende).

Certains chanoines semblent encore loger dans le cloitre jusqu'après la confiscation des biens du clergé (14 novembre 1789). Voir Le chapitre Saint-Honoré (Paris 1790).

Puis, en application des dispositions du décret du 4 février 1791 [3] portant réforme des territoires des paroisses de Paris, les maisons de l'enclos dit « Cloître Honoré » sont rattachées à la Paroisse Saint-Eustache.

Parcelles et sections (1790-1805)

A partir de 1790, les maisons du cloitre Saint-Honoré et leurs parcelles sont rattachées à la Section de la Halle-aux-Blés. Elles ne semblent pas porter systématiquement un numéro de type sectionnaire, même si quelques occupants en indiquent un lors de leur inscription sur les registres de sûreté.

Après la nationalisation, l'église est louée à Lalouette, et démolie en 1792 (Hillairet, p. 431).

Parcelles et arrondissements "anciens" (1795-1859)

La loi du 19 vendémiaire an IV [11 octobre 1795] redistribue les sections de Paris, désormais appelées "divisions", en douze arrondissements[4]. Le numérotage "sectionnaire" des parcelles instauré en 1790 perdure cependant jusqu'en 1805.

À partir de 1795, le cloitre Saint-Honoré et ses parcelles sont rattachés au 4ème Arrdt (ancien) [5].

Caractéristiques

Plusieurs maisons du cloître sont divisées en appartements comme l'indique cette annonce :
« A louer, joli appartement de 4 pièces de plain-pied, pouvant se séparer en 2 & peint à neuf. Présentement. Cloître s. Honoré, porte coch. à côté du coffretier [6]. S'adr. au portier (Affiches, n°53 bis, addition à la feuille du vendredi 22 février 1793, p. 776. »

Propriétaires

  • Jusqu'en 1789 le cloître Saint-Honoré appartient au chapitre Saint-Honoré. Outre le cloître, le chapitre possède plusieurs parcelles autour du cloître, en particulier, rue Saint-Honoré, toutes les parcelles situées entre la rue des Bons-Enfants et la rue Croix-des-Petits-Champs (parcelles n°100 à 110 du terrier du Roi). Tout cet ensemble entre dans le Domaine National en 1790.
  • Blum, chirurgien-major, achète la maison sous laquelle est ouverte le porche donnant accès au Passage Saint-Honoré et à la cour(Sommier, art. 1696, p. 577).
  • Roucelle, demeurant r. Notre-Dame-des-Champs, ci-devant rue Madame,acquiert l'église le 8 février 1792 (Sommier, art. 1722, p. 582).
  • Bernard, Jacques, propriétaire-occupant, cloître (mai 1793).

Sur un registre des cartes de sûreté de la section Halle-aux-Blés Jacques Bernard se déclare comme "propriétaire", 45 ans, cloitre (Halle-aux-Blés), arrivé à Paris depuis 35 ans, né à Bailleau (Eure-et-Loire) (AN, F7/4796, 2ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793, f°8, n°1277, le 28 mai 1793). Sur ce même registre Chrétien, graveur, déclare par ailleurs demeurer "Maison Bernard", au cloître. Jacques Bernard a donc vraisemblablement racheté à Blum l'une des maisons de l'enclos.

Occupants et résidents

  • Certains chanoines et desservants au service du chapitre et de la paroisse Saint-Honoré. Voir Le chapitre Saint-Honoré.
  • Plusieurs artisans, commerçants et praticiens "libéraux", médecin, huissier, demeurent dans l'enclos bien avant la nationalisation.
  • Les acquéreurs de 1791 et 1792 veulent manifestement rentabiliser au maximum leur investissement. Sans qu'aient été, à ce jour, retrouvées des traces des modifications apportées aux maisons de l'enclos, l'afflux d'ouvriers, employés et autres personnes modestes enregistrées à cet endroit en 1793-1794, démontre que les surfaces habitables sont sur-exploitées. A voir les mouvements de cette centaine d'occupants-résidents on peut déduire que le cloître Honoré est devenu une sorte de lieu de transit entre une arrivée récente à Paris et un lieu d'hébergement moins surpeuplé.

Voir les occupants du cloître

Bibliographie, Iconographie

  • Beaurepaire, Edmond, « Le cloître Saint-Honoré », Le carnet historique et littéraire, 1901, vol. 1, p. 246-253 (Lire sur Gallica).
  • Chapelle, Henri, Le Vieux Paris par Henri Chapelle, recueil de 154 dessins à la plume, 1900, Musée Carnavalet.
  • Boulenger, Jacques, Dans la vieille rue Saint-Honoré, Paris, Firmin-Didot et Cie, 1931, Coll. "Ma maison, ma rue, mon quartier" (BHVP).
  • Hénard, R., La rue Saint-Honoré, des origines à la Révolution à nos jours, Paris, Émile-Paul Éditeur, 1908, 550 p. (BHVP 944361) Consulter en ligne.

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)

  1. R.H. Prévost de Saint-Lucien, État actuel de Paris ou le Provincial à Paris, Paris, Watin fils éditeur, 1787, tome I, Quartier du Louvre, p.75).
  2. Photo du porche de la rue des Bons-Enfants par Atget en 1906. Voir sur Gallica
  3. A. P., t. 22, p. 739 et suiv.. Lire en ligne.
  4. Ce découpage perdure jusqu'à la loi du 16 juin 1859, applicable au 1er janvier 1860. Cette loi incorpore les faubourgs à la ville de Paris et porte à vingt le nombre d'arrondissements municipaux. (Bulletin des lois de l'Empire français, t. XIV, XIe série, no 738, 3 novembre 1859, p. 747–751).
  5. Quartier Banque de France; ilot n°14 (AN/F/31/80/15) Voir le plan cadastral.
  6. Le nom de ce coffretier occupant du cloître n'apparait pas dans les almanachs