« Cloître Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire » : différence entre les versions

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Le cloître Saint-Honoré doit son nom à l'église capitulaire Saint-Honoré autour de laquelle se sont organisés les logements des chanoines petit à petit délaissés au long du XVIIIe siècle au profit de logements de rapport. On accède à cet enclos de 37 toises par [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°186 (Empire)|le n°169 (Royal) de la rue Saint-Honoré]]. Il est également accessible depuis la rue Croix-des-Petits-Champs et, par un étroit passage cocher, depuis la rue des Bons-Enfants <ref><small>R.H. Prévost de Saint-Lucien, ''État actuel de Paris ou le Provincial à Paris'', Paris, Watin fils éditeur, 1787, tome I, Quartier du Louvre, p.75).</small></ref>.
Le cloître Saint-Honoré doit son nom à l'église capitulaire Saint-Honoré autour de laquelle, au cours des siècles, se sont organisés les logements des chanoines petit à petit délaissés au long du XVIIIe siècle au profit de logements de rapport. On accède à cet enclos de 37 toises par [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°186 (Empire)|le n°169 (Royal) de la rue Saint-Honoré]]. Il est également accessible depuis la rue Croix-des-Petits-Champs et, par un étroit passage cocher, depuis la rue des Bons-Enfants <ref><small>R.H. Prévost de Saint-Lucien, ''État actuel de Paris ou le Provincial à Paris'', Paris, Watin fils éditeur, 1787, tome I, Quartier du Louvre, p.75).</small></ref>.


« L'église Saint-Honoré a été fondée en 1204, le bâtiment n'est pas fort beau. Sur le maître-autel il y a un tableau de Champagne… Les canonicats sont à la nomination du chapitre de Notre-Dame. Dans la chapelle de la Vierge est un mausolée élevé à la mémoire du cardinal Dubois (1656-1723). » (Prévost, op. cit., Second. part., p. 48-49). Plusieurs des maisons autour de la cour, normalement logements des chanoines comme Cabrières (de), La Hogue (de), sont progressivement occupées, à la fin des années 1780, par des commerçants, Detaille, des artisans, comme Richard et Touchet, et des "professionnels libéraux" comme Demory, Le Roy, ou Offman. Cette occupation privée s'étend après la confiscation des biens du clergé (14 novembre 1789), et devient la norme à partir de 1791.
« L'église Saint-Honoré a été fondée en 1204, le bâtiment n'est pas fort beau. Sur le maître-autel il y a un tableau de Champagne… Les canonicats sont à la nomination du chapitre de Notre-Dame. Dans la chapelle de la Vierge est un mausolée élevé à la mémoire du cardinal Dubois (1656-1723). » (Prévost, op. cit., Second. part., p. 48-49).  
Après la nationalisation, l'église, louée à Lalouette, vendue le 8 février 1792 à Roussel, demeurant r. Notre-Dame-des-Champs (''Sommier'', art. 1722, p. 582), est démolie en 1792 (Hillairet, p. 431). Blum, chirurgien-major, achète le cloitre et quelques parcelles contiguës en 1791 (''Sommier'', art. 1696, p. 577). Il en est est encore propriétaire sous l'Empire (AN, F/31/7/208).
   
   
==Parcelles et paroisses au XVIIIe siècle==
==Parcelles et paroisse au XVIIIe siècle==
Bien que Prévost dénombre 15 portes dans l'enclos, le nombre de maisons et de logements y est très important. Il ne semble pas que les maisons /parcelles aient reçu un numéro royal.
 
Jusqu'en 1790 le chapitre Saint-Honoré détient l'exercice des fonctions curiales de la paroisse Saint-Honoré dont le territoire est limité aux maisons situées dans l'enclos (Voir l'extrait ci-contre du plan Junié de 1786 et le tableau en légende).
Jusqu'en 1790 le chapitre Saint-Honoré détient l'exercice des fonctions curiales de la paroisse Saint-Honoré dont le territoire est limité aux maisons situées dans l'enclos (Voir l'extrait ci-contre du plan Junié de 1786 et le tableau en légende).
Certains chanoines semblent encore loger dans le cloitre jusqu'après la confiscation des biens du clergé (14 novembre 1789). Voir [['''Le chapitre Saint-Honoré (Paris 1790)''']].


Puis, en application des dispositions du décret du 4 février 1791 <ref><small>''A. P.'', t. 22, p. 739 et suiv.. [https://frda.stanford.edu/fr/catalog/qj170gb3259_00_0743 Lire en ligne].</small></ref> portant réforme des territoires des paroisses de Paris, les maisons de l'enclos dit  « Cloître Honoré » sont rattachées à la [[Paroisse Saint-Eustache (Paris 1789) |Paroisse Saint-Eustache]].
Puis, en application des dispositions du décret du 4 février 1791 <ref><small>''A. P.'', t. 22, p. 739 et suiv.. [https://frda.stanford.edu/fr/catalog/qj170gb3259_00_0743 Lire en ligne].</small></ref> portant réforme des territoires des paroisses de Paris, les maisons de l'enclos dit  « Cloître Honoré » sont rattachées à la [[Paroisse Saint-Eustache (Paris 1789) |Paroisse Saint-Eustache]].


==Parcelles et sections (1790-1805)==
==Parcelles et sections (1790-1805)==
A partir de 1790, les maisons du cloitre Saint-Honoré et leurs parcelles sont rattachées à la [[Section Halle-aux-Blés (Paris 1791)|Section de la Halle-aux-Blés]].
A partir de 1790, les maisons du cloitre Saint-Honoré et leurs parcelles sont rattachées à la [[Section Halle-aux-Blés (Paris 1791)|Section de la Halle-aux-Blés]]. Elles ne semblent pas porter systématiquement un numéro, même si divers occupants en indique un lors de leur déclaration sur les registres de sûreté.
 
Après la nationalisation, l'église, louée à Lalouette, vendue le 8 février 1792 à Roussel, demeurant r. Notre-Dame-des-Champs (''Sommier'', art. 1722, p. 582), est démolie en 1792 (Hillairet, p. 431). Blum, chirurgien-major, achète le cloitre et quelques parcelles contiguës en 1791 (''Sommier'', art. 1696, p. 577). Il en est est encore propriétaire sous l'Empire (AN, F/31/7/208).


==Parcelles et arrondissements "anciens" (1795-1859)==
==Parcelles et arrondissements "anciens" (1795-1859)==

Version du 12 février 2019 à 17:34

Le cloître Saint-Honoré (Junié 1786)

Le cloître Saint-Honoré doit son nom à l'église capitulaire Saint-Honoré autour de laquelle, au cours des siècles, se sont organisés les logements des chanoines petit à petit délaissés au long du XVIIIe siècle au profit de logements de rapport. On accède à cet enclos de 37 toises par le n°169 (Royal) de la rue Saint-Honoré. Il est également accessible depuis la rue Croix-des-Petits-Champs et, par un étroit passage cocher, depuis la rue des Bons-Enfants [1].

« L'église Saint-Honoré a été fondée en 1204, le bâtiment n'est pas fort beau. Sur le maître-autel il y a un tableau de Champagne… Les canonicats sont à la nomination du chapitre de Notre-Dame. Dans la chapelle de la Vierge est un mausolée élevé à la mémoire du cardinal Dubois (1656-1723). » (Prévost, op. cit., Second. part., p. 48-49).

Parcelles et paroisse au XVIIIe siècle

Bien que Prévost dénombre 15 portes dans l'enclos, le nombre de maisons et de logements y est très important. Il ne semble pas que les maisons /parcelles aient reçu un numéro royal.

Jusqu'en 1790 le chapitre Saint-Honoré détient l'exercice des fonctions curiales de la paroisse Saint-Honoré dont le territoire est limité aux maisons situées dans l'enclos (Voir l'extrait ci-contre du plan Junié de 1786 et le tableau en légende).

Certains chanoines semblent encore loger dans le cloitre jusqu'après la confiscation des biens du clergé (14 novembre 1789). Voir '''Le chapitre Saint-Honoré (Paris 1790)'''.

Puis, en application des dispositions du décret du 4 février 1791 [2] portant réforme des territoires des paroisses de Paris, les maisons de l'enclos dit « Cloître Honoré » sont rattachées à la Paroisse Saint-Eustache.

Parcelles et sections (1790-1805)

A partir de 1790, les maisons du cloitre Saint-Honoré et leurs parcelles sont rattachées à la Section de la Halle-aux-Blés. Elles ne semblent pas porter systématiquement un numéro, même si divers occupants en indique un lors de leur déclaration sur les registres de sûreté.

Après la nationalisation, l'église, louée à Lalouette, vendue le 8 février 1792 à Roussel, demeurant r. Notre-Dame-des-Champs (Sommier, art. 1722, p. 582), est démolie en 1792 (Hillairet, p. 431). Blum, chirurgien-major, achète le cloitre et quelques parcelles contiguës en 1791 (Sommier, art. 1696, p. 577). Il en est est encore propriétaire sous l'Empire (AN, F/31/7/208).

Parcelles et arrondissements "anciens" (1795-1859)

La loi du 19 vendémiaire an IV [11 octobre 1795] redistribue les sections de Paris, désormais appelées "divisions", en douze arrondissements[3]. Le numérotage "sectionnaire" des parcelles instauré en 1790 perdure cependant jusqu'en 1805.

À partir de 1795, le cloitre Saint-Honoré et ses parcelles sont rattachés au 4ème Arrdt (ancien) [4].


Bibliographie

  • Boulenger, Jacques, Dans la vieille rue Saint-Honoré, Paris, Firmin-Didot et Cie, 1931, Coll. "Ma maison, ma rue, mon quartier" (BHVP).
  • Hénard, R., La rue Saint-Honoré, des origines à la Révolution à nos jours, Paris, Émile-Paul Éditeur, 1908, 550 p. (BHVP 944361) Consulter en ligne.

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)

  1. R.H. Prévost de Saint-Lucien, État actuel de Paris ou le Provincial à Paris, Paris, Watin fils éditeur, 1787, tome I, Quartier du Louvre, p.75).
  2. A. P., t. 22, p. 739 et suiv.. Lire en ligne.
  3. Ce découpage perdure jusqu'à la loi du 16 juin 1859, applicable au 1er janvier 1860. Cette loi incorpore les faubourgs à la ville de Paris et porte à vingt le nombre d'arrondissements municipaux. (Bulletin des lois de l'Empire français, t. XIV, XIe série, no 738, 3 novembre 1859, p. 747–751).
  4. Quartier Banque de France; ilot n°14 (AN/F/31/80/15) Voir le plan cadastral.