« Cour des Jacobins (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire » : différence entre les versions

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Avant la nationalisation, plusieurs maisons de cette cour sont déjà louées à des commerçants et des particuliers.
Plusieurs maisons désormais propriété du Domaine national sont petit à petit mises en vente, comme dans cette annonce :<br>
Plusieurs maisons désormais propriété du Domaine national sont petit à petit mises en vente, comme dans cette annonce :<br>
« On est en outre chargé de proposer ... 3°. Maison à louer ou à vendre, cour des Jacobins Honoré, ayant cour et 3 boutiques au rez-de-chaussée, dont une propre à faire un superbe café ; cette maison est composée de 5 étages, divisés en 3 appartements à chaque étage. Son produit peut être estimé de 14 à 15 000 livres, elle est propre à faire une maison garnie par la manière dont elle est distribuée et à cause de sa position dans le quartier de Paris le plus fréquenté. Prix 220 000 livres. On ajoute que cette maison bâtie depuis 25 ans est toute en pierre de taille, que sa construction coûterait aujourd'hui 800 00 livres ... S'Adr. pour le tout [soit au total 32 biens immobiliers] au citoyen Lebesgue, rue Guénégaud, n°1063, chez lequel on peut toujours trouver à négocier en très peu d'heures ... cette maison de commerce offrant toutes les sûreté que l'on peut désirer...» (''Affiches'', 24 germinal an II [13 avril 1794], p. 7136-7138).
« On est en outre chargé de proposer ... 3°. Maison à louer ou à vendre, cour des Jacobins Honoré, ayant cour et 3 boutiques au rez-de-chaussée, dont une propre à faire un superbe café ; cette maison est composée de 5 étages, divisés en 3 appartements à chaque étage. Son produit peut être estimé de 14 à 15 000 livres, elle est propre à faire une maison garnie par la manière dont elle est distribuée et à cause de sa position dans le quartier de Paris le plus fréquenté. Prix 220 000 livres. On ajoute que cette maison bâtie depuis 25 ans est toute en pierre de taille, que sa construction coûterait aujourd'hui 800 00 livres ... S'Adr. pour le tout [soit au total 32 biens immobiliers] au citoyen Lebesgue, rue Guénégaud, n°1063, chez lequel on peut toujours trouver à négocier en très peu d'heures ... cette maison de commerce offrant toutes les sûreté que l'on peut désirer...» (''Affiches'', 24 germinal an II [13 avril 1794], p. 7136-7138).


==Occupants==
* '''Flahaut''', maître menuisier, cour des Jacobins, (1790).
<small>Le 17 mars 1790, le Sr Flahaut, maître menuisier, cour des Jacobins, rue Saint-Honoré, demande à l'administration des finances de Paris de lui procurer du numéraire contre des assignats afin de pouvoir payer ses 15 ouvriers (AN, F/30/118).</small>
* '''Galetty''', G. F., imprimeur (1794).
<small>''Adresse de Duquesne, citoyen sans culotte versaillais au Cn Crassous, représentant en commission à Versailles, 12 germinal an II [1er avril 1794]''. A Paris, de l'imprimerie de G.-F. Galletti, aux Jacobins Honoré (Coll. Part.).</small>
* '''Lemoine''', serrurier (1791).
<small>Le 2 novembre 1791, Lemoine, serrurier, cour des Jacobins a proféré des insultes à l'encontre des commissaires du comité de section, se dont s'excuse sa femme (Tuetey, ''Répertoire'', t. 5, p. 355).</small>
* '''Maison Perchet''', hôtel garni, cour des Jacobins (1788-1798).
* '''Perché''' (ou Perchet), maître de maison garnie (1788-1798).
<small>Déménage au [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°332 (Empire)|n°332]] à la suite de la démolition des bâtiments où il tenait son hôtel.</small>
<small>Est citée Madame Perché, cour des Jacobins, (Al. R., 1792, p. 129). En 1798, La maison Perchet est notée au n°1489 [But.] du fait que les immeubles de la Cour des Jacobins ne sont pas numérotés de la même façon aux deux périodes.</small>
* '''Perdry''', Charles-Louis, homme de loi, électeur du Département de Paris (1793-1794).
<small>Charles-Louis Perdry, 35 ans, homme de loi, cour des Jacobins, électeur du Département de Paris, (Al. N., 1793-an II, p. 347), membre du Conseil général de Paris, (id. p. 391), président du tribunal du 2ème arrondissement, divorcé d''''Élisabeth-Joséphine-Eugène Dollé''' en janvier 1793 (''Affiches'', 17 janvier, p. 232). Membre du Comité central révolutionnaire au cœur des événements des 31 mai-2 juin 1793, il est inquiété en l'an II puis déménage ensuite pour la r. Neuve-des-Petits-Champs. (Tuetey, ''Répertoire'', t. 9, p. xvii). La suite de son parcours mouvementé est décrite par A. Soboul (A. Soboul, ''Répertoire des personnels sectionnaires de l'an II'', p. 72).</small>
* '''Riesener''', Henri-François, artiste-peintre, dans l'enclos des Jacobins (1801-1802).
<small>Henri-François Riesener (Paris, 1767 – Paris, 1828), peintre portraitiste, fils de l'ébéniste Riesener, épouse en 1807 '''Félicité-Anne-Louis Hassassin-Longroy''' (1786-1847), dame d'annonce de l'impératrice Joséphine. Il peint le portrait de son épouse en compagnie de sa sœur Adélaïde en 1808 (Musée des Beaux-Arts d'Orléans) (Geneanet, Xavier Dosseur).</small>
==Résidents==
* '''Labrousse de Beauregard (de)''', Bernard, chanoine de Chancelade, prieur curé de Champagnolles, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, aux jacobins chez M. Perchet puis au n°492 (Royal), rue Saint-Honoré (1790) (Brette, ''États Généraux'', t. 2. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62217192 Gallica]).
* '''Laporte''', François, curé de Saint-Martial d'Hautefort, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, cour des Jacobins puis n°492 (Royal), rue Saint-Honoré (1790) (Brette, ''États Généraux'', t. 2. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62217192 Gallica]).
* '''Peyssard''', Jean-Pascal-Charles, maire de Périgueux, député de la Dordogne, membre de la Convention Nationale, réside [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°123 (Empire)|« rue Saint-Honoré et rue Bailleul, hôtel d'Aligre»]] pendant toute la législature ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-92, 4-93, 12-93, 12-94]]). Membre du Conseil des Cinq-Cents il réside « rue Saint-Honoré 4, cour des Jacobins » ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|4-96, 12-98]]).
* '''Texier''', Nicolas-Jean-René, chapelain de la Reine, chanoine de la cathédrale de Chartres, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, chez Mme Percheré, cour des Jacobins, rue Saint-Honoré (1791) (Brette, ''États Généraux'', t. 2. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62217192 Gallica]).
* '''Texier-Mortegoute''', Léonard, Michel, juge de paix à Dun, député de la Creuse, membre de la Convention Nationale il est cité comme résidant initialement  « maison Perdrix, cour des Jacobins-Saint-Honoré » ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-92, 4-93)]], puis [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°334 (Empire)|n°1493 [Butte] rue Saint-Honoré]] ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-93, )]] et enfin n°26 rue de Richelieu (12-94).
==Rejoindre la rue Saint-Honoré==
{| class="wikitable center"
|-
! vers l'Ouest !! par le porche des Jacobins !! vers l'Est
|-
| <center> [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°330 (Empire)|n°330 (Empire)]] </center>|| <center>[[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°328-A (Empire)|n°328-A (Empire)]] = [[Rue du Marché Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire|rue du Marché Saint-Honoré en 1807]] </center> || <center>  [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°328 (Empire)|n°328 (Empire)]] </center>
|}
==Notes et références==
==Notes et références==


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[[Category:Rues et voies de Paris (1780-1810) - J]]
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Version du 6 mars 2020 à 15:19


Avant la nationalisation, plusieurs maisons de cette cour sont déjà louées à des commerçants et des particuliers.


Plusieurs maisons désormais propriété du Domaine national sont petit à petit mises en vente, comme dans cette annonce :
« On est en outre chargé de proposer ... 3°. Maison à louer ou à vendre, cour des Jacobins Honoré, ayant cour et 3 boutiques au rez-de-chaussée, dont une propre à faire un superbe café ; cette maison est composée de 5 étages, divisés en 3 appartements à chaque étage. Son produit peut être estimé de 14 à 15 000 livres, elle est propre à faire une maison garnie par la manière dont elle est distribuée et à cause de sa position dans le quartier de Paris le plus fréquenté. Prix 220 000 livres. On ajoute que cette maison bâtie depuis 25 ans est toute en pierre de taille, que sa construction coûterait aujourd'hui 800 00 livres ... S'Adr. pour le tout [soit au total 32 biens immobiliers] au citoyen Lebesgue, rue Guénégaud, n°1063, chez lequel on peut toujours trouver à négocier en très peu d'heures ... cette maison de commerce offrant toutes les sûreté que l'on peut désirer...» (Affiches, 24 germinal an II [13 avril 1794], p. 7136-7138).

Occupants

  • Flahaut, maître menuisier, cour des Jacobins, (1790).

Le 17 mars 1790, le Sr Flahaut, maître menuisier, cour des Jacobins, rue Saint-Honoré, demande à l'administration des finances de Paris de lui procurer du numéraire contre des assignats afin de pouvoir payer ses 15 ouvriers (AN, F/30/118).

  • Galetty, G. F., imprimeur (1794).

Adresse de Duquesne, citoyen sans culotte versaillais au Cn Crassous, représentant en commission à Versailles, 12 germinal an II [1er avril 1794]. A Paris, de l'imprimerie de G.-F. Galletti, aux Jacobins Honoré (Coll. Part.).

  • Lemoine, serrurier (1791).

Le 2 novembre 1791, Lemoine, serrurier, cour des Jacobins a proféré des insultes à l'encontre des commissaires du comité de section, se dont s'excuse sa femme (Tuetey, Répertoire, t. 5, p. 355).

  • Maison Perchet, hôtel garni, cour des Jacobins (1788-1798).
  • Perché (ou Perchet), maître de maison garnie (1788-1798).

Déménage au n°332 à la suite de la démolition des bâtiments où il tenait son hôtel.

Est citée Madame Perché, cour des Jacobins, (Al. R., 1792, p. 129). En 1798, La maison Perchet est notée au n°1489 [But.] du fait que les immeubles de la Cour des Jacobins ne sont pas numérotés de la même façon aux deux périodes.

  • Perdry, Charles-Louis, homme de loi, électeur du Département de Paris (1793-1794).

Charles-Louis Perdry, 35 ans, homme de loi, cour des Jacobins, électeur du Département de Paris, (Al. N., 1793-an II, p. 347), membre du Conseil général de Paris, (id. p. 391), président du tribunal du 2ème arrondissement, divorcé d'Élisabeth-Joséphine-Eugène Dollé en janvier 1793 (Affiches, 17 janvier, p. 232). Membre du Comité central révolutionnaire au cœur des événements des 31 mai-2 juin 1793, il est inquiété en l'an II puis déménage ensuite pour la r. Neuve-des-Petits-Champs. (Tuetey, Répertoire, t. 9, p. xvii). La suite de son parcours mouvementé est décrite par A. Soboul (A. Soboul, Répertoire des personnels sectionnaires de l'an II, p. 72).

  • Riesener, Henri-François, artiste-peintre, dans l'enclos des Jacobins (1801-1802).

Henri-François Riesener (Paris, 1767 – Paris, 1828), peintre portraitiste, fils de l'ébéniste Riesener, épouse en 1807 Félicité-Anne-Louis Hassassin-Longroy (1786-1847), dame d'annonce de l'impératrice Joséphine. Il peint le portrait de son épouse en compagnie de sa sœur Adélaïde en 1808 (Musée des Beaux-Arts d'Orléans) (Geneanet, Xavier Dosseur).

Résidents

  • Labrousse de Beauregard (de), Bernard, chanoine de Chancelade, prieur curé de Champagnolles, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, aux jacobins chez M. Perchet puis au n°492 (Royal), rue Saint-Honoré (1790) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Laporte, François, curé de Saint-Martial d'Hautefort, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, cour des Jacobins puis n°492 (Royal), rue Saint-Honoré (1790) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Peyssard, Jean-Pascal-Charles, maire de Périgueux, député de la Dordogne, membre de la Convention Nationale, réside « rue Saint-Honoré et rue Bailleul, hôtel d'Aligre» pendant toute la législature (12-92, 4-93, 12-93, 12-94). Membre du Conseil des Cinq-Cents il réside « rue Saint-Honoré 4, cour des Jacobins » (4-96, 12-98).
  • Texier, Nicolas-Jean-René, chapelain de la Reine, chanoine de la cathédrale de Chartres, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, chez Mme Percheré, cour des Jacobins, rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Texier-Mortegoute, Léonard, Michel, juge de paix à Dun, député de la Creuse, membre de la Convention Nationale il est cité comme résidant initialement « maison Perdrix, cour des Jacobins-Saint-Honoré » (12-92, 4-93), puis n°1493 [Butte] rue Saint-Honoré (12-93, ) et enfin n°26 rue de Richelieu (12-94).

Rejoindre la rue Saint-Honoré

vers l'Ouest par le porche des Jacobins vers l'Est
n°330 (Empire)
n°328-A (Empire) = rue du Marché Saint-Honoré en 1807
n°328 (Empire)

Notes et références