« Paroisse Saint-Roch (Paris 1789) Le clergé » : différence entre les versions

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Portraits : Estampe par Bligny (1765) BM Lyon n°14387.</small>
Portraits : Estampe par Bligny (1765) BM Lyon n°14387.</small>


* Claude-Marie Marduel, prêtre du diocèse de Lyon, curé (1787-1793 ; 1801-1833)
* Claude-Marie Marduel, prêtre du diocèse de Lyon, curé (1787-1793 ; 1802-1833)


<small>Claude-Marie Marduel (Lyon, St Nizier, 30 septembre 1747 – Paris, 6 janvier 1833), fils de Claude Marduel, marchand toilier à Theizé (Rhône), ordonné prêtre le 18 juin 1771, frère de François Marduel (1741-1809), prêtre à Lyon<ref><small>''Ami de la Religion, Journal ecclésiastique, politique et littéraire'', 1833.</small></ref> nommé curé de Saint-Roch en 1787, à la suite de son oncle Jean-Baptiste Marduel<ref><small>Al. R., 1790, p. 103 ; ''Messager de Saint-Roch'', bulletin paroissial, mars-avril 1824 ; Geneanet, ''généalogie Marduel''</small></ref>. Il est électeur pour la section de la Butte-des-Moulins de l'assemblée départementale de Paris en 1790 <ref><small>E. Charavay, ''Assemblée électorale'', vol. 1, p. 6.</small></ref>. Il a une discussion avec le maire de Paris sur l'impossibilité de se soumettre à la Constitution civile du clergé et d'y prêter serment<ref><small>''Conversation de M. le maire de Paris [Bailly] avec M. Marduel, son curé'', Paris, Crapart, 1791, 11 p. (Carnavalet) ; Delarc, ''L'Église'', p. 287.</small></ref>. Après ce refus il s'éloigne de la paroisse.
<small>Claude-Marie Marduel (Lyon, St Nizier, 30 septembre 1747 – Paris, 6 janvier 1833), fils de Claude Marduel, marchand toilier à Theizé (Rhône), ordonné prêtre le 18 juin 1771, frère de François Marduel (1741-1809), prêtre à Lyon<ref><small>''Ami de la Religion, Journal ecclésiastique, politique et littéraire'', 1833.</small></ref> nommé curé de Saint-Roch en 1787, à la suite de son oncle Jean-Baptiste Marduel<ref><small>Al. R., 1790, p. 103 ; ''Messager de Saint-Roch'', bulletin paroissial, mars-avril 1824 ; Geneanet, ''généalogie Marduel''</small></ref>. Il est électeur pour la section de la Butte-des-Moulins de l'assemblée départementale de Paris en 1790 <ref><small>E. Charavay, ''Assemblée électorale'', vol. 1, p. 6.</small></ref>. Il a une discussion avec le maire de Paris sur l'impossibilité de se soumettre à la Constitution civile du clergé et d'y prêter serment<ref><small>''Conversation de M. le maire de Paris [Bailly] avec M. Marduel, son curé'', Paris, Crapart, 1791, 11 p. (Carnavalet) ; Delarc, ''L'Église'', p. 287.</small></ref>. Après ce refus il s'éloigne de la paroisse.

Version du 16 juin 2018 à 14:18

En 1790, la communauté regroupe 55 prêtres originaires de Paris et de plusieurs diocèses français du fait de la faiblesse du recrutement parisien à la fin du siècle. Ces prêtres des autres diocèses doivent avoir été "approuvés" par le diocèse de Paris pour y exercer leur ministère. Le 23 février 1790, conformément à la Loi, le curé Marduel établit la liste exhaustive des membres du clergé et de la communauté Saint-Roch (voir ci-dessous). Dans le cadre de la Constitution civile du clergé (12 août - 27 novembre 1790), 47 membres de la communauté refusent de prêter le serment constitutionnel et 10 prêtent serment [1].

Les curés de la paroisse Saint-Roch

  • Jean-Baptiste Marduel, curé (1749-1787).

Jean-Baptiste Marduel (Theizé (Rhône) 10 novembre 1699 - Paris, 18 mars 1787), docteur en Sorbonne (1738), prieur d'Airaines (Somme), grand vicaire d'Amiens, est nommé curé de Saint-Roch le 10 juin 1749. Très malade, il démissionne de cette charge le 2 février 1787 en faveur de son neveu Claude-Marie Marduel, et meurt six semaines plus tard à 87 ans [2]. Portraits : Estampe par Bligny (1765) BM Lyon n°14387.

  • Claude-Marie Marduel, prêtre du diocèse de Lyon, curé (1787-1793 ; 1802-1833)

Claude-Marie Marduel (Lyon, St Nizier, 30 septembre 1747 – Paris, 6 janvier 1833), fils de Claude Marduel, marchand toilier à Theizé (Rhône), ordonné prêtre le 18 juin 1771, frère de François Marduel (1741-1809), prêtre à Lyon[3] nommé curé de Saint-Roch en 1787, à la suite de son oncle Jean-Baptiste Marduel[4]. Il est électeur pour la section de la Butte-des-Moulins de l'assemblée départementale de Paris en 1790 [5]. Il a une discussion avec le maire de Paris sur l'impossibilité de se soumettre à la Constitution civile du clergé et d'y prêter serment[6]. Après ce refus il s'éloigne de la paroisse.

Enfin, à la suite de la convention signée entre les consuls et le Saint-Siège le 26 messidor an IX, il est réintégré dans ses fonctions de curé de Saint-Roch (devenue la seule paroisse du IIème arrondissement) par un décret apostolique du 9 floréal an X [29 avril 1802] de Mgr de Belloy, nouvel archevêque de Paris. (Delarc, L'Église, t. 3, p. 433-434).

Quelques mois plus tard, en brumaire an XI [21 novembre 1802], à la demande de Bonaparte et Portalis, consuls, l'abbé Marduel est sanctionné d'une suspension de trois mois pour avoir refusé d'ouvrir son église pour les obsèques de Marie-Adrienne Chameroy (1779-1802), danseuse à l'Opéra, élève de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°290 (Empire) |Gardel[7].

  • L'abbé Le Doux devient curé constitutionnel (1793-1794).

Les vicaires

  • Moussaint, Thomas, premier vicaire (1790), originaire du diocèse de Lisieux.
  • Pommier, Joseph, second vicaire (1790), originaire du diocèse de Saint-Flour.

Les membres de la communauté Saint-Roch

MM.
  • Asselin, Jean-André, prêtre approuvé, originaire du diocèse de Coutances, membre du Comité de charité de la paroisse.
  • Aubert, prêtre, approuvé, maître des enfants de chœur, originaire du diocèse de Lisieux.
  • Audin, Joseph-Marie, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Carpentras, jureur.
  • Barret, Louis-François-André, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Carpentras.
  • Bastide, André-Paul, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Nîmes.
  • Beaufort (de), Jacques-Martin, prêtre, approuvé, originaire du diocèse d'Amiens.
  • Belloy (de), Marius-Servus-Dei, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Lisieux.
  • Bichat, Joachim, prêtre, approuvé, prédicateur, originaire du diocèse de Lyon.
  • Bocquet, Jacques-Antonin, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Paris.
  • Boisnautier (de), Philibert-François, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Coutances.
  • Burnière, prêtre, approuvé, originaire du diocèse d'Annecy.
  • Capeau, Augustin-Xavier, prêtre, approuvé, originaire du diocèse d'Avignon.
  • Chantepie (de), Charles-Jean-Jacques-Louis, prêtre, dépositaire des regsitres, originaire du diocèse de Coutances.
  • Cliquet de Fontenay, Philibret-Claude, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Paris.
  • Davollé, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Paris.
  • Dorémus, Pierre-Ignace, prêtre, directeur des convois, originaire du diocèse de Beauvais.
  • Dupré, Georges, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Besançon.
  • Dupuis, Dominique-Jean, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Paris.
  • Fauchet, Claude, prêtre, approuvé, prédicateur, originaire du diocèse de Nevers, jureur.

Claude Fauchet (Dornes (Nièvre), 1744 - Paris, 1793), grand-vicaire de Bourges, prédicateur du roi, abbé de Monfort-Lacarre, prononce, en 1785, l'oraison funèbre du duc d'Orléans. En mai 1788, son oraison funèbre de Mgr Phelippeaux-d'Herbaut, archevêque de Bourges, fait l'objet de commentaires contrastés [8]. Très en pointe dans les mouvements des Lumières, il prononce un discours enflammé à Saint-Jacques la Boucherie le 5 août 1789 en l'honneur des victimes du 14 juillet. Il est membre du comité provisoire de police, sûreté et tranquillité de la Ville de Paris, présidé par Bailly, maire [9]. S'estimant mis en cause par un prédicateur intervenant à Saint-Roch, il signe peu après un long article pour se justifier de sa prise de position en chaire sur la « Philosophie, mère de la vraie liberté qui sera aimée de la Religion qui consacrera ses bienfaits » [10].

L'un des 300 représentants de la commune provisoire (18 septembre 1789) (P. Robiquet, Municipalité, p. 214).

Ayant prêté serment à la Constitution civile du clergé, il est élu évêque de Bayeux en mai 1791. Député à l'Assemblée législative puis à la Convention nationale, il se rapproche des Girondins. Après sa protestation contre les événements du 31 mai 1793, il est décrété d'accusation, emprisonné et finalement condamné à mort et exécuté le 10 brumaire an II [31 octobre 1793] [11] ; Wikipedia, Claude Fauchet). Portrait sur estampe (Pérignon, Le Campion).

  • Figon, Joseph-Bernard, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Cavaillon.
  • Gouges (de), Jacques-Ambroise, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Cahors.
  • Goy (de), Fiacre-Joseph, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Clermont.
  • Goyon (Fuyon), Pierre-Antoine, prêtre, approuvé, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Saint-Flour.
  • Gravier, Jean-Joseph, prêtre, approuvé, prédicateur, originaire du diocèse de Saint-Dié, jureur.

Jean-Joseph Graviers, né à Ruspect (Vosges) en 1750, est jugé et condamné par le Tribunal Révolutionnaire le 2 messidor an II comme "ennemi du peuple, en provoquant la dissolution de la représentation nationale, le rétablissement de la royauté par le fanatisme, des discours et des manœuvres tendant à ébranler la fidélité des citoyens envers la Nation. » [12]. Il a prêté le serment constitutionnel le 9 janvier 1791 et est âgé de 44 ans le jour de son procès devant le tribunal révolutionnaire. Il est en réalité condamné au double motif d'avoir porté les sacrements à un malade au lieu de rédiger un certificat de civisme et d'avoir voulu conserver l'église ouverte. (Delarc, L'Église, t. 3, p. 216).

  • Guerillot, Denis-Philippe, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Besançon.
  • Guilleminet, Jean-Antoine, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Béziers.
  • Guillon de Longpré,Gabriel-Alexandre-Marius, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Saint-Malo.
  • Hannier, Pierre, sous-diacre d'office, originaire du diocèse de Rouen, jureur.
  • Henissart, Charles-Antoine-Théodore, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Amiens, jureur.
  • La Cressonnière (de), Charles-Nicolas-Hilarion, prêtre, approuvé, originaire du diocèse d'Amiens.
  • La Morlière (de), Louis-Antoine, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Paris.
  • La Taille des Essarts (de), Louis-Hercule, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Sens.
  • La Valade (de), François, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Périgueux.
  • Le Couturier, Jean-Baptiste, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Clermont.
  • Le Danois, Louis, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Coutances.
  • Le Flamand, Raoul, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Paris.
  • Le Grand, Louis-Alexandre, prêtre, approuvé, originaire du diocèse d'Amiens, jureur.
  • Le Roy, Paul-Étienne-Bonaventure, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Meaux.
  • Malassis, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Séez.
  • Marcy, prêtre, approuvé, trésorier de la grande sacristie, originaire du diocèse d'Orléans.
  • Maurelet, prêtre, approuvé, originaire du diocèse d'Aix-en-Provence.
  • Néz, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Pariss
  • Paradis, Léonard, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Autun.
  • Pinel, Jean-Baptiste-Benjamin, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Rouen.
  • Piquenot, Hyacinthe, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Coutances, jureur.
  • Polonceau, Emmanuel, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Reims.
  • Pouget de Fontarnal, Antoine, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Saint-Flour.
  • Poulard, Thomas-Juste, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Rouen, jureur.
  • Rémuzat, Étienne-François-David-Marie, diacre d'ordre, originaire du diocèse de Marseilles.
  • Rihouet, Louis-François, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Coutances.
  • Robert, Jean-Antoine, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Besançon.
  • Rocous (de Raucourt ?), Pierre, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Toulouse.
  • Sibire, André, prêtre, maître des cérémonies, originaire du diocèse de Paris, jureur.
  • Tadelot, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Lyon.
  • Thomas, Antoine-François-Vivien, prêtre, administrateur des sacrements, originaire du diocèse de Rouen.
  • Tisseuil, Jean-Christophe, prêtre, approuvé, originaire du diocèse de Saintes.
  • Vaille, moine inconnu, jureur.

Notes et références

  1. Delarc, L'Église, t. 1, p. 23, 356-357.
  2. Messager de Saint-Roch, bulletin paroissial, mars-avril 1924 ; Géneanet, Frédéric Marduel ; la plaque commémorative dans l'église date son décès de 1789.
  3. Ami de la Religion, Journal ecclésiastique, politique et littéraire, 1833.
  4. Al. R., 1790, p. 103 ; Messager de Saint-Roch, bulletin paroissial, mars-avril 1824 ; Geneanet, généalogie Marduel
  5. E. Charavay, Assemblée électorale, vol. 1, p. 6.
  6. Conversation de M. le maire de Paris [Bailly] avec M. Marduel, son curé, Paris, Crapart, 1791, 11 p. (Carnavalet) ; Delarc, L'Église, p. 287.
  7. Firmin-Didot, Biographies, t. 9, p. 606 ; Le Globe, 9 décembre 1826, p. 272 ; Wikipedia, notice Chameroy.
  8. Journal de Paris, 9 juin 1788, p. 705-708.
  9. Journal de Paris, 5 août 1789, p. 976.
  10. Journal de Paris, 21 août 1789, p. 1052.
  11. Jules Charrier, Claude Fauchet, évêque constitutionnel du Calvados, député à l'Assemblée législative et à la Convention (1744-1793), Paris, Honoré Champion, 1909, t. 1, XV-397 p., et t. 2, 373 p., Archives.org.
  12. Journal de Paris, n°538, 4 messidor an II [22 juin 1794], p. 2170 ; Victimes, sous le nom de « Gravières », 1548, p. 82.