« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°218 (Empire) » : différence entre les versions

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==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
Maison n°1373-1374-1375, louée par bail au Cn [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°354 (Empire)|'''Leroy''']], limonadier en 1786, confisquée à Bochard de Saron, condamné, puis divisée en 2 lots vendus le 8 nivôse an III à la Tontine du Pacte social, place des Victoires, représentée par le Cn Tolozé, d'une part, au Cn Vautier demeurant à Versailles, d'autre part. (''Sommier'', t. 1, art. 824, p. 308).
Maison n°1373-1374-1375, louée par bail au Cn [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°354 (Empire)|'''Leroy''']], limonadier en 1786, confisquée à Bochard de Saron, condamné, puis divisée en 2 lots.
 
« Adjudication définitive le 6 floréal, heure de midi, à l'audience des criées du département de Paris, séance au ci-devant Châtelet, d'une maison sise à Paris, au coin des rues Honoré et de la Loi, section de la Butte-des-Moulins, n°1373, 75 et 75 sur la rue Honoré et 86, 87 sur la rue de la Loi. Il y a toute sûreté pour les acquérir. S'adresser dans les lieux pour les voir au Cit. Leroy et pour les renseignements au Ct Rigaux rue Croix-des-Petits-Champs. » (''Journal de Paris'', 19 avril 1795, p.4).
Les 2 lots sont vendus le 8 nivôse an III à la Tontine du Pacte social, place des Victoires, représentée par le Cn Tolozé, d'une part, au Cn Vautier demeurant à Versailles, d'autre part. (''Sommier'', t. 1, art. 824, p. 308).


==Propriétaires à partir de 1810==
==Propriétaires à partir de 1810==

Version du 4 décembre 2020 à 10:59

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°114-115 et parc n°10 r. de Richelieu n°199-202 n°1373-1375 n°218 N. S.
Rattachement Terrier de l'Archevêché [1] Paroisse Saint-Eustache Butte-des-Moulins 2ème Arrdt (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration des parcelles n°114-115 (terrier) et de la parcelle cadastrée n°218 (Empire).

Caractéristiques

« Cette maison sise rue Saint-Honoré, faisant l'encoignure de la rue de Richelieu, consiste en un corps de logis de 7 croisées de face sur la dite rue Saint-Honoré et de 2 de face en retour sur la rue de Richelieu, rez-de-chaussée appliqué à plusieurs boutiques sur les dites rues. » (AN, Y 2865, cité dans Terrier, t. II/1, p. 263).

  • La maison n°218 (Empire) d'époque XVIIIe est démolie en 1859 dans le cadre du percement de l'avenue de l'Opéra, dans le but de dégager le carrefour Richelieu-Saint-Honoré et l'espace au Sud de la Comédie Française, aujourd'hui emprise de la place Colette (Cf un article du 3 juin 1859 annonçant l'expulsion des locataires (BHVP, Ephémères, 4-TOP-02679). Voir l'article.

Propriétaire(s) avant 1789

  • Bochart de Saron, Jean-Baptiste-Gaspard, propriétaire en 1775 des parcelles n°114 et 115 de la r. St Honoré et n°10, r. de Richelieu. (Terrier, Pl. 15 et Terrier, t. II/1, p. 261-263).

Jean-Baptiste-Gaspard de Bochart de Saron (Paris, 1730 - Paris, 1794), premier président du Parlement de Paris dont la succession n'est partagée que le 21 juin 1809 (C. Pris, Minutier central, art. 6441, AN, MC/ET/XCIII/288) est le père de Marie-Jeanne-Pauline Bochard de Saron (1764-1798), elle-même épouse de Louis-Victor de Menou (1752-1794) dont trois enfants, les héritiers de Menou. (Geneanet, Henri Frébault). Bochard de Saron est également propriétaire de la parcelle n°187 (Terrier Archevêché) au n°28 (Royal)- 588 (Contrat Social). Il est guillotiné le 1er floréal an II [20 avril 1794] (Anonyme, Victimes, n°650, p. 39)

  • Le Duc d'Orléans, propriétaire vraisemblablement de la parcelle n°115 (terrier) du fait de l'indication de propriété dans l'annonce du 31 mars 1792 ci-dessus.

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Maison n°1373-1374-1375, louée par bail au Cn Leroy, limonadier en 1786, confisquée à Bochard de Saron, condamné, puis divisée en 2 lots.

« Adjudication définitive le 6 floréal, heure de midi, à l'audience des criées du département de Paris, séance au ci-devant Châtelet, d'une maison sise à Paris, au coin des rues Honoré et de la Loi, section de la Butte-des-Moulins, n°1373, 75 et 75 sur la rue Honoré et 86, 87 sur la rue de la Loi. Il y a toute sûreté pour les acquérir. S'adresser dans les lieux pour les voir au Cit. Leroy et pour les renseignements au Ct Rigaux rue Croix-des-Petits-Champs. » (Journal de Paris, 19 avril 1795, p.4).

Les 2 lots sont vendus le 8 nivôse an III à la Tontine du Pacte social, place des Victoires, représentée par le Cn Tolozé, d'une part, au Cn Vautier demeurant à Versailles, d'autre part. (Sommier, t. 1, art. 824, p. 308).

Propriétaires à partir de 1810

Sans indication.

Occupants

Occupants 1780-1792 Occupants 1793-1801 Occupants 1802-1812
Baillet, Bardel, Café Mirabeau, Lenormand, Montgermont Baillet, Bardel, Bourdon, Café du Roi, Muidbled, Pelletier, Piquet Café du Roi, Capitaine, Delamarre, Ducamp-Bussy, Magnien, Montgermont, Muidbled, Pelletier, Troussier
  • Baillet, Jean-Pierre, Md de chevaux, n°202 (Royal) (1788, 1789), n°1374 (Butte) (1794).

Jean-Pierre Baillet est le fils de Pierre Baillet, décédé avant 1789 et de Louise Le Sueur, décédée en 1795. Il a été nommé, le 3 novembre 1789, subrogé tuteur de Jérôme Bertin, fils mineur de Nicolas Bertin, cordonnier. et est l'époux de Magdeleine Ursule Montgermont (AN, Registre des Tutelles novembre 1789, Y 5184A, f°3-6). Décédé le 5 frimaire an III [25 novembre 1794] à son domicile n°1374, rue Saint-Honoré, il laisse un fils mineur, Louis Jean Marie Baillet, dont sa mère a été nommée tutrice. (AM Paris, DQ7/1699, Registre des Successions du bureau n°8 de l'Enregistrement, f°56, v°). Il a également une fille, Louise Baillet épouse de Louis Vacquelin (Id, f°122, R°).

  • Baillet, enfants, Louis-Jean-Marie et Louise.
En-tête F. Bardel r. St Denis (1790)
  • Bardel, François, mercier, n°198 (Royal) (1788-1791), n°202 (1790), s. n° (1794).

François Bardel, est un oncle des sœurs Adélaïde Bardel, épouse de Pierre-Jacques Brémard, et Catherine Bardel, épouse de Henri Scribe (AN, Registre des tutelles de septembre 1787, Y 5184B, f° 122-134 ; Y 5157A, f°216-218) Brémard et Scribe, tous deux marchands merciers sont associés et tiennent boutique n°1455 (But.), rue St Honoré à 200 mètres de celle de François Bardel.

Les 4 mars 1790, 27 septembre 1790 et 22 avril 1791, François Bardel, fabricant d'étoffes et de gaze, n°202 rue Saint-Honoré, demande à l'administration des finances de Paris de lui procurer du numéraire contre des assignats afin de pouvoir payer respectivement ses 160 puis 38 ouvriers. F. Bardel tient aussi boutique rue Saint-Denis où se trouve ses ateliers (AN, F/30/118).

En juillet 1793 François Bardel cherche à vendre « son fonds de magasin, bien achalandé en mercerie et articles propres aux modes avec ses agencements ; [il] cède la suite du magasin et de l'entresol dont le terme est encore 5 ans. » (Affiches, 26 juillet 1793, p. 3149). Un an plus tard il renouvelle l'annonce : « À vendre fonds de mercier-linger, à céder de suite, r. Honoré, au coin de celle de la Loi, ci-devant Richelieu. S'adres. au fonds. » (Affiches, 10 fructidor an II [27 août 1794], p. 9025).

Apparemment soit F. Bardel n'a pas réussi à céder son fonds de commerce, soit il poursuit une activité de négoce pour quelques articles, hors boutique : « Le cit. Bardel, r. Honoré, au coin de celle de la Loi, qui depuis 15 ans s'est occupé de procurer à plusieurs fabriques de France les procédés employés dans les fabriques d'Angleterre, prévient les citoyens tapissiers et autres que depuis dix-huit mois il fait fabriquer une étoffe de crin pour meubles […]. Le cit. Bardel continue toujours la fabrique de rubans qu'il a portée au plus haut degré de perfection. » (Affiches, 27 vendémiaire an III [18 octobre 1794], p. 403-404).

On le retrouve d'ailleurs en 1806, tenant boutique de rubans chez ses neveux par alliance Brémard et Scribe au n°296 (Empire).

  • Bourdon, Md de mousselines, homme de loi officieux , n°1373 (Butte)(1798).
  • Café Mirabeau, (Hénin, p. 90, au coin de la r. de richelieu en 1790).
  • Café du Roi (1791-1822).

Le café du Roi, antérieurement Café Mirabeau, devient Café des Montagnards en 1793 et retrouve son enseigne initiale à la Restauration.

L'entresol au-dessus du Café du Roi abrite un jeu clandestin d'après la déclaration, le 28 mars 1791, de L.-É. Frémont domicilié r. Bertin-Poirée. (Tuetey, Répertoire, t. 2, p. 232).

Un rapport de police du 27 septembre 1793, indique que les contre-révolutionnaires se réunissent au ci-devant Café du Roi, avec tripot au premier, au coin de la rue de Richelieu et de la r. Saint-Honoré. (Tuetey, Répertoire, t. 9, p. 438).

Le fonds de café dit Café du Roi, n°218, est vendu aux enchères le 4 juin 1822 (C. Pris, Minutier central, art. 3657, MC/ET/XLVI/778).

  • Capitaine, chapelier, n°1373 (Butte) (1803).
  • Delamarre, mercier, n°1373 (Butte) (1803).
  • Ducamp-Bussy, Architecte, n°218 (Empire)(1806).

Il s'agit vraisemblablement de Ducamp de Bussy, auteur du Projet de réunion des Tuileries au Louvre adressé à S.M. l'Empereur et roi le 11 février 1809 (Consulter en ligne). (J.-C. Daufresne, Louvre et Tuileries, Architectures de papier, Bruxelles, Pierre Mardaga, 1987, p. 174-175). Les deux gravures à l'appui du projet sont éditées par Potrelle. Il peut s'agit de Potrelle Md d'estampes, n°54 (Halle)- 142 (Empire) rue Saint-Honoré.

« Ducamp-Bussy, membre de la société des artistes, rue Saint-Honoré, AU GRIFFON, en face de la caserne, Almanach des Beaux-Arts, 1803 et 1804. » (W. Szambien, Les Architectes …, p. 46).

  • Lenormand, brodeur, n°202 (Royal)(1788).
  • Magnien, artiste peintre, n°218 (Empire)(1806).
  • Montgermont, Magdeleine-Ursule (1788) , n°1373 (Butte) (1804).

Magdeleine-Ursule Montgermont, épouse de Jean-Pierre Baillet, marchand de chevaux, paroisse St Eustache, s. n°, sont tous deux cités dans un acte du 14 juillet 1788 concernant un mineur Taverne, acte où apparait également Jean Couvreur, Md tabletier. (AN, Registre des Tutelles juillet 1788, Y 5168A, f° 764). Mme Baillet, Mde de chevaux, au coin de la r. de la Loi, cesse son commerce. (Affiches, n°154, 4 ventôse an XII [24 février 1804], p. 2481).

  • Muidbled, limonadier, n°1373 (Butte) (1798), n°218 (Empire) (1806).

Il n'est pas attesté qu'il s'agisse de la même personne ou d'un parent de Charles-Léon Muidbled, gérant de l'hôtel de Mayenne, puis de Mayence, au n°1499 (Butte) rue Saint-Honoré.

  • Pelletier, Jean-Baptiste-François, commissionnaire au Mont-de-Piété, n°1371 (1796), maison de prêt, n°1373 (But.) (1799-1804).

Pelletier, volontaire, Garde nat., 6ème div., 10ème bat. (Saint-Roch), 5e comp., n°192 (Almanach militaire, 1789). Note : le n°192 (K) correspond au n°1363 (Butte). Il est cependant possible qu'il s'agisse de la même personne, malgré une erreur de report de numéro.
Le 1er thermidor an 4 [19 juillet 1796], a été baptisée Marie-Madeleine-Désirée, née aujourd’hui, fille de Jean-Baptiste-François Pelletier, commissionnaire au Mont-de-Piété, et de Madeleine Fayol, son épouse, demeurant rue St Honoré n°1371, parrain Pierre-Servais-Protais Ameslant, marraine Marie-Anne Lenain, femme Ameslant. (AH Arch. Paris, Saint-Roch, BMS, 1794-1796, p. 113).

  • Piquet, tailleur, n°1373 (Butte) (1798).
  • Troussier, chapelier, n°1375 (Butte) (1803).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°220 (Empire) rue de Richelieu
n°218 (Empire)
n°216 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°255 (Empire) rue de Rohan
n°253 n°251 (Empire)
n°249 (Empire)

Notes et références

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  1. Cette parcelle est portée sur le 2ème plan de l'Atlas du terrier de la Censive du Roi (ca 1700). Voir ce 2ème plan.
  2. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 1 à 3 (AN, F/31/75/22). Voir le plan parcellaire en ligne]