« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°108 (Empire) » : différence entre les versions

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==Numéros successifs de la parcelle==
==Numéros successifs de la parcelle==
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
===Type Terrier (avant 1780)===
Parcelle n°155-156(Terrier Archevêché).
<small>Note : La configuration des parcelles terrier 155 et 156 correspond à celle de la parcelle n°108 (Empire).</small>
===Type Royal (1780-1791)===
n°91-97 [[Paroisse Saint-Eustache (Paris 1789) |(Paroisse Saint-Eustache)]].
<small>Note : L'affectation des n°91-93 (Royal) à cette parcelle n°108 est corroborée par les adresses de Siéber. L'affectation des n° 95-97, vraisemblable, n'est pas encore définitive.</small>
===Type Sectionnaire (1791-1805)===
n°85-86-87 ([[Section Halle-aux-Blés (Paris 1790) |Halle-aux-Blés]]).
<small>Note : La correspondance du n°85 (sectionnaire) avec le 91 (Royal) n°108 (Empire) est certaine. Le n°87 (sectionnaire) peut éventuellement correspondre au n°106 (Empire).</small>
===Type Empire (depuis 1806)===
n°108 ; 4ème Arrdt ; Quartier Banque de France; Ilot 18 (AN, F/31/80/19). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTgtMDQtMTMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjI0MTc7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=2521.3039215686276%2C4998.656862745099%2C0.51&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].
===Type actuel===
n°108, immeuble XVIIIe conservé. Les n°106-108-110 sont réunis dans la parcelle AT 4.


{| class="wikitable center"
|-
! Type (période) !! Terrier (avant 1780) !! Royal (1780-1791) !! Sectionnaire (1791-1805) !! Empire (depuis 1806) !! Actuel
|-
| '''Numéro''' || n°155-156  || n°85-87 || n°82-84 || n°108 || n°108
|-
| '''Rattachement''' || Terrier Archevêché || [[Paroisse Saint-Eustache (Paris 1789) |Paroisse Saint-Eustache]] || [[Section Halle-aux-Blés (Paris 1790) |Halle-aux-Blés]] || [[4e arrondissement (Paris 1795-1859) |4ème Arrdt (ancien)]] <ref><small>Quartier Banque de France; Ilot 18 (AN, F/31/80/19). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTgtMDQtMTMiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjI0MTc7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=2521.3039215686276%2C4998.656862745099%2C0.51&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].</small>]</ref> || 1er Arrondissement
|}
===Correspondance des numéros===
* Identité de configuration des parcelles n°155 et 156 (Terrier Archevêché) réunies et de la parcelle cadastrée n°108(Empire).
* La concordance des n°91-93 (Royal) et du n°108 (Empire) est corroborée par les adresses de Siéber. L'affectation des n°95-97, vraisemblable, n'est pas encore définitive
* La correspondance du n°85 (sectionnaire) avec n°108 (Empire) est prouvée par la présence de Coutard et Léger sur ces périodes. Le n°87 (sectionnaire) peut éventuellement correspondre au n°106 (Empire).
==Caractéristiques==
==Caractéristiques==
Cet ensemble est issu de l'ancien hôtel des Écouvettes (Lefeuve, p. 74). Il se présente sur la rue par une façade de 5 niveaux à trois croisées et dont le porche cocher à l'Ouest donne accès à une grande cour. Sur cette cour donnent plusieurs maisons et commerces. La vaste taille de cet ensemble explique le grand nombre d'occupants.
Cet ensemble est issu de l'ancien hôtel des Écouvettes (Lefeuve, p. 74). Il se présente sur la rue par une façade de 5 niveaux à trois croisées et dont le porche cocher à l'Ouest donne accès à une grande cour. Sur cette cour donnent plusieurs maisons et commerces. La vaste taille de cet ensemble explique le grand nombre d'occupants.


<small>« Faisait partie de l'hôtel de Brissac », n° 108 (1903) (Rochegude, ''Guide pratique'', p. 120). L'emplacement précis de cette maison n'est pas établi.</small>
<small>« Faisait partie de l'hôtel de Brissac », n° 108 (1903) (Rochegude, ''Guide pratique'', p. 120). L'emplacement précis de cet hôtel n'est pas établi.</small>


L'immeuble XVIIIe n°108 (Empire) est conservé (voir photo actuelle). Les n°106-108-110 (Empire et actuel) sont réunis aaujourd'hui dans la parcelle AT 4.
==Propriétaire(s) avant 1789==
==Propriétaire(s) avant 1789==
'''Duval''', écuyer, déjà propriétaire de l'Hôtel des Écouvettes, acquiert avec son épouse née '''Mandat''', en 1775 la parcelle 156 (''Terrier'', 1772, Pl. 33, Tome II/2, p. 153) et en 1777 la parcelle 155 (Id., p. 152).
'''Duval''', écuyer, déjà propriétaire de l'Hôtel des Écouvettes, acquiert avec son épouse née '''Mandat''', en 1775 la parcelle 156 (''Terrier'', 1772, Pl. 33, Tome II/2, p. 153) et en 1777 la parcelle 155 (Id., p. 152).
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==Occupants==
==Occupants==
* '''Bruyère''', bonnetier (1791, 1793).
* '''Bruyère''', bonnetier n°85 (1791, 1793).


<small>Carte de Sûreté établie le 28 mai 1793 au nom de Pierre-Antoine Bruyère, commis bonnetier, âgé de 26 ans, né à Lyon, arrivé à Paris il y a 5 ans, domicilié n°85 [Hal.], antérieurement r. d'Aligre (AN, F7/4796, ''2ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793'', f°8, n°1306).</small>
<small>Carte de Sûreté établie le 28 mai 1793 au nom de Pierre-Antoine Bruyère, commis bonnetier, âgé de 26 ans, né à Lyon, arrivé à Paris il y a 5 ans, domicilié n°85 [Hal.], antérieurement r. d'Aligre (AN, F7/4796, ''2ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793'', f°8, n°1306).</small>
* '''Cadet de Gassicourt''', Charles-Louis, pharmacien (1806).
* '''Cadet de Gassicourt''', Charles-Louis, pharmacien n°108 (Empire)(1806).


<small>Charles-Louis Cadet de Gassicourt (Paris, 1769 – Paris, 1821), est le fils de Marie-Thérèse Boisselet et officiellement de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°115 (Empire)|'''Louis-Claude Cadet de Gassicourt''']], chimiste et pharmacien qui avait lui-même tenu une officine non loin, de l'autre côté de la rue. Cependant, il serait peut-être un fils naturel de Louis XV. Il épouse, en 1789, Madeleine-Félicité Baudet dont il divorce en 1798. Cette dernière n'a donc vraisemblablement pas vécu r. St Honoré. Avocat à 18 ans, poète, dramaturge, il décroche sa maîtrise en pharmacie en 1800 et ouvre aussitôt, avec '''Valette''', une officine au [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°118 (Empire)| n° 79 (Hal.)]] . Puis il s'installe seul en 1806, quelques dizaines de mètres plus à l'est au n°108 (Imp.) dans une officine, précédemment tenue par Guyart, ex-prévôt des pharmaciens, ultérieurement tenue, en 1838, par Félix Cadet-Gassicourt, son fils, chevalier de la Légion Honneur, docteur en médecine, « eaux minérales artificielles, chocolats, eau cosmétique ». (S. Flahaut, « Le pharmacien Charles-Louis Cadet de Gassicourt, bâtard de Louis XV, et sa famille », ''Revue d'histoire de la pharmacie'', vol. 68, n°244, ‎1980, p. 53-61 ; Geneanet, ''Eric Bruneau'').</small>
<small>Charles-Louis Cadet de Gassicourt (Paris, 1769 – Paris, 1821), est le fils de Marie-Thérèse Boisselet et officiellement de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°115 (Empire)|'''Louis-Claude Cadet de Gassicourt''']], chimiste et pharmacien qui avait lui-même tenu une officine non loin, de l'autre côté de la rue. Cependant, il serait peut-être un fils naturel de Louis XV. Il épouse, en 1789, Madeleine-Félicité Baudet dont il divorce en 1798. Cette dernière n'a donc vraisemblablement pas vécu r. St Honoré. Avocat à 18 ans, poète, dramaturge, il décroche sa maîtrise en pharmacie en 1800 et ouvre aussitôt, avec '''Valette''', une officine au [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°114 (Empire)| n° 79 (Hal.)]] . Puis il s'installe seul en 1806, quelques dizaines de mètres plus à l'est au n°108 (Imp.) dans une officine, précédemment tenue par Guyart, ex-prévôt des pharmaciens, ultérieurement tenue, en 1838, par Félix Cadet-Gassicourt, son fils, chevalier de la Légion Honneur, docteur en médecine, « eaux minérales artificielles, chocolats, eau cosmétique ». (S. Flahaut, « Le pharmacien Charles-Louis Cadet de Gassicourt, bâtard de Louis XV, et sa famille », ''Revue d'histoire de la pharmacie'', vol. 68, n°244, ‎1980, p. 53-61 ; Geneanet, ''Eric Bruneau'').</small>
* '''Chardat''', marchand de Modes (1788).
* '''Chardat''', marchand de Modes (1788).
* '''Chassegnol, mercier (1791).
* '''Chassegnol, mercier (1791).
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* '''Guiart''', Jacques-Louis, pharmacien, n°91 (Royal) (1791), ancien prévot des pharmaciens s. n° (1798, an V).
* '''Guiart''', Jacques-Louis, pharmacien, n°91 (Royal) (1791), ancien prévot des pharmaciens s. n° (1798, an V).


<small>Guyart, père, professeur de Botanique, Guyart, fils, professeur de Botanique, adjoint, tous deux membres de la Société libre des Pharmaciens de Paris, et s. n° (1796) (Al. Nat., An V, [1796-1797], p. 385).  
<small>Louis-Jacques Guyart (1731-1818) a pris la suite de Picart et Sagot, pharmaciens. Reçu maître apothicaire en 1761, il enseigne la botanique au Collège de Pharmacie puis à l'École gratuite de pharmacie (C. Warolin, « La création de l'école de pharmacie de Paris en 1803 », ''Revue d'Histoire de la pharmacie'', n°339, oct. 2003, p. 471, [https://www.persee.fr/doc/pharm_0035-2349_2003_num_91_339_6301 Lire en ligne sur Persée]).
 
Guyart, fils, Dominique-Louis, (1763-*1848), professeur-adjoint de Botanique, succède à son père en 1818. (C. Warolin, Id.)
 
Ils sont tous deux membres de la Société libre des Pharmaciens de Paris, et s. n° (1796) (Al. Nat., An V, [1796-1797], p. 385).  


Le père et le fils demeuraient vraisemblablement ensemble dans cette maison au plus tard jusqu'en 1792. Mais à partir de cette date, on constate que Guiard, propriétaire, est noté [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°110 (Empire)| dans la maison voisine au n°82]] et que Dominique-Louis Guiard, âgé de 30 ans, tient une officine dès 1793 plus à l'Ouest dans la rue [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°176 (Empire)|au n°20 (Hal.)]].</small>
Le père et le fils demeuraient vraisemblablement ensemble dans cette maison au plus tard jusqu'en 1792. Mais à partir de cette date, on constate que Guiard, propriétaire, est noté [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°110 (Empire)| dans la maison voisine au n°82]] et que Dominique-Louis Guiard, âgé de 30 ans, tient une officine dès 1793 plus à l'Ouest dans la rue [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°176 (Empire)|au n°20 (Hal.)]].</small>

Version du 30 janvier 2019 à 13:11

__SHOWFACTBOX__

Immeuble n°108 rue Saint-Honoré

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°155-156 n°85-87 n°82-84 n°108 n°108
Rattachement Terrier Archevêché Paroisse Saint-Eustache Halle-aux-Blés 4ème Arrdt (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration des parcelles n°155 et 156 (Terrier Archevêché) réunies et de la parcelle cadastrée n°108(Empire).
  • La concordance des n°91-93 (Royal) et du n°108 (Empire) est corroborée par les adresses de Siéber. L'affectation des n°95-97, vraisemblable, n'est pas encore définitive
  • La correspondance du n°85 (sectionnaire) avec n°108 (Empire) est prouvée par la présence de Coutard et Léger sur ces périodes. Le n°87 (sectionnaire) peut éventuellement correspondre au n°106 (Empire).

Caractéristiques

Cet ensemble est issu de l'ancien hôtel des Écouvettes (Lefeuve, p. 74). Il se présente sur la rue par une façade de 5 niveaux à trois croisées et dont le porche cocher à l'Ouest donne accès à une grande cour. Sur cette cour donnent plusieurs maisons et commerces. La vaste taille de cet ensemble explique le grand nombre d'occupants.

« Faisait partie de l'hôtel de Brissac », n° 108 (1903) (Rochegude, Guide pratique, p. 120). L'emplacement précis de cet hôtel n'est pas établi.

L'immeuble XVIIIe n°108 (Empire) est conservé (voir photo actuelle). Les n°106-108-110 (Empire et actuel) sont réunis aaujourd'hui dans la parcelle AT 4.

Propriétaire(s) avant 1789

Duval, écuyer, déjà propriétaire de l'Hôtel des Écouvettes, acquiert avec son épouse née Mandat, en 1775 la parcelle 156 (Terrier, 1772, Pl. 33, Tome II/2, p. 153) et en 1777 la parcelle 155 (Id., p. 152).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Maurice Jean Duval, propriétaire, auditeur au Conseil d'Etat et préfet sous Napoléon, donne en location cette maison le 1er nivôse an IX [22 décembre 1800] à Maurice Légé, notaire qui y installe son étude. (P. Bertholet, Études et notaires parisiens en 1803, Étude LXXVII).

Propriétaires à partir de 1810

Non déterminé (AN, F/31/5/396).

Occupants

  • Bruyère, bonnetier n°85 (1791, 1793).

Carte de Sûreté établie le 28 mai 1793 au nom de Pierre-Antoine Bruyère, commis bonnetier, âgé de 26 ans, né à Lyon, arrivé à Paris il y a 5 ans, domicilié n°85 [Hal.], antérieurement r. d'Aligre (AN, F7/4796, 2ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793, f°8, n°1306).

  • Cadet de Gassicourt, Charles-Louis, pharmacien n°108 (Empire)(1806).

Charles-Louis Cadet de Gassicourt (Paris, 1769 – Paris, 1821), est le fils de Marie-Thérèse Boisselet et officiellement de Louis-Claude Cadet de Gassicourt, chimiste et pharmacien qui avait lui-même tenu une officine non loin, de l'autre côté de la rue. Cependant, il serait peut-être un fils naturel de Louis XV. Il épouse, en 1789, Madeleine-Félicité Baudet dont il divorce en 1798. Cette dernière n'a donc vraisemblablement pas vécu r. St Honoré. Avocat à 18 ans, poète, dramaturge, il décroche sa maîtrise en pharmacie en 1800 et ouvre aussitôt, avec Valette, une officine au n° 79 (Hal.) . Puis il s'installe seul en 1806, quelques dizaines de mètres plus à l'est au n°108 (Imp.) dans une officine, précédemment tenue par Guyart, ex-prévôt des pharmaciens, ultérieurement tenue, en 1838, par Félix Cadet-Gassicourt, son fils, chevalier de la Légion Honneur, docteur en médecine, « eaux minérales artificielles, chocolats, eau cosmétique ». (S. Flahaut, « Le pharmacien Charles-Louis Cadet de Gassicourt, bâtard de Louis XV, et sa famille », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 68, n°244, ‎1980, p. 53-61 ; Geneanet, Eric Bruneau).

  • Chardat, marchand de Modes (1788).
  • Chassegnol, mercier (1791).
  • Coutard, médecin (1803, 1806).
  • Cronier, Antoine, horloger (1788).

Intervient à un acte de février 1781 (AN, Tutelles, Y 5078A, f°203-207). Déménage ensuite au n°140 (Gard.), n°165 (Empire).

  • Dagonnin, drapier (1798), particulier (1803).
  • Daguerre, faïencier, (1789, 1791, 1793).

« Négociant en dorure, faisant fabrique.  » (Gournay )

Vente sur adjudication de porcelaines de Sèvres ("biscuit") sur ordre de Garat, ministre de l'Intérieur, par MM Daguerre et Liquereux du 3 au 13 avril 1793. La vente sur ordre du ministre doit être la conséquence du prononcé de la liquidation de la société pour faillite. Sont ainsi proposés aux enchères et au comptant à leur maison de commerce, sous l'autorité de L.F.B. Boileau, huissier-priseur : « une quantité de meubles de laque, d'acajou, la plus grande partie ornée des plus belles fontes en bronze doré, riches pendules, girandoles, feux et lanternes, le tout doré, magnifiques lustres, … porcelaines de Chine, du Japon et de France, Figures et bustes de bronze, bijoux, diverses pièces en vermeil, […] » (Affiches, 21 mars 1793, p. 1216). La vente [faute d'acquéreurs ?] se poursuit plusieurs semaines jusqu'en mai (Affiches, 13 mai 1793, p. 2096).

  • Delaunay, Pierre-Louis, orfèvre-Bijoutier (n°97 1788, n°95 Launay, bijoutier (1791), bijoutier (n °85, 1803).

Pierre-Louis Delaunay, Md bijoutier, rue Saint-Honoré, paroisse St Eustache, apparait dans un acte du 6 avril 1781, concernant Marie-Josèphe Herbin, fille de sa sœur défunte. Dans cet acte sont également cités Jean Herbin, Md mercier, r. St Honoré, paroisse St Eustache, frère de M. Josèphe et Sébastien Vabois, Md parfumeur, beau-frère de M. Josèphe. (AN, Tutelles, Y 5080B, f°616).

Une incertitude sur l'emplacement de la demeure de Delaunay bijoutier vient de cette carte de sûreté au nom de Delaunay Pierre-Louis, 71 ans, n°82 (Halles), précédemment rue de Bussy, né à Paris (AN, F7/4796, Registre des cartes de sûreté de la S. Halle-aux-Blés octobre 1792- janvier 1793, f°15, n°419, le 8 octobre 1792 ; 2ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793, f°17, n°1576, le 12 juin 1793).

  • Delcourt, Jeanne, seconde épouse de Louis-Marie Légé, notaire (1805).
  • Estrivier, jurisconsulte, défenseur près les tribunaux (1807).
  • Gay, François, libraire, associé à Gide (1794).

François Gay est le frère de Marguerite Gay, épouse en 1791 de Théophile-Étienne Gide (Geneanet, Pierre de Laubier, Daniel Gothié).

« On trouve chez Gay et Gide, Lib. r. Honoré, n° 85 entre celle des Vieilles-Étuves et d'Orléans, nouvelle édition de la Chymie de Fourcroy en 6 volumes […] » (Affiches, 26 vendémiaire an III [17 octobre 1794], p. 378).

  • Gide, Théophile-Étienne, libraire (1793), associé à Gay (1794).
  • Guiart, Jacques-Louis, pharmacien, n°91 (Royal) (1791), ancien prévot des pharmaciens s. n° (1798, an V).

Louis-Jacques Guyart (1731-1818) a pris la suite de Picart et Sagot, pharmaciens. Reçu maître apothicaire en 1761, il enseigne la botanique au Collège de Pharmacie puis à l'École gratuite de pharmacie (C. Warolin, « La création de l'école de pharmacie de Paris en 1803 », Revue d'Histoire de la pharmacie, n°339, oct. 2003, p. 471, Lire en ligne sur Persée).

Guyart, fils, Dominique-Louis, (1763-*1848), professeur-adjoint de Botanique, succède à son père en 1818. (C. Warolin, Id.)

Ils sont tous deux membres de la Société libre des Pharmaciens de Paris, et s. n° (1796) (Al. Nat., An V, [1796-1797], p. 385).

Le père et le fils demeuraient vraisemblablement ensemble dans cette maison au plus tard jusqu'en 1792. Mais à partir de cette date, on constate que Guiard, propriétaire, est noté dans la maison voisine au n°82 et que Dominique-Louis Guiard, âgé de 30 ans, tient une officine dès 1793 plus à l'Ouest dans la rue au n°20 (Hal.).

  • Hersent, mercier (n°96, 1791).

En 1793, Hersent signe le registre des cartes de sûreté en indiquant demeurer au n°79 (Halle).

  • Lamarche, parfumeur (1803).
  • Léger (ou Légé), Louis-Marie, notaire (An XIII, 1806).

M. Légé (Fontenay-en-Brie, 1764 - Paris, 1850) admis au concours du 25 thermidor an II [12 août 1794] est nommé à la place de Pezet de Corval, destitué. Ce dernier, réintégré, lui reprend son étude en mars 1795. (Foiret, Notaires, p. 298, 308). Légé peut toutefois acheter en 1796 la charge de Me Havard, étude LXXVII, décédé en fonction. En 1798, M. Légé épouse en premières noces Aglaé Paulmier, fille de Claude Paulmier négociant, nièce de Pierre et Charles Paulmier, tous deux notaires, décédée en 1802. En secondes noces, il épouse en 1805 Jeanne Delcourt. Légé et sa famille logent au 1er étage du troisième des quatre corps de bâtiment au fond de la cour du n°108 (Empire) à laquelle on accède par un passage cocher contigu à l'officine de Cadet de Gassicourt. Il cède l'étude le 10 août 1809. (AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_011493 ; P. Bertholet, Études, étude LXXVII).

  • Levacher, marchand de draps (1791).
  • Morel-Demoustier, bijoutier (fabricant) (1806).
  • Paris, bijoutier (1803).
  • Picard, pharmacien, associé de Sagot (Tab. 1789).
  • Regnier, marchand de Papier-peint (1806).
  • Sagot, pharmacien, chimiste, (s. n°, Tab. 1789 ; Al. R. 1791).

Après 1786, Sagot est associé à Picard. Puis ils cèdent l'officine à Guiart.

  • Siéber, Jean-Georges, marchand de musique (1788), n°91 (Royal) (Prévost, Gournay), n °85 (1793, 1798) .

« Éditeur & marchand de musique, » s. n° (Tab. Musique, rub, "Éditeurs", 1785, p. 67), n°91 (K 88), (P) (H), Md musique, faisant graveur, s. n°(Gournay), près la r. des Vieilles-Étuves, n°92 (1790-91 Delalain p. 192), Siéber père, la porte cochère entre la rue des Vieilles-Étuves et la r. d'Orléans (1798-1802, Delalain), n°85 (Hal.), Sieber père (1803) déménage en 1804 au n° 98 (Hal.), Siéber père, musicien et éditeur de musique, n°199 (Gard.)(1804, Delalain, p. 191), n°123 (Imp.).

Cartes de sûreté au nom de Sieber, Jean-Georges, négociant, 55 ans, n°86 (Halles), arrivé à Paris il y a 35 ans, né à Wurtzburg (Franconie) (AN, F7/4796, Registre des cartes de sûreté de la S. Halle-aux-Blés octobre 1792- janvier 1793, f°29, n°819, 17 octobre 1792 ; 2ème Registre des cartes de sûreté blanches, Section Halle-aux-Blés, 1793, f°40, n°2444, 2 août 1793).

Résidents

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Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°110
n°108
n°106
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°125
n°123
n°121

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810). {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Quartier Banque de France; Ilot 18 (AN, F/31/80/19). Voir le plan parcellaire en ligne.]