Rue Saint-Honoré - Parcelle n°332 (Empire)

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Maison n°332 (Empire et actuel) (Photo D. Waquet, 2018).

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°49 n°310-312 n°1489-1492 n°332 n°332
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Butte-des-Moulins 2e Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration de la parcelle n°49 (terrier) et de la parcelle n°332 (Empire).
  • Carré locataire de la maison aux n°310-311-312 (Royal) avant 1789, maison notée au n°1489 (Butte) dans le Sommier.

Caractéristiques

L'immeuble XVIIIe a été conservé. Le n°332 (actuel) avec le n°330 (actuel) forment la parcelle aujourd'hui cadastrée AZ 21.

Propriétaire avant 1789

Les Jacobins qui donnent à bail la maison n°310-311-312 [Royal] pour un loyer de 6 100 l. (AN, Q2/122, Dailly et Maugis, Experts du Comité d'aliénation des domaines nationaux, Troisième état de ceux des domaines nationaux compris dans la soumission de la commune de Paris, 26 juin 1790).

Propriétaire Révolution-Empire

  • Le Domaine national par confiscation aux Jacobins en 1790.
  • Rebut, acquéreur du bien national en 1791.

Maison N° 1489, domaine des Jacobins-Saint-Honoré, louée au Cn Carré de Bourdeilles et autres. Vendue au Cn Rebut, demeurant dans la dite maison, le 14 janvier 1791, anciennement désignée 310-312 [Royal] rue Saint-Honoré. (Sommier des Biens nationaux, art. 849, p. 315).
Note : la formulation de la notice du Sommier peut laisser croire que le locataire principal est M. Carré de Bourdeilles. Il s'agit en réalité de deux personnes distinctes comme le prouve le rapport des experts chargés de l'estimation du bien en 1790)

Propriétaire à partir de 1805

Rebus. (AN, F/31/7/258).

Occupants

  • Barrera et Cie, chocolatier, n°311 (Royal) (1788).

« Barrera, près les Capucins [plutôt près les Jacobins, si le n°311 est la donnée la plus fiable de ces deux indications d'emplacement], n°311, fabricant de chocolat à l'Italienne, à l'Espagnole & à la Française, vient de former en cette capitale, un nouvel établissement en faveur des dames, à l'instar des caffés, où l'on prend à toute heure d'excellent chocolat, préparé à la vanille, & sans vanille. » (Tablettes, 1786).

  • Carré, Adrien-Louis, commissaire au Châtelet, (1788-1790).

En avril 1778, Adrien-Louis Carré, commissaire enquêteur au Châtelet, 25 ans, demeure quai d'Orléans, ile Saint-Louis. Il est le fils de Jean-Pierre Carré et de Marguerite-Françoise Thiery. Il demande et obtient une dispense de consanguinité pour épouser sa cousine germaine Elisabeth-Louise Estienne, alors âgée de 24 ans, fille de Christophe Estienne, bourgeois de Paris et de Marie-Agnès Carré, défunte. Est présent à l'instruction Louis Carré, prêtre du diocèse de Paris, avocat au Parlement, 65 ans, frère de Jean-Pierre et Marie-Agnès Carré (AN, Z1o-192B, Registre des dispenses de parenté, P. V.du 21 avril 1778, f°734-744. Lire en ligne)

De janvier à juin 1789, il dresse par lui-même de nombreux procès-verbaux d'arrestation, assisté de l'inspecteur Quidor, à des filles de mauvaise vie qui « raccrochaient avec scandale dans les rues de Saint-Honoré, etc… (Tuetey, Répertoire, t. 2, p. 358).

Électeur de Paris pour la section de la Butte des Moulins, présent à l'Hôtel de Ville de Paris le 14 juillet 1789, alors âgé de 48 ans. (P. Robiquet, Municipalité, p. 46 ; E. Charavay, Assemblée électorale, vol. 1, p. 7). NOTE : Cette mention d'âge est non-cohérente avec la déclaration de l'intéressé lui-même lors de l'instruction de la demande de dispense pour son mariage.

« Maison N° 1489, domaine des Jacobins-Saint-Honoré, louée au Cn Carré de Bourdeilles et autres... », (Sommier, art 849, p. 315).
NOTE : Telle qu'elle est libellée dans le Sommier et citée ci-dessus cette mention peut induire en erreur sur l'identité du Sr Carré. En réalité, ce vaste ensemble de bâtiments est loué d'une part à Carré d'autre part et ainsi qu'il l'est indiqué par les experts chargés de l'estimation de ce bien (Voir ci-dessus AN, Q/2/120/31), à Bourdeille, c'est à dire très certainement Fayard de Bourdeilles], propriétaire du petit hôtel de Noailles, voisin.

Sur les commissaires au Châtelet voir Justine Berlière, Policer Paris au Siècle des Lumières, les commissaires du quartier du Louvre dans la seconde moitié du XVIIIe siècle, Paris, Coll. Mémoires et documents de l'École des Chartes, 2012.

  • Corneille, receveur de la Loterie, n°332 (Empire) (Allard, Almanach, 1808, p. 188).
  • Demange, épicier, n°1489 (Butte) (1798).
  • Escudier, quincaillier, n°1492 (Butte) (1803).
  • Evrard, Mme, lingère, n°1489 (Butte) (1798).
  • Feydel, imprimeur, n°1490 (Butte) (1803).
  • Gadret, linger, n°1490 (Butte) (1803).
  • Guignard-Lépine, commissionnaire de marchandises, n°1489 (Butte) (1798).
  • Perchet, maître de maison garnie, n°1489 (Butte) (1798).

Tenait précédemment son hôtel garni dans la cour des Jacobins. Il en a été délogé par l'installation du club des jacobins et de la garde Nationale. Son installation dans la présente maison a été rendue possible par la fin d'activité du commissaire Carré qui a libéré de nombreuses pièces./small>

  • Rebut, occupant, n°310-312 (1788), puis propriétaire en 1791, n°1489 (Butte) (1791), non commerçant, n°332 (Empire) (1805).

Intermédiaire pour « une cuisinière sachant coudre qui désirerait être placée, Rebu, r. S. Honoré, n° 1489, porte cochère après les Jacobins. » (Affiches, 25 nivôse an II, [15 janvier 1794], p. 5694).

  • Robin, horloger, n°1490 (Butte) (1798), n° 332 (Empire) (1806, 1807).

Il pourrait s'agir de « Robin, horloger, r. St Honoré, inventeur d'une pendule qui n'a variée que d'une demi-seconde par jour dans six mois, depuis le mois de septembre 1785 jusqu'au mois de février 1786. » (Tablettes, 1786, rub. "Objets divers", f°128). Plus précisément, il pourrait s'agir de Robert Robin horloger du Roi, décédé en 1799 et/ou de son fils Jean-Joseph Robin, horloger de l'Empereur (Dequist, M.-A., Horlogers des Lumières, Temps et Société à Paris au XVIIIe siècle, Paris, CTHS, 2014. Voir en particulier p. 263).

  • Vacquer, tabletier, n°332 (Empire) (1806).

Résidents

  • Barbié, Pierre-François, Lieutenant général au baillage de Vitry le François, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, n°311 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°334 (Empire)
n°332 (Empire)
n°330 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°333 (Empire)
n°331 (Empire)
n°331 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810). {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 12 (AN, F/31/75/31). Voir le plan parcellaire en ligne.