Rue Saint-Honoré - Parcelle n°343 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Avertissement : Dans ce segment Sud-Ouest de la rue Saint-Honoré, du fait de l'imprécision graphique de l'Atlas du terrier des censives du Roi (ca 1720), des allotissements des biens nationaux et des destructions consécutives, l'enchaînement des correspondances de numéros proposé ici ne doit être envisagé que comme une hypothèse.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°275 n°444-447 n°56-60 n°343 n°229
Rattachement Terrier de la censive du Roi [1] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Dans ce secteur de la rue Saint-Honoré, les numéros de type Royal attribués à un même immeuble varient selon les sources. Ceux fournis par les almanachs pour certains occupants peuvent être l'un ou l'autre des numéros du présent immeuble ou un numéro décalé. Les numéros retenus ici sont ceux attribués par les experts du Comité d'aliénation des biens nationaux qui ont procédé à l'estimation des propriétés des religieux Feuillants en novembre 1790 (AN, Q2/118).

Pour attribuer les numéros aux occupants nous avons suivi l'ordre d'énumération des boutiques d'Ouest en Est et regroupé les locataires des appartements sous le numéro du premier passage cocher, soit le n°446 (Royal), au fond duquel se trouve, à gauche, le vestibule d'où part l'escalier vers tous les étages de l'immeuble (voir le plan ci-dessous).

  • Le deuxième passage cocher, soit au n°448 (Royal), donne exclusivement accès à la maison enclavée, dont les Delles Florimond et Le Bel sont usufruitières en viager. Le Sommier indique cette maison au n°61 (Tuileries) et il y est précisé qu'elle porte le n°341 (Empire) (Sommier, t. 1, art. 164, p. 43). Cette maison enclavée, dont le sort est différent de l'immeuble neuf sur rue, est donc décrite séparément dans la page de cette parcelle n°341 (Empire).

Caractéristiques

BÂTIMENT NEUF DES FEUILLANTS
Quatrième immeuble - Corps de logis sur la rue

Plan cadastral de l'immeuble n°444-448 (Royal) (ca 1820). Immeuble sur rue et maison enclavée. Agrandir
  • Procès-verbal d'estimation

« Cette maison fait partie du grand corps de bâtiment neuf et comprend l'arrière-corps, à gauche de l'avant-corps du milieu [3]. Elle consiste en un corps de logis, double en profondeur, de onze croisées de face, élevé d'un rez-de-chaussée avec entresol, de quatre étages carrés dont un dans la frise de la corniche, couvert de tuiles à deux égouts...
Cour, ensuite, pavée en grès avec pente et ruisseau pour l'écoulement des eaux à la rue, bornée à droite par le chevet de l'église des Feuillants, à gauche par une aile de bâtiment dépendant d'une maison provenant aussi des Feuillants et vendue à vie aux Delles Florimond et Le Bel, par acte passé devant Me Menjaud et son confrère, notaires à Paris, le 23 décembre 1783.
Le surplus du corps de logis [c'est à dire la 4ème boutique et les pièces des étages au-dessus de cette boutique] a vue droite à chaque étage par 4 croisées sur la cour de ladite maison vendue à vie. Au fond de la cour de la présente maison est un corps de logis, simple en profondeur, élevé d'un rez-de-chaussée et d'un entresol [Deux écuries et une remise double], avec comble au-dessus, couvert d'ardoises .

CORPS DE LOGIS SUR LA RUE REZ-DE-CHAUSSÉE ET ENTRESOL
Le rez-de-chaussée est composé de quatre boutiques, et de deux passages de porte cochère, l'un pour la présente maison, l'autre servant d'entrée à la maison susdite, vendue à vie aux Delles Florimond et Le Bel...
Le passage de porte cochère de la présente maison est plafonné avec corniche, pavé en grès avec pente et ruisseau pour l'écoulement des eaux à la rue, fermé sur la rue d'une porte de menuiserie à panneaux à deux vantaux, avec guichet et frises à jour par le haut, garnie d'un contrevent en fer.
À gauche du passage et vers la cour est un vestibule plafonné et carrelé en carreaux noir et blanc, fermé d'une porte en menuiserie à deux vantaux...Dans ledit vestibule est l'escalier exploitant tous les étages construit en charpente et maçonnerie à noyau recreusé et limon, avec rampe de fer à arcade, descente de cave en pierre au-dessous...
Le passage de porte cochère, ensuite [c'est à dire après la 4ème boutique], sert d'entrée à la maison des Delles Florimond et le Bel et est semblable aux précédents...

L'emplacement de cette maison contient cent quatre vingt deux toises et demie, cinq pieds un pouce de superficie ou environ, dont en bâtiment cent quarante six toises et demie un pied cinq pouces le surplus en cour, non compris celle de la maison à droite dont joui le Md papetier ni la cuisine dans ladite cour.
Nous experts, nommés l'un par la Commission de l'Assemblée Nationale l'autre par les commissaires de la Commune de Paris, avons estimé unanimement la maison désignée et ses dépendances ci-dessus désignées telles qu'elles se comportent, à la somme de deux cent quatre-vingt mille livres ……. 280 000 l. » (AN, Q2/118, Comité d'aliénation des biens nationaux, MM. Mangin et Normand, experts, Procès-verbal d'estimation conformément à l'instruction du Comité d'aliénation de l'Assemblée Nationale en date du cinq juillet mil sept cent quatre vingt dix, Nord de Paris, 3ème subdivision, 10ème lot, maison n°444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, Paris, 14 novembre 1790.)

Voir le P.V. d'estimation transcrit dans son intégralité par Dominique Waquet.

  • Aujourd'hui

Cet immeuble, avec les trois autres immeubles composant l'ensemble du "Bâtiment neuf des Feuillants" construit entre 1776 et 1780 vraisemblablement par Jacques-Denis Antoine (Voir notice Wikipedia), est conservé jusqu'à aujourd'hui. Pour ses façades et ses toits sur rue et sur cour, il a été inscrit à l'inventaire des Monuments Historiques le 1er juillet 1987 [4].

La parcelle n°343 (Empire) et la parcelle n°341 (Empire) qui lui est jointe portent le n°229 (actuel) et se trouvent sur la parcelle aujourd'hui cadastrée AY 31.

Propriétaire(s) avant 1789

Les religieux Feuillants.

  • Parcelle n°274 (Terrier) « Maison à porte cochère appartenant aux dits religieux Feuillants. » (AN, Q1 1099/3, f°35, r°, déclaration du 8 juin 1701). Cette maison a été démolie vers 1770 pour laisser place au "Bâtiment neuf".
  • Cette maison n'a pas de locataire principal. Chaque boutique et chaque étage sont loués directement entre 1783 et 1788 par bail des P. Feuillants aux locataires respectifs indiqués ci-dessous dans la section "Occupants". Certains des locataires sous-louent une partie de leurs locaux. « Total de la location, la somme de six mille neuf cents livres … 16 300 l. » (P.V. d'estimation, Id.).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Le Domaine National puis la Municipalité de Paris

Cette maison rue Saint-Honoré, n°444 à 448, provenant des Feuillants, louée à MM. Blaye, Caumont et autres est mise en vente sur adjudication par la Municipalité de Paris à l'audience ordinaire de l'hôtel-de-ville de Paris le 28 mars 1791, sur une mise à prix de 280 000 livres (Bureau de la rue Saint-Magloire, Tableau des biens particuliers et journal des domaines nationaux qui sont à vendre, 19 mars 1791, p. 12. Gallica).

  • Pierre-Charles Le Cordier

« Maison, n°60. Or. Feuillants. Val. 288.000 fr. Val, loc. 16 000 fr. Loyer 16.300 fr.
Emp. Louée à divers.
Obs. Vendue le 28 mars 1791, moyennant 412.200 fr. au citoyen Le Cordier, demeurant rue Sainte-Anne, n° 45. Add. « N° 444 à 448. Partie des bâtiments neufs (J. V., t. I, p. 369-370). Contenance omise. — Pierre-Charles Le Cordier, négociant rue Sainte-Anne, n°41, (A. S, Reg. 358, n° 323.) (Sommier, t.1, art. 163, p. 42).»

Notes :
- Sous le n°60 [Tuileries], le Sommier désigne bien l'ensemble de ce 4ème immeuble du "Bâtiment neuf des Feuillants", désignation corroborée par la note additionnelle mentionnant : « N° 444 à 448. Partie des bâtiments neufs. » - C'est pourquoi il n'est pas possible de prendre en compte ici l'article 162 du Sommier qui indique : « Maison, N°56. Or. Feuillants, Val. 39.600 fr. Val. loc, 2.200 fr. Emp, Louée à divers. Obs. Vendue le 7 pluviôse an V moyennant 39.412 fr, 50, au citoyen Perrier, demeurant dans ladite maison.» (Sommier, p. 42). Les indications de la valeur marchande de l'immeuble et de sa valeur locative ne correspondent à aucune des estimations de valeur de maisons établies dans ce secteur par les experts nommés par le Comité d'aliénation des biens nationaux. Il est vraisemblable qu'il s'agit d'une confusion avec l'attribution de propriété du n°61 (Tuileries) voisin (Voir cette parcelle).

Propriétaires à partir de 1810

  • Périer frères, (s.d.) (AN, F/31/7/180).

Il s'agit de certains des 8 fils de Claude Périer, Augustin (1770-1833), Alexandre (1774-1846), Scipion (1776-1821), Casimir (1777-1832), Camille (1781-1844), Alphonse (1782-1866), Amédée (1785-1851) et Joseph (1786-1868) qui héritent au décès de leur père en 1801. Casimir Périer, régent de la Banque de France, député de Paris en 1817 devient président du conseil et ministre de l'Intérieur sous Louis-Philippe en 1831. (Larousse, t. 5, p. 482)(Notice Wikipedia).

Note : Une recherche complémentaire est nécessaire pour confirmer ou infirmer la position des frères Périer, fils de Claude Périer, dans la propriété de cette parcelle, sachant que Claude Périer a acquis en l'an V la nue-propriété de la maison enclavée au n°341 (Empire).

  • de Pontalba (1842) (AN, F/31/7/181).

Occupants

avant 1789 1790-1791 1792-1793 1794-1795 1796-1797 1798-1799 1800-1805 après 1805
Blaye, Caumont, Degervilliers, Dussaulx, Imbert, Morellet Blaye, Caumont, Degervilliers, Dussaulx, Imbert, Lesemellier, Limonin, Millin de Grandmaison, Morellet Caumont, Dussaulx, Ganda, Millin de Grandmaison Caumont, Dussaulx Caumont, Dussaulx Caumont, Chérier, Dussaulx, Hébrel, Radix, Raynal Vve Caumont, Dupille, Lefevre (bonnetier), Radix Bidault, Dehère, Radix
Résidents Albitte (Antoine), Gasparin (de), Girod de Thoiry;, Le Lubois, Le Rouvillois Albitte (Antoine), Jorrand, Pémartin, Pocholle, Projean, Vidal Albitte (Antoine), Pémartin, Perrin des Vosges, Vidal Izoard, Perrin des Vosges, Vidal Izoard, Perrin des Vosges
  • Bidault, Jean-Joseph-Xavier, artiste-peintre, n°343 (Empire) (Artistes, 1808).
  • Blaye, Jean-Jacques-Louis, marchand papetier, n°444 (Royal) (1790).

Locataire de la 1ère boutique (AN, Q2/118, P.V. d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790). Il est cité au n°441 dans l'almanach Lesclapart de 1788 et au n°442 dans l'almanach Jorry de 1791.
Jean-Jacques-Louis Blaye est un ami de son voisin Jean-Jacques Caumont et de sa famille. Il est également proche d'Edme-Claude Lefevre, autre voisin, de Jean-Robert Maine, maître sellier, beau-frère de J.-J. Caumont, de Jacques-Philippe Michelot, luthier, et Henri-Vincent Thouvenin, ébéniste, tous intervenants à un acte du 26 juin 1788 (AN, Tutelles, Y 5167 B, f°549-552).
Il décède en février 1793 et son fonds de commerce est vendu le 28 mars 1793. (Affiches, 28 mars 1793, p. 1316).

  • Caumont, Jean-Jacques, tapissier, n°445 (Royal) (1790), n°441 (Royal (1791), n°444 (Royal)(1793),

Jean-Jacques Caumont est établi r. Saint-Honoré depuis au moins 1781 (AN, Tutelles, Y 5080A, f°191). Il est le frère de Jeanne-Geneviève Caumont, veuve de Pierre Riffault Olivier, demeurant rue de Seine et ami d'Antoine-Firmin Paillard, officier juré-crieur, rue Saint-Honoré (AN, Y 5083A, acte du 3 juillet 1781, Registre des tutelles du 1er au 15 juillet 1781, f°67 ; Y 5143 A, acte du 5 juillet 1786, Registre des tutelles du 1er au 15 juillet 1786, f°442).
Il est l'époux de Marie-Madeleine-Thérèse Maine, le père de Jacques-François Caumont, le beau-frère de Jean-Robert Maine, sellier, l'ami d'Edme-Claude Lefevre, receveur de la Loterie Royale et de Jean-Jacques-Louis Blaye, papetier, tenants tous deux boutique dans cet immeuble, de Henri-Vincent Thouvenin, ébéniste, installé presque en face, de Jacques-Philippe Michelot, maitre luthier, tous intervenants à un acte du 26 juin 1788 (AN, Tutelles, Y 5167 B, f°549-552) et les deux derniers à un acte du 10 octobre 1788 (AN, Tutelles, Y 5171A, f°365-370). Il est locataire en jouissance au 1er avril 1786 de la 2ème boutique (AN, Q2/118, P.V. d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790). J.-J. Caumont est cité comme ami de Claude-Roger Magnen, Md parfumeur, demeurant en face dans la même maison que Thouvenin (AN, Tutelles, Y 5197B, décembre 1790, f°373-376), et de Pierre Combert et Antoine Thomas, bourgeois de Paris, demeurant tous deux rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch, s.n° (AN, Tutelles, Y 5193 A, 7 août 1790, f°272-275).
Il emploie 6 personnes et sollicite l'administration des finances de Paris de lui fournir du numéraire contre 1000 livres en assignats pour pouvoir leur verser leurs salaires (AN, F/30/115, Requête du 10 mai 1790).
« Caumont, tapissier, vend un tapis d'Aubusson, ras, avec sa doublure de thibaude (18 x 15 pieds). » (Affiches, 22 nivôse an II [12 janvier 1794], p. 5665].

Il décède vers 1800.

  • Caumont, veuve, tapissier, marchande de meubles, n°57 (Tuileries) (1800), n°343 (Empire) (1806).

Il s'agit de Marie-Madeleine-Thérèse Maine, épouse puis veuve (ca 1800) de Jean-Jacques Caumont, mère de Jacques-François Caumont, sœur de Jean-Robert Maine, maître sellier, rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch, s. n°. (AN, Tutelles, Y 5167B, f°549-552).

  • Chérier, M. Non-commerçant, n°56 (Tuileries) (1799).
  • Degervillers, M., n°446 (Royal) (1790), sous le nom de "Gervillers", n°442, (Royal (1791).

Locataire du 1er étage (AN, Q2/118, P.V. d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790).

  • Dehère, M., n°343 (Empire) (1807).
  • Dupille, receveur de la Loterie Nationale, n°343 (Empire) (1805).
  • Dussaulx, Jean, membre de l'Académie des inscriptions, député de Paris à l'Assemblée Nationale Législative, puis membre de la Convention Nationale, puis membre du Conseil des Anciens, n°446 (Royal) (1790), n°445 (Royal (1791), « Maison neuve des Feuillants, n°445 [Royal] », et n°58 (Tuileries) (an V) pendant tous ses mandats (8-92, 12-92, 4-93, 12-93, 12-94, 4-96, 12-98).

Jean Dussaulx (Chartres, 1728 – Paris, 1799), député de Paris de Paris à l'Assemblée Législative et à la Convention, élu par la section des Tuileries (Mémoires, p. 92). Il est locataire d'une partie du 3ème étage du présent immeuble [5](AN, Q2/118, Procès-verbal d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790). Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (Jean Leclant, « L'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres… il y a deux cents ans », Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, année 1989, n°3, p. 734 ; Persée). Électeur de Paris présent à l'Hôtel de Ville de Paris le 14 juillet 1789 et membre de la commune provisoire en 1790. (P. Robiquet, Municipalité, p. 54 ; 219), député, électeur du Département de Paris, 63 ans, n°445 (Royal) (Al. National, 1793, p. 345), membre de la commission des Monuments de la Convention nationale, section des Belles-Lettres, n°445 (Royal) (Al. National, 1793, p. 97), membre de l'Institut, n°1449 [Butte] (Al. National, an IV, p. 446), n°58 (Tuileries), « ancienne maison des Feuillants, 58, rue Honoré », (Al. National, an V, p. 406). (Voir sa notice Wikipedia).

Époux de Marie-Jeanne Lieujau qui a fait imprimer ses mémoires en 1801 chez Didot sous le titre Mémoires sur la vie de J. Dusaulx écrits par sa veuve, Paris, Didot jeune, 1801, p. 104 (Voir sur Google livres). On y voit Deleyre et Dussaulx se rendant ensemble chez Rousseau. (p. 53-54). L'épouse de Dussaulx y indique qu'elle loge dans la même maison que plusieurs députés (voir ci-dessous, section "Résidents", une liste établie à partir de plusieurs sources et almanachs.

  • Ganda, vérificateur des domaines nationaux, n°447 (Royal) (1793).

Électeur du Département de Paris, (Al. National, 1793-An II, p. 345).

  • Grandmaisons (de), Aubin-Louis, M., n°446 (Royal) (1790), sous le nom de "Millin-Grandmaison", n°442, (Royal (1791), n°445 (Royal) (1793).

Locataire d'une partie du 3ème étage (AN, Q2/118, P.V. d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790).

Aubin-Louis Millin de Grandmaison (?, 1759 - Paris, 1818), archéologue, membre de nombreuses sociétés savantes en France et en Europe, est l'un des premiers à parler officiellement de "monument historique" en particulier en décembre 1790 devant l'Assemblée Constituante. (Voir A.-L. Millin, Monuments françois, tels que tombeaux, inscriptions, statues, … , Paris, Volland, an XI, 1802, en particulier « Le couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré », t. 1, fasc. IV, 69 p. et « Les Feuillants de la rue Saint-Honoré », t.1 fasc. V, 82 p. ; Gallica). Emprisonné au printemps 1793, libéré un an plus tard, il enseigne l'archéologie à la Bibliothèque Nationale et devient conservateur du cabinet des médailles. (Voir sa notice Wikipedia ; Geneanet, Dendro Logis).
« Le Cit Millin, n°445, près les Feuillants, vend une jument de selle et de cabriolet, âgée de près de 5 ans. » (Affiches, 9 mars 1793, p. 1006).
Cette jument occupe l'une des deux écuries au rez-de-chaussée du corps de logis au fond de la cour de la présente maison. (P.V. d'estimation, Id.)

  • Hébrel, M., agent de change, n°56 (Tuileries) (1799).
  • Imbert, marchand sellier bourrelier, n°447 (Royal) (1790).

Cité au n°443 (Royal) par l'almanach Jorry de 1791, Imbert (ou Humbert) est locataire de la 4ème boutique de cet immeuble depuis le 1er avril 1786 pour un loyer de 1 200 l. (AN, Q2/118, P.V. d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790).

  • Lefevre, Edme-Claude, receveur de la Loterie Royale, s. n° (1788), n°447 (Royal) (1790), s. n° (1792).

Locataire de la 3ème boutique de cet immeuble (AN, Q2/118, P.V. d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790), Edme-Claude Lefevre est un ami de Jean-Jacques Caumont et de sa famille. Il est également ami de Jean-Jacques-Louis Blaye, Jean-Robert Maine, Jacques-Philippe Michelot, Henri-Vincent Thouvenin, intervenants à un acte du 26 juin 1788 (AN, Tutelles, Y 5167B, f°549-552).

Il envoie à l'Assemblée Nationale le 15 septembre 1792 un précis des réclamations des employés de la Loterie Nationale. (Tuetey, Répertoire, t. 6, p. 198).

  • Lefevre, bonnetier, n°343 (Empire) (1805).
  • Lesemellier, M., n°446 (Royal) (1791).
  • Limonin, m. n°446 (Royal) (1790).

Locataire d'une partie -3 pièces sur cour, une pièce sur rue- du 4ème étage du présent immeuble. (AN, Q2/118, Rapport d'estimation maison n° 444-448 [Royal], rue Saint-Honoré, 14 novembre 1790).

  • Millin, voir ci-dessus Grandmaison.
  • Morellet (parfois orthographié Morlaix), prêtre, membre de l'Académie Française, n°446 (Royal) (1790).

André Morellet (Lyon, 1727 – Paris, 1819), philosophe et littérateur, l'un des auteurs de l'Encyclopédie, habitué du salon de Mme Geoffrin. Cité au n°442 (Royal) dans l'Almanach Jorry en 1791 il est pourtant bien locataire depuis 1786 et encore en 1790 de 11 pièces et une garde-robe au 2ème étage et de 4 pièces au 4ème étage du présent immeuble (AN, Q2/118, Procès-verbal, Id.). Membre du comité de direction des études des écoles royales militaires (Al. Royal, 1791, p. 510). En 1792, à la dissolution de l'Académie française, il conserve chez lui les registres de l'institution et les manuscrits du Dictionnaire. En 1821 sont publiées ses Mémoires sur le XVIIIè siècle et la Révolution. Lire sur Gallica. (Larousse du XXe siècle, t. I-M, p. 985, col. 2-3 ; Voir sa notice Wikipedia

  • Pradine d’Aurillac, émigré, maison du citoyen Caumont, tapissier (an II).

Figure sur la Liste des émigrés du département de la Seine, an II.

Vente après décès
  • Radix Sainte-Foix, M., non-commerçant, n°56 (Tuileries) (1799), n°343 (Empire) (1805) (1810).

Il s'agit très vraisemblablement de Claude-Pierre-Maximilien Radix de Sainte-Foy (Paris, 1736 - Bourbonne-les-Bains, 1810), trésorier de la Marine (1764-1771), surintendant des finances et domaines de Mgr le comte d'Artois en 1784 (AN, Contrats, 17 avril 1784, ET-XIV-485, f°82).
« Diplomate sous Choiseul, ce "roué" défraya souvent la chronique par sa vie privée et surtout par sa gestion de l'apanage du comte d'Artois qui lui valut de comparaitre en justice. Compromis par la découverte de l'armoire de fer [de Louis XVI], incarcéré à deux reprises sous la Révolution, il survécut, servant à Talleyrand d'homme de paille sous le Directoire et l'Empire. » (H. Favier, « Famille de Diderot sous la Révolution », Dix-Huitième siècle, revue annuelle, n°19, 1987, p. 296, Gallica).
Les biens meubles de Radix-Sainte-Foix sont vendus en décembre 1810 après son décès. Le catalogue se présente sous forme de quatre affichettes (Consulter sur Gallica).

  • Raynal, Mme, maître d'hôtel garni, hôtel Ferrier (Perier ?), n°56-60 (Tuileries) (1798).

Résidents

  • Albitte, l'aîné, Antoine-Louis, homme de loi de Dieppe, député de la Seine-Inférieure à l'Assemblée Nationale Législative, réside d'abord « rue Saint-Honoré, n°686 [Royal] » puis « Maison neuve des Feuillants, n°445 [Royal] » (12-91, 8-92). Membre de la Convention Nationale il continue de résider à ce dernier endroit, au plus près de la salle du Manège (12-92, 4-93, 12-93, 12-94).
  • Gasparin (de), Thomas-Augustin, capitaine d'infanterie, commissaire à l'armée du Midi, député des Bouches-du-Rhône à l'Assemblée Nationale Législative, réside au « n°447 [Royal] » (12-91), puis n°15 place des Victoires (8-92), puis membre de la Convention Nationale. Il réside alors quasiment en face au n°315 (Royal).
  • Girod de Thoiry, Jean-Pierre, avocat demeurant à Thoiry, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, Bâtiment des Feuillants, 447 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Izoard, Jean-François-Auguste, procureur syndic d'Embrun, député des Hautes-Alpes, membre de la Convention Nationale, « Chez Helleman n°315 [Royal] » (12-92, 4-93), puis 14 rue Jacob (12-93) et 18 rue Caumartin (1) (12-94). Membre du Conseil des Cinq-Cents, il réside d'abord n°445 [Tuileries], puis n°58 (si ce numéro est de type sectionnaire (Tuileries ?), il désigne bien une autre porte de la Maison neuve des Feuillants) rue Saint-Honoré (4-96, 12-98).
  • Jorrand, Louis, notaire, administrateur du département, député de la Creuse, membre de la Convention Nationale « n°447 [Royal] » (12-92, 4-93) puis « n°1493 [Butte] rue Saint-Honoré » (12-93, 12-94). Membre du Conseil des Cinq-Cents, il réside n°380 [Montblanc] rue Mirabeau (4-96, 12-98).
  • Le Lubois, Jacques-François-Louis, curé de Fontenay près Valognes, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, 444 [Royal], rue Saint-Honoré (1790-1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Le Rouvillois, François-Germain curé de Carantilly, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, 444 [Royal], rue Saint-Honoré puis au n°338 (Royal) même rue (1790) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Pémartin, Joseph, homme de loi, député des Basses-Pyrénées à l'Assemblée Nationale Constituante, membre de la Convention Nationale, « Aux Armes d'Orléans, près de la rue des Frondeurs », [n°235 (Royal)] (4-90), « hôtel des Frondeurs », n°235 (Royal) (12-92, 4-93), puis « n°445 [Tuileries] » (12-93, 12-94).
  • Perrin des Vosges, Jean-Baptiste, président du département, député des Vosges, membre de la Convention Nationale, « n°16 rue de la Sourdière » (12-92, 4-93), puis 1 rue de Louvois et enfin n°445, rue Saint-Honoré (12-93, 12-94). Membre du Conseil des Cinq-Cents, il réside à ce même endroit noté n°58 [Tuileries] rue Saint-Honoré (4-96, 12-98).
  • Pocholle, Pierre-Pomponne-Amédée, maire de Dieppe, ancien oratorien, député de la Seine-Inférieure, membre de la Convention Nationale, « n°445 [Royal] » (12-92, 4-93) puis 14 rue Traversière-Saint-Honoré puis rue Sainte-Anne (12-93, 12-94).
  • Projean, Joseph-Étienne, homme de loi, commandant de la garde nationale de Carbonne, district de Rieux, député de la Haute-Garonne à l'Assemblée Nationale Législative, réside d'abord « rue de Richelieu, n°149 [Royal] » (12-91) puis « n°445 [Royal] » (08-92) où devenu membre de la Convention Nationale, il réside encore au début de la législature (12-92, 4-93)) pour résider ensuite hôtel Monpensier, rue des Frondeurs (12-93, 12-94).
  • Vidal, Baptiste-Jean, procureur syndic du district d'Orthez, député suppléant des Basses-Pyrénées, rejoint la Convention Nationale le 14 vendémiaire an II [5 octobre 1793]. Il réside « Bâtiment des Feuillants, n°445 [Royal] » (12-93, 12-94) où il réside encore au début de la législature suivante membre du Conseil des Cinq-Cents (4-96).

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°352 (Empire)
n°350 (Empire)
n°348 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°345 (Empire)
n°343 (Type Empire)
n°341 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Atlas de la censive du Roi, Cinquième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 023 v° pl. 5) Voir le plan.
  2. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 12 (AN, F/31/73/37). Voir le plan parcellaire en ligne.
  3. Par « avant-corps du milieu » les experts désignent l'immeuble voisin n°440-443, troisième immeuble du "Bâtiment neuf des Feuillants", dont la façade s'avance d'une quinzaine de centimètres par rapport à celle du présent immeuble, le quatrième, et de l'autre côté à celle du deuxième immeuble.
  4. Ministère de la Culture, Base Mérimée, Notice no PA00085792. Voir la notice
  5. Il occupe sur la rue une antichambre, un salon, trois chambres à cheminée et peut utiliser un cabine d'aisances (AN, Q2/118)