« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°386 (Empire) » : différence entre les versions

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* « '''Maison et dépendances situées à Paris, rue Saint-Honoré, n°356, provenant de la communauté des Dames religieuses de la Conception.'''<br>
* « '''Maison et dépendances situées à Paris, rue Saint-Honoré, n°356, provenant de la communauté des Dames religieuses de la Conception.'''<br>
[[Fichier:386-Expertise 356 royal-Plans-Maison-526x281px.jpg|cadre|centré|Plan de la maison n°356 (Royal), rue Saint-Honoré  (AN, Q2/119, rapport d'expertise du 24 août 1790). Agrandir]]
Cette maison consiste en un corps de logis sur la rue de deux croisées de face, double en profondeur, élevé d'un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage lambrissé pratiqué sous un comble couvert de tuiles… Sous partie dudit corps de logis est un étage de caves.<br>
Cette maison consiste en un corps de logis sur la rue de deux croisées de face, double en profondeur, élevé d'un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage lambrissé pratiqué sous un comble couvert de tuiles… Sous partie dudit corps de logis est un étage de caves.<br>
Ensuite en une cour pavée en grès avec pente et ruisseau pour l'écoulement des eaux à la rue. Puits mitoyen à droite dans l'angle du susdit corps de logis… Sous ladite cour est un berceau de cave.<br>
Ensuite en une cour pavée en grès avec pente et ruisseau pour l'écoulement des eaux à la rue. Puits mitoyen à droite dans l'angle du susdit corps de logis… Sous ladite cour est un berceau de cave.<br>

Version du 14 avril 2019 à 15:43

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n°386 (actuel) (D. Waquet, 2018)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°20 n°356 n°69 n°386 n°386
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Section Place-Vendôme 1er Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • La parcelle n°20 (Terrier), partie du domaine foncier des Sœurs de la Conception, présente une configuration correspondant à la parcelle n°386 (Empire).

Caractéristiques

  • « Maison et dépendances situées à Paris, rue Saint-Honoré, n°356, provenant de la communauté des Dames religieuses de la Conception.
Plan de la maison n°356 (Royal), rue Saint-Honoré (AN, Q2/119, rapport d'expertise du 24 août 1790). Agrandir

Cette maison consiste en un corps de logis sur la rue de deux croisées de face, double en profondeur, élevé d'un rez-de-chaussée, deux étages carrés et un étage lambrissé pratiqué sous un comble couvert de tuiles… Sous partie dudit corps de logis est un étage de caves.
Ensuite en une cour pavée en grès avec pente et ruisseau pour l'écoulement des eaux à la rue. Puits mitoyen à droite dans l'angle du susdit corps de logis… Sous ladite cour est un berceau de cave.
Dans l'angle à gauche de ladite cour est un petit appentis servant de logement de portier, élevé d'un rez-de-chaussée et comble au-dessus couvert en tuiles …
En aile à droite de ladite cour est un édifice de deux croisées de face et de même élévation que le précédent avec comble couvert de tuile …
À la suite dudit corps de logis et vers la rue est un édifice dépendant des lieux clostraux de même élévation que celui sus désigné sur la rue et d'une croisée de face avec comble couvert de tuiles à deux égouts, dans lequel corps de logis le rez-de-chaussée et le premier étage dépendent du couvent et font partie des lieux clostraux et les deux étages supérieurs, y compris celui lambrissé sont occupé par le locataire de ladite maison.
En retour et au fond de ladite cour est un autre édifice élevé d'un rez-de-chaussée, un étage carré et un étage lambrissé pratiqué sous un comble couvert en ardoise en appentis, jetant ses eaux … sur le comble d'un petit édifice en retour dont sera ci-après parlé.
Sous ledit édifice est un berceau de cave qui ne fait qu'un seul et même avec celui susdit sous la cour avec arc en pierre sous le mur de face dudit édifice pour le supporter.
Au derrière dudit édifice est un petit corps de bâtiment faisant enclave sur la cour du couvent. Élevé d'un rez-de-chaussée, un étage carré et grenier au-dessus avec comble couvert de tuiles …
En retour à gauche est un petit corps de bâtiment formant enclave sur la maison voisine. Élevé d'un rez-de-chaussée, un étage lambrissé avec comble couvert de tuiles …
Au-devant dudit petit corps de bâtiment et à gauche de l'édifice susdit en est un autre élevé seulement d'un rez-de-chaussée monté en arrêtiers et couvert en terrasse dallée en pierre dont les eaux s'écoulent par une gargouille dans la cour de la maison voisine et fermé … par un treillage.

Rez-de-Chaussée : Le rez-de-chaussée de ladite maison est appliqué à un passage de porte cochère plafonné et pavé de grès fermé d'une porte en menuiserie à panneaux à deux vantaux avec guichet, châssis et grille dans le panneau cintré du haut. À gauche est l'escalier montant construit en charpente et maçonnerie à nazeau pleine avec rampe de fer à barreaux droits et descente de cave au-dessous. Dans le mur à droite mitoyen avec le couvent est une baie de communication au passage de porte cochère dudit couvent fermée d'une porte pleine en menuiserie… La loge du portier …
Le rez-de chaussée à droite dépendant des lieux clostraux, nous n'en ferons aucune description.
À droite dudit vestibule une écurie pour quatre chevaux avec mangeoire et râtelier, voutée en arrêtiers, pavée en grès avec pente et ruisseau pour l'écoulement des eaux dans la fosse au-dessous du cabinet d'aisance susdit…



L'établissement est loué primitivement le 1er janvier 1793 pour 3, 6, 9 ans à Desmagny, prête-nom de Mme Lemaire, née Anne Tardieu et veuve en premières noces de Claude-Denis Jousserandot. Le bail est renouvelé en l'an IV (voir ci-dessous).

Le locataire principal depuis le 1er janvier 1793, c'est-à-dire Desmagny pour le compte du couple Lemaire, sous-loue rapidement un

« Gd Appartement composé d'une anti-chambre, salon, salle de billard, 2 Ch à coucher, lieux à l'angl., boudoir, jolie terrasse, salle-à-manger, cabinet de toilette, cuisine, remise et écurie. Prés. bien meublé & les meubles à vendre. Appt. à louer au n°356 [Royal] » . (Affiches, 24 janvier 1793, p. 339).

L'annonce repasse la semaine suivante légèrement modifiée :

A louer «  Gd Appartement composé d'une antichambre, salon, salle de billard, salle-à-manger, 2 chambres à coucher, lieux à l'ang., boudoir, jolie terrasse, cabinet de toilette; Rem & écurie. prés. meublé si l'on veut. les meubles sont à vendre. R. S. Honoré, n°356, vis-à-vis de l'Assomption. » (Affiches, 4 février 1793, p. 483).

Mme Lemaire, sous son ancien nom, annonce de son côté à la même date :

«  Mis en location après séquestre le 23 février 1793 : Appartements et chambres en bon air, salles par bas, propres pour magasins, boutiques et logements sur la r. S. Honoré. Très belle église, avec plusieurs gr. pièces att., propres une salle de spectacle, pour laquelle le local est très bien placé et commodément distribué s'adr. sur place à Mad. Jousseraudot. » (Affiches, février 1793 p. 775).

En fait, Mme Lemaire loue la chapelle du couvent pour y célébrer le culte catholique à partir de 1795. Ce projet prend corps à partir de mars 1795 lorsqu'elle sous-loue l'édifice à l'abbé Asselin, prêtre de Saint-Roch (Delarc, L'Église, t. 3 p. 318). Cet usage perdurera jusqu'en 1805 malgré la prise de possession de l'ensemble conventionnel par Devinck et Taffin le 1er thermidor an IV (20 juillet 1796). (Sommier des Biens nationaux, compléments à l'article 548-549, p. 214-215).

Les maison n°384 et 386 (Empire et actuel) se trouvent sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BC 8.

Propriétaire(s) avant 1789

Les Sœurs de la Conception, sont propriétaires de cet immeuble, maisons n°70 (S. Place-Vendôme), antérieurement partie de leur maison conventuelle, d'après la description des experts en 1790 (voir ci-dessus). (Sommier des Biens nationaux, art. 548 et 549, p. 171) Elle « est tenue à loyer par M. Hautier qui l'occupe toute entière, en vertu du bail passé par-devant Me Choron et confrère notaires à Paris le 25 février 1788 pour 9 années entières et consécutives à commencer le 1er avril 1788 moyennant le prix et somme de 2 400 f. » (AN, Q2/119, Id., f°3, v°).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Le Domaine National. Le Domaine loue l'ensemble immobilier au Cn Lemaire le 17 germinal an IV pour 3, 6, 9 années (Sommier, art. 548 et 549, p. 171).
  • Devinck et Taffin, Bd de la Madeleine achètent le 5 fructidor an V les maisons n°69-70 et le 8 messidor an V les jardins de la congrégation (Sommier, art. 548 et 549, p. 171).

Propriétaires à partir de 1810

Jobert, propriétaire des parcelles n°386 (Empire) et n°3 et 5 (Empire) rue Duphot (AN, F/31/7/283).

Occupants

  • Aremberg (d’), duchesse, n°356 (Royal) (1788) (L)(P)(H).

Marie-Françoise Le Danois(1757-1810), mariée en 1774 à Auguste-Marie-Raymond (1753-1833), prince d'Arenberg, seigneur de Lummen, de Raismes (1784-1789), grand d'Espagne de 1ère classe, plus connu sous le nom de Comte de La Marck, lieutenant-général, diplomate et député aux États généraux de 1789. (Firmin-Didot, Nouvelle biographie, t. 3, col. 83-86 ; Voir la notice Wikipédia sur la Maison d'Arenberg. Voir la notice Wikipedia sur Auguste-Marie-Raymond d'Arenberg. Elle est la belle-sœur de Louis-Engelbert d'Arenberg .

Elle a employé Alexis Moreuil comme maître d'hôtel.

  • Delatre, associé à Ville, marchand d'eaux-de vie, n°69 (Place-Vendôme) (1794) (Affiches, 7 vendémiaire an III, [28 septembre 1794], p. 108).
  • Fabre, femme de chambre n°356 (Royal) (1794).

« Femme de chambre d'âge mur sachant coëffer, blanchir les linons, faire les robes et les ajustements de femme, désirerait être placée à Paris. S'adres. Ctne Fabre, n°356, face au dôme de l'Assomption. » (Affiches, supplément au n° du 26 germinal an II [15 avril 1794], p. 7162).

  • Garnier, Cit. n°356 (Royal) (1793).

Cherche un portier pour le n°356 (Affiches, 11 août 1793, p. 3362), (Id., 8 septembre, p. 3750).

  • Lacour, Ctne n°356 (Royal) (1793).

« A perdu son petit chien lion épagneul, tondu à moitié du corps, les soies longues et très blanches taches noires sur le corps et la queue, oreille brunâtre et l'autre blanche, les 4 pattes tondues ainsi que le museau. Récomp. n°356 vis-à-vis de l'Assomption. » (Affiches, 11 octobre 1793, p. 4299).

  • Moreuil, Alexis, employé au bureau de liquidation des rentes, s. n° (1794).

Alexis Moreuil, né à Ferrières (Somme), âgé de 49 ans, ancien maître-d'hôtel du comte de Lamarck, employé au bureau des rentes de la commune, condamné comme conspirateur et exécuté le 16 prairial an II [4 juin 1794] (Liste des condamnés sur la place de la Révolution, vol 3, p. 3 ; Victimes, 1212, p. 66).

  • Ville et Delatre, marchands d'eaux-de vie, n°69 (Place-Vendôme) (1794) (Affiches, 7 vendémiaire an III, [28 septembre 1794], p. 108).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°388 (Empire)
n°386 (Empire)
n°384 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°371 (Empire)
n°371 (Empire)
n°371 (Empire)

Notes et références

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  1. 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). Voir le plan parcellaire en ligne.