Rue Saint-Honoré - Parcelle n°390 (Empire)

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n°390 (Empire, actuel) (D. Waquet 2018)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°18 n°358 n°67 n°390 390
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Section Place-Vendôme 1er Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • La parcelle n°18 (Terrier) anciennement propriété des Dames de la Conception, présente une configuration correspondant à la parcelle n°390 (Empire).

Caractéristiques

  • « Maison et dépendances situées à Paris, rue Saint-Honoré, n°358, provenant de la communauté des Dames religieuses de la Conception.

Cette maison consiste en un corps de logis sur la rue de quatre croisées de face, double en profondeur, élevé d'un rez-de-chaussée, deux étages carrés un troisième étage en mansarde tant sur la rue que sur la cour, ladite mansarde couverte en tuiles ...
Ensuite en une grande cour pavée de grès... En aile à gauche est un édifice de cinq croisées de face élevée d'un rez-de-chaussée avec terrasse au-dessus au quart de sa profondeur, deux étages carrés en retrait sur la terrasse et grenier pratiqué sous un comble couvert de tuiles en appentis...

Rez-de-chaussée : Le rez-de-chaussée est appliqué à un passage de porte cochère plafonné et pavé en grès...loge de portier à droite plafonnée, planchéyée et boisée dans tout son pourtour à hauteur d'environ 6 pieds... A gauche dudit passage cocher un couloir plafonné pris au dépends de l'écurie... Derrière une écurie pour quatre chevaux ...
En aile sont trois remises plafonnées et pavées en grès, ensuite un garde-manger, éclairé sur la cour de la maison voisine occupée par Mme La Bove.
[Suit la description des étages.]
L'emplacement de cette maison contient quatre-vingt-sept toises vingt-neuf pieds trois pouces de superficie dont, en bâtiment cinquante-six toises douze pieds.
Nous experts avons estimé la dite maison ... à la somme de 40 200 f. »(AN, Q2/119, Comité d'aliénation des biens nationaux, Maugin et Le Normand, Rapport d'expertise sur le 10ème lot, 3ème subdivision, Nord de Paris, Maison n°358 rue Saint-Honoré, 28 août 1790).

  • Cette maison est aussi présentée et décrite dans trois annonces de 1792 et 1794 qui la proposent à la vente :
    • « djudication à l'audience ordinaire de l'hôtel-de-ville de Paris le samedi 11 février 1792 d'une maison à Paris (Domaine national), rue Saint-Honoré, n°358, louée à Madame de Château-Villars, moyennant 3 600 livres (religieuses de l'Assomption) sur l'enchère de 40 200 livres. » (Bureau de la rue Saint-Magloire, Tableau des biens particuliers et journal des domaines nationaux qui sont à vendre, 4 février 1792, p. 8. lire sur Gallica)
    • « Maison r. S. Honoré, vis-à-vis de l'Assomption, n°358 [Royal], contient une superficie d'env. 90 toises, susceptible d'un produit de 12 000 liv. au moyen des améliorations qu'on peut y faire. Prix 140 000 livres. » (Supplément n° 73 au Journal, n°416 du 3 ventôse an II, 21 février 1794).
    • « On est en outre chargé de proposer ... 2°. Une grande maison rue Honoré, vis-à-vis l'Assomption, n°358 ; cette maison qui contient en superficie 90 toises est susceptible d'un produit de 12 000 livres au moyen des améliorations qu'on peut y faire, prix 140 000 livres... S'Adr. pour le tout [soit au total 32 biens immobiliers] au citoyen Lebesgue, rue Guénégaud, n°1063, chez lequel on peut toujours trouver à négocier en très peu d'heures ... cette maison de commerce offrant toutes les sûreté que l'on peut désirer...» (Affiches, 24 germinal an II [13 avril 1794], p. 7136-7138).

Note : La surface de la maison indiquée dans cette annonce correspond à la mesure réalisée par les experts en 1790 (voir ci-dessous). Par contre, le prix proposé dans l'annonce est très largement supérieur à leur estimation, du fait soit de la spéculation, soit de travaux et aménagements réalisés entretemps soit de la perte de valeur du franc dans cette période.

  • Les n°388 et 390 (Empire et actuels) se trouvent sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BC 7.

Propriétaire(s) avant 1789

  • Les Dames de la Conception jusqu'à la confiscation des biens du clergé. Cette maison est « tenue à loyer par Madame de Chateau-Villars en vertu du bail passé par devant Me Choron, notaire à Paris le 23 may 1789 pour 3, 6, 9 années à commencer du 1er avril 1789 moyennant le prix et somme de 3 600 f. » (AN, Q/2/119, Id.). (Sommier des Biens nationaux, art. 546, p. 170-171).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Maison N° 67, aux religieuses de la Conception, (ancien N°358), louée au Cn Chateauvillard en 1790, valeur 64 000 f., vendue le 11 février 1792 moyennant 127 000 f. au Cn Deferre de Lanouerre, rue Guénégaud. (Sommier des Biens nationaux, art. 546, p. 170-171).

Propriétaires à partir de 1810

Non identifié.

Occupants

  • Benaud, patissier, (Al. Gourmands, 1806, p. 194) n°390 (Empire) (1807).

Note : Bénaud, pâtissier, est cité au n°52 (Place-Vendôme) en 1798.

  • Catelle, tailleur, n°67 (Place-Vendôme) (1803).
  • Davoult, Louise-Anne, seconde épouse de Joachim-Bruno Le Blanc de Chateauvillard et sa veuve en février 1789, est citée en mars 1789 comme demeurant rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Roch (AN, Tutelles, Y 5176A, 12 mars 1789, f°758-768).

Elle devient la principale locataire de cette maison en mai 1789 (voir clauses du bail ci-dessus). Il est vraisemblable qu'elle prend ainsi juridiquement la suite de son défunt mari dans cette même demeure puisque les Chateauvillars sont déjà cités au n°358 (Royal) de Dubreau et Le Blanc de Chateauvillard dans l'almanach pour 1788, donc avant le décès de J.-B. de Chateauvillard.

  • Dubreau, maître des comptes, n°358 (Royal) (1788) (Lesclapart).

Fin 1787, à la date d'édition de cet almanach, c'est à dire avant le décès de l'intéressé en février 1789, il doit s'agir de Joachim-Bruno Le Blanc de Chateauvillard du Bréau, cité également par Prévost (voir ci-dessous) mais sans le titre de seigneur du Bréau. (Voir A. Trudon des Ormes, « L'état-civil des citoyens nobles de Paris en 1789 », Mémoires de la Société d'Histoire de Paris et de l'Ile de France, t. XXVI, 1899, p. 288-289, qui, à la date de l'élection des représentants de la noblesse à Paris, peut en effet avoir raison d'attribuer le titre à François-Joachim) (Lire en ligne sur Gallica).

  • Leblanc de Chateauvillars, Joachim-Bruno, maître des comptes, n°358 (Royal) (1788).

Joachim-Bruno Le Blanc de Chateauvillard, (Grenoble, 1714 - Paris, 28 février 1789), est l'époux en secondes noces en 1759 de Louise-Anne Davoult (1738-1789), le père de François-Joachim Le Blanc de Châteauvillard, de François-Louis (1769 - ?) et d'Adélaïde-Victoire Denise (1765-?), cette dernière épouse d'Augustin-Jean-François Chaillou, maître des requêtes ordinaire, ancien président du Grand conseil (AN, Tutelles, Y 5176A, 12 mars 1789, f°758-768) (Sylvie Nicolas, Les derniers maîtres des requêtes, p. 246).

« Me Joachim-Bruno Le Blanc de Chateauvillard, chevalier, seigneur de Villiers, le Bréau, Orsonville et autres lieux, conseiller du Roi en ses conseils, maître ordinaire en sa Chambre des comptes de Paris (1772-1788), secrétaire du Roi, Maison Couronne de France et de ses Finances, chevalier de l'Ordre Royal et militaire de Saint-Louis, décédé en son hôtel, rue Saint-Honoré, transporté en sa terre du Bréau. » (Journal de Paris, 10 mars 1789, p. 318).

  • Le Blanc de Chateauvillars, n°358 (Royal) (1791).

En 1791, il doit s'agir de François-Joachim Le Blanc de Chateauvillard, sieur de Bréau (Paris, 1750 - ), chevalier, conseiller du roi en son conseil, maître ordinaire en sa chambre complète, seigneur de Villiers et Le Bréau et de divers autres lieux, fils aîné d'un premier mariage de Joachim-Bruno Le Blanc de Chateauvillard, demeurant en 1789 rue Saint-Honoré paroisse Saint-Roch avec Madame de Chateauvillard, sa belle-mère. (AN, Tutelles, Y 5176A, 12 mars 1789, f°7558-768), maître ordinaire en la chambre des comptes de 1780 (Coustant d'Yanville, H. (Cte), Chambre des comptes de Paris,..., p. 635) jusqu'en 1789 où il est remplacé par Augustin-Jacques Carpentier (Journal de Paris, 11 avril 1789) (Mailhol, Dayre de, Dictionnaire historique et héraldique de la noblesse française, ..., Paris, 1895, col. 328. Toutefois, les commis de l'Almanach préposés à la collecte des noms et adresses ont pu soit répéter les mentions de l'édition précédente, soit citer Madame de Chateauvillard.

  • Lechat, chef de la 3e division des contributions, n°390 (Empire) (1808) (Allard, Almanach, 1808, p. 91).
  • Leloup, receveur de la Loterie Nationale, bureau n°109, n°67 (Place-Vendôme) (1803), n°390 (Empire) (1807) (confirmé en 1808, Allard, Almanach, p. 191).
  • Pardry, membre du conseil de préfecture de Paris, n°67 (Place-Vendôme) (1803) (Al. Impérial, an XIII, p. 620).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°392 (Empire)
n°390 (Empire)
n°388 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°371 (Empire)
n°371 (Empire)
n°371 (Empire)

Notes et références

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  1. 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). Voir le plan parcellaire en ligne.