Rue Saint-Honoré - Parcelle n°414 (Empire)

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n°414 (Empire et actuel) (D. Waquet, 2016)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°4-5 n°380-385 n°40 (?) -41 n°414 n°414
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Section Place-Vendôme 1er Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • La configuration des parcelles n°4 et 5 (terrier) correspond à celle de la parcelle cadastrée n°414 (Empire).
  • Indications probantes de la correspondance entre le n°382 (Royal) et le n°41 (Place-Vendôme) à partir de sources concernant Durosoir propriétaire en 1789 et son épouse.
  • Présence permanente de Petitbeau de 1790, s. n° à 1806, n° 414 (Empire) en passant par le n°41 (Place-Vendôme) en 1803.

Caractéristiques

« A louer 2 appartements au 1er en bon air, avec écurie et remise si l'on veut, r. S.Honoré, n°382, vis-à-vis la rue S.Florentin… S'adres. Au portier. » (Affiches, 20 août 1790, p. 2519).

À louer par la Régie Nationale de l'Enregistrement et des Domaines : « Appartement au 2d sur le devant, composé de 6 pièces, dont 3 à cheminées, & cave, faisant partie d'une maison sise r. S. Honoré, n°382 [Royal], prov. de M. Durosoir, émigré, moyennant 750 livres. » (Affiches, 3 mars 1793, p. 955).

« Appartement à l'entresol sur le derrière, composé de 7 pièces, écurie et cave, moyennant 600 liv. (Affiches, 22 juin 1793, p. 2640).

Immeuble XVIIIe conservé sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BQ 58.

Propriétaire(s) avant 1789

Durosoir est propriétaire des parcelles n°4 et 5 de la censive de l'Archevêché, 1772. (Terrier, t. II/1, p. 132).

Il s'agit d'Antoine Cochon du Rozoir, qui demeure dans cet hôtel à la Révolution.très vraisemblablement de Charles du Rozoir, avocat, alors domicilié r. Neuve-des-Petits-Champs, intervenant à un acte du 10 juillet 1781 concernant la famille Lhuillier, acte auquel intervient également George-André de Ferrière, certainement l'un de ses locataires (AN, Tutelles, Y 5083A, 10 juillet 1781, f°648-651).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Domaine national. « Maison n°41 [S? Place-Vendôme], appartenant à Durozoir, émigré, confisquée, louée au Cn Chéronet le 26 nivôse an III pour 3, 6, 9 années. La Ctne Lecoq Samsart, divorcée de Durozoir, réintégrée dans sa propriété en l'an III. » (Sommier des biens nationaux, art. 542, p. 170).

Propriétaires à partir de 1810

Non identifié.

Occupants

  • Alexandre, M. non-commerçant, n°41 (Place-Vendôme) (1799).
  • Béfort, n°382 (Royal) (1793).

Convoqué devant le Comité de sûreté générale le 7 brumaire an II [28 octobre 1793] pour consultation. (Tuetey, Répertoire, t. 10 p. 115). Scellés levés après perquisition le 26 brumaire. (Id., p. 146).

  • Berthé, Cn, face à la rue Saint-Florentin, n°41 (Pl. Vendôme) (1794).

Berthé est dépositaire de la publication intitulée Liste générale et très exacte des noms, âges, qualités et demeures de tous les conspirateurs qui ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire établi à Paris par la loi du 23 Thermidor, A Paris, chez Chanaud, an III. (Voir sur Gallica).

  • Champigny (de), Mme la comtesse, n°385 (Royal).

Il s'agit peut-être de l'épouse (veuve ?) d'un descendant de Jean-Paul Bochart de Champigny, Comte de Champigny, 1689-1743, maréchal des camps, major-général des armées de Louis XV en Bavière. (J. Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire, ..., t. 5, p. 9-10).

  • Chevalier, marchand de meubles, n°41 (Place-Vendôme) (1799, 1803).
  • Cubières, aîné, Simon-Louis-Pierre, conservateur des monuments d’art de Versailles, n°41 [But.] (1805).

Membre de la société d’agriculture de Seine-et-oise, de celle des Sciences, Lettres et Arts, des Académies de Florence, Crémone et Turin, rue St Honoré, vis-à-vis la rue St Florentin, n°41 ou à Versailles, rue de Maurepas (Annuaire de l’Athénée des Arts, 1805, p. 60).

  • Ferrière (de), Georges-André, n°385 (Royal) (1791).

Il s'agit de Georges-André de Ferrière, ancien conseiller de la Compagnie de Judée, demeurant, r. et porte Saint-Honoré, ami de la famille Lhuillier représentée par Charles du Rosoir, avocat (AN, Tutelles, Y 5083A, 10 juillet 1781, f°648-651, Y 5084 A, 10 août 1781, f°2-8).

  • Lecoq-Samsart, Mme, divorcée de Durosoir, émigré, n°41 (Place-Vendôme) (1794).

Mme Durosoir continue à loger dans un des appartements de cette maison au début de 1794. En effet l'immeuble est à nouveau proposé à la location « à la réserve de l'appartement occupé par la Citoyenne Durosoir dont la jouissance lui est maintenue aux termes de l'art. XVII de la loi du 8 avril 1792 (Affiches, 26 nivôse an II, [16 janvier 1794], p. 5705).

  • Malvost, agent de change, n°382 (Royal) (1793) (Affiches, 29 mars 1793, p. 1341).
  • Montbel (de), M. n°414 (Empire) (1806).
  • Petitbeau (ou Petithau), Joseph, chirurgien, s.n° (1790), n°41 (Place-Vendôme) (1803, an XIII) (1800-1804), n°414 (Empire) (1805-1807).

Chirurgien, porte St Honoré, s. n° (Al. R, 1790, p. 616), n°41 (Pl. Ven.) chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades, noté par erreur de typo au N° 41 (Al. Imp., an XIII, p. 740), n°414 (Imp.), chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades (Al. Imp., 1806, p. 785), chirurgien, reçu le 5 septembre 1778 à l’ancien collège de chirurgie de Paris, rue et porte Saint-Honoré (Préfecture, Liste des médecins, 1807, p. 10).

Résidents

Note : la localisation de Daire au n°383 (Royal) n'est pas formellement corroborée par d'autres sources, alors que l'on connait en 1785 François Daire, marchand de vin, propriétaire de la parcelle terrier n°71 rue Saint-Honoré et Daire, marchand de vin, au n°479 en 1788 et 1791. On sait cependant qu'en 1794, il existe un "Café Daire", r. et porte Honoré, près les boulevards (Affiches, 20 fructidor an II [6 septembre 1794], p. 9162) et que le n°383 [Royal] se trouve bien dans le segment de la rue Saint-Honoré où il est coutume d'ajouter comme précision « porte Saint-Honoré ».

  • Le Breton, Roch-Pierre-François, procureur syndic du district de Fougères, député d'Ille-et-Vilaine à l'Assemblée Nationale Législative. Initialement 16, rue de Rohan (12-91), il est cité ensuite au « n°382 [Royal], rue Saint-Honoré vis-à-vis celle Saint-Florentin » (8-92) où il continue de résider dans ses débuts de membre de la Convention Nationale (12-92, 4-93. Il est ensuite cité comme résidant au n°11, rue Saint-Sauveur (Id., 12-93, 12-94).
  • Le Maignan, Julien-Camille, lieutenant criminel en la sénéchaussée de Baugé, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, rue et porte, 383 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Rewbell, Jean-François, procureur général syndic du département, député du Haut-Rhin à l'Assemblée Nationale Constituante, «  n°382 [Royal] » (4-90 ; Brette, États Généraux, t. 2. Gallica), membre de la Convention Nationale : séjourne dans une autre résidence.

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°416 (Empire)
n°414 (Empire)
n°412 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°383 (Empire)
n°381 (Empire)
n°379 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). Voir le plan parcellaire en ligne.