« Rue Saint-Jean-de-Beauvais - Parcelle n°18 (Empire) » : différence entre les versions
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| '''Numéro''' || n°11 et 12 || n° || | | '''Numéro''' || n°11 et 12 || n° || n°28 || n°18 <ref><small>Les numéros figurant sur le plan du cadastre Vasserot sont décalés par rapport aux parcelles.</small></ref>|| n°XX <ref><small>Le parcellaire du début du XIXe siècle a été complétement bouleversé par le percement du [https://fr.wikipedia.org/wiki/Boulevard_Saint-Germain boulevard Saint-Germain] et des rues adjacentes. Il n'y a plus de correspondance entre les immeubles actuels et ceux du XVIIIe siècle.</small></ref> | ||
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| '''Rattachement''' || [[Censive de Saint-Jean-de-Latran (Paris 1789)|Censive Saint-Jean-de-Latran]] <ref><small> Voir la feuille du terrier de la Censive</small></ref> || [[Paroisse Saint-Étienne-du-Mont (Paris 1789)|Saint-Étienne-du-Mont]] || [[Section Panthéon-Français (Paris 1790)]] || [[12e arrondissement (Paris 1795-1859)|12e Arrdt (ancien)]] <ref><small>Quartier Saint-Jacques ; Ilot 19 | | '''Rattachement''' || [[Censive de Saint-Jean-de-Latran (Paris 1789)|Censive Saint-Jean-de-Latran]] <ref><small> Voir la feuille du terrier de la Censive</small></ref> || [[Paroisse Saint-Étienne-du-Mont (Paris 1789)|Saint-Étienne-du-Mont]] || [[Section Panthéon-Français (Paris 1790)]] || [[12e arrondissement (Paris 1795-1859)|12e Arrdt (ancien)]] <ref><small>Quartier Saint-Jacques ; Ilot 19 (AN, F/31/96/43). [http://wiki.geohistoricaldata.org/images/d/d7/1810-1836_Ilot_de_l%27enclos%2C_planche_du_plan_Vasserot.jpg Voir le plan parcellaire 1810-1836. Les numéros y sont décalés et en peuvent servir de repères.]</small></ref> || 5ème Arrondissement | ||
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===Correspondance des numéros=== | ===Correspondance des numéros=== | ||
* Identité de la configuration des parcelles n°11 et 12 (Terrier) et n°18 (Empire). | * Identité de la configuration des parcelles n°11 et 12 (Terrier) et n°18 (Empire). | ||
* | * Numérotage sectionnaire : Dans la Section Panthéon-Français le numérotage reprend la principe du numérotage de type Royal <ref><small>Chaque rue est indépendante des autres, les maisons sont numérotées de 1 à X d'un côté puis de l'autre X+1 en revenant au point de départ. Le problème est de trouver la maison portant le n°1 (Section)</small></ref>. La présence constante de Joseph-Gaspard '''Gillé''' de 1794 au n° 28 (section) à 1825 au n°18 (Empire) prouve ici la correspondance de ces deux numéros et permet de poser l'hypothèse d'un début de numérotage à l'ancien Collège de Lisieux devenu siège de la section. | ||
* Faute de présence permanente d'autres occupants dans cette parcelle avant et après 1790, il est difficile de lui attribuer un ou plusieurs numéros de type royal. | |||
==Caractéristiques== | ==Caractéristiques== | ||
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(1752, AN, N l Seine 35, ''Tableau pour l'intelligence du Plan''). | (1752, AN, N l Seine 35, ''Tableau pour l'intelligence du Plan''). | ||
* '''Bénard la Morandière''', Alexandre-Charles-Antoine, vend le 21 janvier 1781 à | * '''Bénard la Morandière''', Alexandre-Charles-Antoine, vend le 21 janvier 1781 à | ||
* '''Gillé''', Joseph, et son épouse Anne-Marie '''Thiriot''', | * '''Gillé''', Joseph, et son épouse Anne-Marie '''Thiriot'''. | ||
(AM Paris, DQ18_300, ''Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques'', rue Saint-Jean-de-Beauvais, N°2029 [barré], 43). | |||
( | <small>Joseph Gillé, graveur et fondeur du roy pour les caractères d'imprimerie demeure place de l'Estrapade en 1781 (AN, Y 5083B,''Registre des tutelles du 16 au 31 juillet 1781'', acte du 16 juillet 1781, f°35-42). Il est né à Pagny-sur-Meuse (Meuse) en 1731, arrivé à Paris en 1750, il demeure 12 [Section] place de l'Estrapade en 1793 (AN, F/7/4802, ''Registre des Cartes de Sûreté'', n°29, le 18 avril 1793).</small> | ||
==Propriétaire(s) Révolution-Empire== | ==Propriétaire(s) Révolution-Empire== | ||
* '''Gillé''', Joseph, et son épouse Anne-Marie '''Thiriot'''. | * '''Gillé''', Joseph, et son épouse Anne-Marie '''Thiriot'''. | ||
(AM Paris, DQ18_296, ''Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques'', rue Saint- | (AM Paris, DQ18_296, ''Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques'', rue Saint-Jean-de-Beauvais, N°2029 (barré), 43). | ||
==Propriétaires à partir de 1810== | ==Propriétaires à partir de 1810== | ||
* '''Gillé''', Joseph, et son épouse Anne-Marie '''Thiriot''', demeurant n°20, place de l'Estrapade. Au décès de Joesph Gillé, le 26 septembre 1820, la maison est transmise à son fils : | * '''Gillé''', Joseph, et son épouse Anne-Marie '''Thiriot''', demeurant n°20, place de l'Estrapade. Au décès de Joesph Gillé, le 26 septembre 1820, la maison est transmise à son fils : | ||
* '''Gillé''', Joseph-Gaspard, imprimeur, y demeurant. Suite à la faillite de celui-ci, la maison est adjugée le 31 août 1825 à | * '''Gillé''', Joseph-Gaspard, imprimeur, y demeurant. Suite à la faillite de celui-ci, la maison est adjugée le 31 août 1825 à | ||
* ''' | * '''Callaut''', Jacques-Michel-Salvator, et à Eulalie '''Gillé''', son épouse, demeurant à Paris, n°3 rue des Charbonniers. Ces derniers vendent en 1856 à : | ||
* '''Pathier''', Étienne, corroyeur et son | * '''Pathier''', Étienne, corroyeur et son épouse Jeanne-Virginie '''Monnot'''. | ||
Maison expropriée par jugement du 8 janvier 1861. | Maison expropriée par jugement du 8 janvier 1861. | ||
(AM Paris, DQ18_296, ''Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques'', rue Saint- | (AM Paris, DQ18_296, ''Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques'', rue Saint-Jean-de-Beauvais, N°2029 (barré), 43). | ||
==Occupants== | ==Occupants== | ||
* | * '''Cabot''', Jeanne-Louise, épouse de Joseph-Gaspard '''Gillet''', | ||
* '''Gillé''', Joseph-Gaspard, fondeur, noté au n°28 (Section), 1794, Carte de Sûreté), fondeur de caractère (en 1799, Delalain, p. 338 ; Alm. La Tynna, an X, an XIII), puis n°18 (Empire) (Alm. 1806, et suiv.). | |||
<small>Joseph-Gaspard Gillé, fils de Joseph Gillé et Anne-Marie Thiriot est né à Paris en 1776. A 17 ans il est fondeur rue d'Enfer (AN, F/7/4807, ''Registre des cartes de sûreté'', n°149, 7 août 1793) et demeure 28 rue Jean-de-Beauvais l'année suivante (AN, F/7/4803, ''Registre des cartes de sûreté de la section du Panthéon-Français'', n°30, 27 juillet 1794). Il épouse, en 1794, Jeanne-Louise Cabot avec qui il a au moins deux enfants : Eulalie Gillé, née le 7 décembre 1795, baptisée le 14 décembre 1795 à Saint-Etienne-du-Mont (Registre paroissial de Saint-Etienne-du-Mont) et Charles Gillé, baptisé le 23 septembre 1797 à l'oratoire de la rue Mignon (Registre f°15/134). | |||
J.-G. Gillé et son épouse modifient leur régime matrimonial par « Renonciation de Jeanne-Louise Cabot, femme de Joseph-Gaspard Gillet, fondeur en caractère, demeurant à Paris, rue Jean-de-Beauvais, [s. n°] à la communauté de biens d'entre elle et son mari. » (''Journal du Palais'', n°12, 30 brumaire an 9 [21 novembre 1800], p. 8). | |||
J.-G. Gillé fait faillite en 1825 et la maison est rachetée par sa fille Eulalie (AM Paris, DQ18_296, voir ci-dessus).</small> | |||
* '''Gillé''', Eulalie, peintre portraitiste, notée n°18 (Empire) (Alm. Com., 1820 p. 591). | |||
<small>Eulalie Gillé, fille de J.-G. Gillé et Jeanne-Louise Cabot, est peintre portraitiste. Elle et son époux rachètent cette maison en 1825 (voir ci-dessus). | |||
« CALLAUT (Mme née GILLÉ), peintre français. - Salons 1824, 1827, 1831, 1835. Miniatures - Salon 1838. Portrait de la Reine des Belges, miniature. S. 1843. Miniatures. CALLAULT (Melle Marie-Juliette), peintre, fille et élève de la précédente, Mme Verroust. » (Louis Auvray, ''Dictionnaire général des artistes de l'école française'', Paris, Renouard, 1885, t. 1 p. 189 col. 2, p. 190 col1). Voir en ligne sur Gallica</small> | |||
==Résidents== | ==Résidents== | ||
==Visiter les parcelles voisines== | ==Visiter les parcelles voisines== | ||
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| || '''Parcelles en vis-à-vis côté Est''' || | | || '''Parcelles en vis-à-vis côté Est''' || | ||
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Dernière version du 23 janvier 2019 à 11:59
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs.
Type (période) | Terrier (avant 1789) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°11 et 12 | n° | n°28 | n°18 [1] | n°XX [2] |
Rattachement | Censive Saint-Jean-de-Latran [3] | Saint-Étienne-du-Mont | Section Panthéon-Français (Paris 1790) | 12e Arrdt (ancien) [4] | 5ème Arrondissement |
Correspondance des numéros
- Identité de la configuration des parcelles n°11 et 12 (Terrier) et n°18 (Empire).
- Numérotage sectionnaire : Dans la Section Panthéon-Français le numérotage reprend la principe du numérotage de type Royal [5]. La présence constante de Joseph-Gaspard Gillé de 1794 au n° 28 (section) à 1825 au n°18 (Empire) prouve ici la correspondance de ces deux numéros et permet de poser l'hypothèse d'un début de numérotage à l'ancien Collège de Lisieux devenu siège de la section.
- Faute de présence permanente d'autres occupants dans cette parcelle avant et après 1790, il est difficile de lui attribuer un ou plusieurs numéros de type royal.
Caractéristiques
Propriétaire(s) avant 1789
- Lavigne,M., propriétaire de la parcelle n°11.
- Thiéry, M. l'abbé, propriétaire de la parcelle n°12.
(1752, AN, N l Seine 35, Tableau pour l'intelligence du Plan).
- Bénard la Morandière, Alexandre-Charles-Antoine, vend le 21 janvier 1781 à
- Gillé, Joseph, et son épouse Anne-Marie Thiriot.
(AM Paris, DQ18_300, Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques, rue Saint-Jean-de-Beauvais, N°2029 [barré], 43).
Joseph Gillé, graveur et fondeur du roy pour les caractères d'imprimerie demeure place de l'Estrapade en 1781 (AN, Y 5083B,Registre des tutelles du 16 au 31 juillet 1781, acte du 16 juillet 1781, f°35-42). Il est né à Pagny-sur-Meuse (Meuse) en 1731, arrivé à Paris en 1750, il demeure 12 [Section] place de l'Estrapade en 1793 (AN, F/7/4802, Registre des Cartes de Sûreté, n°29, le 18 avril 1793).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
- Gillé, Joseph, et son épouse Anne-Marie Thiriot.
(AM Paris, DQ18_296, Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques, rue Saint-Jean-de-Beauvais, N°2029 (barré), 43).
Propriétaires à partir de 1810
- Gillé, Joseph, et son épouse Anne-Marie Thiriot, demeurant n°20, place de l'Estrapade. Au décès de Joesph Gillé, le 26 septembre 1820, la maison est transmise à son fils :
- Gillé, Joseph-Gaspard, imprimeur, y demeurant. Suite à la faillite de celui-ci, la maison est adjugée le 31 août 1825 à
- Callaut, Jacques-Michel-Salvator, et à Eulalie Gillé, son épouse, demeurant à Paris, n°3 rue des Charbonniers. Ces derniers vendent en 1856 à :
- Pathier, Étienne, corroyeur et son épouse Jeanne-Virginie Monnot.
Maison expropriée par jugement du 8 janvier 1861.
(AM Paris, DQ18_296, Sommier des biens immeubles, Quartier Saint-Jacques, rue Saint-Jean-de-Beauvais, N°2029 (barré), 43).
Occupants
- Cabot, Jeanne-Louise, épouse de Joseph-Gaspard Gillet,
- Gillé, Joseph-Gaspard, fondeur, noté au n°28 (Section), 1794, Carte de Sûreté), fondeur de caractère (en 1799, Delalain, p. 338 ; Alm. La Tynna, an X, an XIII), puis n°18 (Empire) (Alm. 1806, et suiv.).
Joseph-Gaspard Gillé, fils de Joseph Gillé et Anne-Marie Thiriot est né à Paris en 1776. A 17 ans il est fondeur rue d'Enfer (AN, F/7/4807, Registre des cartes de sûreté, n°149, 7 août 1793) et demeure 28 rue Jean-de-Beauvais l'année suivante (AN, F/7/4803, Registre des cartes de sûreté de la section du Panthéon-Français, n°30, 27 juillet 1794). Il épouse, en 1794, Jeanne-Louise Cabot avec qui il a au moins deux enfants : Eulalie Gillé, née le 7 décembre 1795, baptisée le 14 décembre 1795 à Saint-Etienne-du-Mont (Registre paroissial de Saint-Etienne-du-Mont) et Charles Gillé, baptisé le 23 septembre 1797 à l'oratoire de la rue Mignon (Registre f°15/134).
J.-G. Gillé et son épouse modifient leur régime matrimonial par « Renonciation de Jeanne-Louise Cabot, femme de Joseph-Gaspard Gillet, fondeur en caractère, demeurant à Paris, rue Jean-de-Beauvais, [s. n°] à la communauté de biens d'entre elle et son mari. » (Journal du Palais, n°12, 30 brumaire an 9 [21 novembre 1800], p. 8).
J.-G. Gillé fait faillite en 1825 et la maison est rachetée par sa fille Eulalie (AM Paris, DQ18_296, voir ci-dessus).
- Gillé, Eulalie, peintre portraitiste, notée n°18 (Empire) (Alm. Com., 1820 p. 591).
Eulalie Gillé, fille de J.-G. Gillé et Jeanne-Louise Cabot, est peintre portraitiste. Elle et son époux rachètent cette maison en 1825 (voir ci-dessus).
« CALLAUT (Mme née GILLÉ), peintre français. - Salons 1824, 1827, 1831, 1835. Miniatures - Salon 1838. Portrait de la Reine des Belges, miniature. S. 1843. Miniatures. CALLAULT (Melle Marie-Juliette), peintre, fille et élève de la précédente, Mme Verroust. » (Louis Auvray, Dictionnaire général des artistes de l'école française, Paris, Renouard, 1885, t. 1 p. 189 col. 2, p. 190 col1). Voir en ligne sur Gallica
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Parcelle contiguë vers le Nord | Cette parcelle | Parcelle contigüe vers le Sud |
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n°16 (Empire) | n°18 (Empire) | n°20 (Empire) |
Parcelles en vis-à-vis côté Est | ||
n°5 (Empire) | n°7 (Empire) | n°9 (Empire) |
Notes et références
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- ↑ Les numéros figurant sur le plan du cadastre Vasserot sont décalés par rapport aux parcelles.
- ↑ Le parcellaire du début du XIXe siècle a été complétement bouleversé par le percement du boulevard Saint-Germain et des rues adjacentes. Il n'y a plus de correspondance entre les immeubles actuels et ceux du XVIIIe siècle.
- ↑ Voir la feuille du terrier de la Censive
- ↑ Quartier Saint-Jacques ; Ilot 19 (AN, F/31/96/43). Voir le plan parcellaire 1810-1836. Les numéros y sont décalés et en peuvent servir de repères.
- ↑ Chaque rue est indépendante des autres, les maisons sont numérotées de 1 à X d'un côté puis de l'autre X+1 en revenant au point de départ. Le problème est de trouver la maison portant le n°1 (Section)