« L'enclos et la première spéculation » : différence entre les versions

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== Jean-Fréderic Gabiou ==
== Jean-Fréderic Gabiou ==
== sources à regarder ==


Il pourrait être dessiné comme un personnage fort ambivalent : les tensions à participer à une transformation fondamentale pour la société française s’entremêlent à la capacité de retirer des avantages personnels de la participation à un réseau financier-administratif-politique. En d’autres termes, il pourrait jouer le rôle du représentant d’un milieu qui croit dans la « libéralisation » de la Révolution (au-delà des régimes particuliers qui se succèdent entre 1789 et la fin de l’Empire) et qui, au même temps, exploite ses networks pour consolider une position sociale nouvelle. Gabiou pourrait montrer comment la Révolution fait la bourgeoisie bien plus qu’elle soit faite par la bourgeoisie, au sens qu’il participe à la consolidation d’une élite porteuse d’une idéologie (à commencer peut-être de l’idéologie des idéologues – cf. accueil d’un de ses projets par la Décade) dominante et dont les bases et les formes ont été assurées et façonnées par les transformations politiques, sociales et économiques (les bien nationaux et tout l’histoire de la Caisse des Rentiers, Gabiou &C. le montre bien dans ses ambivalences). Le caractère ambivalent de Gabiou pourrait être développé à propos d’un autre aspect de son parcours : s’il préfère agir dans l’ombre, il cherche aussi à prendre la parole, à se montrer (les pamphlets, etc.) sans jamais y parvenir.
Il pourrait être dessiné comme un personnage fort ambivalent : les tensions à participer à une transformation fondamentale pour la société française s’entremêlent à la capacité de retirer des avantages personnels de la participation à un réseau financier-administratif-politique. En d’autres termes, il pourrait jouer le rôle du représentant d’un milieu qui croit dans la « libéralisation » de la Révolution (au-delà des régimes particuliers qui se succèdent entre 1789 et la fin de l’Empire) et qui, au même temps, exploite ses networks pour consolider une position sociale nouvelle. Gabiou pourrait montrer comment la Révolution fait la bourgeoisie bien plus qu’elle soit faite par la bourgeoisie, au sens qu’il participe à la consolidation d’une élite porteuse d’une idéologie (à commencer peut-être de l’idéologie des idéologues – cf. accueil d’un de ses projets par la Décade) dominante et dont les bases et les formes ont été assurées et façonnées par les transformations politiques, sociales et économiques (les bien nationaux et tout l’histoire de la Caisse des Rentiers, Gabiou &C. le montre bien dans ses ambivalences). Le caractère ambivalent de Gabiou pourrait être développé à propos d’un autre aspect de son parcours : s’il préfère agir dans l’ombre, il cherche aussi à prendre la parole, à se montrer (les pamphlets, etc.) sans jamais y parvenir.
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* '''1806''', 26 juillet -  vente (ou liquidation ?) des lots de Saint-Jean-de-Latran propriété de la Caisse des Rentiers suite jugement de l’audience des criées du tribunal I instance Seine -- adjudicataires : Desferrieres et Fidiere - en réalité uniquement Desferrieres (Fidieres reconnaît d’être un prête-nom) -- prix 60500 fr
* '''1806''', 26 juillet -  vente (ou liquidation ?) des lots de Saint-Jean-de-Latran propriété de la Caisse des Rentiers suite jugement de l’audience des criées du tribunal I instance Seine -- adjudicataires : Desferrieres et Fidiere - en réalité uniquement Desferrieres (Fidieres reconnaît d’être un prête-nom) -- prix 60500 fr
== sources à regarder ==

Version du 3 juillet 2018 à 13:40

(Ici, Andrea et Maurizio vont peiner....


La plupart de l'Enclos est acheté aux enchères des ventes de biens nationaux par la Caisse des Rentiers. De cette manière l'enclos se trouve au cœur d'une dynamique sociale, urbaine et économique fondamentale.

La Caisse des Rentiers est conçue, fondée et administrée par deux personnes qui se trouvent au croisement entre milieux parisiens fondamentaux à plusieurs niveaux (administration, politique, finance, culturel, etc.): Gabiou (notaire) et Arnould (haut fonctionnaire).


Marie-Ambroise Arnould

1757-1812 Bien inséré du début dans la haute administration, il participe à un réseau-clé où finance, administration et politique se renforcent mutuellement. Rôle très important à la balance du Commerce – mis en avant dans le prospectus de la Caisse des Rentiers – par la suite, membre du Conseil des Anciens (an VI), tribun (an VIII), conseiller maître à la Cour des comptes en 1807. Il est aujourd'hui connu avant tout pour avoir publié en livre en 1791 (De la balance de commerce et des relations commerciales...) où, pour la première fois, une série de données économiques gardés secrètes par l'administration de l'ancien régime sont rendues publiques. (piste à développer)

Données basiques sur sa carrière et ses publications: fiche biographique basique de la Cour des Comptes Ce site lie Arnould à deux adresses: Domiciles : 24, (rue de la) place Vendôme (1er), 26, rue du Bouloi (1er).

Jean-Fréderic Gabiou

Il pourrait être dessiné comme un personnage fort ambivalent : les tensions à participer à une transformation fondamentale pour la société française s’entremêlent à la capacité de retirer des avantages personnels de la participation à un réseau financier-administratif-politique. En d’autres termes, il pourrait jouer le rôle du représentant d’un milieu qui croit dans la « libéralisation » de la Révolution (au-delà des régimes particuliers qui se succèdent entre 1789 et la fin de l’Empire) et qui, au même temps, exploite ses networks pour consolider une position sociale nouvelle. Gabiou pourrait montrer comment la Révolution fait la bourgeoisie bien plus qu’elle soit faite par la bourgeoisie, au sens qu’il participe à la consolidation d’une élite porteuse d’une idéologie (à commencer peut-être de l’idéologie des idéologues – cf. accueil d’un de ses projets par la Décade) dominante et dont les bases et les formes ont été assurées et façonnées par les transformations politiques, sociales et économiques (les bien nationaux et tout l’histoire de la Caisse des Rentiers, Gabiou &C. le montre bien dans ses ambivalences). Le caractère ambivalent de Gabiou pourrait être développé à propos d’un autre aspect de son parcours : s’il préfère agir dans l’ombre, il cherche aussi à prendre la parole, à se montrer (les pamphlets, etc.) sans jamais y parvenir.

Pour approfondir la figure de Gabiou et sa possible lecture comme personnage balzacien: 2016_Enquête_sur_Gabiou


Caisse des Rentiers

Revenons sur l'histoire de la Caisse des Rentiers. Principales étapes:

  • 1791: Caisse Blanchard & Doré - société constituée chez le notaire Gabiou.
  • An III (1794-1795): Mi-Tontine Dizainaire - deux administrateurs: (Arnould et Gabiou); directeur: Tiron (ex haut fonctionnaire); secrétaire général: Arnould jeune. Administration: rue Neuve des Petits Champs (cf. Bouchary, pp. 91-92)
  • An V, germinal (mars-avril 1797): fondation de la Caisse des rentiers. Probablement ils utilisent les fonds de la Mi-Tontine (Bouchary - sans source). Bureaux: rue des Moulins n. 18 et 495 (près des bureaux de rue Neuve des Petits Champs - Bouchary).
  • An VI 9 vendémiaire (30 septembre 1797): annulation de facto par loi des deux tiers de la dette.
  • An VI, 9 et 11 pluviôse (28 et 30 janvier 1798) - rachat par des hommes de paille de l'ensemble des biens mis en vente de l'enclos de Saint-Jean-de-Latran (la liste des acquereurs donne les nom de Jean Etienne, Jean Baptiste Louis Joseph, Antoine Gabriel, Jean Baptiste)
  • An VI, 29 pluviôse (17 février 1798) - "Clôture des mises" pour adhérer à la Caisse des Rentiers (clôture qui avait déjà été reportée)
  • Traces de plaintes contre la gestion de la caisse et supposé vente/achat des administrateurs ou de leurs amis - pas de condamnations.
  • D'après son statut, la caisse doit cesser ses activités après dix ans, voire fin 1807. Bouchary n'a pas trouvé de traces de liquidation. Nous avons retrouvé les traces pour ce qui concerne la vente de l'Enclos en vue de la liquidation finale:
  • An X, 22 fructidor (9 septembre 1802) et An XIII, 29 prairial (18 juin 1805) : jugement du tribunal de première instance de la Seine « contre » la Caisse des Rentiers
  • 1806, 26 juillet - vente (ou liquidation ?) des lots de Saint-Jean-de-Latran propriété de la Caisse des Rentiers suite jugement de l’audience des criées du tribunal I instance Seine -- adjudicataires : Desferrieres et Fidiere - en réalité uniquement Desferrieres (Fidieres reconnaît d’être un prête-nom) -- prix 60500 fr

sources à regarder