« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°348 (Empire) » : différence entre les versions

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==Numéros successifs de la parcelle==
==Numéros successifs de la parcelle==
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>

Version du 29 mars 2019 à 11:32

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Immeubles n°350 et 348 (actuel), 348 (Empire) rue Saint-Honoré, Paris (D. Waquet, 2018).
nbbb

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°38-39 n°325-329 n°1510-1512 n°348 n°348
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Butte-des-Moulins 2e Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Les parcelles n°38 et 39 (Terrier) présentent une configuration correspondant à celle de la parcelle n°348 (Empire).
  • Présence continue de la famille Noël de 1791 au n°325 (Royal), à 1798 au n°1510 (Butte), 1803 au n°1512 (Butte) et 1806 au n°348 (Empire).

Caractéristiques

L'immeuble du XVIIIe, au n°348 (Empire) est conservé et se trouve sur deux parcelles actuelles :

  • Le n°348 (actuel), correspondant à la parcelle terrier n°39, se trouve sur parcelle aujourd'hui cadastrée AZ 16.
  • Le n°350 (actuel), correspondant à la parcelle terrier n°38, se trouve sur la parcelle aujourd'hui cadastrée AZ 15.

Propriétaire avant 1789

Savalette de Lange de Magnanville, Charles, garde du trésor royal, propriétaire en 1776. (Terrier, t. II/1 p. 151)

Propriétaire Révolution-Empire

Non identifié.

Propriétaire en 1805

d'Hardivillier. (AN, F/31/7/267).

Occupants

  • Anonyme, vend des chevaux (1793).

« Vente d'une belle jument Norm. de 6 ans, portant la queue à l'angl. T propre à tous usages maison du Cit. Savalette n°1512. » (Affiches, 24 février 1793 p. 799). N.B. Il est vraisemblable qu'il s'agit d'un équipage appartenant à Savalette.

  • Bonnichon, Hôtel garni (1806).
  • Caisse des amortissement (1788).

« On y paie les coupons des effets royaux (P). »

  • Coutura, associé d'Augustin Noël, linger (1806) (fact. 1802,1823).

Vraisemblablement apparenté à Jean-Baptiste Coutura, fourreur, n°47 (Halles) en 1792.

  • Desfaucherets, Directeur de Division de l'Instruction Publique à la Préfecture (1806).

Il devient directeur et inspecteur général du service économique des prisons (Allard, Almanach, 1808, p. 90).

  • Devouge, Louis-Benjamin, artiste-peintre (1804).

Louis-Benjamin-Marie Devouges (Paris, 1770 - Paris, 1842), dessinateur, illustrateur, élève de Regnault et David a réalisé les portraits de plusieurs personnalités de la Révolution, députés à la Constituante. Voir sa notice à la BnF.

  • Dompierre d'Hornoy, Alexandre, prince, président de la première chambre des Enquêtes au Parlement de Paris nommé le 7 mars 1780 (Al. R., 1790, p. 299), (L)(1788-1791).

Alexandre-Marie-François-de-Paule de Dompierre (ca 1740 – 1828), chevalier, seigneur d'Hornoy, de Fontaine-sur-Maye, président en la cour du Parlement, comparait en personne à l'assemblée générale des trois ordres du baillage d'Amiens les 30, 31 mai, 1er et 2 avril 1789 (A.P., t. 6, États-Généraux 1789, Cahiers, p. 463, col. 2). Il est, par sa mère, petit-neveu de Voltaire. (Chaix-d'Est-Ange, Dictionnaire, t. 14, p. 134).

  • Fondeski, violoniste, second violon au Théâtre Français (Al. S., an VIII, IX).
  • Gramagnac, négociant (1791).

Jean-Étienne Gramagnac se trouve partie prenante à l'acte d'émancipation des enfants mineurs de Thomas Noël, décédé le 8 juillet 1790, linger, dans cette même maison, enfants dont il est cousin par alliance par son épouse Marie Jeanne Léonore Noël, nièce de Thomas Noël (AN, Tutelles, Y 5192B, 22 juillet 1790, f° 9 ; Geneanet, Gramagnac). Il est noté dans cet acte comme docteur en médecine. Toutefois, aucun Gramagnac n'est mentionné comme médecin dans les almanachs de l'époque et Jean-Étienne est notoirement connu comme négociant. Il est père de Marie-Julie Gramagnac, baptisée le 16 août 1790 à Saint-Roch (AM Paris, V6/E1, Geneanet, Gramagnac, dépouillement collaboratif) et de Pauline Gramagnac (née en 1799).

Il déménage en 1792 dans l'hôtel voisin, au n°324 (Royal), n°1508 (But.).

  • Hardivilliers (d'), (noté Dharvilier Vaudoyer), banquier (1806).
  • Hatry, Geneviève-Louise, compagne de Charles-Pierre Savalette de Lange, mère de ses enfants.
  • Hullin, épicier (1803).
  • Javel, loueur de voiture (1798).
  • Jolivet, Julie, épouse puis veuve de Thomas Noël, lingère, succ. de son mari (notée Vve Noël dans les almanachs 1791-1798-1803).
  • Morel, assesseur citoyen au Tribunal de Paix division Butte aux Moulins (1798).
  • Noël, Thomas, marchand de toiles et lingeries, décédé paroisse Saint-Roch (1790).

« Enterrement de Thomas NOËL, linger, rue S. Honoré, vis-à-vis le bâtiment des Feuillants, 7 juillet à S. Roch. » (Affiches, 9 juillet 1790, p. 2004).

Thomas Noël, époux de Julie Jolivet, Vve Noël, est le père de Claudine-Pélagie Noël, décédée avant 1790, première épouse de Nicolas-Antoine Blin, audiencier du Roi en son Grand Conseil, de X Noël, épouse de Étienne-Nicolas Lebel, trésorier général des Monnaies, de Pierre-Fortuné Noël (né en 1768), Joséphine-Émilie Noël (née en 1770), Jacques-Joseph Noël (né en 1771), tous les trois mineurs, et d'Auguste Noël, majeur à son décès. (AN, Tutelles, Y 5192B, Acte d'émancipation, 22 juillet 1790, f° 9 ; Geneanet, Gramagnac). Thomas Noël est l'oncle de Marie Jeanne Léonore Noël, épouse de Jean-Étienne Gramagnac demeurant dans le même hôtel jusqu'en 1792 (AM Paris, V6 E1, Geneanet, Gramagnac).

Facture 1823 Agrandir
  • Noël, Auguste, linger, succ de Vve Noël (an X), associé de Coutura (1806).

« À LA CRÈCHE, rue Saint-Honoré, n°1510, près de la place Vendôme, AUGUSTE NOËL, succ. de la Vve Noël sa mère, tient magasin de toiles, mousselines, dentelles, … (fact., 6 floréal an 10, [26 avril 1802], BHVP).

  • Noël, Marie-Jeanne-Léonore, nièce de Thomas Noël, épouse de Jean-Etienne Gramagnac. Réside dans cet hôtel jusqu'en 1792.
  • Savalette de Lange, garde du Trésor royal (L) (P) (H) (1788-1793).

Charles Pierre Paul Savalette de Lange (Tours, 1745 – Paris, 1797), fils de Charles Pierre Savalette de Magnanville, fermier général, intendant de Tours. Il est conseiller au Parlement de Paris, Garde du trésor royal, aide de camp de La Fayette, membre influent de la franc-maçonnerie en particulier à la Société Olympique, comme ses voisins et collègues des Finances royales Pierre-Eloi Doazan et Nervet. (G. Bord, « Savalète de Lange », La Franc-Maçonnerie en France, Paris, Librairie nationale, 1909, t. 1, p. 342-355 ; Gallica). Après diverses aventures sentimentales, il a comme compagne, vers 1789, Geneviève-Louise Hatry (1767- 1832) (Geneanet, Eric Doutre, Pierfit) avec qui il a quatre enfants reconnus.

Il a fait porter le 1er octobre 1789 à la Monnaie de Paris 399 marcs, 15 deniers de vaisselle d'argent (Journal de Paris, 31 décembre 1789, Supplément).

Charles Savalette organise en son hôtel des concerts où il réunit les musiciens les plus célèbres mais il fait faillite en 1790. (Félix, C., Les musiciens célèbres depuis le XVIè siècle jusqu'à nos jours, p. 300-303).

Il commande la Garde nationale le 15 juillet 1790 au poste du Palais-Royal, lors de la fête organisée en l'honneur des députés de la Fédération. Une de ses décisions l'oppose au Sr Rose de Saint-Pierre, propriétaire du cirque du Palais-Royal (Tuetey, Répertoire, t. 2, p. 420-421).

Barère de Vieuzac, qu'il héberge en son hôtel, le fait échapper à une condamnation certaine pour avoir financé par un don de 5 millions de livres, l'émigration du comte d'Artois en 1791 (Alfred Bégis, « La famille Savalette et la fausse Jenny Savalette de Lange », La correspondance historique et archéologique, Paris, Fontemoing et Champion, 7è année, 1900, p. 73-78. Lire en ligne sur Gallica.

C. de Savalette, le 19 ventôse an IV [8 mars 1796], dépose à l'enregistrement plusieurs billets à ordre et billets au porteur, pour un montant de 123 179 livres, billets échus et dont les porteurs ne se sont pas présentés (AM Paris, DQ7/1699, Registre du Bureau enregistrement n°8, f°150-152).

  • Servet, mercier (1791).

Résidents

  • Barère de Vieuzac, Bertrand, avocat, député des Hautes-Pyrénées à la Convention Nationale. (1793-1794).

Lors de son élection à la Convention Nationale Barère réside n°88 (Royal), rue de Richelieu (S. Lepeletier) (Pougin, déc. 1792). Il s'installe ensuite rapidement, au plus tard en janvier 1793, chez Savalette où il réside encore en décembre 1794 (I.N. 93, Froullé déc. 1793, Dufart, déc. 1794). Cette implantation, outre le confort et le soutien financier qu'elle lui prodigue, assurent au député la meilleure proximité avec la salle du Manège. Il n'a en effet qu'à traverser la rue Saint-Honoré pour pouvoir emprunter le passage des Feuillants.

Les Mémoires de Barère mentionnent deux résidences : « rue de Richelieu au 3ème étage (août 1792) » (H. Carnot, David, d'Angers, (Éd.), Barère de Vieuzac, Mémoires de Bertrand Barère, Paris, J. Labitte, 1842-1844, t. 2 p.16), puis rue Saint-Honoré, chez « son ami M. de Salvalette » (Id.,t. 1, p. 156, t. 2, p. 46, 171, 237).

Note : Les almanachs et listes de députés indiquent pour Barère une résidence au n°320 (Royal) (4-93, 12-93, 12-94), Savalette étant noté selon les almanachs au n°327 ou au n°329 (Royal).

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°350
n°348
n°346
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°343
n°341 n°339
n°337

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810). {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 12 (AN, F/31/75/31). Voir le plan parcellaire en ligne.