1793 Citoyen amené au corps de garde ; regardé comme suspect chez un marchand de vin

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APP AA-201 78

6 nivôse an 2 (26 décembre 1793)

citoyen amené au corps de garde car regarde comme suspect chez un marchand de vin

rue St Jacques n°9 ; rue Saint Jean de Beauvais n°19 ; rue d’Enfer n°156 section de l'Observatoire ; rue saint jacques n°53 dans cette section ; rue St Jacques n°614 section Beaurepaire


L’an second de la république française le 6 nivôse huit heure du soir est comparu par devant nous commissaire de police de la section du Panthéon français le citoyen Charles Augustin Laroque chirurgien demeurant rue St Jacques n°9, (?) de la 9e compagnie de la section de garde un poste du quartier général, lequel a conduit pardevant nous le nommé Etienne (Bannier ?) jardinier rue Saint Jean de Beauvais n°19 et a dit que quatre citoyens ont conduit audit poste un particulier, que l’officier du poste la chargé de conduire cedit particulier devant nous et a signé

Desgranges Lardy Larroques


De suite sont comparus les citoyens François Victor Laguespierre demeurant rue d’Enfer n°156 section de l’observatoire lequel a dit qu’étant a souper avec les citoyens Chardin Jacob et Desmure tous trois occupés au Panthéon français et après avoir entendu le ci dessous nommé prévenu étant a boire une (?) de vin seul a une table en face d’eux chez le citoyen Petit marchand de vin rue Saint Jacques en face du Panthéon, qui s’est permis de dire ne présence de deux citoyens qui etoient a la meme table dudi particulier qu’il avoit vu entre tours et orleans il y a eu moins de dix jours quinze cent mille hommes armés disant a tous ceux qu’il rencontroit qu’ils allaient a tours pour demander du pain ; que sur cela le citoyen Laguespierre et le citoyen Chardin dirent a ce particulier qu’il se trompoit et qu’il n’y avoit pas quinze cent mille hommes (?) dans les armées de la république que ce particulier ayant toujours persiste dans ce qu’il avoit dit lui Laguespierre ainsi que le citoyen Chardin lui dirent qu’ils le regardoient comme suspect et qu’ils alloient le conduire au corps de garde ce qu’il ont executé et ont signé

Laguespierre Lardy Desgranges


Est aussy comparu le citoyen Sébastien Chardin sculpteur statuaire demeurant rue du cimetière saint andré des arts n°3 section (du marat ?), lequel a dit qu’il a parfaite connoissance des faits ci dessus, qu’ils contiennent verité, et a signé

Desgranges Lardy Chardin


Sont encore comparus les citoyens Pierre Antoine Tisseron tailleur de pierres demeurant rue saint jacques n°53 dans cette section et Jacques Petitjean agé de seize ans apprentis menuisier demeurant rue St Jacques n°614 section de Beaurepaire. Lesquels ont dit qu’étant entrés pour souper chez le citoyen Petit marchand de vin rue St Jacques ils se sont placés à une table ou ils ont vu un particulier buvant seul une chopine de vin. Que le Citoyen Petit étant venu annoncer que valenciennes étoit pris lui Tisseran lui dit que c’étoit une bonne (?) qu'alors le particulier prévenu dit qu’à Toulon nous avions perdu dix mille hommes ; que lui Tisseron lui répondit que les journaux ne faisoient mention que de deux cent hommes de perdus et qu’ayant dit a ce particulier que la vendée avancoit aussy a etre detruite ; qu’alors ce particulier lui a dit que c’étoit vrai mais qu’il ne falloit pa laisser à présent annoncer de grosses (?) parce que c’étoit les riches qui avoient fait le malheur de la france, qu”ils y avoient mis la famine en accaparant tout, et que si l’on avoit bien fait on auroit laissé venir les rebelles jusqu’à (saumur ?) parce qu’alors on les auroit fait sauter dans l’eau par la levée, qu’en voyageant dans la pays des rebelle. Les paysans lui avoient dit que s’ils avoient été armés d’un sabre a (?) ils se seroient bien fait donner du pain par les municipalités ; qu”il y a trois cent ans les parisiens s’étoient déjà battus dans ce pays pour la liberté mais qu”ils avoient tous été massacrés. Qu’il a également entendu dire audit prévenu qu’il y avoit il y a un an moins dix jours quinze cent mille hommes révoltés et armés entre tours et orléans qui alloient à toirs pour se faire donner du pain : que lui comparant lui repondit qu’on ne mangeoit pas les zéros dans le pays ou il avoit appris larithmetique, que c’étoit surement quinze mille hommes, mais qu’il persista a dire que c’étoit quinze cent mille hommes et que c’est a ce moment que que les citoyens qui l’on conduit au corps de garde se sont levés de leur table pour le faire taire . Ledit particulier lui a declare qu’il avoit voyagé à toulon, Rochefort, Brest, nantes et avoit été marin, qu”il était marchand de montres et a signé

Tisseron Lardy


Déclaré ledit Petitjean les fairs cidessus etre a sa connoissance et contenir verité et a declare ne savoir signer

Lardy

De suite nous avons fait comparaitre ledit particulier prevenu lequel nous a dit se nommer Etienne Bannier jardinier rue St Jean de Beauvais n°19 dans cette section a lui demandé ou il a été cet après midi et ou il a rencontré les citoyens ci dessus nommés a dit avoir été boire chez un marchand de vin en face de Sainte Geneviève rue St Jacques qu’etant a boire il est arrive une citoyenne qui s’est mise a sa table qu’ayant eu quelques propos avec cette citoyenne un particlulier vetu de blanc et un jeune homme ayant un bonnet rouge avoient voulu prendre ses interets ; sur ce que cette citoyenne lui avoit dit qu’il y a voit beaucoup de révoltes dans la vendée, lui prevenu lui avoit dit qu’il y a un an en passant a orleans on lui avoit dit que les routes etoient couvertes d’hommes armes, mais que lui n’en avoit pas vu, denie au surplus avoir dit qu’il y avoit quinze cent mille hommes, ni que les parisiens eussent été massacrés il y a trois cent ans dans le pays des rebelles et a signé

Lardy Desgranges etienne bannie


Surquoy nous commissaire de police soussigné ordonnons que le nommé Bannier attendu son état de boisson sera depose a la salle d’arrêt du poste du quartier général jusqu’a demain matin dix heures pour en référer avec les citoyens commissaires

Desgranges Lardy


Nous commissaire de Police [...] attendu que le citoyen Bannier est domicilié qu’il a passé vingt quatre heures a la chambre d’arret ordonnons qu’il sera mis en [...]