1834 Bail fond de commerce vin Lefortier et Lemoine à Lepage

MC/ET/XLIX/1183

Me Leroux 22 juillet 1834

"place Cambray n° 6"

"place Cambray n° 2"

Bail d’un fonds de commerce de marchand de vins place Cambray n° 6

Comparants : Nicolas Lefortier, propriétaire, et Victoire Aimée Lemoyne, son épouse, demeurant rue Saint-Jacques n° 163

Charles Lepage, marchand de vins, demeurant place Cambray n° 2

Nicolas Lefortier a loué à bail à partir du 1er octobre prochain et pour 9 années à Charles Lepage, marchand de vins, demeurant place Cambray n° 2 ;

Les lieux ci-après désignés, dépendant d’une maison sise à Paris, place Cambrai, n° 6, savoir

Au rez-de-chaussée, une boutique actuellement occupée par un marchand de vin, grande salle derrière, cour, dans lad. cour , en retour de lad. grande salle un hangard présentement clos lais dont la clôture appartient à M. Laperrière, aya,t droit au bal des lieux, suivant acte reçu par Me Estienne, le 7 octobre 1818, mis étant convenu que celui-ci ou ses cessionnaires, enlèveraient la clôture les bailleurs ne seront pas tenus d la rétablir.

Au premier étage, quatre cabinets éclairés sur la cour et étant au-dessus du café qui se trouve à côté de la boutique louée & de la salle qui est dans ladite cour, en retour du hangard ci-dessus désigné, laquelle salle n’est point comprise au présent bail , quoique maintenant occupée par les locataires actuels des lieux présentement loués.

Etant convenu 1° que la grande salle et le café conserveront tous leurs jours Sur lad . cour , tels qu’ils les ont actuellement ; 2° que M. & Mme Lefortier auront le droit d’établir un tambour dansladite cour pour y enclore le cabinet d’aisances qui y est construit et de donner une entrée dans le tambour au café de telle sorte que l’usage desd. lieux d’aisance sera commun aux locataires du café & au preneur.

Toutefois ce tambour ne pourra pas excéder l’alignement du mur du café.

Encore au premier étage, deux pièces au dessus de la grande salle, éclairées sur la cour et une chambre au dessus de la boutique avec laquelle cette cour communique par un escalier ; ladite chambre éclairée sur la cour par une seule croisée

Tout le second et tout le troisième étage étant au dessus de la boutique et de la grande salle

Les bailleurs font observer que les jours qui éclairent l’escalier sur la cour de Mr Guerbois ne sont que de simples tolérances et que celui-ci a le droit de les faire boucher s’ils ne sont pas établis conformément aux lois où s’il vient à acheter la mitoyenneté du mur.

Ainsi au surplus……moyennant 1500 f. et les clauses habituelles (y compris les grosses réparations)

De constamment occuper ou faire occuper la boutique par un marchand de vin

6° De ne pouvoir sous-louer les chambres à des personnes exerçant des métiers à marteaux , ni à des corroyeurs, ni à des blanchisseuses qui pourraient dégrader la maison

M. & Mme Lefortier s’obligent solidairement de tenir les lieux clos et couverts & en outre ils s’obligent lors de l’entrée en jouissance de faire badigeonner en jaune l’escalier qui conduit au second et troisième étage et à faire remplacer deux mauvaises croisées dans les deux chambres qui sont au premier étage sur la grande salle

In acte de sous location sous seing privé non daté

Comparants : M. Charles Lepage, marchand de vins demeurant à Paris, place Cambrai n° 2 ; principal locataire de divers lieux dépendant d’une maison sise place Cambrai n° 6 appartenant à M. & Mme Lefortier et notamment les lieux désignés au bail passé devant Me Leroux le 22 juillet 1834.

A louer [blanc] qui commencent le 1 octobre 183(

A M. Jacques Barthélémy marchand corroyeur et Dame [blanc] Bocquin, son épouse, demeurant à Paris place Cambrai n° 6 Un atelier au rez-de-chaussée dans le fonds de la cour ayant de largeur[blanc] sur [blanc]

	2° au premier étage sur la cour au-dessus de la grande salle du marchand de vins, un grand atelier ayant quatre croisées de front sur la cour ;

3° et au deuxième étage sur la rue, une chambre à deux croisées et une à cabinet à une croisée , le tout se trouvant au dessus de la boutique de marchand de vins

Sans plus ample désignation, M. Barthélémy déclarant les connaître comme les occupant en ce moment.

Le tout moyennant 400 f. plus les clauses ….

7° de ne pouvoir faire ou faire faire les préparations à l’eau usitées dans son état, que dans l’atelier ci-dessus désigné au rez-de-chaussée, la faculté de les faire ou faire faire dans les autres lieux faisant partie du présent bail étant expressement interdite

A ce présent est intervenu M. Nicolas Lefortier, propriétaire, demeurant à Paris , rue Saint-Jacques n° 163, qui après avoir pris connaissance du bail qui précède a déclaré l’avoir pour agréable et ne pas s’opposer à ce que lesd. M. & Mme Barthélémy exercent dans les lieux l’état de corroyeur pendant toute la durée du bail….sous les conditions exprimées au numéro 7 des charges…