2015 Enquête sur la famille Jean-dit-Fabien

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Fiche sur la famille Jean-dit-Fabien

Version mise à jour le 25 novembre 2015

Cette fiche a pour objet de retracer les principaux éléments de la vie et des activités de la famille Jean-dit-Fabien

Je me suis appuyé d'abord sur le dossier de sources constitué par Viera: [SJdL_Jean-dit-Fabien et sur le tableau de bord des séminaires [AA1_Journal_travail-CR] sur le Drive. J'ai complété ses informations par les fiches mises en ligne sur Geneanet par Brigitte Vielle Grimaud, et par les renseignements fournis par Bertrand Houette sur les Candas. J'essaye de faire disparaître une partie des zones d'ombre, dans l'immédiat par des recherches dans les sources de l'état-civil et dans des répertoires du minutier central.

Jacques ou Jacques Nicolas Jean-dit-Fabien, est né le 10 mai 1768 à Saint-Maixent et s'est marié le 18 floréal an III (7 mai 1795) avec Renée Victoire Delacroix [AD95, http://archives.valdoise.fr/archive/recherche/etatcivil/n:42, Gonesse, NMD, 3E79/25, vue 12], Il est menuisier.

Charles Victoire Constant Jean-dit-Fabien est l'aînée de ce couple : elle est née le 10 messidor an V (28 juin 1797) à Gonesse [AD95, http://archives.valdoise.fr/archive/recherche/etatcivil/n:42, Gonesse, NMD,3E79/26, vue 33]. Son père est alors encore mentionné comme menuisier.

Elle a deux frères connus pour l'instant :

  • Jacques Lazare Jean-dit-Fabien, né le 2 septembre 1809 à Paris, 8ème. [AdP, Etat-Civil reconstitué, V3E/N 1208 & 5Mi1 150 qui ne donne pas plus de détail sur le domicile et sur les parents que l'extrait d'acte dans le dossier LH mentionné par Viera dans SJdL_Jean-dit-Fabien]

Il y a peut-être un troisième frère, qui serait décédé avant 1837 si on interprète ainsi la liste des demandeurs dans l'action de 1837.

Il y a deux autres sœurs :


Renée Victoire Delacroix décède le 4 août 1811 à Paris, 8ème [AdP, Etat-civil reconstitué, V3E/D 397 mais sa fiche sur 5Mi1/1170 est introuvable]. Son inventaire après décès le 3 octobre 1815 a été fait par Me Dunays, étude LXXIX [AN, MC/ET/LXXIX/484]


L'homme de théâtre, mais surtout de gestion foncière et d'investissement immobilier.

Le domaine de Marly

Dès 1807, Bail du domaine de Marly-la-Ville par Jacques Philippe Folloppe à Jacques Jean, dit Fabien, marchand de bois : MC/ET/VII/580. Le tiers de l'enclos

Jean-dit-Fabien acquiert le 1er juin 1822 avec Nicolas Michel Bertrand et Jean-Louis Beauce le troisième lot de l'enclos, par acte passé devant Lemoine, notaire à Paris. [AN, MC/ET/CX/751]. De Louis-François Passy. Il est alors qualifié de codirecteur et copropriétaire du Théâtre des Funambules, avec Nicolas Michel Bertrand, également qualifié d'auteur.

La ferme de Champrosay

En 1830, dans l'acte de mariage d'Elisabeth Jean-dit-Fabien, on apprend que Jacques-Nicolas Jean-dit-Fabien est installé comme fermier à Champrosay, commune de Draveil (91210). Si l'on fait la relation avec ce que l'on sait à propos de l'installation de Candas à cet endroit par la suite (voir la fiche Candas), on peut penser que Jean-dit-Fabien père gère la ferme dite de l'Hôtel-Dieu, à Champrosay, appartenant à l'Hôtel-Dieu de Paris.


Charles Victoire Constant Jean dit Fabien

Charles Victoire Constant Jean dit Fabien se marie avec Pierre Marie Antoine Candas : Le contrat de mariage est passé le 23 octobre 1818 à Paris [source AN, MC Me Cléophile Deherain Etude XXI, MC/ET/XXI/779] et le mariage a lieu le 24 octobre 1818 à Paris 6ème [AdP, Etat-Civil reconstitué, 4V3E/M 161 & 5Mi1/2028]. Candas est alors garçon fripier, demeurant chez sa tante, la Veuve Candas, à Villeneuve-les-Bellot, mais logé à Paris rue Tirechappe, n° 13. Le père de Charles Victoire Constant, Jacques Fabien-dit-Jean est alors domicilié 18 boulevard du Temple et mentionné comme marchand de bois. Le contrat est signé en présence de Claude Q**** Candas, cousin du marié. Les époux sont mariés sous le régime de la communauté. Le futur époux apporte 1500 F. comptant plus la valeur de ses effets, plus 1000 F. comptant/ 1500 F promis donnés en dot en avance de succession par ses parents. La future apporte sa part dans la succession de sa mère non encore liquidée, ses effets, et le père de la mariée s'oblige à payer 4000 F. de dot dont deux mille dans les deux mois suivants et le reste dans les deux ans à venir. Seuls 600 F seront mis dans la communauté par chacun des époux. Donation mutuelle au dernier survivant, de la moitié des biens s'il y a des enfants. Témoins Louis Adrien Desprez, et Joseph Lhomme, maîtres d'hôtel garni, rue Tirechappe n° 13.

Au moment de la naissance du deuxième fils Louis Lazare, le 22 mars 1826, Candas est qualifié de directeur des spectacles et le couple habite au n° 58 boulevard du Temple.

Charles Victoire Constant Jean-dit-Fabien s'installe avec son mari dans l'enclos, sans doute au début des années 1830 (peut-être 1833). En 1834, Candas est mentionné dans l'almanach comme marchand de bois à brûler.(voir la fiche Candas).


Marie Victoire Jean-dit-Fabien

Marie Victoire Jean-dit-Fabien se marie avec Guillaume Constant Brisou (ou Brisson ?) le 29 avril 1826 à la mairie du 6ème [source : AdP, Etat-Civil reconstitué, V3E/M 140 - 5Mi1/2046] Extrait du registre des actes de mariage de la paroisse Sainte-Elisabeth : le 29 avril 1826….. Guillaume Constant

Brisou corroyeur fils mineur de François Brisou et de Guillemette Allais à Saint-Hilaire du Marquay, diocèse de Coutances et Marie Victoire Jean dit Fabien, fille mineure de Jacques Nicolas Jean dit Fabien et de feue Reine-Victoire Delacroix de droit boulevard du Temple 44 et de fait rue du vieux Colombier n° 5 paroisse Saint-Sulpice. Vu le certificat de l'officier d'état-civil du 6ème arrdt en date du 26 du même mois. Témoins Jean-Marie Gosse, rue de Grenelle-Saint-Honoré 48, Victor Gabriel Janvrin rue Saint-Jacques 51? Nicolas Michel Bertrand boulevard du Temple 18 Emmanuel Collardet ? boulevard du Temple 18.

Les dates et lieux de naissance, professions et adresse du père, éventuel contrat de mariage, ne sont pas mentionnés. Le contrat de mariage n'est pas mentionné, [à retrouver].

Le couple a au moins une fille : Reine Victoire Croix, née le 6 novembre 1827 qui est baptisée le 7 à Saint-Etienne-du-Mont, fille de Guillaume Constant Brisou, entrepreneur de nétoiement, et de Marie Victoire Jean-dit-Fabien, enclos SJdL. Parrain: Eugène Adolphe Brisou, même demeure; marraine Elisabeth Jean dit Fabien. [source Source: REG7G3,5: http://www.geneanet.org/archives/registres/view/26919/6 (cité dans SJdL_Jean-dit-Fabien)] . Le couple est donc alors installé dans l'enclos.[mais Brisou n'est pas mentionné dans l'annuaire]


Le mariage d'Elisabeth Jean-dit-Fabien

Le 15 mai 1830, la plus jeune fille, Elisabeth Jean-dit-Fabien, âgée de 19 ans, se marie à Draveil, où son père est mentionné comme fermier, avec Jean Pellerin, natif de Rochefort, et horloger, âgé de 20 ans – à noter la jeunesse du conjoint, qui semble montrer qu'il n'est pas encore établi. Les témoins sont du côté de l'époux, deux propriétaires locaux, Pierre Félix Mella, âgé de 45 ans, et Jean-Baptiste Alexandre Charpentier, âgé de 45 ans, et du côté de l'épouse, Nicolas Michel Bertrand, 45 ans, propriétaire, boulevard du Temple n° 18, et Jacques François Vatin, 53 ans, rue Méllé (Meslay ?) . Elle partira ensuite s'établir à Rochefort avec son mari, mais sera de nouveau mentionnée rue Saint-Louis-au-Marais en 1837

Le décès du père et les litiges familiaux Jacques-Nicolas Jean-dit-Fabien, toujours qualifié de fermier, décède à Champrosay, commune de Draveil (91210) le 23 décembre 1838 [AD91, http://portailweb.cg91.mnesys.fr/?id=recherche_web_ec, 4E_ 0967, vue 186] , témoin son gendre Jean Pellerin, entrepreneur carrier (?) domicilié à Champrosay


Le litige entre les autres héritiers Fabien et Candas

Cet décès est sans doute à mettre en rapport avec le litige entre les enfants Jean-dit-Fabien et leur beau-frère Candas [DQ_10_1641]. Le 29 novembre 1837

Nicolas Jacques Jean dit Fabien, marchand de bois demeurant à Montrouge, route d'Orléans n° 2. Marie Victoire Jean dit Fabien, demeurant à Paris rue Charlot n° 8. Elle l'épouse de Guillaume Constant Brisou et la mère de Reine Victoire Croix (actes mentionnés plus haut)

Elisabeth Jean dit Fabien, épouse Jean Pellerin, cassier (caissier ou carrier ?) demeurant à Paris rue Saint-Louis au Marais n° 79. Elle était la marraine de Reine-Victoire Croix en 1827.

Lazare Jean dit Fabien, propriétaire demeurant à Päris rue de Sèvres n° 2.

Jean Jacques Jean dit Fabien menuisier et la demoiselle Mazier sa mère et tutrice, demeurant rue du Faubourg du Temple n° 19. (S'agit-il du fils d'un troisième frère décédé ?)

adressent une pétition au préfet de la Seine : le litige porte sur l'occupation de la cour : les Jean dit Fabien reprochent à Candas d'occuper indument la cour. On voit également que les activités de Candas et de Nicolas Jacques Jean dit Fabien, son beau-frère, sont identiques à cette date, et que ce dernier semble avoir repris le métier qu'exerçait son père en 1818.


La succession Jacques–Nicolas Jean-dit-Fabien

Les enfants Jean-dit-Fabien effectuent durant la seconde partie de 1838 une série d'actes devant Me Leroux, le notaire du 55 rue Saint-Jacques :

Le 17 juillet 1838 un cahier d'enchères est déposé par Fulgence Hippolyte Cassemiche, avoué à Corbeil, concernant les immeubles de la succession de Nicolas-Jacques Jean dit Fabien [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1231] (il s'agit bien du père et non du fils)

Les 7 et 9 septembre 1838, Nicolas Jacques Jean dit Fabien, au Petit-Montrouge, route d'Orléans fait procuration à Charles Laborie, rue Saint-Jacques n° 55 [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1233]

Les 7 et 8 septembre 1838, procuration pour Jacques Jean dit Fabien, rue du Faubourg-du-Temple, n° 19, et autres à Pierre-Charles Laborie, rue Saint-Jacques n° 55 [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1233]

Le 9 septembre 1838, adjudication préparatoire d'une maison et auberge dite du Cheval blanc, à Ris, dépendant de la succession de Nicolas Jacques Jean dit Fabien [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1233] (même remarque)

Le 11 septembre 1838, adjudication préparatoire de l'enclos Saint-Jean-de-Latran, dépendant de la succession de Nicolas Jacques Jean dit Fabien [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1233] (id.)

Le 23 septembre 1838, procès-verbal de rectification au cahier d'enchères relatif à la vente d'immeubles dépendant de la succession Jacques Jean dit Fabien [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1233]

Le 23 septembre 1838, adjudication définitive de l'auberge du Cheval blanc située à Ris, dépendant de la succession dudit moyennant 13300 f. [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1233]

Le 26 septembre 1838, adjudication définitive de l'enclos Saint-Jean-de-Latran, dépendant de la succession de Jacques Jean dit Fabien moyennant 150 300 F. [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1233]

Le 19 octobre 1838, ratification ***tion du 8 avril 34, par Jacques Nicolas Jean dit Fabien à Passy près Paris, à Pierre Etienne Marie Candas et Charles Victoire Constant Jean dit Fabien sa femme, enclos Saint-Jean-de-Latran et autres [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1234] Renvoie à une ratification par Jacques Lazare Jean dit Fabien, 2 rue de Sèvres et autres du 8 avril 1834 [[Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1180]

Le 26 octobre, quittance d* 23 8bre 38, par Jacques Nicolas Jean dit Fabien, demeurant à Passy, rue Basse n° 52, et autres à Marie Victoire Jean dit Fabien femme de Guillaume Constant Brisson (ou Brisou ?), rue des Trois Bornes n° 11 [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1234]

Le 27 octobre, dépôt de d*** d* du 9 7bre 38, concernant les héritiers de Nicolas Jacques Jean dit Fabien [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1234]

Les 26, 30 8bre et 6 9bre 1838 décharge par Jacques Nicolas Jean dit Fabien à Passy, rue Basse n° 52, et autres à Alphonse Leroux, rue Saint-Jacques n° 55. [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1235]

Les 13 et 14 novembre 1838, obligation de 14 000 F. par Lazare Jean dit Fabien rue de Sèvres n° 2 au profit de Louis-Clément **** Galien, rue du Roi-de-Sicile, n° 32 [Me Alphonse Leroux, Etude XLIX, MC/ET/XLIX/1235]


La famille semble donc, à la fin de 1838, avoir liquidé la succession paternelle, dans l'enclos et dans la région de Corbeil.


Charles Victoire Constant Jean-dit-Fabien

Charles Victoire Constant Jean-dit-Fabien sera mentionnée à Champrosay dans l'acte de décès de l'un de ses fils, le 24 juin 1838. Pierre Marie Antoine Candas est en effet qualifié de fermier de Champrosay : il semble donc avoir repris la gestion de la ferme de l'Hôtel-Dieu. Le couple continuera à vivre à Draveil, au moins une partie de l'année et Candas sera même nommé en 1862 maire de Draveil, où il mourra en 1863.(voir fiche Candas)


Nicolas Jacques Jean-dit-Fabien

Il se marie [lieu et date inconnus] avec Joséphine Constance Armand ou Armant, née le 17 janvier 1808 à Etampes.

Il est donc mentionné à la fin de 1837 à Montrouge, route d'Orléans, comme marchand de bois [Le Bottin de 1837 le confirme] mais il apparaît dans la seconde partie de 1838 à Passy, rue Basse, n° 32.

Son premier fils naît le 11 février 1842 à Auteuil [lors de son mariage le 26 septembre 1867 à Paris Xème, ce fils sera qualifié de marchand de bois et de charbon]

Il décédera le 23 novembre 1864, à Paris XVIème, rue de la Fontaine n° 3 [AdP Etat-civil, V4E 1937]. Son épouse décédera le 14 mai 1874 à Paris XVIème.


Jacques Lazare Jean dit Fabien

Jacques Lazare Jean dit Fabien sera mentionné comme notaire sous le nom de Jean-Fabien, à partir de 1839 l'étude étant effectivement située 2 rue de Sèvres.

Il se marie le 5 octobre 1840 à la mairie du 1er avec Justine Marguerite Cottenet [AdP, Etat-civil reconstitué, 3VE M232 (il est nommé Fabin) & 5Mi1 2118] L'acte reconstitué est la copie de l'acte original de mariage. Il est mentionné notaire à Paris rue de Sèvres n° 2 et son épouse, est domiciliée rue de Castiglione n° 8. Le père de l'épouse, Pierre-Eugène Cotteret, chevalier de la LH, est notaire honoraire [Etude LX]. L'époux a déclaré sous serment ignorer la date de décès et le dernier domicile de ses parents. Les témoins du côté de l'époux sont Victor Froger-Deschênes, 49 ans, notaire à Paris [Etude XXI], rue de Richelieu n° 47bis, Thibault Rémond Poumet, 33 ans, notaire à Paris [Etude XIV], rue du Faubourg Poissonnière n° 6. Du côté de l'épouse, Ambroise Jacques Robellière, adjoint au maire du VIème, demeurant rue du Temple n° 92 cousin par alliance, Jean-Baptiste Philibert Vaillant, maréchal de camp et commandant de l'école Polytechnique

Il installera son étude en 1851 rue du Havre et la cédera en 1853.

Ses activités de bienfaisance seront multiples : il sera fait chevalier de la LH le 3 août 1885 Sur l'ensemble voir :: (cité dans SJdL_Jean-dit-Fabien) Il décédera le 19 décembre 1888 à Paris XVIème, 65 avenue du Bois de Boulogne.