Rue de Richelieu (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire
La rue de Richelieu, l'un des principaux axes Nord-Sud de la capitale, perpendiculaire à la rue Saint-Honoré, partage avec celle-ci sa notoriété internationale et son image de luxe. Bordée à l'est par le Palais-Royal et la Bibliothèque du roi, l'ancien Palais cardinal, deux édifices emblématiques de la munificence du Pouvoir, la rue de Richelieu reçoit les plus nobles visiteurs français et étrangers dans ses nombreux hôtels garnis de très haut de gamme.
Sous la Révolution, la rue de Richelieu, un temps renommée « rue de la Loi », dépend de deux sections et voit ainsi coexister deux systèmes différents de numérotation des immeubles et parcelles.
Dans le cadre du wiki consacré au vaste projet sur les localisations parisiennes de 1780 à 1810, ce sous-ensemble présente les caractéristiques de chacune des 108 parcelles de la rue de Richelieu, ses propriétaires, ses numéros successifs, ses occupants et éventuellement ses résidents.
Les parcelles sont désignées ici par leur numéro de type impérial, créé par décret du 15 pluviôse an XIII [4 février 1805]. Le système impérial est en effet le seul système de numérotage homogène dans toute la rue pour cette période allant de l'Ancien Régime à la Restauration. Ce système, alors entièrement nouveau et dont le principe subsiste de nos jours, se substitue au système dit sectionnaire au cours de l'année 1805.
Une parcelle, reçoit un seul numéro. La parcelle est bâtie avec, en général, un seul immeuble sur rue, mais avec parfois d'autres immeubles sur cour. Les numéros de type Empire, en démarrant au Sud à partir de la rue Saint-Honoré, sont répartis pour les impairs, côté Ouest de la rue de Richelieu, pour les pairs, côté Est. Voir la liste des parcelles par ordre de numéro Empire.
Parcelles et paroisses au XVIIIe siècle
Pour localiser dans Paris un habitant, un commerce, un immeuble, la plupart des actes officiels de l'Ancien Régime fournissent le nom de la voie où est localisée la personne, parfois un indicateur de proximité (près de, face à, vis-à-vis,...) et presque toujours la paroisse à laquelle est rattachée ce lieu. Ceci vaut pour l'état-civil (Baptême, Mariage, Sépulture), les actes juridiques (tutelles, successions,...), les contrats civils et commerciaux.
Les maisons et parcelles de la rue de Richelieu sont rattachées à deux paroisses :
- Côté Est
Paroisse Saint-Eustache : de la rue Saint-Honoré, n°2 (Empire) au carrefour rue de Richelieu - boulevard de la Chaussée d'Antin - boulevard Montmartre. Voir les parcelles rattachées à cette paroisse.
- Côté Ouest - grand segment Sud
Paroisse Saint-Roch : de la rue Saint-Honoré jusqu'à une parcelle située entre la rue Ménars et la rue Neuve-Saint-Marc, face à la rue Feydeau. Voir les parcelles rattachées à cette paroisse.
- Côté Ouest - petit segment Nord
Paroisse Saint-Eustache : d'une parcelle située entre la rue Ménars et la rue Neuve-Saint-Marc, face à la rue Feydeau, jusqu'au carrefour rue de Richelieu - boulevard de la Chaussée d'Antin - boulevard Montmartre. Voir les parcelles rattachées à cette paroisse.
Parcelles et sections (1790-1805)
A partir de 1790, les ilots de la rue de Richelieu et leurs parcelles sont répartis en deux sections de part et d'autre de la rue des Petits-Champs :
- Segment Sud
- de la rue Saint-Honoré à la rue des Petits-Champs : Section de la Butte-des-Moulins. Voir les parcelles situées dans cette section.
- Segment Nord
- de la rue des Petits-Champs jusqu'au carrefour rue de Richelieu - boulevard de la Chaussée d'Antin - boulevard Montmartre : Section Bibliothèque-Lepeletier. Voir les parcelles situées dans cette section.
Parcelles et arrondissements "anciens" (1795-1859)
La loi du 19 vendémiaire an IV [11 octobre 1795] redistribue les sections de Paris, désormais appelées "divisions", en douze arrondissements[1]. Le numérotage "sectionnaire" des parcelles instauré en 1790 perdure cependant jusqu'en 1805.
La rue de Richelieu est située dans le IIème arrondissement ancien. Voir toutes les parcelles de la rue de Richelieu pendant la période 1795-1859).
Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)
- ↑ Ce découpage perdure jusqu'à la loi du 16 juin 1859, applicable au 1er janvier 1860. Cette loi incorpore les faubourgs à la ville de Paris et porte à vingt le nombre d'arrondissements municipaux. (Bulletin des lois de l'Empire français, t. XIV, XIe série, no 738, 3 novembre 1859, p. 747–751).