« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°93 (Empire) » : différence entre les versions
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==Propriétaire(s) avant 1789== | ==Propriétaire(s) avant 1789== | ||
n°432, maison et boutique appartenant au Sr Villard (AN, Q1/1099/3, ''Atlas de la censive du Roi'', ca 1700, f°53 r°). | n°432, maison et boutique appartenant au Sr Villard (AN, Q1/1099/3, ''Atlas de la censive du Roi'', ca 1700, f°53 r°). | ||
==Propriétaire(s) Révolution-Empire== | ==Propriétaire(s) Révolution-Empire== | ||
Non identifié | Non identifié. | ||
==Propriétaires à partir de 1810== | ==Propriétaires à partir de 1810== | ||
'''Delondre''', veuve, (AN, f/31/5/326). | |||
==Occupants== | ==Occupants== | ||
* '''Audiffret''', Crespin, marchand | * '''Audiffret''', Crespin, marchand, n°279 (Gardes) (1795). | ||
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<sup>37 ans, précédemment rue Montmartre, né à Avignon, signe (AN, F7/4796, ''2ème Registre des cartes de sûreté du 4ème Comité révolutionnaire, an III'', f°63, n°1357, le 6 pluviôse an III).</sup> | |||
* '''Aumont''', bonnetier, n°93 (Empire) (1806). | |||
* '''Clérambourg''', pharmacien, associé de Delondre, s. n° (Tablettes, 1786), vis-à-vis r. du Four, s. n° (Al. Royal, 1790, p. 621), seul, apothicaire n°93 (Empire) (1806). | |||
<small>« Delondre et Clerambourg, tient les grains de vie de Clerambourg & la pommade épispatique », (Tablettes, 1786).<br/> | |||
Note : On voit encore en 1908 au n°93 (actuel) l'enseigne "Clerambourg-Delondre". (Atget, photos, 1908), voir ci-dessus).</small> | |||
* '''Delondre''', Louis-René, pharmacien, n°659 (1788, 1791), n° 659 (Royal) (Tablettes, 1791, "Art", )n°279 (Gardes) (1798). | |||
<small>Louis-René Delondre (Paris, 20 août 1753 - Paris, 22 février 1804) est le fils de Louis Delondre, (Milly-sur-Thérain (Oise) 1723 - Paris, 1797), maître épicier et droguiste, rue des Lombards, et de Louise-Marguerite Cottin (1728-1776) qui ont au moins 12 enfants. Louis-René Delondre, après avoir travaillé avec son père rue des Lombards, succède an 1785 à Moringlane chez Clérambourg, rue Saint-Honoré. Cette même année il épouse Adélaïde-Geneviève Debourges avec qui il a cinq enfants dont trois pharmaciens.<br/> | |||
Louis-René Delondre est membre de la Société libre des Pharmaciens de Paris, s. n° (''Al. National'', an V, p. 385-388). Il met au point la formule du sirop contre la toux inventé en 1798 par le docteur Desessartz. (Maurice Bouvet, « Les Delondre, une grande famille pharmaceutique », ''Revue d'Histoire de la Pharmacie'', 39e année, n°129, 1951, p. 155-165. [https://www.persee.fr/docAsPDF/pharm_0035-2349_1951_num_39_129_8655.pdf Lire en ligne sur Persée])</small> | |||
* '''Delondre''', veuve, n°93 (Empire) (1807). | |||
<small>Il s'agit d'Adélaïde-Geneviève Debourges (1754-1815), épouse de Louis-René Delondre depuis avril 1785, veuve en 1804. La réglementation lui interdit de prendre la succession de son époux. En attendant que leur fils aîné, Louis Delondre, alors âgé de 19 ans, prenne la suite, l'officine est alors tenue par Delon.</small> | |||
* '''Guilbert''', Honoré, confiseur, n°279 (Gardes) (1793). | |||
<small>Carte de sûreté établie le 22 décembre 1793 au nom de Honoré Guilbert, confiseur, âgé de 33 ans, né à Paris, domicilié n°279 r. St Honoré et antérieurement même rue (AN, F7/4796, ''Registre de cartes de sûreté 4ème comité [4e jour sans Culotides an II-6 nivôse an III-1794]'', f°53, n°1116, 2 nivôse an III). <br/> | |||
Il s'agit vraisemblablement d'Honoré-Dominique Guilbert, fils d'Honoré Guilbert et de Catherine Thérèse Grelet, époux de Marie-Anne-Élisabeth Hennequin le 21 nivôse an VI [10 janvier 1797] dans le 7e arrondissement (AM Paris, ''État-civil reconstitué''). Il a pu s'établir, jeune, au présent emplacement endroit de la rue Saint-Honoré puis reprendre la boutique du [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°254 (Empire)|n°1406 ((Butte-aux-Moulins) de cette même rue]] après le décès de son père.<br/> | |||
Note : Une surcharge sur le dernier chiffre du n°279, domicile noté dans le Registre de Sûreté, peut mettre en question la validité du "9". Si Honoré Guilbert est bien au 279 (Gardes), il ne peut s'agir pour lui que d'un domicile, tout l'espace commercial étant occupé par la pharmacie Delondre.<br/> | |||
Voir aussi [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°87 (Empire)| '''Guillebert''']], confiseur, au n°672 (Royal) (Alm. 1788).</small> | |||
==Résidents== | ==Résidents== | ||
Version du 28 juin 2019 à 18:48
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°432 | n°659 | n°279 | n°93 | n°93 |
Rattachement | Censive des abbesses de Montmartre [1] | Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois | Section des Gardes Françaises | 4e Arrondissement (ancien) [2] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques
Des éléments de cette maison sont inscrits à l'Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques (ISMH), la toiture par arrêté du 23 juin 1962, l'ensemble de la façade avec son décor par arrêté du 23 mai 1984. « L'immeuble date du 16e siècle mais a été rhabillé sous le Directoire (système de l'Architecture urbaine) , ou en 1825 (Babelon) ; la composition est influencée par Palladio (adaptation du motif de la Serlienne). Cet immeuble était le siège d'une pharmacie dès 1637. L'enseigne Au bourdon d'or avec les coquilles des pèlerins de Saint-Jacques est dorée. Le balcon est décoré du serpent, du vase d'Esculape et de quatre coquilles. De chaque côté de la fenêtre se trouve un vase peint en trompe-l’œil représentant un Aloès (plante médicinale). Dès le début du siècle, la pharmacie était fermée. La devanture du rez-de-chaussée ne présente pas d'intérêt mais a conservé l'enseigne. Il s'agit ici d'un type de décor très exceptionnel » (Ministère de la Culture, Base Mérimée, notice PA00085951, Voir la notice.
Cette maison se trouve sur la parcelle aujourd'hui cadastrée AT 109.
Propriétaire(s) avant 1789
n°432, maison et boutique appartenant au Sr Villard (AN, Q1/1099/3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, f°53 r°).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Non identifié.
Propriétaires à partir de 1810
Delondre, veuve, (AN, f/31/5/326).
Occupants
- Audiffret, Crespin, marchand, n°279 (Gardes) (1795).
37 ans, précédemment rue Montmartre, né à Avignon, signe (AN, F7/4796, 2ème Registre des cartes de sûreté du 4ème Comité révolutionnaire, an III, f°63, n°1357, le 6 pluviôse an III).
- Aumont, bonnetier, n°93 (Empire) (1806).
- Clérambourg, pharmacien, associé de Delondre, s. n° (Tablettes, 1786), vis-à-vis r. du Four, s. n° (Al. Royal, 1790, p. 621), seul, apothicaire n°93 (Empire) (1806).
« Delondre et Clerambourg, tient les grains de vie de Clerambourg & la pommade épispatique », (Tablettes, 1786).
Note : On voit encore en 1908 au n°93 (actuel) l'enseigne "Clerambourg-Delondre". (Atget, photos, 1908), voir ci-dessus).
- Delondre, Louis-René, pharmacien, n°659 (1788, 1791), n° 659 (Royal) (Tablettes, 1791, "Art", )n°279 (Gardes) (1798).
Louis-René Delondre (Paris, 20 août 1753 - Paris, 22 février 1804) est le fils de Louis Delondre, (Milly-sur-Thérain (Oise) 1723 - Paris, 1797), maître épicier et droguiste, rue des Lombards, et de Louise-Marguerite Cottin (1728-1776) qui ont au moins 12 enfants. Louis-René Delondre, après avoir travaillé avec son père rue des Lombards, succède an 1785 à Moringlane chez Clérambourg, rue Saint-Honoré. Cette même année il épouse Adélaïde-Geneviève Debourges avec qui il a cinq enfants dont trois pharmaciens.
Louis-René Delondre est membre de la Société libre des Pharmaciens de Paris, s. n° (Al. National, an V, p. 385-388). Il met au point la formule du sirop contre la toux inventé en 1798 par le docteur Desessartz. (Maurice Bouvet, « Les Delondre, une grande famille pharmaceutique », Revue d'Histoire de la Pharmacie, 39e année, n°129, 1951, p. 155-165. Lire en ligne sur Persée)
- Delondre, veuve, n°93 (Empire) (1807).
Il s'agit d'Adélaïde-Geneviève Debourges (1754-1815), épouse de Louis-René Delondre depuis avril 1785, veuve en 1804. La réglementation lui interdit de prendre la succession de son époux. En attendant que leur fils aîné, Louis Delondre, alors âgé de 19 ans, prenne la suite, l'officine est alors tenue par Delon.
- Guilbert, Honoré, confiseur, n°279 (Gardes) (1793).
Carte de sûreté établie le 22 décembre 1793 au nom de Honoré Guilbert, confiseur, âgé de 33 ans, né à Paris, domicilié n°279 r. St Honoré et antérieurement même rue (AN, F7/4796, Registre de cartes de sûreté 4ème comité [4e jour sans Culotides an II-6 nivôse an III-1794], f°53, n°1116, 2 nivôse an III).
Il s'agit vraisemblablement d'Honoré-Dominique Guilbert, fils d'Honoré Guilbert et de Catherine Thérèse Grelet, époux de Marie-Anne-Élisabeth Hennequin le 21 nivôse an VI [10 janvier 1797] dans le 7e arrondissement (AM Paris, État-civil reconstitué). Il a pu s'établir, jeune, au présent emplacement endroit de la rue Saint-Honoré puis reprendre la boutique du n°1406 ((Butte-aux-Moulins) de cette même rue après le décès de son père.
Note : Une surcharge sur le dernier chiffre du n°279, domicile noté dans le Registre de Sûreté, peut mettre en question la validité du "9". Si Honoré Guilbert est bien au 279 (Gardes), il ne peut s'agir pour lui que d'un domicile, tout l'espace commercial étant occupé par la pharmacie Delondre.
Voir aussi Guillebert, confiseur, au n°672 (Royal) (Alm. 1788).
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)
- ↑ (AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, Deuxième plan de la rue Saint-Honoré, fol. 5 v°) Voir le 2ème plan.
- ↑ 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 8 (AN, F/31/79/31). Voir le plan parcellaire en ligne.