« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°201 (Empire) » : différence entre les versions
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[[Fichier:201-205-StHonoré-Davioud.jpg|250px|thumb|droite|<small>Maisons n°201-205 (G. Davioud, 1852, II-22, voir Biblio).[https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001771897/0345/v0001 Original Ville de Paris/BHVP]</small>]]] | |||
==Numéros successifs de la parcelle== | ==Numéros successifs de la parcelle== | ||
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small> | <small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small> |
Version du 13 janvier 2020 à 09:22
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°364 | n° 570-571 | n°105 | n°201 | n°151 [1] [2] |
Rattachement | Terrier de la censive du Roi [3] | Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois | Section des Gardes Françaises | 4e Arrondissement (ancien) [4] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques, historique
Comme toutes les maisons anciennes situées entre la rue du Coq et le côté Est de la place du Palais-Royal - haut de la rue Fromenteau - cette maison n°201 (Empire), construite sur une parcelle de 199 m², est expropriée puis démolie en 1854 dans le cadre des opérations de percement du deuxième tronçon de la rue de Rivoli, décidée en 1848. Son propriétaire et les locataires du moment : Henry, prop., Lormurier, tailleur, Mayot, tailleur, Spiquel équipements militaires , bénéficient d'indemnités d'éviction fixées par un jury souverain [5].
Comme l'indiquent les plans d'expropriation, le projet d'urbanisme initial prévoyait la construction de nouveaux immeubles entre la rue de Rivoli et la rue Saint-Honoré dans des ilots reconfigurés sur la base des ilots fin XVIIIe-début XIXe [6].
Cependant les parcelles entre la rue de Marengo et la place du Palais-Royal font l'objet d'une opération immobilière unique et de grande envergure qui amène non seulement la disparition de toutes les maisons anciennes mais aussi celle des rues Champfleury, du Chantre, Jean Saint-Denis et Fromenteau qui délimitaient les anciens ilots.
Sur ce vaste terrain s'élève dès 1855 un seul immeuble qui accueille au rez-de-chaussée les Galeries du Louvre (voir notice Wikipedia) et dans les étages le Grand Hôtel du Louvre (Voir notice Wikipedia) [7] jusqu'en 1888. Le grand hôtel du Louvre est alors transféré à l'Ouest de la place du Palais-Royal.
Aujourd'hui, l'immeuble situé sur la parcelle cadastrée AU 24, porte les n°151 (actuel) rue Saint-Honoré, n°164-166 (actuel) rue de Rivoli et n°4 (actuel) place du Palais-Royal.
Propriétaire(s) avant 1789
Pelletier, Jean-François, marchand à Paris et Philippe Moulin, bourgeois de Paris, propriétaires de la parcelle n°364, censive du Roi, d'une maison et boutique à l'enseigne A L'ORDRE DE SAINT-LOUIS (AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, f°46, r°). (terrier de la censive du Roi).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Vraisemblablement les consorts Barbier.
En l'an XIII, le 7 brumaire [29 octobre 1804], le Café militaire propriété des consorts Barbier est loué (reloué ?) à Jean Fontaine. (C. Pris, Minutier central, art. 3651 MC/ET/XLVI/6448)
Propriétaires à partir de 1810
Non identifié en 1810, Henry, propriétaire exproprié en 1854 (voir ci-dessus).
Occupants
- Aubrier, avocat au Parlement depuis 1780, « au Café militaire », s. n° (Al. Royal, 1790).
Il est électeur pour la section de l'Oratoire (devenue S. des Gardes-Françaises) de l'assemblée départementale de Paris en 1790 et 91. Alors âgé de 36 ans, il est admis comme membre de la société des Amis de la Constitution (E. Charavay, Assemblée électorale..., vol. 1, p. 15).
- Balon, Femme, logeuse, n°105 (Gardes) (1798).
- Café militaire, n°570 (Royal) (1788), n°105 (Gardes) (1798), n°201 (Empire (1815).
Implanté en 1762, longtemps tenu par la famille Godeau, (« Caffé militaire, Vve Godeau », J. Cousin, les cafés..., 1867), « Café militaire, tenu par le Sr. Godeau "Hic Virtus bellica gaudet" », (Prévost, 1788) au rez-de-chaussée d'un immeuble démoli en 1850, le Café militaire était réservé aux officiers. C'est aussi un hôtel garni où demeurent des personnes vraisemblablement aisées comme Hippolite et Fourat.
Son décor de boiseries sculptées et dorées est commandé par Henri-Alexandre Godeau, marchand distillateur, à Ledoux (1736-1806), alors à ses débuts. Elles sont conservées au Musée Carnavalet (Voir les photos des boiseries.
En l'an XIII, le 7 brumaire [29 octobre 1804], le Café militaire propriété des consorts Barbier est loué (reloué ?) à Jean Fontaine. (C. Pris, Minutier central, art. 3651 MC/ET/XLVI/6448).
« SCUBA de la Chine, fait par Godeau, au Caffé Militaire, rue et vis-à-vis St Honoré, PARIS. » (Carte, s. d., BHVP, Ephémères). « Scuba ou scubac, liqueur spiritueuse dont le safran est la base. Quelques-uns disent, Escubac, et Usquebac. » (Dictionnaire de l'Académie Française, 1835).
- Decaussenne, tailleur, n°105 (Gardes) (1798).
- Fontaine, Jean, limonadier "Au café militaire", n°105 (Gardes) (1798), n°201 (Empire (1815).
- Fourat, Joseph, homme de loi, demeure au Café militaire, n°105 (Gardes) (1792).
Le 12 janvier 1792 dépose une soumission d'achat de l'hôtel garni du Poitou, rue Champ-Fleury, devenu partie des biens domaniaux. (Tuetey, Répertoire, t. 6, p. 511).
- Godeau, Henri-Alexandre, limonadier, n°570 (Royal) (1788).
Henri-Alexandre Godeau, distillateur, épouse Jeanne-Anne-Etiennette Martin en 1769 (AN, Minutier central, Étude de Me Charles du Barle, RE/VI/17, contrat de mariage du 20 avril 1769). Ils demeurent rue Montmartre à la naissance d'Alexandrine-Elisabeth-Désirée baptisée le 11 janvier 1775 (AD 75, Paroisse Saint-Eustache, Fichier BMS, vol 71, f. 93/209. Voir la fiche). Cette dernière épouse Bonnet Chapus le 18 nivôse an VI II (AD 75, Etat-civil reconstitué, V10E/6 vue n°58). Ils sont également les parents d'Anne-Françoise Godeau qui épouse Jean-Baptiste-Charles Poulet le 24 fructidor an II (AD 75, Etat-civil reconstitué, V10E/6 vue n°58).
- Gour, tailleur-fripier, n°201 (Empire (1815).
- Hippolyte, artiste-comédien au théâtre du Vaudeville, n°105 (Gardes) (Al. Spectacles, 1799, 1800), n°201 (Empire (1815).
- Lacour, tailleur, n°105 (Gardes) (1798).
Bibliographie
- Davioud, Gabriel-Jean-Antoine, Expropriations de 1852-1854 pour le prolongement de la rue de Rivoli, Recueil de dessins, Préfecture du département de la Seine, 2 vol. (Consulter en ligne sur le site des Bibliothèques spécialisées de Paris).
- Babelon, Jean-Pierre, Les relevés de façade des maisons du quartier des Halles, Paris, Gazette des Beaux-Arts, 1966, tiré à part (BHVP, Usuels 711 BAB), dans lequel sont présentés et reproduits une grande partie des cahiers de Davioud.
Visiter les parcelles voisines
Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)
- ↑ Tout le segment de la rue Saint-Honoré entre la rue de Rohan et l'Oratoire est remodelé au XIXe Voir le parcellaire actuel de cette zone, extrait du site officiel https://www.cadastre.gouv.fr.
- ↑ Le n°151 (actuel) est attribué à un seul immeuble compris entre la rue de Marengo et la place du Palais-Royal. Il n'existe donc pas de réelle correspondance entre ce numéro actuel et les numéros antérieurs donnés à des maisons différentes jusqu'en 1854.
- ↑ Atlas de la censive du Roi, Troisième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 12 v°, pl. 4) Voir le plan.
- ↑ 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 16 (AN, F/31/79/39). Voir le plan parcellaire en ligne.
- ↑ AN, F/21/1707, Préfecture de la Seine, Ville de Paris, Registre des décisions du deuxième jury d'expropriation pour le prolongement de la rue de Rivoli, 1er avril 1854 (2ème catégorie, 3ème feuille).
- ↑ Voir le plan des destructions et des créations des nouveaux ilots (1853).
- ↑ Alexandra Machado, Les grands magasins du Louvre, Archives d'entreprise (1855-1967) Répertoire numérique, AD 75, V14S 1 à 158. Voir le document.