« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°218 (Empire) » : différence entre les versions
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===Type Terrier (avant 1780)=== | ===Type Terrier (avant 1780)=== | ||
Parcelles n°114 et 115 (Terrier | Parcelles n°114 et 115 (Terrier de l'Archevêché). | ||
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==Caractéristiques== | ==Caractéristiques== | ||
« Cette maison sise rue saint-Honoré, faisant l'encoignure de la rue de Richelieu, consiste en un corps de logis de 7 croisées de face sur la dite rue Saint-Honoré et de 2 de face en retour sur la rue de Richelieu, rez-de-chaussée appliqué à plusieurs boutiques sur les dites rues. »(AN, Y 2865, cité dans ''Terrier'', t. II/1, p. 263) | |||
==Propriétaire(s) avant 1789== | ==Propriétaire(s) avant 1789== | ||
'''Bochart de Saron''' (ou Boussart), propriétaire en 1775 des parcelles n°114 et 115 de la r. St Honoré et n°10, r. de Richelieu. (''Terrier'', t. II/1, p. 263). | '''Bochart de Saron''' (ou Boussart), propriétaire en 1775 des parcelles n°114 et 115 de la r. St Honoré et n°10, r. de Richelieu. (''Terrier'', t. II/1, p. 263). |
Version du 17 mai 2018 à 14:37
__SHOWFACTBOX__
Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type Terrier (avant 1780)
Parcelles n°114 et 115 (Terrier de l'Archevêché).
Type Royal (1780-1791)
n° (Paroisse Saint-Eustache).
Type Sectionnaire (1791-1805)
n°1373-1374 (Butte-des-Moulins).
Type Empire (depuis 1806)
n°218. 2ème Arrdt ; 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 1 à 3 (AN, F/31/75/22). Voir le plan parcellaire en ligne.
Type actuel
Immeubles d'époque démolis pour l'emprise de la place Colette.
Caractéristiques
« Cette maison sise rue saint-Honoré, faisant l'encoignure de la rue de Richelieu, consiste en un corps de logis de 7 croisées de face sur la dite rue Saint-Honoré et de 2 de face en retour sur la rue de Richelieu, rez-de-chaussée appliqué à plusieurs boutiques sur les dites rues. »(AN, Y 2865, cité dans Terrier, t. II/1, p. 263)
Propriétaire(s) avant 1789
Bochart de Saron (ou Boussart), propriétaire en 1775 des parcelles n°114 et 115 de la r. St Honoré et n°10, r. de Richelieu. (Terrier, t. II/1, p. 263).
Il pourrait s'agir de Jean-Baptiste-Gaspard de Bochart de Saron (Paris, 1730 - Paris, 1794), premier président du Parlement de Paris dont la succession est partagée le 21 juin 1809 (C. Pris, Minutier central, art. 6441, AN, MC/ET/XCIII/288). Il est le père de Marie-Jeanne-Pauline Bochard de Saron (1764-1798), elle-même épouse de Louis-Victor de Menou (1752-1794) dont trois enfants, les héritiers de Menou. (Geneanet, Henri Frébault).
Bochard de Saron est également propriétaire de la parcelle n°187 (Terrier Archevêché) au n°28 (Royal)- 588 (Contrat Social).
Il est guillotiné le 1er floréal an II [20 avril 1794] (Anonyme, Victimes, n°650, p. 39)
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Propriétaires à partir de 1810
Sans indication.
Occupants
- Baillet, Jean-Pierre, Md de chevaux (1788-1789-1794).
Jean-Pierre Baillet est le fils de Pierre Baillet, décédé avant 1789 et de Louise Le Sueur, décédée en 1795. Il a été nommé, le 3 novembre 1789, subrogé tuteur de Jérôme Bertin, fils mineur de Nicolas Bertin, cordonnier. et est l'époux de Magdeleine Ursule Montgermont (AN, Registre des Tutelles novembre 1789, Y 5184A, f°3-6). Décédé le 5 frimaire an III [25 novembre 1794] à son domicile n°1374, rue Saint-Honoré, il laisse un fils mineur, Louis Jean Marie Baillet, dont sa mère a été nommée tutrice. (AM Paris, DQ7/1699, Registre des Successions du bureau n°8 de l'Enregistrement, f°56, v°). Il a également une fille, Louise Baillet épouse de Louis Vacquelin (Id, f°122, R°).
- Baillet, enfants, Louis-Jean-Marie et Louise.
- Bardel, François, mercier (1788-1791-1794).
François Bardel, est un oncle des sœurs Adélaïde Bardel, épouse de Pierre-Jacques Brémard, et Catherine Bardel, épouse de Henri Scribe (AN, Registre des tutelles de septembre 1787, Y 5184B, f° 122-134 ; Y 5157A, f°216-218) Brémard et Scribe, tous deux marchands merciers sont associés et tiennent boutique n°1455 (But.), rue St Honoré à 200 mètres de celle de François Bardel.
En juillet 1793 François Bardel cherche à vendre « son fonds de magasin, bien achalandé en mercerie et articles propres aux modes avec ses agencements ; [il] cède la suite du magasin et de l'entresol dont le terme est encore 5 ans. » (Affiches, 26 juillet 1793, p. 3149). Un an plus tard il renouvelle l'annonce : « À vendre fonds de mercier-linger, à céder de suite, r. Honoré, au coin de celle de la Loi, ci-devant Richelieu. S'adres. au fonds. » (Affiches, 10 fructidor an II [27 août 1794], p. 9025).
Apparemment soit F. Bardel n'a pas réussi à céder son fonds de commerce, soit il poursuit une activité de négoce pour quelques articles, hors boutique : « Le cit. Bardel, r. Honoré, au coin de celle de la Loi, qui depuis 15 ans s'est occupé de procurer à plusieurs fabriques de France les procédés employés dans les fabriques d'Angleterre, prévient les citoyens tapissiers et autres que depuis dix-huit mois il fait fabriquer une étoffe de crin pour meubles […]. Le cit. Bardel continue toujours la fabrique de rubans qu'il a portée au plus haut degré de perfection. » (Affiches, 27 vendémiaire an III [18 octobre 1794], p. 403-404).
On le retrouve d'ailleurs en 1806, tenant boutique de rubans chez ses neveux par alliance Brémard et Scribe.
- Bourdon, Md de mousselines, homme de loi officieux (1798).
- Café Mirabeau, (Hénin, p. 90, au coin de la r. de richelieu en 1790).
- Café du Roi (1791-1822).
Le café du Roi, antérieurement Café Mirabeau, devient Café des Montagnards en 1793 et retrouve son enseigne initiale à la Restauration.
L'entresol au-dessus du Café du Roi abrite un jeu clandestin d'après la déclaration, le 28 mars 1791, de L.-É. Frémont domicilié r. Bertin-Poirée. (Tuetey, Répertoire, t. 2, p. 232).
Un rapport de police du 27 septembre 1793, indique que les contre-révolutionnaires se réunissent au ci-devant Café du Roi, avec tripot au premier, au coin de la rue de Richelieu et de la r. Saint-Honoré. (Tuetey, Répertoire, t. 9, p. 438).
Le fonds de café dit Café du Roi, n°218, est vendu aux enchères le 4 juin 1822 (C. Pris, Minutier central, art. 3657, MC/ET/XLVI/778).
- Capitaine, chapelier (1803).
- Delamarre, mercier (1803).
- Ducamp-Bussy, Architecte (1806).
Il s'agit vraisemblablement de Ducamp de Bussy, auteur du Projet de réunion des Tuileries au Louvre adressé à S.M. l'Empereur et roi le 11 février 1809 (Consulter en ligne). (J.-C. Daufresne, Louvre et Tuileries, Architectures de papier, Bruxelles, Pierre Mardaga, 1987, p. 174-175). Les deux gravures à l'appui du projet sont éditées par Potrelle. Il peut s'agit de Potrelle Md d'estampes, n°54 (Halle)- 142 (Empire) rue Saint-Honoré.
« Ducamp-Bussy, membre de la société des artistes, rue Saint-Honoré, AU GRIFFON, en face de la caserne, Almanach des Beaux-Arts, 1803 et 1804. » (W. Szambien, Les Architectes …, p. 46).
- Lenormand, brodeur (1788).
- Magnien, artiste peintre (1806).
- Montgermont, Magdeleine-Ursule (1788-1804).
Magdeleine-Ursule Montgermont, épouse de Jean-Pierre Baillet, marchand de chevaux, paroisse St Eustache, s. n°, sont tous deux cités dans un acte du 14 juillet 1788 concernant un mineur Taverne, acte où apparait également Jean Couvreur, Md tabletier. (AN, Registre des Tutelles juillet 1788, Y 5168A, f° 764). Mme Baillet, Mde de chevaux, au coin de la r. de la Loi, cesse son commerce. (Affiches, n°154, 4 ventôse an XII [24 février 1804], p. 2481).
- Muidbled, limonadier (1798-1806).
Il n'est pas attesté qu'il s'agisse de la même personne ou d'un parent de Charles-Léon Muidbled, gérant de l'hôtel de Mayenne, puis de Mayence, au n°1499 (Butte) rue Saint-Honoré.
- Pelletier, maison de prêt (1803).
- Piquet, tailleur (1798).
- Troussier, chapelier (1803).
Résidents
Sources spécifiques
Notes et références
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