Rue Saint-Honoré - Parcelle n°331 (Empire)
__SHOWFACTBOX__
Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Avertissement : Dans ce segment Sud-Ouest de la rue Saint-Honoré, du fait de l'imprécision graphique de l'Atlas du terrier des censives du Roi (ca 1720), des allotissements des biens nationaux et des destructions consécutives, l'enchaînement des correspondances de numéros proposé ici ne doit être envisagé que comme une hypothèse.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
---|---|---|---|---|---|
Numéro | n°280 | n°453 | n°68 | n°331 | n°217 |
Rattachement | Terrier de la censive du Roi [1] | Paroisse Saint-Roch | Section Tuileries | 1er Arrondissement (ancien) [2] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques
HÔTEL D'ARMENONVILLE PUIS DE JONZAC
La grande parcelle n°280 (terrier) sur laquelle était édifié l'Hôtel d'Armenonville est découpée en deux parcelles sous l'Empire. La maison n°215 actuelle se trouve sur la parcelle aujourd'hui cadastrée AY 49.
Propriétaire(s) avant 1789
« Rue Saint-Honoré, n°453, Hôtel (Part) de Jonzac occupé ci-devant par M. le Pt. Henault, oncle maternel de M. Desparbés de Lussan d’Aubeterre, comte de Jonsac (Prévost-Wattin, 1788). »
- Darmenonville, directeur général des Finances (s. d., ca 1700)
« 280 Maison à porte cochère, appartenant à M. Darmenonville, y demeurant. » (AN, Q1 1099-3 f°36 r°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl. 4).
Note : « Darmenonville, directeur général des finances » n'est autre que Pierre-Vincent Bertin (1653-1711) (Notice wikipedia), propriétaire en 1703 des parcelles voisines n°278 et 279 (terrier) sur lesquelles, une fois vendues en 1711, est construit le grand Hôtel de Noailles. On ne sait pas si après son décès en décembre 1711, son fils Louis-Charles Bertin de Blagny (1695-1742) conserve l'hôtel ou le cède rapidement.
- Hénault, Charles-François-Marie, Président au Parlement, surintendant des Finances de la Reine (1741)
« Quant à l'aimable président [Hénault], il promena successivement sa muse et son cuisinier de la place louis-le-Grand à la rue Neuve-des-Petits-Champs et de là à l'ancien Hôtel d'Armenonville, rue Saint-Honoré, en face des Jacobins, qu'il acheta le 25 juillet 1741 par-devant Me Michelin, notaire, où il mourut le 24 novembre 1770 et qui devint après lui l'hôtel de Jonzac. » [3]
- Bouchard d'Esparbès, François Pierre Charles et Marie-Françoise Bouchard de Lussan de Sainte-Maure d'Aubeterre de Jonzac, sa sœur, héritiers de Charles-François Hénault, décédé sans postérité.
Marie Françoise et François-Pierre d'Esparbès sont les enfants de Louis-Pierre Bouchard d'Esparbès de Lussan (1691-1750) et de Marie-Françoise Hénault d'Armorézan (1695-1727), sœur du Pt Hénault (Geneanet, Mathieu Nival). Seuls descendants survivants au décès de leur oncle, ils héritent de tous ses biens en 1770 ((AN, Y4948B, Registre des Tutelles du 16 au 28 février 1771, acte de bénéfice d'inventaire du 28 février 1771, f°430. (Consulter ).
François Pierre Charles Bouchard d'Esparbès de Lussan de Sainte-Maure d'Aubeterre, comte de Jonzac, lieutenant général des armées du Roi, est par héritage gouverneur des ports de Collioure et Port-Vendres en Roussillon (Acte de bénéfice d'inventaire ci-dessus ; de la Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la Noblesse … , t. 7, p. 389 col. 1).
Marie-Françoise Bouchard d'Esparbès de Lussan de Sainte-Maure d'Aubeterre de Jonzac, est l'épouse de son cousin germain Mre Joseph-Henry Bouchard d'Esparbès de Lussan de Sainte-Maure d'Aubeterre, marquis d'Aubeterre, seigneur de Saint-Martin de La Coudre et autres lieux, lieutenant général des armées du roi, … ci-devant ambassadeur du Roi (Acte de bénéfice d'inventaire ci-dessus). Elle décède sans postérité en 1772 à Aix-la-Chapelle, où son époux est ambassadeur (Geneanet, Famille Monnerot - de Naurois -de Ocampo).
- Note : Suite de l'historique de propriété.
Entre François d'Esparbès seul propriétaire au plus tard au décès de sa sœur en 1772 et Auguste et Alexandrine de Frénilly, co-propriétaires indivis en 1798, l'historique de propriété présenté par P. Bertholet (Etudes parisiennes,..., p. 105) n'est ni confirmé ni daté. Une certaine confusion est induite pat le fait que l'ancien Hôtel d'Armenonville (parc. n°280) devient Hôtel de Jonzac en 1771 et que les bâtiments de la parcelle n°282 (Terrier) sont aussi dénommés Hôtel de Jonzac ou petit hôtel de Jonzac, tous deux étant apparemment propriété de Modeux de Saint-Wast à son décès en 1790. Les indications ci-après sont fournies sous réserve de validation.
- Modeux de Saint-Wast, Anne-Charles (Date de l'achat ?), époux de Claire Creuzé. Il décède en 1790, très vraisemblablement sans postérité, ce qui explique l'éventuel héritage de sa nièce Charlotte Chastelain.
- Chastelain, Charlotte, nièce d'Anne-Charles Modeux de Saint-Wast, épouse de François de Frénilly.
Charlotte-Pauline-Victoire Chastelain (1740-1798) fille de Charles Chastelain (1700-1757), banquier à Tours et d'Anne-Pauline Modeux (1708-1789), soeur d'Anne-Charles Modeux (Geneanet, Alain Garric) est donc une nièce d'A.-C. Modeux de Saint-Wast (AN, Y 5078B, Registre des tutelles du 16 au 28 février 1781, acte du 26 février 1781, f°618-624. (Consulter). Épouse de Frédéric Auguste de Frénilly en 1766, Charlotte Chastelain est la mère d'Auguste-François et d'Alexandrine-Claire de Frénilly (Geneanet, Alain Garric ; A. Chuquet (Ed.), Souvenirs du baron de Frénilly, pair de France, Paris, Plon, 1909. Consulter sur Gallica).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Propriétaires à partir de 1810
Occupants
La correspondance des numéros successifs est partiellement prouvée, mais on ignore l'affectation des numéros à l'un ou l'autre des bâtiments de l'hôtel d'Armenonville puis de Jonzac. La présence des occupants ci-dessous dans cette parcelle est susceptible de rectification.
- Bouchard d'Esparbès de Lussan d'Aubeterre, François-Pierre, ci-devant comte de Jonzac, n°453, (enregistré n°735, Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
François Pierre Charles Bouchard d'Esparbès de Lussant de Sainte-Maure d'Aubeterre, comte de Jonzac, lieutenant général des armées du Roi, gouverneur à Collioure en Roussillon, époux en 1736 d'Elisabeth Pauline Gabrielle Colbert de Seignelay, demeure à Paris, rue St Honoré paroisse St Roch (AN, Y 5176A, Registre des Tutelles du 1er au 15 mars 1789, acte du 2 mars 1789, f°56-57. Consulter). Il décède le 24 août 1791. Elle est décédée le 17 mai 1786 rue Saint-Honoré à l'Hôtel de Jonzac (AN, Y18, Relevé des scellés apposés par les commissaires au Châtelet, t. HOU-LARB. Consulter). Ce couple n'a pas de postérité (De la Chesnaye des Bois, Dictionnaire de la Noblesse, t. 7, p. 389).
François d'Esparbès est le frère de Marie-Françoise Bouchard d'Esparbès (1720-1778) tous deux enfants de Marie-Françoise Hénault d'Armorézan (1695-1727), comtesse de Jonzac. Cette dernière est la sœur de Charles François Hénault, président au parlement, membre de l'Académie Française, décédé sans postérité en 1771 et dont tous les biens, dont l'Hôtel d'Armenonville puis de de Jonzac, reviennent à François et Marie-Françoise d'Esparbès en 1771 (AN, Y 4948B, Registre des Tutelles du 16 au 28 février 1771, acte de bénéfice d'inventaire du 23 février 1771, f°430. Consulter). Marie-Françoise d'Esparbès décède en 1772, son mari, Henri-Joseph d'Esparbès, cousin germain, décède en 1788, sans postérité (Bulletin de la Sté historique de la Saintonge et de l'Aunis, Paris, Picard, 1892, t. XII, p. 24).
On relève la donation d'une maison au village d'Épinay par le marquis Jean-Joseph de La Borde à Bouchard d'Esparbès de Hussen d'Aubeterre le 20 février 1789, enregistrée chez Me Duclos le 16 avril (AD 75, DC 6/370, Registre des contrats de mariage, dons mutuels du 1er novembre 1788 au 31 janvier 1791, f°72. Consulter en ligne).
- Cussac, Jean, imprimeur-libraire-éditeur, face aux Jacobins, s. n° (1794), n°68 (Tuileries) (1798, 1799).
« En 1790, au Palais-Royal, en 1797, r. St Honoré, maison Jonsac [hôtel de Jonzac], en 1800, hôtel de Bretagne, r. Croix des Petits-Champs. » (Delalain, p. 46), n°68 (Tuil.), Imprimeur-libraire, n°68 (Tuil.) (1799) (Journal de Paris, 25 germinal an VII [14 avril 1799], p. 903).
Vis-à-vis les Jacobins, J. Cussac dépositaire du journal intitulé Chroniques de Bordeaux (Journal de Paris, 2 brumaire an III [14 octobre 1794], supplément n° 4, p.2).
Il acquiert, le 14 fructidor an V [31 août 1797] la maison dite "Les Bains du Régent", n°38 r. Vivienne, anciennement au Domaine royal. (Sommier, art. 1177, p. 428).
- Dalinval, ébéniste, n°453 (Royal) (1788) ensuite cité n°468 (Royal).
- Gillet de la Jacqueminière, Antoine, notaire, succ. de Mathieu, n°331 (Empire) (1806).
Antoine Gillet de la Jacqueminière (Sens, 1779 - ?), époux en 1801 de Justine Foacier (Sens, 1784- ?) (Geneanet, Pierre de Laubier).
A.-L. Gillet, reprend l'étude notariale XLV à Me Mathieu le 1er janvier 1806 et la tient jusqu'au 14 février 1826. (AN, Référentiel producteur, Notice FRAN_NP_011899 ; P. Bertholet, Études, p.109-111).
Il déménage en 1807 au n°340 (Empire) puis en 1812 au n°354 (Empire) (La Tynna, Alm. Com.).
- Mathieu d'Heudolsheim, puis Mathieu de Mauviers, notaire, successeur de Mainemard, n°68 (Tuileries) (1803), n°331 (Empire) (1807, Almanach du Commerce, 1809, p. 319 et 1810, p. 351).
J.-Mathieu d'Heudolsheim (Sélestat, 1754 - Paris, 1833), débute comme avocat au Parlement de Nancy et s'installe le 29 mars 1789, place du Palais-Royal à l'étude XLV, successeur de Mainnemarre (Journal de Paris, 30 mars 1789, p. 406).
Mathieu d'Eudolsheim, notaire, place du Palais-Royal, s. n°, ("citoyen actif" n°76 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
Il épouse Aimée-Françoise Samocet du Tillet en l'an V [1797] (AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_011111) et s'installe n°567 (Tuileries) rue de l’Échelle qu'il quitte le 15 prairal an VIII [4 juin 1800] (Journal du Palais, n°136, 25 floréal an VIII [15 mai 1800], p. 12) pour le n°68 (Tuileries) rue Saint-Honoré, loué à Auguste de Frémilly et à sa sœur Alexandrine de Frémilly, épouse de Christophe Nervo, propriétaires depuis 1798. (P. Bertholet, Études, ..., p. 109-111).
Il cède sa charge à Antoine Gilet le 1er janvier 1806.
Retraité, Mathieu, désormais Mathieu de Mauviers, demeure toujours au n°331 (Empire) rue Saint-Honoré. Il est l'un des 550 les plus imposés de Paris (Allard, Almanach, 1808, p. 315).
- Pomme, particulier, n°68 (Tuileries) (1799, 1800).
- Thibaudeau, homme de Loi près le Tribunal de Cassation, n°68 (Tuileries) (1798, 1799, 1800).
Il s'agit très vraisemblablement d'Antoine-Claire Thibaudeau (Poitiers, 1765 – Paris, 1854), membre de la Convention puis du Conseil des Cinq-Cents, qui, non réélu en l'an VI s'inscrit comme avocat. Bonapartiste, préfet de la Gironde puis des Bouches-du-Rhône sous Napoléon, il s'exile sous la Restauration. (T. Rouchette, Le dernier des régicides, Antoine-Claire Thibaudeau, 1765-1854, Centre Vendéen de recherches historiques, 2000).
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
---|---|---|
Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}
- ↑ Atlas de la censive du Roi, Cinquième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 023 v° pl. 5) Voir le plan.
- ↑ 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 12 (AN, F/31/73/37). Voir le plan parcellaire en ligne.
- ↑ A. Vitu, La Maison mortuaire de Molière, p. 44-45). Vitu après avoir cité la notule de Prévost-Wattin ajoute en note :
« L'hôtel de Jonzac qui existait encore en 1830 portait les n°329 et 331 sur la rue Saint-Honoré devant la rue du Marché. Cette vaste propriété qui s'étendait jusqu'à la rue de Rivoli fut traversée de part en part par la rue du Vingt-neuf Juillet. Le percement emporta la portion numérotée 339 [Sic, il s'agit du 329] ; le surplus représentant l'ancien n°331 porte aujourd'hui [1880] le n°215. »