Rue Saint-Honoré - Parcelle n°315 (Empire)
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°293 | n°474 | n°82-85 | n°315 | n°203 |
Rattachement | Terrier de la censive du Roi [1] | Paroisse Saint-Roch | Section Tuileries | 1er Arrondissement (ancien) [2] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques
« Bien patrimonial. Adjudication du 29 messidor an 8, sur l'enchère de 55,000 fr. à l'audience des criées du département de la Seine, séant au Palais de Justice ; sur publications volontaires, d'une maison située à Paris, rue Honoré, n°84 et 85, près celle de la Convention, vis-à-vis celle de la Sourdière, division des Tuileries.
Cette Maison a son entrée par une porte cochère ; elle consiste en un corps de bâtiment de trois travées de profondeur, éclairé de quatre croisées sur la rue ; il est élevé d'un rez-de-chaussée, au-dessus d'un étage de caves, de trois étages carrés et d'un quatrième dans le comble.
Ensuite, petite cour ; en aile à gauche d'icelle est une cage en charpente et maçonnerie, renfermant l'escalier à l'usage du corps de logis ci-dessus
A droite de la dite cour, un petit bâtiment élevé d'un étage ; au fond d'icelle, logement servant au portier, élevé d'un rez-de-chaussée avec comble au-dessus.
A la suite du passage de porte cochère est une seconde cour ; en aile à gauche, un bâtiment élevé d'un rez-de-chaussée, de deux étages carrés, grenier au-dessus. Au fond est un petit corps de logis, simple en profondeur, de deux croisées de face, élevé d'un rez-de-chaussée de deux étages carrés, et d'un troisième sous le comble.
Troisième cour ; en aile à gauche est un bâtiment simple en profondeur, de quatre croisées de face, élevé de deux étages carrés et d'un troisième dans le comble ; ensuite un autre bâtiment de trois croisées de face, élevé d'un rez-de-chaussée, au-dessus d'un étage de caves, d'un premier étage carré, d'un second étage en mansarde et grenier au-dessus.
En retour, au fond de la dite troisième cour dans laquelle est un puits, est un autre bâtiment d'une croisée de face, élevé d'un rez-de-chaussée et de deux étages ; et par continuation une petite pièce à usage de cuisine, terminée par un comble en appentis.
Enfin, en aile droite de la dite troisième cour, est un bâtiment simple élevé d'un rez-de-chaussée à usage de remise pour voitures, un étage en mansarde avec pointe de grenier, deux hangars servant d'atelier pour un menuisier.
Le tout contenant 178 toises, un dix-huitième, de superficie. Ladite maison et ses dépendances sont louées par bail principal 5400 f. et par un autre bail en anticipation 6400 f. S'adresser pour voir ladite maison au portier. » (Journal du Palais de Justice, n°148, 25 messidor an VIII, p.8).
Cetete maison XVIIIe conservée se situe aujourd'hui sur la parcelle cadastrée AY 109.
Propriétaire(s) avant 1789
- Lescot, Melle (1688)
« 293 Maison à porte cochère appartenant à la demoiselle Lescot.
Déclaration...le 17 mai 1688 ... » (AN, Q1 1099-3 f°37 v°, Atlas de la censive du Roi (ca 1700), Pl.5, f°23).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Non identifié.
Propriétaires à partir de 1810
- Martin, Louis-Émile (AN, F/31/7/169).
Occupants
- Anonyme, menuisier, n°84 (Tuileries) (1794, an VIII).
Vente, après cessation de commerce, r. Honoré, n°84, vis-à-vis la r. de la Sourdière… de Commodes, table etc, Diligence à la moderne, berlines div. parties de sellerie et de bois d'acajou, outils de menuisier et de charron (Affiches, 17 vendémiaire an III [8 octobre 1794], p. 237 ).
Atelier de menuisier cité dans l'annonce de vente du 25 messidor an VIII (voir "Caractéristiques" ci-dessus).
- Bastard, principal clerc de Me Castel (1793).
- Castel, notaire, n°474 (Royal) (1788, 1791) (et Lesclapart 1787) au N° 471 (Royal) (Prévost, 1788), "en face de Saint-Roch", s.n°(Hénard )
- Jacquemart de la Terrière, procureur à Nogent en Verdisson
- Gillet, M., n°474 (Royal) (1791).
Note : Il s'agit vraisemblablement de Gillet, avocat, s. n°, ("citoyen actif" n°96 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
- Gillet, Marie-Jeanne, épouse de Sébastien Rendu.
Marie-Jeanne Gillet (1747-1823), seconde épouse de Sébastien-Louis Rendu, le frère de Louis-Armand Rendu de Saint-Aubin est mère de 7 enfants dont Louis-Athanase Rendu.
- Husson, tourneur, n°84 (Tuileries) (1798).
- Laborie, M. Particulier, n°315 (Empire) (1805).
- Lesaire, receveur des rentes, n°315 (Empire) (1805).
- Martin, commissionnaire de marchandises, n°82 (Tuileries) (1798).
- Martin, architecte, n°315 (Empire) (1805).
- Pavée de Provenchères, Guillaume, trésorier royal s. N° (Hénard).
Guillaume Pavée, seigneur de Provenchères et Vendeuvre, époux de Pétronille Davignon, père de Jean-Baptiste Gabriel de Vendeuvre (1752-?), Pétronille Pavée de Provenchères (Paris, 1762 – Bayeux, 1826) et de Gabriel-Guillaume Pavée de Vendeuvre (Paris, 1779 - Troyes, 1870) (Geneanet, Pierfit) (A. Révérend, Armorial du Premier Empire, vol. 4, p. 16-17 ; archives.org).
- Prévost, M., n°82 (Tuileries) (1798).
- Quesnel, jurisconsulte et défenseur auprès des tribunaux, n°315 (Empire) (1805, 1807).
- Rendu, Sébastien-Louis, notaire au Châtelet, n°474 (Royal) (1788), n°82 (Tuileries) (an II, an IV).
Sébastien-Louis Rendu, dit Sébastien III (1730-1797) tient la charge notariale LXXIX le 26 septembre 1767 (AN, Référentiel producteur, Notice FRAN_NP_010649). Il épouse la même année Marie-Anne BOURDIN (? - 1768), dont un fils né en 1768. Il se remarie en 1769 avec Marie-Jeanne Gillet puis cède sa charge le 14 juillet 1786 à Me Castel. Influencé par les nouveaux courants de pensée du siècle il publie en 1789 un livret d'une quinzaine de pages : Devoir du Roi, devoirs des sujets, dans lequel il réclame un changement radical des mœurs et du système politique. (M.-A. Rendu, Les Rendu, ou comment accéder à la bourgeoisie, Paris, Ed. Christian, 1989, p. 46-48).
Rendu, ancien notaire, s. n°, ("citoyen actif" n°485 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
« Rendu, ancien notaire, curateur du Bureau de Bienfaisance, section des Tuileries, n°82 (Tuil) (Al. National, an II p. 474 ; an IV, p. 439).
- Rendu, veuve, n°82 (Tuileries) (1799) [née Gillet, Marie-Jeanne].
- Rendu, Louis-Athanase, notaire, succ. de Lalleman jeune, n°315 (Empire) (An XII, 1805), jurisconsulte et défenseur auprès des Tribunaux, puis déménage dans l'immeuble voisin au n°317 (Empire).
Athanase Rendu (Étrépagny (Eure), 1777 - Ennery (Val d'Oise), 1861), fils aîné de Sébastien-Louis Rendu, et de Marie-Jeanne Gillet, chassé de l'École Polytechnique en 1796 pour refus de prêter serment de haine à la royauté, devient notaire par le rachat en octobre 1803 de l'étude CXVIII, charge de Bevière et Lalleman jeune, rue Saint-Honoré vis-à-vis de celle de la Sourdière. (Al. National, an XII, p. 639), cédée en mai 1815 (AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_010648 ; M.-A. Rendu, op. cit.). Membre du conseil d'administration de l'Institut des Aveugles et Sourds-Muets (Al. Imp., 1807, p.778), devient procureur à la Cour des Comptes, conseiller général de Seine-et-Oise (Geneanet, Bruno Domange).
- Rendu de Saint-Alban, M. n°474 (Royal) (1791).
- Rendu de Saint-André, M. n°474 (Royal) (1791).
- Rendu de Saint-Aubin,Armand-Sébastien, conseiller à l'élection de Paris n°474 (Royal) (1788).
Louis Armand-Sébastien Rendu de Saint-Aubin (Clermont en Beauvaisis, 1735 – Paris, 1804), veuf depuis 1767, vit avec ses enfants dans le même hôtel particulier que son frère Sébastien-Louis Rendu, sa belle-sœur Marie-Jeanne Gillet, et leurs enfants. Il est vraisemblablement le père de Rendu de Saint-Alban et Rendu de Saint-André, (non identifiés dans Généanet, arbre Rendu).
- Rey, agent d'affaires, n°315 (Empire) (1805).
- Ringuenaire, second clerc de Me Castel, chez le notaire, s.n° (1793).
Arrêté du Comité de Sûreté Générale portant que Raguenaire lui sera amené par la gendarmerie nationale. (Tuetey, Répertoire, t. 9, p. 248).
- Roussel, M., n°474 (Royal) (1791), n°82 (Tuileries) (1790).
Roussel, citoyen, n°82, ("citoyen actif" n°732 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).
- Sponville, marchand de vin, n°84 (Tuileries) (s. d., ca 1795).
« Cristaux, porcelaine, magasin de vins, fayences, glaces, le Cen SPONVILLE a l'honneur de prévenir les amateurs de bon vin et les personnes qui l'honorent de leur confiance qu'il vient de transporter son établissement de la rue Neuve-Saint-Paul, n° 5, dans la rue Saint-Honoré, n° 84 [Tuil.], en face de la rue de la Sourdière, où il continue d'envoyer en ville, franco de port des vins fins par paniers de 10 bouteilles assorties au gré des consommateurs… » (Carte, s. d. (ca 1795), BHVP, Ephémères).
- Varigny (Digoin de), le jeune, Jacques-Henry, chef de bureau Compagnie des Indes, n°474 (Royal) (1788).
Jacques-Henri Digoin de Varigny (Paris, 1757- ?), fils d'Henry-François Digoin de Varigny et de Marie-Reine Auger, époux en 1789 à Versailles de Jeanne-Hélène Clausse, et caissier à la Caisse d'Escompte après la Révolution. (Geneanet, Pierre de Laubier). Intermédiaire pour une femme d'Alençon, qui cherche une place de cuisinière-gouvernante. (Affiches, 12 septembre 1793, p. 3832).
Bénéficiaire en 1786 d'une pension sur le Trésor royal par réversion en cas de décès de son père pour un montant de 500 liv. » (État des Pensions, 1791, p. 404).
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}
- ↑ Atlas de la censive du Roi, Cinquième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1 1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 023 v° pl. 5) Voir le plan.
- ↑ 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 12 (AN, F/31/73/37). Voir le plan parcellaire en ligne.