Rue Saint-Honoré - Parcelle n°157 (Empire)
__SHOWFACTBOX__
Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
---|---|---|---|---|---|
Numéro | n°215 | n°604 | n°136 | n°157 | n°145 |
Rattachement | Terrier de la censive de l'archevêché [1] | Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois | Section des Gardes Françaises | 4e Arrondissement (ancien) [2] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques
ÉGLISE ET COUVENT DE L'ORATOIRE
Le couvent, maison-mère de la Congrégation de l'Oratoire,a été rebâti à neuf en 1788. L'église dont la construction partielle par le cardinal de Bérulle fondateur de l'Ordre, a été arrêtée en 1630, est finalement achevée en 1750 [3]. Bérulle y est encore honoré lorsque « M. Restout, peintre ordinaire du Roi, … , vient d'exposer dans une des salles de MM. de l'Oratoire, rue St Honoré, un Tableau dont le sujet est À l'invocation du Cardinal de Bérulle … Ce tableau est destiné pour la paroisse de Cerilly et sera visible pendant un mois. » (Journal de Paris, 28 août 1788, p. 1038).
En 1789, la "Maison-mère Saint-Honoré" n'est plus occupée que par 24 oratoriens, deux "confrères" (prêtres sans pouvoirs dans la congrégation) et une dizaine de frères (Voir quelques noms ci-dessous). L'église est choisie comme lieu de vote de la noblesse pour le "département" (circonscription) du Palais-Royal lors de l'élection aux États-Généraux le 21 avril 1789. (Delarc, L'Église ..., p. 70).
Le 13 juillet 1789 le pillage du couvent est évité grâce à l'argent distribué aux manifestants [4].
Les événements empêchent l'élection du successeur du P. Moisset contraint de quitter le couvent en 1789. La congrégation est dissoute le 26 août 1792. (A. Ingold, op. cit.).
Confisquée et devenue bien national, l'église sert au sacre des premiers évêques constitutionnels Expilly et Marolles le 25 février 1791 (Delarc, L'Église ..., t. 1 p. 411, t. 2 p. 235). Après la nationalisation de l'ensemble du domaine, le couvent, resté semble t'il propriété du Domaine national, abrite d'abord et jusqu'en 1795, le comité révolutionnaire de la section de l'Oratoire, présidé par Lenoir. Le stock des effets militaires y est transféré de Saint-Denis le 14 décembre 1792. (Tuetey, Répertoire, t. 8, p. 65). La commission des finances de la Convention y installe Hua, conservateur général des hypothèques. (Sommier des biens nationaux, t. 1, art 1358, éclaircissements, p. 488-491). Le couvent abrite provisoirement le Lycée des Arts dont le secrétaire général est Charles Desaudray, par exemple lors de la 60ème séance publique le 15 prairial an VII (Journal de Paris, 13 prairial an VII [1er juin 1799] p. 1105), et la Société d'agriculture en séance publique le 30 prairial an VII (Journal de Paris, 29 prairial an VII [17 juin 1799] p. 1183). Y siège en 1808 le conseil des Prises (Allard, Almanach, 1808, p. 385).
L'église, seule, est louée au Cn Féronfas en mars 1793 pour 3, 6, 9 ans. (Sommier, art. 1335, p. 479).
« Une décision impériale du 3 février 1811 établit dans l'ancienne église des Oratoriens le culte protestant où il est encore exercé de nos jours. » (Delarc, L'Église, t. 2 p. 238).
Au XXIe siècle, le temple de l'Oratoire, lieu de culte protestant réformée libéral, rattaché à l'Église protestante unie de France est situé sur la parcelle cadastrée AT 152.
Propriétaire(s) avant 1789
Pères de l'Oratoire
Propriétaire(s) Révolution-Empire
- Pères de l'Oratoire
- Domaine National (1791)
Propriétaires à partir de 1810
Non identifié
Occupants
- Bossut, prêtre, savant physicien
- Féronfas, locataire principal (1793)
- Moisset, Oratorien, supérieur du couvent et Père général de l'Ordre, n°604 (Royal) (1788).
L'agitation révolutionnaire de juillet 1789 pousse le P. Moisset à quitter la rue Saint-Honoré pour la maison de Montmorency. Il y réside jusqu'à son décès l'année suivante.
- Poiret, P. de l'Oratoire, jureur de la congrégation (1788)
- Tonnelet, bonnetier, n°604 (Royal) (1788, 1791).
Petit et de Balagny, assistants du P. Poiret, P. Poupart, confesseur de Louis XVI et ami de Mirabeau Paul Reynaud,prédicateur P. Rabbe, ami de d'Aguesseau confrères Jamarg et Adry, bibliothécaires.
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
---|---|---|
Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)
- ↑ Voir la reproduction en fac-similé du plan de la censive de l'Archevêché. Cette parcelle apparait précédemment dans la censive des Messieurs de Saint-Germain sous les n°392 à 394 de la censive du Roi (AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, Deuxième plan de la rue Saint-Honoré, fol. 5 v°) Voir le 2ème plan.
- ↑ 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 14 (AN, F/31/79/37). Voir le plan parcellaire en ligne.
- ↑ M. Thiéry, Guide des amateurs et des étrangers visiteurs à Paris ou description raisonnée de cette ville, de sa banlieue & de tout ce qu'elles contiennent de remarquable, Tome 1, p.322, Paris, 1787 Voir le texte.
- ↑ A. Ingold, « L'Oratoire et la Révolution », Revue de la Révolution, t. I, 1er semestre 1883, p. 281-291 ; 474-484 ; Gallica, en particulier p. 475).