« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°384 (Empire) » : différence entre les versions

De Geohistoricaldata Wiki
Ligne 67 : Ligne 67 :


<small>« Il circule un rapport de St. Just sur les factions de l'Étranger qui fourmille de fautes d'impression ; il n'est pas une page qui n'en renferme. Est-ce la malveillance ou l'ignorance qui rend ainsi ridicule un rapport qui doit faire trembler tous nos ennemis ? Cette édition qui porte le nom de l'imprimerie nationale a été mise sous presse rue St. Honoré, vis-à-vis de l'Assomption ; mais les formes avaient été composées ailleurs. » (Ministère de l'Intérieur, ''Situation de Paris du 1er germinal an II [24 mars 1794]'', cité par Schmidt, ''Tableaux'', t. 2, p. 175).</small>
<small>« Il circule un rapport de St. Just sur les factions de l'Étranger qui fourmille de fautes d'impression ; il n'est pas une page qui n'en renferme. Est-ce la malveillance ou l'ignorance qui rend ainsi ridicule un rapport qui doit faire trembler tous nos ennemis ? Cette édition qui porte le nom de l'imprimerie nationale a été mise sous presse rue St. Honoré, vis-à-vis de l'Assomption ; mais les formes avaient été composées ailleurs. » (Ministère de l'Intérieur, ''Situation de Paris du 1er germinal an II [24 mars 1794]'', cité par Schmidt, ''Tableaux'', t. 2, p. 175).</small>
* '''Labrenue''', boulanger, n°70 (Place-Vendôme) (1798).
* '''Lebeuf''', ferblantier, n°72 (Place-Vendôme) (1798).
* '''Lebeuf''', ferblantier, n°72 (Place-Vendôme) (1798).
* '''Lamonnoye''', Mme n°355 (Royal) (1791).
* '''Lamonnoye''', Mme n°355 (Royal) (1791).

Version du 14 avril 2019 à 16:07

__SHOWFACTBOX__

Immeuble situé sur une partie de la parcelle n°384 (Empire), n°384-386 (actuel), angle NO intersection rues Saint-Honoré et Duphot (D. Waquet, 2018)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°21-22 n°354 n°71-72 n°384 n°384
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Section Place-Vendôme 1er Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Les parcelles n°21-22 (Terrier), partie du domaine foncier des Sœurs de la Conception, présentent une configuration correspondant à la parcelle n°384 (Empire).

Caractéristiques

COUVENT DE LA CONCEPTION

Adjudication le 2 janvier 1793 devant les officiers municipaux de la Commission des Domaines Nationaux du bail de la ci-devant maison de la Conception, estimé à 15 982 l. (Affiches, 1er janvier 1793, p. 3). Sans doute faute de preneur, l'adjudication est reprise le 8 janvier avec la même mise à prix (Affiches, 6 janvier 1793, p. 74). Les locaux abritent ensuite, entre autres, la "Société philanthropique des femmes" qui vend des chemises et du linge pour enfants deux fois par semaine (Affiches, 3 juin, 1793, p. 2366).

Voir également la notice de la parcelle voisine au n°69-70 rue Saint-Honoré (S.Place-Vendôme).

Une partie des bâtiments, et en particulier le n°70 (S. Pl. Vend.) est démoli en 1807 pour le percement de la rue Duphot qui traverse en diagonale tout le terrain de l'ancien couvent.

Propriétaire(s) avant 1789

Les Sœurs de la Conception, propriétaires de la maison n°72 (Pl. Vendôme) jusqu'à la nationalisation des biens du clergé. (Sommier des Biens Nationaux, art. 551, p. 171).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Le Domaine National propriétaire après séquestre, loue l'ensemble à la Ctne de Baraudin en 1790 (Sommier des Biens Nationaux, art. 551, p. 171).
  • Boucher, Valentin, Cn, rue de Chartres, achète la maison n°72 (Pl. Vendôme) en 1791.

Propriétaires à partir de 1810

Poidevin, propriétaire en 1846 des n°384 (Empire) rue Saint-Honoré et n°1 (Empire) rue Duphot. (AN/F/31/7/282 )

Occupants

  • Barodin, Mme, locataire principale, n°352 (Royal) (1791)(1790).
  • Cambreleng, Louis-Joseph, ex-sous-piqueur du roi de Westphalie, n°384 (Empire) (1808).

Louis-Joseph Cambreleng, le 13 octobre 1808, contracte mariage avec Marie-Angélique Wallez, 88 r. de saint-Lazare (C. Pris, Minutier central, art. 4890., MC/ET/VII/589).

  • Communauté des Dames de la Conception, couvent, entrée principale, n°354 (Royal) (1788).

Communauté de religieuses, tertiaires de Saint-François, établie à Paris en 1635 à côté des sœurs Capucines. En 1791, le monastère compte 22 religieuses de chœur et 7 sœurs converses, dont M. Grisard et A. Quetel, du personnel laïc comme L.-C. Holé, commissionnaire, tous placés sous l'autorité de Geneviève Wattebled, supérieure. (Delarc, L'Église, t. 2 p. 297-298).

En plus des bâtiments du couvent et de l'église, la communauté est propriétaire de plusieurs parcelles contiguës : parc. n°13-14 (Ter. Ar., t. II/1 p. 132-136, pl. 13), louées avant 1789 par exemple à Duplay, menuisier du roi, hôte de Maximilien Robespierre.

La communauté accueille dans différentes maisons de leur domaine foncier des dames de l'aristocratie, veuves ou séparées, ainsi Mme de Choiseul-Gouffier, usage qui se poursuit après 1792 lorsque résident dans ces bâtiments Mme Towianska et sa fille Marguerite Dufour.

  • Corbet, Edouard-Joseph, peintre miniaturiste, n°72 (Place-Vendôme) (1803).

Édouard-Joseph Corbet, ami de Boilly et Isabey, réalise vers 1820 le portrait de Nicolas Appert, inventeur de la conservation des aliments. Son propre portrait est visible dans Réunion d’artistes, 1804, de Louis-Léopold Boilly. (N. Lemoine-Bouchard, Les peintres miniaturistes actifs en France 1650-1850, Paris, Éd. de l'Amateur, 2008 ; Léo R. Schidlof, La Miniature en Europe aux XVIe, XVIIe, XVIIIe et XIXe siècles, Graz, Akademiche Druck Verlagsanstalt, 1964, vol. I).

  • Courtois, instituteur, n°72 (Place-Vendôme) (1798).
  • Darthé, prévenu, avec Didier et les Duplay, dans la conspiration de Babeuf, n°70 (Pl. Vend.) (1796) (Journal de Paris, 2 prairial an IV [21 mai 1796], p. 907).
  • Delorme, François, huissier aux tribunaux, n°70 (Place-Vendôme) (1798).

François Delorme, époux en 1779 de Marie-Julie Dupeux, est père de 4 enfants, Pierre, Marie, Françoise-Julie, Louise-Antoinette. En 1788 alors huissier à cheval en exercice, il demeure rue Tirechappe avec sa famille (AN, Tutelles, Y 5170A, f°200). M.-J. Dupeux est décédée le 5 nivôse an IV [26 décembre 1795] et son mari déclare sa succession le 19 frimaire an V [9décembre 1796] au bureau d'enregistrement n°8 (AM Paris, DQ7/1700, f°22, V°).

Note : F. Delorme déménage n°70 (Pl. Vend.) vraisemblablement après le décès de son épouse.

  • Didier , serrurier, juré du tribunal révolutionnaire, n°70 (Place-Vendôme) (1796).

Jean-Baptiste Didier, né en 1759, jugé en mai 1796 avec Darthé et les Duplay, père et fils, devant la Haute-Cour de Justice dans le procès sur la Conspiration des Égaux, inspirée par Babeuf, déclare demeurer n°70, Section Place Vendôme. (Journal de Paris, 2 prairial an IV [21 mai 1796], p. 907). Il précise au procès qu'il s'appelle Didié et pas Didier et qu'il héberge Darthé dans un cabinet qui ouvre sur sa chambre. De ce procès, il ressort finalement acquitté. (Anonyme, Procès contre Babeuf, t. 1, p. 9 ; t. 3, p. 255 ; t. 4, « Résumé du Président », p. 131).

  • Dufour, Marguerite, au ci-devant couvent de la Conception, n°354 (Royal) (1792-1794).

Marguerite Dufour (Paris, 1769 - ?) est la fille de Madeleine-Josèphe Towianska et d'Alexandre Dufour, avocat, un fils naturel d'Armand-Jérôme Bignon (1711-1772), bibliothécaire du roi, prévost des marchands. Mère et fille ont vécu un temps chez les Bénédictines r. du Cherche-Midi et en ont été chassées au début de 1792. M. Dufour épouse, en 1794, Jean-Baptiste Féquet, perruquier. (J. Delay, Avant Mémoire, Paris, Gallimard, 1986, t. 4, p. 148-150).

  • Holé, Louis-Charles, commissionnaire au couvent de la Conception. (1792).

Il est décédé le 30 juin 1792 à l'âge de 78 ans, après 48 ans de services au couvent. (Tuetey, Répertoire, t. 7, p. 67).

  • Imprimerie patriotique et républicaine, n°355 (Royal) (1793-94, Delalain).

« Il circule un rapport de St. Just sur les factions de l'Étranger qui fourmille de fautes d'impression ; il n'est pas une page qui n'en renferme. Est-ce la malveillance ou l'ignorance qui rend ainsi ridicule un rapport qui doit faire trembler tous nos ennemis ? Cette édition qui porte le nom de l'imprimerie nationale a été mise sous presse rue St. Honoré, vis-à-vis de l'Assomption ; mais les formes avaient été composées ailleurs. » (Ministère de l'Intérieur, Situation de Paris du 1er germinal an II [24 mars 1794], cité par Schmidt, Tableaux, t. 2, p. 175).

  • Labrenue, boulanger, n°70 (Place-Vendôme) (1798).
  • Lebeuf, ferblantier, n°72 (Place-Vendôme) (1798).
  • Lamonnoye, Mme n°355 (Royal) (1791).
  • Legros, menuisier, n°70 (Place-Vendôme) (1798).
  • Lemaire, ci-devant homme de loi, maison de la ci-devant Conception, nommé "citoyen pour compléter le Comité civil de la Section des Piques le 12 frimaire an III [2 déc 1794] (A.P., t. 102 p 388).

Lemaire est locataire principal de cet ancien immeuble conventuel à partir de 1793.

  • Léonard, M., n°355 (Royal) (1791).
  • Mignolet, horloger, n°355 (Royal) (1788).
  • Quetel, Anne-Marie, en religion sœur Saint-Louis, converse à la Conception (1791).

Elle sort du couvent le 5 août 1791. (Tuetey, Répertoire, t. 2, p. 280).

  • Scot, Melle, institutrice, n°72 (Place-Vendôme) (1798).
  • Towianska, Madeleine-Josèphe au ci-devant couvent de la Conception, n°354 (Royal) (1792-1796).

Madeleine-Josèphe Towianska (1747-1796) est la fille naturelle de Louis de Brancas (1714-1793), pair de France, duc de Villars-Brancas, duc de Lauragais et de Marie-Anne Fauconnier dite Fauconnier de Joyeuse (J. Delay, Avant Mémoire, Paris, Gallimard, 1982, t. 3, p. 92-94). Elle est la mère de Marguerite Dufour (Paris, 1769 - ?). Mère et fille ont vécu un temps chez les Bénédictines r. du Cherche-Midi et en ont été chassées au début de 1792. (J. Delay, Id., t. 4, p. 148-150).

  • Vincent, marchande mercière, s.n° (1794).

« On désirerait trouver une fille de 20 à 25 ans pour avoir soin d'un enfant de 6 mois, on voudrait qu'elle sût un peu travailler et qu'elle eut de bons répondants. S'adr. Ctne. Vincent, mde mercière, r. Honoré, vis-à-vis le Dôme de la ci-devant Assomption. » (Affiches, 9 vendémaire an III, [30 septembre 1794], p. 138).

  • Wattebled, Geneviève, religieuse de la communauté de la Conception, supérieure en 1791. (Delarc, L'Église, t. 2 p. 297-298).

Le 4 décembre 1791, es-qualité de supérieure du couvent, elle exprime ses craintes sur les risques de vol, d'incendie et d'insultes aux religieuses et pensionnaires du couvent, entraînés par l'ouverture d'un chantier de bois à brûler sur un terrain vague boulevard de la Madeleine à proximité du couvent. M. Audiger, au nom de Durozoir, propriétaire [des parcelles n°4 et 5 (Terrier) près de la porte Saint-Honoré], et de Mme de Chimay, se joignent aux adversaires du projet. (Tuetey, Répertoire, t. 5, art. 3829, p. 441).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°386 (Empire)
n°384 (Empire)
Rue Duphot [2] n°382 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°371 (Empire)
n°371 (Empire)
n°371 (Empire)

Notes et références

{{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). Voir le plan parcellaire en ligne.
  2. Percée en 1807.