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<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
===Type Terrier (avant 1780)===
===Type Terrier (avant 1780)===
Parcelle n°58 (Terrier de l'Archevêché).
Parcelles n°52 à 57 (Terrier de l'Archevêché).  
 
<small>Les parcelles N° 52, 53 du terrier, sont situées, à l'époque et du "vivant" du couvent, sur la gauche du passage qui mène à la Cour (ou enclos) des Jacobins depuis la rue Saint-Honoré.
La parcelle n°54 est située dans la cour des Jacobins à l'Ouest (à gauche en entrant), les parcelles n°55 et 56 sont situées aussi dans la cour à l'Est (à droite en entrant).
Toutes ces parcelles ont été impactées par la démolition en 1807 de l'ensemble du couvent.</small>


===Type Royal (1780-1791)===
===Type Royal (1780-1791)===
n°303-307 (Royal) ([[Paroisse Saint-Roch (Paris 1789) |Paroisse Saint-Roch]]).
n°308 (Royal) ([[Paroisse Saint-Roch (Paris 1789) |Paroisse Saint-Roch]]).  
 
<small>Ce numéro indiqué par Prévost (''Louvre'', p. 78) pourrait avoir été attribué au passage central du porche situé sur la rue Saint-Honoré.
 
Les numéros de portes de type royal affectés à diverses maisons à l'intérieur de la Cour des Jacobins sont sans doute impossibles à attribuer à une parcelle du terrier.</small>


===Type Sectionnaire (1791-1805)===
===Type Sectionnaire (1791-1805)===
n°1482 ([[Section Butte-des-Moulins (Paris 1790)|Butte-des-Moulins)]].
n°1483-1485 ([[Section Butte-des-Moulins (Paris 1790)|Butte-des-Moulins)]].


<small>Les numéros de portes de type sectionnaire sont sans doute impossibles à faire correspondre à une parcelle du terrier et à un numéro de type royal.
</small>
===Type Empire (depuis 1806)===
===Type Empire (depuis 1806)===
n°328. 2ème Arrdt ; 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 15 (AN, F/31/75/34). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTgtMDYtMjQiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjIyNzM7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=3804.5%2C2485.5%2C0.15771474552403944&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].
Ces parcelles, dont les constructions ont été démolies en 1807, ont été ensuite consacrées à l'édification du Marché Saint-Honoré et à l'emprise de la rue du Marché-Saint-Honoré. Elles n'ont donc pas de numéro de type Empire. Le n°328-A (Empire) n'est attribué ici que pour identifier ces terrains dans le wiki Localisations parisiennes.
2ème Arrdt ; 6ème Quartier, Palais-Royal ; la rue du marché Saint-Honoré forme la limite entre l’ilot 12 et Ilot 15 (AN, F/31/75/34). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTgtMDYtMjQiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjIyNzM7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=3804.5%2C2485.5%2C0.15771474552403944&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].


'''Le n°328 est le dernier de cet ilot au XIXe'''.
===Type actuel===
Ces parcelles forment l'emprise de la rue du Marché-Saint-Honoré et du Marché Saint-Honoré.


===Type actuel===
==Caractéristiques==
Pas d'immeuble, emprise de la rue du marché Saint-Honoré.
'''Couvent des Jacobins'''


==Caractéristiques==
L'un des principaux points de repère de la rue Saint-Honoré avant le numérotage des immeubles, le lieu le plus emblématique de la r. Saint-Honoré pendant et depuis la période révolutionnaire, ce grand emplacement est enclavé entre la r. Saint-Honoré (accès par une grille au n° 308 (Royal), la r. Neuve-des-Petits-Champs (sans accès) et la r. de la Sourdière dans laquelle prend la petite r. Saint-Hyacinthe qui se termine dans la cour du couvent. Ce couvent abrite l'une des maisons parisiennes de la congrégation des Dominicains.
L'immeuble XVIIIe portant le n°328 (Empire) depuis 1805 est détruit en 1807 pour dégager l'emprise de la rue du Marché Saint-Honoré. Cette rue est percée en application de plusieurs décisions gouvernementales. La première décision du ministre de l'Intérieur de créer un marché sur l'emplacement de l'ancien couvent des Jacobins date du 18 prairial an VIII [7 juin 1800]. Le dernier décret d'application est du 31 janvier 1807 (Lacaze, ''Dictionnaire'', 1855, p. 409-411). Sont inclus dans cette démolition de 1807 deux édifices sans numéro d'Empire : le porche à trois passages donnant accès à la Cour des Jacobins et la petite maison à l'ouest du porche, élevée sur la parcelle n°51 du Terrier.  
 
Avant la nationalisation, plusieurs maisons de cette cour sont déjà louées à des commerçants et des particuliers. (Voir description et plan, G. Lenôtre, ''Paris révolutionnaire'', p. 316-331 ; voir l'histoire et la description du couvent dans Aubin-Louis Millin, « Le couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré », ''Monuments françois, tels que tombeaux, inscriptions, statues, …'', Paris, Volland, an XI, 1802, t. 1, fasc. IV, 69 p. ; Gallica).
 
 
« L'église de ces religieux qui sont de l'ordre de Saint-Dominique, est assez grande. Elle fût bâtie en 1632. Ce qu'il y a de plus remarquable est le tombeau du célèbre Mignard, un de nos premiers maîtres de l'école française, … Ces R.P. ont une bibliothèque fort bien composée, surtout en manuscrits arabes. » (P. 2ème partie, p. 55-56). Lieu de vote de la noblesse pour le "département" (circonscription) du Louvre et des Tuileries lors de l'élection aux États-Généraux le 21 avril 1789. (Delarc, ''L'Église'', p. 70).  
 
Une fois les lieux mis sous séquestre, et grâce au P. Fernebach, adepte des Lumières, l'église et la bibliothèque sont utilisées pour les réunions de la Société des Amis de la Constitution qui devient le Club des Jacobins. L'ensemble immobilier est entièrement démoli en l'an III sur décision de la Convention, officiellement pour faire place au futur Marché Saint-Honoré, officieusement pour effacer les traces du cœur du pouvoir des années 1793-1794. (Lazare, ''Dictionnaire'', 1844, p. 284-286).


Toutefois, il semble que l'immeuble portant aujourd'hui le n°326 ait été reconstruit sur les deux parcelles contiguës n°326 et partiellement la n°328 (Empire) pour respecter la largeur de 10 m de la nouvelle rue.
Le porche à trois passages donnant accès à la Cour des Jacobins et la petite maison à l'ouest du porche, élevée sur la parcelle n°51 du Terrier sont démolis en 1807 pour dégager l'emprise de la rue du Marché Saint-Honoré (Décision du ministre de l'Intérieur du 18 prairial an VIII [7 juin 1800], dernier décret d'application du 31 janvier 1807 (Lacaze, ''Dictionnaire'', 1855, p. 409-411).  


==Propriétaire avant 1789==
==Propriétaire avant 1789==
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==Propriétaire Révolution-Empire==
==Propriétaire Révolution-Empire==
« Maison N° 1482 (anciennement 303 à 307) appartenant aux Jacobins St Honoré, louée à '''Defer''' (Lefer ??), '''Fieffé''' et autres, vendue le 11 janvier 1791, à Jean '''Bernard''', 30 rue des Moineaux. » (''Sommier des Biens nationaux'', art 846, p. 314).
 


==Propriétaire à partir de 1805==
==Propriétaire à partir de 1805==
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==Occupants==
==Occupants==
* '''Anonyme''', marchande lingère (1793).
<small>« 110 aunes de drap dit Royal de Louviers, couleur à la mode, en totalité à 12 livres l'aune. S'adre. Chez Mde lingère, r. S. Honoré, n°303 et 1486, attenant la grille des Jacobins. » (''Affiches'', 10 mars 1793, p. 1065).
Note : Il semble qu'il n'y ait pas de correspondance entre le n°303 (royal) et le n° 1482 (Buttes).</small>
* '''Chevallier''', Jean-Mathieu, quincaillier (1809).
<small>Jean-Mathieu Chevallier cède le bail de la boutique à Jean-Louis Delaplanche, le 30 décembre 1809 (C. Pris, Minutier central, art. 251, MC/ET/VII/593).</small>
* '''Lavallard''', papetier (1798-1806).
<small>Lavallard, gendre et successeur de Mr Lefer, quitte ensuite le 328 pour le n°354, Rue St Honoré. (Carte, s. d., BHVP).</small>
* '''Lefert''', Antoine-Suzanne, papetier (Lesclapart, 1788-1791-1798-1803).
<small>Antoine Suzanne Lefer, Md papetier, paroisse St Roch, époux de Marie-Joséphine Grant (AN, ''Tutelles'', Y 5078B, 16 février 1781, f°77).
« Lefer, Md papetier, AU ROI HENRI IV, r. St Honoré, attenant les Jacobins,... » (Grand-Carteret, p. 260)</small>.


* '''Lemoine''', serrurier (1791).
* '''Lemoine''', serrurier (1791).


<small>Le 2 novembre 1791 a proféré des insultes à l'encontre des commissaires du comité de section, se dont s'excuse sa femme (Tuetey, ''Répertoire'', t. 5, p. 355).</small>
<small>Le 2 novembre 1791, Lemoine, serrurier, cour des Jacobins a proféré des insultes à l'encontre des commissaires du comité de section, se dont s'excuse sa femme (Tuetey, ''Répertoire'', t. 5, p. 355).</small>
* '''Magnen''', Jean-Claude, parfumeur (1790-1791).
 
<small>Claude-Roger Magnen (ou Magne) est, en 1790, un ami de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°343 (Empire)|'''Jean-Jacques Caumont''']] et sa famille (AN, ''Tutelles'', Y 5197B, f°373-376), de '''Pierre Combert''' et '''Antoine Thomas''' (AN, ''Tutelles'', Y 5193 A, f°272-275).</small>
* '''Maine''', Charles-François, notaire (an V).
 
Précédemment au n°516 (Royal) où se trouvait l'étude de son prédécesseur, s'installe au n°1492 (Buttes) vers l'an III. Il revend l'étude le 23 novembre 1799 et quitte la rue Saint-Honoré pour la rue Neuve-des-Petits-Champs en l'an VIII. (AN, Référentiel producteurs, FRAN_NP_011058).
* '''Poty''', Geneviève, épouse de Henri-Vincent Thouvenin.
* '''Thouvenin''', Henri-Vincent, ébéniste (1788).
 
Henri-Vincent Thouvenin, époux de '''Geneviève Poty''', est une relation de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°343 (Empire)|'''Jean-Jacques Caumont''']] et de '''Jean-Robert Maine''', beau-frère de ce dernier. Il est également ami de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°343 (Empire)|'''Jean-Jacques Louis Blaye''']], '''Edme-Claude Lefevre''',  [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°270 (Empire)|'''Jacques-Philippe Michelot''']] intervenants à un acte du 26 juin 1788 (AN, ''Tutelles'', Y 5167 B, f°549-552).


==Notes et références==
==Notes et références==

Version du 28 septembre 2018 à 13:47

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type Terrier (avant 1780)

Parcelles n°52 à 57 (Terrier de l'Archevêché).

Les parcelles N° 52, 53 du terrier, sont situées, à l'époque et du "vivant" du couvent, sur la gauche du passage qui mène à la Cour (ou enclos) des Jacobins depuis la rue Saint-Honoré. La parcelle n°54 est située dans la cour des Jacobins à l'Ouest (à gauche en entrant), les parcelles n°55 et 56 sont situées aussi dans la cour à l'Est (à droite en entrant). Toutes ces parcelles ont été impactées par la démolition en 1807 de l'ensemble du couvent.

Type Royal (1780-1791)

n°308 (Royal) (Paroisse Saint-Roch).

Ce numéro indiqué par Prévost (Louvre, p. 78) pourrait avoir été attribué au passage central du porche situé sur la rue Saint-Honoré.

Les numéros de portes de type royal affectés à diverses maisons à l'intérieur de la Cour des Jacobins sont sans doute impossibles à attribuer à une parcelle du terrier.

Type Sectionnaire (1791-1805)

n°1483-1485 (Butte-des-Moulins).

Les numéros de portes de type sectionnaire sont sans doute impossibles à faire correspondre à une parcelle du terrier et à un numéro de type royal.

Type Empire (depuis 1806)

Ces parcelles, dont les constructions ont été démolies en 1807, ont été ensuite consacrées à l'édification du Marché Saint-Honoré et à l'emprise de la rue du Marché-Saint-Honoré. Elles n'ont donc pas de numéro de type Empire. Le n°328-A (Empire) n'est attribué ici que pour identifier ces terrains dans le wiki Localisations parisiennes.

2ème Arrdt ; 6ème Quartier, Palais-Royal ; la rue du marché Saint-Honoré forme la limite entre l’ilot 12 et Ilot 15 (AN, F/31/75/34). Voir le plan parcellaire en ligne.

Type actuel

Ces parcelles forment l'emprise de la rue du Marché-Saint-Honoré et du Marché Saint-Honoré.

Caractéristiques

Couvent des Jacobins

L'un des principaux points de repère de la rue Saint-Honoré avant le numérotage des immeubles, le lieu le plus emblématique de la r. Saint-Honoré pendant et depuis la période révolutionnaire, ce grand emplacement est enclavé entre la r. Saint-Honoré (accès par une grille au n° 308 (Royal), la r. Neuve-des-Petits-Champs (sans accès) et la r. de la Sourdière dans laquelle prend la petite r. Saint-Hyacinthe qui se termine dans la cour du couvent. Ce couvent abrite l'une des maisons parisiennes de la congrégation des Dominicains.

Avant la nationalisation, plusieurs maisons de cette cour sont déjà louées à des commerçants et des particuliers. (Voir description et plan, G. Lenôtre, Paris révolutionnaire, p. 316-331 ; voir l'histoire et la description du couvent dans Aubin-Louis Millin, « Le couvent des Jacobins de la rue Saint-Honoré », Monuments françois, tels que tombeaux, inscriptions, statues, …, Paris, Volland, an XI, 1802, t. 1, fasc. IV, 69 p. ; Gallica).


« L'église de ces religieux qui sont de l'ordre de Saint-Dominique, est assez grande. Elle fût bâtie en 1632. Ce qu'il y a de plus remarquable est le tombeau du célèbre Mignard, un de nos premiers maîtres de l'école française, … Ces R.P. ont une bibliothèque fort bien composée, surtout en manuscrits arabes. » (P. 2ème partie, p. 55-56). Lieu de vote de la noblesse pour le "département" (circonscription) du Louvre et des Tuileries lors de l'élection aux États-Généraux le 21 avril 1789. (Delarc, L'Église, p. 70).

Une fois les lieux mis sous séquestre, et grâce au P. Fernebach, adepte des Lumières, l'église et la bibliothèque sont utilisées pour les réunions de la Société des Amis de la Constitution qui devient le Club des Jacobins. L'ensemble immobilier est entièrement démoli en l'an III sur décision de la Convention, officiellement pour faire place au futur Marché Saint-Honoré, officieusement pour effacer les traces du cœur du pouvoir des années 1793-1794. (Lazare, Dictionnaire, 1844, p. 284-286).

Le porche à trois passages donnant accès à la Cour des Jacobins et la petite maison à l'ouest du porche, élevée sur la parcelle n°51 du Terrier sont démolis en 1807 pour dégager l'emprise de la rue du Marché Saint-Honoré (Décision du ministre de l'Intérieur du 18 prairial an VIII [7 juin 1800], dernier décret d'application du 31 janvier 1807 (Lacaze, Dictionnaire, 1855, p. 409-411).

Propriétaire avant 1789

Les Jacobins.

Propriétaire Révolution-Empire

Propriétaire à partir de 1805

Non déterminé, exproprié en 1807.

Occupants

  • Lemoine, serrurier (1791).

Le 2 novembre 1791, Lemoine, serrurier, cour des Jacobins a proféré des insultes à l'encontre des commissaires du comité de section, se dont s'excuse sa femme (Tuetey, Répertoire, t. 5, p. 355).

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810). {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}