Rue Saint-Honoré - Parcelle n°246 (Empire)
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°25 r. Traversière | n°221-226 | n°1396-1399 | n°246 | N.S. |
Rattachement | Terrier de l'Archevêché | Paroisse Saint-Roch | Butte-des-Moulins | 2e Arrondissement (ancien) [1] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
- Identité de configuration des parcelles terrier n°25, r. Traversière et n°246 (Empire).
- Présence de Boicervoise de 1788 n°221 (Royal) à 1816, n°246 (Empire).
Caractéristiques
Cet immeuble XVIIIe appartient à un îlot définitivement démoli par décret du 15 novembre 1853 dans le cadre de l'ouverture de l'avenue de l'Opéra selon les plans du baron Haussmann. L'espace ainsi dégagé, aménagé et décoré de deux fontaines a été nommé Place du Théâtre-Français par décret du 1er février 1877. [2]. En 1977, la Place du Théâtre Français prend le nom de Place André Malraux.
Propriétaire(s) avant 1789
Frémond, marchand mercier, et son épouse née Roblastre, propriétaires de la parcelle n°25, r. Traversière, angle r. St Honoré (Terrier, t. II/1 et Planche XIV).
Louis Roblastre, frère de Mme Frémont, est propriétaire, à proximité, de la parcelle n°110 (Terrier).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Non identifié.
Propriétaires à partir de 1810
Boutillier, n°2 r. Traversière et angle St Honoré, n°246 (Empire) (AN F/31/6/334).
Occupants
- Boicervoise, Nicolas-Louis, marchand potier d'étain, n°221 (Royal) (1787), n°1396 (Butte) (an V), n°246 (Empire) (1806-1814).
Nicolas-Louis Boicervoise demeurant paroisse St Roch en septembre 1787, membre d'une famille qui compte plusieurs potiers d'étain (AN, Registre des tutelles, Y 5157B, f°506-508), est volontaire de la Garde nationale, 6ème div., 10ème bat. (Saint-Roch), 2e comp., n°221 (Almanach militaire, 1789), électeur de la section du Palais-Royal (Liste des Citoyen actifs, avril 1790). Inscrit sur la Liste des notables de 1801, p. 39.
Il acquiert un terrain de 141 toises, allée d'Antin, sur les Champs-Élysées le 19 brumaire an V [9 novembre 1796] (Sommier, art. 257, p. 83).
« BOICERVOISE, Md Potier d'étain et ferblantier, r. Saint-Honoré, n° 246 [Empire], vis-à-vis les rues Saint-Louis et de l'Échelle, à côté de celle Traversière, Marché des Quinze-Vingts, fabrique et vend toutes sortes de vaisselle d'étain superfin, […]. » (Facture, 27 juin 1814, BHVP).
Nicolas-Louis Boicervoise est le père de Christophe-Nicolas Boicervoise (ca 1785 - ?, Paris), élève du collège de Juilly de 11 à 13 ans (nov. 1796-nov 1798) (Broglin, Juilly, t. III, p. 3).
- Cadot Louis-Marie, potier d'étain, n°246 (Empire) (1808).
Louis-Marie-Auguste Cadot contracte mariage avec Catherine-Marguerite Rogelet le 18 janvier 1808 (C. Pris, Minutier central, art. 236, MC/ET/VII/586).
- Gabillot, épicier, marchand d'Eaux-de-vie, n°1397 (Butte) (1803), n°246 (Empire) (1806).
Il faut distinguer Gabillot jeune, r. S. Honoré et Gabillot aîné, Fbg S. Honoré : « L'une des plus fortes maisons d'eau-de-vie de Paris, tant pour le gros que pour le détail est celle de M. Gabillot, porte Saint-Honoré, à l'entrée du faubourg. Le débit qui s'y fait de cette denrée est prodigieux et l'on peut dire que personne à Paris ne fait plus grande dépense d'esprit que cet épicier, d'ailleurs bien assorti en marchandises courantes et le meilleur de tout ce quartier. » (Al. Gourmands, 1806, p. 225). Déjà en 1806 et en 1807 (La Tynna) on trouve en effet Gabillot aîné "épicier" au n°3 Fbg et Gabillot jeune, épicier, n°246, St Honoré. Tous deux sont indiqués comme marchands d'eaux-de vie. En 1802, Jean-Baptiste Gabillot, n°8, porte Saint-Honoré, est juge au tribunal de paix de la Division des Champs-Élysées (Al. National, an X, p. 394).
- Lucas, lingère, n°224 (Royal) (1788, 1793).
Décès de Marie Lucas, fille mineure de Lucas, Md de toile, le 2 octobre 1789 (Journal de Paris, 4 octobre 1789, p. 1270).
Le Sr. Lucas doit décéder peu après car la Vve Lucas cède son fonds de commerce de lingère, r. S. Honoré au coin de la r. Traversière. Son bail ne cesse pourtant qu'en 1797. (Affiches, n°250, 7 septembre 1793, p. 3762). Elle vend meubles, effets et marchandises après le décès de son époux. (Affiches, 24 germinal an II [13 avril 1794], p. 7118).
- Marie, épicier, n°225 (Royal) (1789, 1791), n°1397 (Butte) (1794).
« Marie tient l'épicerie, particulièrement la bougie qu'il fabrique dans les plus belles qualités avec la cire du Mans, tient en outre le thé de toutes espèces première qualité, le chocolat fin, les pâtes d'Italie. » (Tab. 1789, "Épicerie"). « Recherche une Pierre à chocolat avec ses accessoires s'adr. par écrit au Cit. Marie n°1397 r. Honoré, au coin de la r. Traversière » (Affiches, 22 nivôse an II [12 janvier 1794], p. 5652].
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Parcelles en vis-à-vis côté Sud | ||
Notes et références
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- ↑ 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 24 à 26 (AN, F/31/75/40). Voir le plan parcellaire en ligne.
- ↑ M. Beck, Ville de Paris, Nomenclature des voies publiques et privées, Paris, Chaix, 1898, p. 645