« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°215 (Empire) » : différence entre les versions
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==Numéros successifs de la parcelle== | ==Numéros successifs de la parcelle== | ||
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small> | <small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small> | ||
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| '''Numéro''' || n°357 || n° 560 || n°37 || n°215 || n°151 <ref><small>Le n°151 (actuel) est attribué à un seul immeuble compris entre la rue de Marengo et la place du Palais-Royal. Il n'existe donc pas de réelle correspondance entre ce numéro actuel et les numéros antérieurs donnés à des maisons différentes jusqu'en 1854. </small></ref> | | '''Numéro''' || n°357 || n° 560 || n°37 || n°215 || n°151 <ref><small>Tout le segment de la rue Saint-Honoré entre la rue de Rohan et l'Oratoire est remodelé au XIXe [http://wiki.geohistoricaldata.org/Fichier:Cadastre-Palais-Royal_2017.png Voir le parcellaire actuel de cette zone], extrait du site officiel https://www.cadastre.gouv.fr.</small></ref> <ref><small>Le n°151 (actuel) est attribué à un seul immeuble compris entre la rue de Marengo et la place du Palais-Royal. Il n'existe donc pas de réelle correspondance entre ce numéro actuel et les numéros antérieurs donnés à des maisons différentes jusqu'en 1854. </small></ref> | ||
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| '''Rattachement''' || Terrier de la censive du Roi <ref><small>''Atlas de la censive du Roi'', Troisième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1/1099-3, ''Atlas de la censive du Roi'', fol. 12 v°, pl. 4) [http://wiki.geohistoricaldata.org/Fichier:AN-Q1-1099-3-Fo12-Vo-3ePlanStHonor%C3%A9.JPG Voir le plan.]</small></ref> || [[Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois (Paris 1789) |Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois]] || [[Section Gardes Françaises (Paris 1790) |Section des Gardes Françaises]] || [[4e arrondissement (Paris 1795-1859)|4e Arrondissement (ancien)]] <ref><small>4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 18 (AN, F/31/79/41). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTktMDYtMTEiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjIzOTg7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=2564.5%2C3886.5%2C0.10086195805995112&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].</small></ref> || 1er Arrondissement | | '''Rattachement''' || Terrier de la censive du Roi <ref><small>''Atlas de la censive du Roi'', Troisième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1/1099-3, ''Atlas de la censive du Roi'', fol. 12 v°, pl. 4) [http://wiki.geohistoricaldata.org/Fichier:AN-Q1-1099-3-Fo12-Vo-3ePlanStHonor%C3%A9.JPG Voir le plan.]</small></ref> || [[Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois (Paris 1789) |Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois]] || [[Section Gardes Françaises (Paris 1790) |Section des Gardes Françaises]] || [[4e arrondissement (Paris 1795-1859)|4e Arrondissement (ancien)]] <ref><small>4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 18 (AN, F/31/79/41). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTktMDYtMTEiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjIzOTg7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=2564.5%2C3886.5%2C0.10086195805995112&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].</small></ref> || 1er Arrondissement | ||
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===Correspondance des numéros=== | ===Correspondance des numéros=== | ||
==Caractéristiques== | ==Caractéristiques, historique== | ||
Comme toutes les maisons anciennes situées entre la rue du Coq et le côté Est de la place du Palais-Royal - haut de la rue Fromenteau - cette maison n°215 (Empire) et n°27 rue Pierre Lescot (anciennement rue Jean Saint-Denis), sur une surface de 93 m² est expropriée puis démolie en 1854 dans le cadre des opérations de percement du deuxième tronçon de la [[Rue de Rivoli (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire| rue de Rivoli]], décidée en 1848. Son propriétaire et les locataires du moment : Vve Devineaud, prop., Decroix, princ. Loc. Baillet, Md de vin, Privat, menuisier, Lesauvage, serrurier, bénéficient d'indemnités d'éviction fixées par un jury souverain <ref><small>AN, F/21/1707, Préfecture de la Seine, Ville de Paris, ''Registre des décisions du deuxième jury d'expropriation pour le prolongement de la rue de Rivoli'', 29 mars 1854 (1ère catégorie, 1ère feuille).</small></ref>.<br> | |||
Comme l'indiquent les plans d'expropriation, le projet d'urbanisme initial prévoyait la construction de nouveaux immeubles entre la rue de Rivoli et la rue Saint-Honoré dans des ilots reconfigurés sur la base des ilots fin XVIIIe-début XIXe <ref><small>[http://wiki.geohistoricaldata.org/Fichier:StHonor%C3%A9--Exprop-ProlongRivoli_1852-1854.jpg Voir le plan des destructions et des créations des nouveaux ilots (1853).]</small></ref>. <br> | |||
Cependant les parcelles entre la rue de Marengo et la place du Palais-Royal font l'objet d'une opération immobilière unique et de grande envergure qui amène non seulement la disparition de toutes les maisons anciennes mais aussi celle des rues [[Rue du Champ-Fleury (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire|Champfleury]], [[Rue du Chantre (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire|du Chantre]], [[Rue Jean-Saint-Denis (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire|Jean Saint-Denis]] et [[Rue Fromenteau (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire|Fromenteau]] qui délimitaient les anciens ilots. <br> | |||
Sur ce vaste terrain s'élève dès 1855 un seul immeuble qui accueille au rez-de-chaussée les Galeries du Louvre ([https://fr.wikipedia.org/wiki/Grands_Magasins_du_Louvre voir notice Wikipedia]) et dans les étages le Grand Hôtel du Louvre ([https://fr.wikipedia.org/wiki/H%C3%B4tel_du_Louvre Voir notice Wikipedia]) <ref><small>Alexandra Machado, ''Les grands magasins du Louvre, Archives d'entreprise (1855-1967) Répertoire numérique'', AD 75, V14S 1 à 158. [http://archives.paris.fr/_depot_ad75/_depot_arko/ead/INV0793.pdf Voir le document].</small></ref> jusqu'en 1888. Le grand hôtel du Louvre est alors transféré à l'Ouest de la place du Palais-Royal. | |||
Aujourd'hui, l'immeuble situé sur la parcelle cadastrée AU 24, porte les n°151 (actuel) rue Saint-Honoré, n°164-166 (actuel) rue de Rivoli et n°4 (actuel) place du Palais-Royal. | |||
==Propriétaire(s) avant 1789== | ==Propriétaire(s) avant 1789== | ||
'''Bouillant''', Simon-Charles, écuyer, sieur de Laroque et '''Marthe Baillot''', son épouse, propriétaires de la parcelle n°357, censive du Roi, d'une maison et boutique au coin de la rue Jean Saint-Denis (AN., Q1/1099-3, ''Atlas de la censive du Roi'', ca 1700, f°45, r°). | |||
==Propriétaire(s) Révolution-Empire== | ==Propriétaire(s) Révolution-Empire== | ||
Non identifié | Non identifié | ||
==Propriétaires à partir de 1810== | ==Propriétaires à partir de 1810== | ||
Non identifié | Non identifié en 1810. la Vve '''Devineaud''', propriétaire expropriée en 1854 (voir ci-dessus). | ||
<small>Note : Il s'agit vraisemblablement de la veuve de Devineau, arquebusier du Roi, occupant en 1788 (voir ci-dessous).</small> | |||
==Occupants== | ==Occupants== | ||
* '''Aubertin''', Françoise-Adrienne, épouse de Beaulard jeune. | |||
* '''Beaulard jeune''', Jean-Adrien, parfumeur, n°560 (Royal) (1791). | |||
<small>Cité, dans un acte du 4 avril 1789, avec son épouse, Françoise-Adrienne Aubertin (AN,Y 5177A, ''Registre des Tutelles du er janvier au 30 juin 1789'', f°225, [https://www.geneanet.org/archives/registres/view/6588/225 Voir l'acte]) dont il divorce en 1793 (''Affiches'', 10 juillet 1793, p. 2896).</small> | |||
* '''Berger''', papetier, , n°560 (Royal) (1791). | |||
* '''Deheque''', fourbisseur, n°215 (Empire) (1805). | |||
* '''Devineau''', Antoine-François, arquebusier du roi, décédé, au coin de la r. Jean-Saint-Denis, s. n° (''Journal de Paris'', 4 septembre 1788, p. 1071). | |||
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Antoine-François Devineau est l'époux de François-Xavier-Jacqueline-Renée de Rouvroi. Une fois veuve, celle-ci demeure ensuite n°94 rue des Filles-Saint-Thomas, S. Le Pelletier, maison qu'elle achète le 19 avril 1791 (''Sommier des biens nationaux'', t. 1, art. 682, p. 263).</small> | |||
* '''Dugot''' (ou Tugot ?), bijoutier, n°215 (Empire) (1805). | |||
* '''Gerard''', parfumeur, n°560 (Royal) (1788). | |||
* '''Grizier''', veuve, fourbisseur, n°215 (Empire) (1805). | |||
* '''Lepeigneux''', huissier-audiencier, au coin de la rue Jean Saint-Denis, s.n° (''Al. National'', an II, p. 327 ; an III, p. 362).). | |||
* '''Loison''', Jean, gantier, n°37 (Gardes-Françaises), va S. Fontaine de Grenelle, n°215 rue de Bellechasse (AN, F7/4796, ''Registre pour inscrire les cartes de sûreté déposées au 4ème comité'', f°18 Ro, s.n°, le 28 frimaire an III). | * '''Loison''', Jean, gantier, n°37 (Gardes-Françaises), va S. Fontaine de Grenelle, n°215 rue de Bellechasse (AN, F7/4796, ''Registre pour inscrire les cartes de sûreté déposées au 4ème comité'', f°18 Ro, s.n°, le 28 frimaire an III). | ||
== | * '''Mignolet''', horloger, n°560 (Royal) (1788, 1791), cité par Gournay au n°555 (Royal) (1789). | ||
* '''Renaud''', instituteur, n°37 (Gardes) (1798). | |||
[[Fichier:Renaudin-215-BHVP-Eph-4-TOP-02679.jpg|170px|thumb|droite|Carte commerciale (BHVP, Ephémères)]] | |||
* '''Renaudin''', Léopold, luthier, n°560 (Royal) (1788, 1791), cité par Gournay, s,n° (1789), (1793), au coin de la rue Jean Saint-Denis (1794), en face du Lycée, près de l'Oratoire... | |||
<small>« Renaudin, rue S. Honoré, près celle Jean-Saint-Denis, luthier ordinaire de l'Académie royale de Musique, pour les instruments à cordes. » (''Tablettes'', 1791, "Art"), près de l'Oratoire (''Al. Spectacles'', 1794 ; an VIII).<br> | |||
« AUX AMATEURS - RENAUDIN Luthier de l'Académie de Musique, rue St Honoré, au coin de celle Jean St Denis – Fait toutes sortes d'instruments de Musique, les raccomode, les recoupe quand ils sont d'une forme trop grande et les remet en état. Il vend toutes sortes de cordes d'Italie. A PARIS (BHVP, Ephémères, 4-TOP-02679) (s.d. vraisemblablement avant 1790).<br> | |||
Léopold Renaudin (Saint-Rémi (Vosges), 1749 – Paris, mai 1795), électeur de l'Assemblée départementale de Paris en 1791, à 41 ans, est élu par la S. des Gardes-Françaises et renouvelé pour 1794. « Léopold Renaudin, luthier, électeur du Département, 44 ans, en face du Lycée. » (Al. N., 1793-an II, p. 348), près de l'Oratoire (Al. S., 1794 ; an VIII). <br/> | |||
Membre de la société des Amis de la Constitution, ami de Robespierre, juré au Tribunal révolutionnaire en 1793, dont il est considéré comme l'un des jurés les plus inflexibles, impliqué dans le procès de Fouquier-Tinville, il est condamné à mort à l'audience du 17 floréal an III [7 mai 1795] après avoir déclaré : « Je péris innocent et pour avoir aimé ma patrie ; j'atteste que jamais je n'ai eu mauvaise intention. » Il est exécuté le 6 mai 1795. (E. Charavay, Assemblée électorale …, vol.2, p. 13 ; Wallon, Histoire, t. 6, p. 116-119 ; Soboul, Le personnel sectionnaire de l'an II, p. 123)). | |||
).</small> | |||
* ''' de Rouvroi (de)''', François-Xavier-Jacqueline-Renée, épouse puis veuve en 1788, d'Antoine Devineau. | |||
==Bibliographie== | |||
* '''Davioud''', Gabriel-Jean-Antoine, ''Expropriations de 1852-1854 pour le prolongement de la rue de Rivoli'', Recueil de dessins, Préfecture du département de la Seine, 2 vol. ([https://bibliotheques-specialisees.paris.fr/ark:/73873/pf0001771897/0005/v0001.simple.selectedTab=otherdocs Consulter en ligne sur le site des Bibliothèques spécialisées de Paris]). | |||
* '''Babelon''', Jean-Pierre, ''Les relevés de façade des maisons du quartier des Halles'', Paris, Gazette des Beaux-Arts, 1966, tiré à part (BHVP, Usuels 711 BAB), dans lequel sont présentés et reproduits une grande partie des cahiers de Davioud. | |||
==Visiter les parcelles voisines== | ==Visiter les parcelles voisines== |
Dernière version du 13 janvier 2020 à 09:37
__SHOWFACTBOX__
Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°357 | n° 560 | n°37 | n°215 | n°151 [1] [2] |
Rattachement | Terrier de la censive du Roi [3] | Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois | Section des Gardes Françaises | 4e Arrondissement (ancien) [4] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques, historique
Comme toutes les maisons anciennes situées entre la rue du Coq et le côté Est de la place du Palais-Royal - haut de la rue Fromenteau - cette maison n°215 (Empire) et n°27 rue Pierre Lescot (anciennement rue Jean Saint-Denis), sur une surface de 93 m² est expropriée puis démolie en 1854 dans le cadre des opérations de percement du deuxième tronçon de la rue de Rivoli, décidée en 1848. Son propriétaire et les locataires du moment : Vve Devineaud, prop., Decroix, princ. Loc. Baillet, Md de vin, Privat, menuisier, Lesauvage, serrurier, bénéficient d'indemnités d'éviction fixées par un jury souverain [5].
Comme l'indiquent les plans d'expropriation, le projet d'urbanisme initial prévoyait la construction de nouveaux immeubles entre la rue de Rivoli et la rue Saint-Honoré dans des ilots reconfigurés sur la base des ilots fin XVIIIe-début XIXe [6].
Cependant les parcelles entre la rue de Marengo et la place du Palais-Royal font l'objet d'une opération immobilière unique et de grande envergure qui amène non seulement la disparition de toutes les maisons anciennes mais aussi celle des rues Champfleury, du Chantre, Jean Saint-Denis et Fromenteau qui délimitaient les anciens ilots.
Sur ce vaste terrain s'élève dès 1855 un seul immeuble qui accueille au rez-de-chaussée les Galeries du Louvre (voir notice Wikipedia) et dans les étages le Grand Hôtel du Louvre (Voir notice Wikipedia) [7] jusqu'en 1888. Le grand hôtel du Louvre est alors transféré à l'Ouest de la place du Palais-Royal.
Aujourd'hui, l'immeuble situé sur la parcelle cadastrée AU 24, porte les n°151 (actuel) rue Saint-Honoré, n°164-166 (actuel) rue de Rivoli et n°4 (actuel) place du Palais-Royal.
Propriétaire(s) avant 1789
Bouillant, Simon-Charles, écuyer, sieur de Laroque et Marthe Baillot, son épouse, propriétaires de la parcelle n°357, censive du Roi, d'une maison et boutique au coin de la rue Jean Saint-Denis (AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, f°45, r°).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Non identifié
Propriétaires à partir de 1810
Non identifié en 1810. la Vve Devineaud, propriétaire expropriée en 1854 (voir ci-dessus).
Note : Il s'agit vraisemblablement de la veuve de Devineau, arquebusier du Roi, occupant en 1788 (voir ci-dessous).
Occupants
- Aubertin, Françoise-Adrienne, épouse de Beaulard jeune.
- Beaulard jeune, Jean-Adrien, parfumeur, n°560 (Royal) (1791).
Cité, dans un acte du 4 avril 1789, avec son épouse, Françoise-Adrienne Aubertin (AN,Y 5177A, Registre des Tutelles du er janvier au 30 juin 1789, f°225, Voir l'acte) dont il divorce en 1793 (Affiches, 10 juillet 1793, p. 2896).
- Berger, papetier, , n°560 (Royal) (1791).
- Deheque, fourbisseur, n°215 (Empire) (1805).
- Devineau, Antoine-François, arquebusier du roi, décédé, au coin de la r. Jean-Saint-Denis, s. n° (Journal de Paris, 4 septembre 1788, p. 1071).
Antoine-François Devineau est l'époux de François-Xavier-Jacqueline-Renée de Rouvroi. Une fois veuve, celle-ci demeure ensuite n°94 rue des Filles-Saint-Thomas, S. Le Pelletier, maison qu'elle achète le 19 avril 1791 (Sommier des biens nationaux, t. 1, art. 682, p. 263).
- Dugot (ou Tugot ?), bijoutier, n°215 (Empire) (1805).
- Gerard, parfumeur, n°560 (Royal) (1788).
- Grizier, veuve, fourbisseur, n°215 (Empire) (1805).
- Lepeigneux, huissier-audiencier, au coin de la rue Jean Saint-Denis, s.n° (Al. National, an II, p. 327 ; an III, p. 362).).
- Loison, Jean, gantier, n°37 (Gardes-Françaises), va S. Fontaine de Grenelle, n°215 rue de Bellechasse (AN, F7/4796, Registre pour inscrire les cartes de sûreté déposées au 4ème comité, f°18 Ro, s.n°, le 28 frimaire an III).
- Mignolet, horloger, n°560 (Royal) (1788, 1791), cité par Gournay au n°555 (Royal) (1789).
- Renaud, instituteur, n°37 (Gardes) (1798).
- Renaudin, Léopold, luthier, n°560 (Royal) (1788, 1791), cité par Gournay, s,n° (1789), (1793), au coin de la rue Jean Saint-Denis (1794), en face du Lycée, près de l'Oratoire...
« Renaudin, rue S. Honoré, près celle Jean-Saint-Denis, luthier ordinaire de l'Académie royale de Musique, pour les instruments à cordes. » (Tablettes, 1791, "Art"), près de l'Oratoire (Al. Spectacles, 1794 ; an VIII).
« AUX AMATEURS - RENAUDIN Luthier de l'Académie de Musique, rue St Honoré, au coin de celle Jean St Denis – Fait toutes sortes d'instruments de Musique, les raccomode, les recoupe quand ils sont d'une forme trop grande et les remet en état. Il vend toutes sortes de cordes d'Italie. A PARIS (BHVP, Ephémères, 4-TOP-02679) (s.d. vraisemblablement avant 1790).
Léopold Renaudin (Saint-Rémi (Vosges), 1749 – Paris, mai 1795), électeur de l'Assemblée départementale de Paris en 1791, à 41 ans, est élu par la S. des Gardes-Françaises et renouvelé pour 1794. « Léopold Renaudin, luthier, électeur du Département, 44 ans, en face du Lycée. » (Al. N., 1793-an II, p. 348), près de l'Oratoire (Al. S., 1794 ; an VIII).
Membre de la société des Amis de la Constitution, ami de Robespierre, juré au Tribunal révolutionnaire en 1793, dont il est considéré comme l'un des jurés les plus inflexibles, impliqué dans le procès de Fouquier-Tinville, il est condamné à mort à l'audience du 17 floréal an III [7 mai 1795] après avoir déclaré : « Je péris innocent et pour avoir aimé ma patrie ; j'atteste que jamais je n'ai eu mauvaise intention. » Il est exécuté le 6 mai 1795. (E. Charavay, Assemblée électorale …, vol.2, p. 13 ; Wallon, Histoire, t. 6, p. 116-119 ; Soboul, Le personnel sectionnaire de l'an II, p. 123)).
).
- de Rouvroi (de), François-Xavier-Jacqueline-Renée, épouse puis veuve en 1788, d'Antoine Devineau.
Bibliographie
- Davioud, Gabriel-Jean-Antoine, Expropriations de 1852-1854 pour le prolongement de la rue de Rivoli, Recueil de dessins, Préfecture du département de la Seine, 2 vol. (Consulter en ligne sur le site des Bibliothèques spécialisées de Paris).
- Babelon, Jean-Pierre, Les relevés de façade des maisons du quartier des Halles, Paris, Gazette des Beaux-Arts, 1966, tiré à part (BHVP, Usuels 711 BAB), dans lequel sont présentés et reproduits une grande partie des cahiers de Davioud.
Visiter les parcelles voisines
Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)
- ↑ Tout le segment de la rue Saint-Honoré entre la rue de Rohan et l'Oratoire est remodelé au XIXe Voir le parcellaire actuel de cette zone, extrait du site officiel https://www.cadastre.gouv.fr.
- ↑ Le n°151 (actuel) est attribué à un seul immeuble compris entre la rue de Marengo et la place du Palais-Royal. Il n'existe donc pas de réelle correspondance entre ce numéro actuel et les numéros antérieurs donnés à des maisons différentes jusqu'en 1854.
- ↑ Atlas de la censive du Roi, Troisième plan de la rue Saint-Honoré (AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, fol. 12 v°, pl. 4) Voir le plan.
- ↑ 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 18 (AN, F/31/79/41). Voir le plan parcellaire en ligne.
- ↑ AN, F/21/1707, Préfecture de la Seine, Ville de Paris, Registre des décisions du deuxième jury d'expropriation pour le prolongement de la rue de Rivoli, 29 mars 1854 (1ère catégorie, 1ère feuille).
- ↑ Voir le plan des destructions et des créations des nouveaux ilots (1853).
- ↑ Alexandra Machado, Les grands magasins du Louvre, Archives d'entreprise (1855-1967) Répertoire numérique, AD 75, V14S 1 à 158. Voir le document.