« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°147 (Empire) » : différence entre les versions
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<small>Note : L'appellation "Hôtel des Américains" prend son sens d'hôtel garni ultérieurement. Ainsi on relève en 1844 « Hôtel des Américains, Pichon et Hertmann, n°147 Saint-Honoré » (''Almanach Bottin du commerce de Paris... pour 1844, p. 852).</small> | <small>Note : L'appellation "Hôtel des Américains" prend son sens d'hôtel garni ultérieurement. Ainsi on relève en 1844 « Hôtel des Américains, Pichon et Hertmann, n°147 Saint-Honoré » (''Almanach Bottin du commerce de Paris... pour 1844, p. 852).</small> | ||
* '''Hôtel des Américains''', épicerie de luxe, tenue par la famille Delavoiepierre puis durablement par les Labour. | |||
<small>« On trouve à l'hôtel des Américains, r. S. Honoré près l'Oratoire, des truffes fraiches, dindes et poulardes aux truffes, cervelas et pieds de cochon. Idem pâté de foie gras et autres. Pâtés maigres jusqu'à Pâques seulement. Jambons de Bayonne nouveaux, crus et cuits, cuisses d'oie nouvelles, thon et sardines marinés, huitres. Idem, harengs de matelots, tous laités, harangs fumés, olives fraiches de France et d'Espagne, olives farcies, raisin de Malaga, raisin d'Asie qui croît sans pépins. Rhum, Rhak, Kirschenwasse, eau-de-vie de genièvre et toutes sortes de vins et liqueurs. Bière anglaise appelée Porter-Beer. Il y a encore des patates fraiches, excellents légumes d'Amérique. » (''Affiches'', n°83, dimanche 24 mars 1793, supplément, p. 1266).<br> | |||
« Hôtel des Américains rue Saint - Honoré, près l'oratoire. On vient d’y recevoir des saucissons nouveaux de Bologne, d'Arles & Lyon, aussi des fromages vrais Gruyères, on y a toujours des dindes et poulardes aux truffes, pâtés aux truffes de Périgueux et de Nérac ; pieds de cochon et cervelets aux truffes, truffes fraîches du Périgord, hures & langues fourrées de Troyes, jambonneaux et fromages de cochon de Reims, huîtres, thon et anchois marinés, olives fraîches et farcies, fruits secs et confis de Tours et de Provence, pâte d'abricots, pommes et coings d'Auvergne, confitures et sirops de toutes espèces, marrons de Lyon et du Luc, chocolat de santé et à la vanille , biscottes pour les déjeuners liquides, vins de Bourgogne, Champagne, Bordeaux, du Rhin, d'Espagne, et de toutes sortes de vins français & étrangers, tablettes de bouillon incorruptibles, pâtés de Chartres, Rouen, Amiens, et Pithiviers, vinaigre préparé & simple, falot, fagou, kieife, gruau, et autres farineux, morues d’Hollande. » (''Journal de Paris'', 14 janvier 1798, p. 3).<br> | |||
« HOTEL DES AMÉRICAINS, rue St Honoré, n°147, AUX DEUX TÊTES NOIRES, MIELLE ET LABOUR, négociants, Magasin de comestibles, vins fins, liqueurs françaises et étrangères. » (Fact., 10 octobre 1837, Coll. part.).</small> | |||
* '''Jacob''', Adrien, n°171 (Gardes) (an XII). | * '''Jacob''', Adrien, n°171 (Gardes) (an XII). | ||
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
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Numéro | n°400 | n°609 | n°170 | n°147-147 bis | n°143 |
Rattachement | Censive de Saint-Germain [1] | Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois | Section des Gardes Françaises | 4e Arrondissement (ancien) [2] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
Caractéristiques
Les maisons n°147, 147 (bis) 149 (Empire) ont été reconstruites début XIX (date à préciser) et se trouvent aujourd'hui sur la parcelle cadastrée AT 148.
Propriétaire(s) avant 1789
Chevallier de Villevardé, propriétaire d'une maison et boutique, n°400, censive de Saint-Germain-l'Auxerrois (AN, Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, f°50 r°).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Non identifié
Propriétaires à partir de 1810
- n° 147 Non identifié
- n°147 bis Labour (AN, F/31/5/350).
Occupants
- Delavoiepierre, Jean-Baptiste, épicier, comestibles, n°610 (Royal) (Prévost,1788).
« Lavoyepierre (de), à l'HÔTEL DES AMÉRICAINS, tient un des magasins les mieux assortis en comestibles rares et délicats. », s. n°, (Tablettes, 1786).
Jean-Baptiste-Joachim Delavoiepierre décède en mars 1794, 18 rue des Victoires Nationales. (Affiches, 5 germinal an II [25 mars 1794], p. 6796).
Note : L'appellation "Hôtel des Américains" prend son sens d'hôtel garni ultérieurement. Ainsi on relève en 1844 « Hôtel des Américains, Pichon et Hertmann, n°147 Saint-Honoré » (Almanach Bottin du commerce de Paris... pour 1844, p. 852).
- Hôtel des Américains, épicerie de luxe, tenue par la famille Delavoiepierre puis durablement par les Labour.
« On trouve à l'hôtel des Américains, r. S. Honoré près l'Oratoire, des truffes fraiches, dindes et poulardes aux truffes, cervelas et pieds de cochon. Idem pâté de foie gras et autres. Pâtés maigres jusqu'à Pâques seulement. Jambons de Bayonne nouveaux, crus et cuits, cuisses d'oie nouvelles, thon et sardines marinés, huitres. Idem, harengs de matelots, tous laités, harangs fumés, olives fraiches de France et d'Espagne, olives farcies, raisin de Malaga, raisin d'Asie qui croît sans pépins. Rhum, Rhak, Kirschenwasse, eau-de-vie de genièvre et toutes sortes de vins et liqueurs. Bière anglaise appelée Porter-Beer. Il y a encore des patates fraiches, excellents légumes d'Amérique. » (Affiches, n°83, dimanche 24 mars 1793, supplément, p. 1266).
« Hôtel des Américains rue Saint - Honoré, près l'oratoire. On vient d’y recevoir des saucissons nouveaux de Bologne, d'Arles & Lyon, aussi des fromages vrais Gruyères, on y a toujours des dindes et poulardes aux truffes, pâtés aux truffes de Périgueux et de Nérac ; pieds de cochon et cervelets aux truffes, truffes fraîches du Périgord, hures & langues fourrées de Troyes, jambonneaux et fromages de cochon de Reims, huîtres, thon et anchois marinés, olives fraîches et farcies, fruits secs et confis de Tours et de Provence, pâte d'abricots, pommes et coings d'Auvergne, confitures et sirops de toutes espèces, marrons de Lyon et du Luc, chocolat de santé et à la vanille , biscottes pour les déjeuners liquides, vins de Bourgogne, Champagne, Bordeaux, du Rhin, d'Espagne, et de toutes sortes de vins français & étrangers, tablettes de bouillon incorruptibles, pâtés de Chartres, Rouen, Amiens, et Pithiviers, vinaigre préparé & simple, falot, fagou, kieife, gruau, et autres farineux, morues d’Hollande. » (Journal de Paris, 14 janvier 1798, p. 3).
« HOTEL DES AMÉRICAINS, rue St Honoré, n°147, AUX DEUX TÊTES NOIRES, MIELLE ET LABOUR, négociants, Magasin de comestibles, vins fins, liqueurs françaises et étrangères. » (Fact., 10 octobre 1837, Coll. part.).
- Jacob, Adrien, n°171 (Gardes) (an XII).
Adrien-François Jacob, le 22 messidor an XII [10 juillet 1804] contracte mariage avec Marie-Ursule Morard, 4 r. de Béthisy (C. Pris, Minutier central, art. 8331, MC/ET/XCIII/258).
- Labour, Laurent, près l'Oratoire, membre du Club des Jacobins en décembre 1790 (A. Aulard, Histoire des jacobins, t. 1, p. XXXIII).
- Labour, Jean-Baptiste, épicier, n°610 (Royal) (1791), cirier, fabricant de bougies, n°170 (Gardes) (1798), comestibles n°147 (Empire) (1805).
Jean-Baptiste Labour, Md épicier, successeur de Delavoiepierre (Tablettes, 1789, "Épicerie"), à l'enseigne de l'HÔTEL DES AMÉRICAINS, époux d'Adélaïde-Françoise Rigal (AN, Tutelles, Y 5165B, f°323 ; Y 5195B, f°152-154).
Labour, cadet, près l'Oratoire, membre du Club des Jacobins en décembre 1790 (A. Aulard, Histoire des jacobins, t. 1, p. XXXIII).
L'un de ses enfants prend sa succession (Voir facture de 1837, Coll. part.).
- Raymond, imprimeur en taille douce, n°170 (Gardes) (Artistes, 1798, 1799, 1803).
- Rigal, Adélaïde-Françoise, épouse de Jean-Baptiste Labour.
Adélaïde-Françoise Rigal est la sœur de Marie-Julie Rigal, elle-même épouse de Jacques-Antoine Bonhomme, marchand orfèvre demeurant une dizaine de maison plus loin, au n°629 (Royal) r. Saint-Honoré (AN, Tutelles, Y 5165B,acte du 28 avril 1788, f°323 ; Y 5195B, acte du 19 octobre 1790, f°152-154).
- Vatel, boutonnier, n°609 (Royal) (1788, 1791), n°171 (Gardes) (1798), n°147 (Empire) (1805).
« Le cit. Vatel, Md boutonnier, À L'ÉTOILE D'OR, près l'Oratoire, pourra recevoir divers objets perdus le 6 nivôse. (Affiches, 9 nivôse an II [29 décembre 1793], p. 5493).
« À L'ETOILE D'OR, entre les rues des Poulies et de l'Oratoire, attenant l'hôtel des Américains, n°147, VATEL, tient magasin de broderies, dorures, épaulettes, dragonnes d'or et d'argent… ». (BHVP, Ephémères, Fact., 1er avril 1808).
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Numéro pair vers l'Ouest | Parcelles en vis-à-vis côté Nord | Numéro pair vers l'Est |
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle côté Sud | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Notes et références
Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)
- ↑ AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, Deuxième plan de la rue Saint-Honoré, fol. 5 v°. Voir le 2ème plan.
- ↑ 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 12 (AN, F/31/79/35). Voir le plan parcellaire en ligne.