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==Numéros successifs de la parcelle==
==Numéros successifs de la parcelle==
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
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==Caractéristiques==
==Caractéristiques==
 
Dans le cadre de l'élargissement de la rue des Poulies pour laisser place à l'emprise du segment Sud de la rue du Louvre, les maisons XVIIIe n°139, 141, 141 bis et 143 (Empire) ont été démolies et remplacées mi-XIXe siècle par les immeubles n°137, 137 bis et 139 (actuel). Ceux-ci sont situés sur la parcelle aujourd'hui cadastrée AT 157.
==Propriétaire(s) avant 1789==
==Propriétaire(s) avant 1789==
* '''Hamelin''', propriétaire d'une maison et boutique, n°402, à l'enseigne A L'IMAGE SAINT-ANDRÉ, censive de Saint-Germain-l'Auxerrois (AN, Q1/1099-3, ''Atlas de la censive du Roi'', ca 1700, f°50 r°).


==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
Non identifié
Vraisemblablement la '''famille Lebègue'''.
==Propriétaires à partir de 1810==
==Propriétaires à partir de 1810==
Non identifié
* '''Le Baigue''', parcelle n°141 (Empire) (AN, F/31/348).
 
==Occupants==
==Occupants==
* '''Baptiste''', bijoutier, n°615 (Royal) (1791).
[[Fichier:143-Dulac- Vase cloche Sèvres ca1770-220x280.jpg|vignette|droite|Vase-Cloche Manufacture de Sèvres (ca 1765)]]
* '''Dulac''', parfumeur, n°616 (Royal) (1788), n°143 (Empire) (1805).
<small>La mention ''Dulac'' en 1788 dans les almanachs ne peut plus faire référence à Jean Dulac né en 1704 décédé en 1786 « qui tenait commerce à l'enseigne Au Berceau d'Or, rue Saint-Honoré à Paris depuis 1740... Dans les années 1765, celui-ci inventa des modèles originaux de vases montés correspondant à la nouvelle mode en plein essor du néoclassicisme et du goût grec, ..., réalisés soit à partir de gobelets et couvercles, qu'on appela par la suite vases cloche, en porcelaine de Sèvres, soit en porcelaine de la Chine... En 1743, il avait épousé en secondes noces Marie-Anne Garry ; celle-ci participa activement à son commerce et son nom figure à côté de celui de son époux dans les comptes de la [https://fr.wikipedia.org/wiki/Manufacture_nationale_de_S%C3%A8vres '''Manufacture de Sèvres'''], car Dulac détint pendant plus de vingt ans le monopole de la distribution de la porcelaine qu'on y fabriquait. A l'instar de Julliot, de Poirier et de [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°108 (Empire)|'''Daguerre''']], Dulac fut à l'origine de créations originales et son rôle semble très considérable dans la diffusion du style grec dans les années 1760-1770. » (ARTCURIAL, Notice ''VASE COUVERT D'ÉPOQUE LOUIS XVI ATTRIBUE A JEAN DULAC'', Lot 35 , Vente du 16 décembre 2010, Hôtel Dassault, Paris. [https://archive.org/details/dulacjean17031786merciermandatairedelamanufacturedesevres '''Voir le texte complet de la notice'''] relatant également l'histoire des époux Dulac, mandataires exclusifs de la Manufacture de Sèvres).
Jean-Dulac et les deux ''Dulac'' répertoriés en 1788-1791 aux n°607 et 616 (Royal) sont vraisemblablement des parents de la famille des [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°142 (Empire)|'''Dulac, maîtres doreurs''']], demeurant en face de l'autre côté de la rue. En effet, Jean Dulac (1703-1786), marchand gantier, parfumeur, marchand mercier privilégié suivant la Cour, près de l'Oratoire, est apparemment sans descendance et fait de son cousin Charles-Louis Clérisseau (1721-1820), filleul de Charles Dulac à Saint-Germain-l'Auxerrois en 1721 est peintre, architecte, son principal héritier (Geneanet, ''Sylvie Lefrançois''). <br>
Dulac-LeBaigne est l’un des fournisseurs de la reine d’Espagne avec [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°248 (Empire) |'''Lenormand''']] et [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°55 (Empire)| '''Leroux et Delassale''']] (Pilar Benito Garcia, « Marie-Louise de Parme, reine d’Espagne habillée à la française (1751-1819 », I. Paresys, N. Coquery (dir.), ''Se vêtir à la Cour en Europe, 1400-1815'', Villeneuve d’Ascq, IRIS-CEGES, U. Lille 3, 2011, p. 213-228. [https://books.openedition.org/irhis/3163?lang=fr Lire sur openedition.org]).<br></small>
* '''Lebègue''', Pierre-Antoine, mercier, n°616 (Royal) (1791), puis Lebaigne (?), parfumeur n°198 (Gardes) (1798).
<small>Pierre Le Bègue (1748-1822) est l'époux en premières noces de Marie Capitaine dont un fils Pierre Lebaigne et ensecondes noces en 1780 de Madeleine rainsant dont une fille Antoinette-Thérèse. Il rachète, en 1776, pour 66 000 livres, le stock et le bail de Jean Duval, parfumeur, Md mercier privilégié du Roi et dépositaire de modèles exclusifs de la Manufacture de Sèvres, dont le vase-cloche. (Geneanet, ''Sylvie Lefrançois'' ; ''Jean François Charpentier'').<br>
Pierre-Antoine Le Bègue, Md mercier à Paris, rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Germain l'Auxerrois, époux de Madeleine Rainsant, intervient à un acte du 9 avril 1781 concernant la succession de Louise Pochet, une cousine. (AN, ''Tutelles'', Y 5080A, f°652-654).</small>
* '''Rainsant''', Madeleine, épouse de Pierre Lebaigue (ou Le Bègue), n° 143 (Empire).
<small>Seconde épouse de Pierre LeBaigue le 30 juillet 1780 à Saint-Germain-l'Auxerrois, mère d'Antoinette-Thérèse Lebaigue (1787- ?) (AM Paris, ''État-civil reconstitué'' ; Geneanet, ''Jean François Charpentier'').</small>
* '''Tergat (de)''', Jean-Jacques, Capitaine d'infanterie, lieutenant de la compagnie des gardes de la prévôté de l'hôtel et la grande prévôté de France, n°614 (Royal) ((Anonyme, ''Procédure'', 1790, vol. 1, p. 99).


==Résidents==
==Résidents==

Dernière version du 14 juin 2020 à 10:54

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°402 n°613-616 n°168 n°143 n°139
Rattachement Censive de Saint-Germain [1] Paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois Section des Gardes Françaises 4e Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Caractéristiques

Dans le cadre de l'élargissement de la rue des Poulies pour laisser place à l'emprise du segment Sud de la rue du Louvre, les maisons XVIIIe n°139, 141, 141 bis et 143 (Empire) ont été démolies et remplacées mi-XIXe siècle par les immeubles n°137, 137 bis et 139 (actuel). Ceux-ci sont situés sur la parcelle aujourd'hui cadastrée AT 157.

Propriétaire(s) avant 1789

  • Hamelin, propriétaire d'une maison et boutique, n°402, à l'enseigne A L'IMAGE SAINT-ANDRÉ, censive de Saint-Germain-l'Auxerrois (AN, Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, f°50 r°).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Vraisemblablement la famille Lebègue.

Propriétaires à partir de 1810

  • Le Baigue, parcelle n°141 (Empire) (AN, F/31/348).

Occupants

  • Baptiste, bijoutier, n°615 (Royal) (1791).
Vase-Cloche Manufacture de Sèvres (ca 1765)
  • Dulac, parfumeur, n°616 (Royal) (1788), n°143 (Empire) (1805).

La mention Dulac en 1788 dans les almanachs ne peut plus faire référence à Jean Dulac né en 1704 décédé en 1786 « qui tenait commerce à l'enseigne Au Berceau d'Or, rue Saint-Honoré à Paris depuis 1740... Dans les années 1765, celui-ci inventa des modèles originaux de vases montés correspondant à la nouvelle mode en plein essor du néoclassicisme et du goût grec, ..., réalisés soit à partir de gobelets et couvercles, qu'on appela par la suite vases cloche, en porcelaine de Sèvres, soit en porcelaine de la Chine... En 1743, il avait épousé en secondes noces Marie-Anne Garry ; celle-ci participa activement à son commerce et son nom figure à côté de celui de son époux dans les comptes de la Manufacture de Sèvres, car Dulac détint pendant plus de vingt ans le monopole de la distribution de la porcelaine qu'on y fabriquait. A l'instar de Julliot, de Poirier et de Daguerre, Dulac fut à l'origine de créations originales et son rôle semble très considérable dans la diffusion du style grec dans les années 1760-1770. » (ARTCURIAL, Notice VASE COUVERT D'ÉPOQUE LOUIS XVI ATTRIBUE A JEAN DULAC, Lot 35 , Vente du 16 décembre 2010, Hôtel Dassault, Paris. Voir le texte complet de la notice relatant également l'histoire des époux Dulac, mandataires exclusifs de la Manufacture de Sèvres).

Jean-Dulac et les deux Dulac répertoriés en 1788-1791 aux n°607 et 616 (Royal) sont vraisemblablement des parents de la famille des Dulac, maîtres doreurs, demeurant en face de l'autre côté de la rue. En effet, Jean Dulac (1703-1786), marchand gantier, parfumeur, marchand mercier privilégié suivant la Cour, près de l'Oratoire, est apparemment sans descendance et fait de son cousin Charles-Louis Clérisseau (1721-1820), filleul de Charles Dulac à Saint-Germain-l'Auxerrois en 1721 est peintre, architecte, son principal héritier (Geneanet, Sylvie Lefrançois).
Dulac-LeBaigne est l’un des fournisseurs de la reine d’Espagne avec Lenormand et Leroux et Delassale (Pilar Benito Garcia, « Marie-Louise de Parme, reine d’Espagne habillée à la française (1751-1819 », I. Paresys, N. Coquery (dir.), Se vêtir à la Cour en Europe, 1400-1815, Villeneuve d’Ascq, IRIS-CEGES, U. Lille 3, 2011, p. 213-228. Lire sur openedition.org).

  • Lebègue, Pierre-Antoine, mercier, n°616 (Royal) (1791), puis Lebaigne (?), parfumeur n°198 (Gardes) (1798).

Pierre Le Bègue (1748-1822) est l'époux en premières noces de Marie Capitaine dont un fils Pierre Lebaigne et ensecondes noces en 1780 de Madeleine rainsant dont une fille Antoinette-Thérèse. Il rachète, en 1776, pour 66 000 livres, le stock et le bail de Jean Duval, parfumeur, Md mercier privilégié du Roi et dépositaire de modèles exclusifs de la Manufacture de Sèvres, dont le vase-cloche. (Geneanet, Sylvie Lefrançois ; Jean François Charpentier).
Pierre-Antoine Le Bègue, Md mercier à Paris, rue Saint-Honoré, paroisse Saint-Germain l'Auxerrois, époux de Madeleine Rainsant, intervient à un acte du 9 avril 1781 concernant la succession de Louise Pochet, une cousine. (AN, Tutelles, Y 5080A, f°652-654).

  • Rainsant, Madeleine, épouse de Pierre Lebaigue (ou Le Bègue), n° 143 (Empire).

Seconde épouse de Pierre LeBaigue le 30 juillet 1780 à Saint-Germain-l'Auxerrois, mère d'Antoinette-Thérèse Lebaigue (1787- ?) (AM Paris, État-civil reconstitué ; Geneanet, Jean François Charpentier).

  • Tergat (de), Jean-Jacques, Capitaine d'infanterie, lieutenant de la compagnie des gardes de la prévôté de l'hôtel et la grande prévôté de France, n°614 (Royal) ((Anonyme, Procédure, 1790, vol. 1, p. 99).

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°130 (Empire)
n°128 (Empire)
n°126 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°145 (Empire)
n°143 (Empire)
n°141 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810)

  1. AN., Q1/1099-3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, Deuxième plan de la rue Saint-Honoré, fol. 5 v°. Voir le 2ème plan.
  2. 4ème Quartier, Saint-Honoré ; Ilot 12 (AN, F/31/79/35). Voir le plan parcellaire en ligne.