« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°414 (Empire) » : différence entre les versions

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==Numéros successifs de la parcelle==
==Numéros successifs de la parcelle==
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
<small>Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. [[Numérotation des maisons à Paris 1788-1810 |Voir leurs principes respectifs]]. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. [[Rue Saint-Honoré (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire |Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré]].</small>
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« Appartement à l'entresol sur le derrière, composé de 7 pièces, écurie et cave, moyennant 600 liv. (''Affiches'', 22 juin 1793, p. 2640).
« Appartement à l'entresol sur le derrière, composé de 7 pièces, écurie et cave, moyennant 600 liv. (''Affiches'', 22 juin 1793, p. 2640).
Est-ce faute de locataires, le Comité de Salut Public envisage deux mois plus tard que cette maison pourrait abriter le comité d’administration des fusils et un atelier de farication d'armes, à charge pour Vignon, architecte, de voir si elle y est plus appropriée que les couvents des alentours (CSP, « Arrêté du 28 août 1793 », ''RACSP-Supplément 2e volume'', Paris, IHRF, 1971, p. 34, [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k3202206v/f36 Gallica]). Dix jours plus tard, suivant les recommandations de Vignon, le CSP réquisitionne pour cette affectation tout le [[Couvent des Feuillants Paris (1790)|'''couvent des Feuillants''']].


Immeuble XVIIIe conservé sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BQ 58.
Immeuble XVIIIe conservé sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BQ 58.


==Propriétaire(s) avant 1789==
==Propriétaire(s) avant 1789==
'''Durosoir''' est propriétaire des parcelles n°4 et 5 de la censive de l'Archevêché, 1772. (''Terrier'', t. II/1, p. 132).  
* '''Durosoir''', propriétaire des parcelles n°4 et 5 de la censive de l'Archevêché, 1772. (''Terrier'', t. II/1, p. 132).  


<small>Il s'agit très vraisemblablement de Charles du Rozoir, avocat, alors domicilié r. Neuve-des-Petits-Champs, intervenant à un acte du 10 juillet 1781 concernant la famille Lhuillier, acte auquel intervient également George-André de Ferrière, certainement l'un de ses locataires (AN, ''Tutelles'', Y 5083A, 10 juillet 1781, f°648-651).</small>
<small>Il s'agit d'Antoine Cochon du Rozoir, qui demeure dans cet hôtel à la Révolution avant d'émigrer. </small>  


==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
==Propriétaire(s) Révolution-Empire==
'''Domaine national'''. « Maison n°41 [S? Place-Vendôme], appartenant à Durozoir, émigré, confisquée, louée au Cn Chéronet le 26 nivôse an III pour 3, 6, 9 années. La Ctne Lecoq Samsart, divorcée de Durozoir, réintégrée dans sa propriété en l'an III. »  (''Sommier des biens nationaux'', art. 542, p. 170).
* '''Domaine national'''. « Maison n°41 [S? Place-Vendôme], appartenant à Durozoir, émigré, confisquée, louée au Cn Chéronet le 26 nivôse an III pour 3, 6, 9 années. La Ctne Lecoq Samsart, divorcée de Durozoir, réintégrée dans sa propriété en l'an III. »  (''Sommier des biens nationaux'', art. 542, p. 170).
* ''' Lecoq-Sainsart''', Mme, épouse divorcée d'Antoine du Rozoir (1795).
==Propriétaires à partir de 1810==
==Propriétaires à partir de 1810==
Non identifié.
Non identifié.
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<small>Convoqué devant le Comité de sûreté générale le 7 brumaire an II [28 octobre 1793] pour consultation. (Tuetey, ''Répertoire'', t. 10 p. 115). Scellés levés après perquisition le 26 brumaire. (''Id.'', p. 146).</small>
<small>Convoqué devant le Comité de sûreté générale le 7 brumaire an II [28 octobre 1793] pour consultation. (Tuetey, ''Répertoire'', t. 10 p. 115). Scellés levés après perquisition le 26 brumaire. (''Id.'', p. 146).</small>
* '''Berthé''', Cn, face à la rue Saint-Florentin,  n°41 (Pl. Vendôme) (1794).
<small>Berthé est dépositaire de la publication intitulée ''Liste générale et très exacte des noms, âges, qualités et demeures de tous les conspirateurs qui ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire établi à Paris par la loi du 23 Thermidor'', A Paris, chez Chanaud, an III. ([https://gallica.bnf.fr/services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&collapsing=disabled&query=dc.relation%20all%20%22cb36443254x%22&rk=64378;0 Voir sur Gallica]).</small>
* '''Champigny (de)''', Mme la comtesse, n°385 (Royal).
* '''Champigny (de)''', Mme la comtesse, n°385 (Royal).


<small>Il s'agit peut-être de l'épouse (veuve ?) d'un descendant de Jean-Paul Bochart de Champigny, Comte de Champigny, 1689-1743, maréchal des camps, major-général des armées de Louis XV en Bavière. (J. Chaix d'Est-Ange, ''Dictionnaire, ...'', t. 5, p. 9-10).</small>
<small>Il s'agit peut-être de l'épouse (veuve ?) d'un descendant de Jean-Paul Bochart de Champigny, Comte de Champigny, 1689-1743, maréchal des camps, major-général des armées de Louis XV en Bavière. (J. Chaix d'Est-Ange, ''Dictionnaire, ...'', t. 5, p. 9-10).</small>
* '''Chevalier''', marchand de meubles, n°41 (Place-Vendôme) (1799, 1803).
* '''Chevalier''', marchand de meubles, n°41 (Place-Vendôme) (1799, 1803).
* '''Cubières, aîné''', Simon-Louis-Pierre, conservateur des monuments d’art de Versailles, n°41 [But.] (1805).
<small>Membre de la société d’agriculture de Seine-et-oise, de celle des Sciences, Lettres et Arts, des Académies de Florence, Crémone et Turin, rue St Honoré, vis-à-vis la rue St Florentin, n°41 ou à Versailles, rue de Maurepas (''Annuaire de l’Athénée des Arts'', 1805, p. 60).</small>
* '''Du Rosoir (Cochon du Rozoir)''', Antoine, fermier du roi, rue et porte Saint-Honoré, s. n° (1775, an II).
<small>Antoine Cochon du Rozoir (1741, Rozoy-sur-Serre (Aisne) - ?) est l'époux de Marie-Adélaïde Lecoq-Sainsart et le frère de Charles Cochon du Rozoir (1735-1818) (Geneanet, [https://gw.geneanet.org/moulinrouge?lang=fr&pz=annette+helene&nz=mary&p=antoine&n=cochon ''reconstitution de l’E-C parisien'']).
« Du cinq octobre 1775. Aujourd'hui est comparu au Bureau des Insinuations du Châtelet de Paris, Me Antoine Durosoir, fermier du Roy, demeurant à Paris rue et Porte St Honoré au nom et comme mari de Dame Madeleine-Adélaïde Lecoq, et encore comme se portant fort de Mad. Joly, Melle Lecoq, Mad. Santerre et Mad. Audigé, héritières chacune pour un cinquième de Dame Louise Françoise Lecoq, Vve de Sr Pierre-Félix Seigneur de Morainvilliers, décédée le 10 avril dernier, ledit Sr Durosoir en lesdites qualités nous a déclaré ... » (AD 75, DC 6/256, ''Registre des testaments du 1er septembre 1774 au 17 décembre 1776'', f°201-202 [https://www.geneanet.org/archives/registres/view/358415/201 Lire en ligne]). N.B. L'ensemble du texte est rayé de trois traits en biais.<br>
Il est adjudicataire de la ferme du tarif de Poissy et de la ferme de Valmartin (Marly), chargé des affaires du prince de Chimay et se tient en relation avec le comte et la [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°418 (Empire)|'''comtesse d’Esclignac''']], sa voisine  (« Papiers d’Antoine Cochon du Rozoir et de son épouse », P. Béchu, AN, ''Inventaires de la Série T, papiers d’origine privée tombés dans le domaine public'', Paris, AN, 2001, cote T226, p. 11, 35. [https://www.geneanet.org/archives/ouvrages/?action=detail&book_type=livre&livre_id=673463&page=35&name=COCHON+DU+ROZOIR&with_variantes=1&tk=ef0089db77cbb32f Lire en ligne]).<br>
Il émigre : « Cochon-Durosoire, Antoine, fermier du ci-devant roi, rue et porte Honoré » (''Liste des émigrés du département de Paris'', an II), et divorce afin de conserver l’immeuble dans la famille. Il est maintenu sur la liste des émigrés par le Directoire exécutif le 27 ventôse an VII [17 mars 1799], au motif qu’il est « soit-disant habitué à voyager pour ses affaires comme agent général de Philippe, prince de Chimay » (P.-D. Cheynet, ''Procès-verbaux du Directoire'', t. 8, p. 82).
Pendant ce temps son ex-épouse continue de demeurer dans son hôtel néanmoins confisqué : <br>
À louer par la Régie Nationale de l'Enregistrement et des Domaines : « Appartement au 2d sur le devant, composé de 6 pièces, dont 3 à cheminées, & cave, faisant partie d'une maison sise r. S. Honoré, n°382 [K], prov. de M. Durosoir, émigré, moyennant 750 livres. » (''Affiches'', 3 mars 1793, p. 955). « Appartement à l'entresol sur le derrière, composé de 7 pièces, écurie et cave, moyennant 600 liv. (Affiches, 22 juin 1793, p. 2640). Mme Durosoir continue à loger dans un des appartements de cette maison au début de 1794. En effet l'immeuble est à nouveau proposé à la location « à la réserve de l'appartement occupé par la Citoyenne Durosoir dont la jouissance lui est maintenue aux termes de l'art. XVII de la loi du 8 avril 1792 (Affiches, 26 nivôse an II, [16 janvier 1794], p. 5705).
« Maison N° 41 appartenant à Durozoir, émigré, confisquée, louée au Cn Chéronet le 26 nivôse an III pour 3, 6, 9 années. La Ctne Lecoq Samsart [Sainsart], divorcée de Durozoir, réintégrée dans sa propriété en l'an III ». (''Sommier'', art. 542, p. 170).
</small>
* '''Ferrière (de)''', Georges-André, n°385 (Royal) (1791).
* '''Ferrière (de)''', Georges-André, n°385 (Royal) (1791).


Il s'agit de Georges-André de Ferrière, ancien conseiller de la Compagnie de Judée, demeurant, r. et porte Saint-Honoré, ami de la famille Lhuillier représentée par '''Charles du Rosoir''', avocat (AN, ''Tutelles'', Y 5083A, 10 juillet 1781, f°648-651, Y 5084 A, 10 août 1781, f°2-8).
<small>Il s'agit de Georges-André de Ferrière, ancien conseiller de la Compagnie de Judée, demeurant, r. et porte Saint-Honoré, ami de la famille Lhuillier représentée par '''Charles du Rosoir''', avocat, frère d'Antoine (AN, ''Tutelles'', Y 5083A, 10 juillet 1781, f°648-651, Y 5084 A, 10 août 1781, f°2-8).</small>


* '''Lecoq-Samsart''', Mme, divorcée de '''Durosoir''', émigré, n°41 (Place-Vendôme) (1794).
* '''Lecoq-Sainsart''', Marie-Adélaïde, divorcée de '''du Rozoir''', émigré, n°41 (Place-Vendôme) (1794).


<small>Mme Durosoir continue à loger dans un des appartements de cette maison au début de 1794. En effet l'immeuble est à nouveau proposé à la location « à la réserve de l'appartement occupé par la Citoyenne Durosoir dont la jouissance lui est maintenue aux termes de l'art. XVII de la loi du 8 avril 1792 (''Affiches'', 26 nivôse an II, [16 janvier 1794], p. 5705).</small>
<small>Mme Durosoir continue à loger dans un des appartements de cette maison au début de 1794. En effet l'immeuble est à nouveau proposé à la location « à la réserve de l'appartement occupé par la Citoyenne Durosoir dont la jouissance lui est maintenue aux termes de l'art. XVII de la loi du 8 avril 1792 (''Affiches'', 26 nivôse an II, [16 janvier 1794], p. 5705).</small>
* '''Malvost''', agent de change, n°382 (Royal) (1793) (''Affiches'', 29 mars 1793, p. 1341).
* '''Malvost''', agent de change, n°382 (Royal) (1793) (''Affiches'', 29 mars 1793, p. 1341).
* '''Montbel (de)''', M. n°414 (Empire) (1806).
* '''Montbel (de)''', M. n°414 (Empire) (1806).
* '''Petitbeau''' (ou Petithau), chirurgien, s.n° (1790), n°41 (Place-Vendôme) (1803, an XIII), n°414 (Empire) (1806).
* '''Petitbeau''' (ou Petithau), Joseph, chirurgien, s.n° (1790), n°41 (Place-Vendôme) (1803, an XIII) (1800-1804), n°414 (Empire) (1805-1807).


<small>Chirurgien, porte St Honoré, s. n° (Al. R, 1790, p. 616), n°41 (Pl. Ven.) chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades, noté par erreur de typo au N° 41 (Al. Imp., an XIII, p. 740), n°414 (Imp.), chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades (Al. Imp., 1806, p. 785).</small>
<small>Chirurgien, porte St Honoré, s. n° (Al. R, 1790, p. 616), n°41 (Pl. Ven.) chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades, noté par erreur de typo au N° 41 (Al. Imp., an XIII, p. 740), n°414 (Imp.), chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades (Al. Imp., 1806, p. 785), chirurgien, reçu le 5 septembre 1778 à l’ancien collège de chirurgie de Paris, rue et porte Saint-Honoré (Préfecture, ''Liste des médecins'', 1807, p. 10).</small>


==Résidents==
==Résidents==
* '''Drulhe''', Philippe, curé à Toulouse, député de la Haute-Garonne, membre de la Convention Nationale, « Chez Daire, rue Saint-Honoré, n°383 [Royal] et porte Saint-Honoré » ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-92, 4-93, puis n°445 rue Saint-Honoré 12-93, 12-94]]).
<small>Note : la localisation de Daire au n°383 (Royal) n'est pas formellement corroborée par d'autres sources, alors que l'on connait en 1785 François Daire, marchand de vin, propriétaire de la [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°312 (Empire)|parcelle terrier n°71 rue Saint-Honoré]] et [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°307 (Empire)|'''Daire''']], marchand de vin, au n°479 en 1788 et 1791. On sait cependant qu'en 1794, il existe un "Café Daire", r. et porte Honoré, près les boulevards (''Affiches'', 20 fructidor an II [6 septembre 1794], p. 9162) et que le n°383 [Royal] se trouve bien dans le segment de la rue Saint-Honoré où il est coutume d'ajouter comme précision « porte Saint-Honoré ».</small>
* '''Le Breton''', Roch-Pierre-François, procureur syndic du district de Fougères, député d'Ille-et-Vilaine à l'Assemblée Nationale Législative. Initialement 16, rue de Rohan ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-91]]), il est cité ensuite au « n°382 [Royal], rue Saint-Honoré vis-à-vis celle Saint-Florentin » (8-92) où il continue de résider dans ses débuts de membre de la Convention Nationale ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|12-92, 4-93]]. Il est ensuite cité comme résidant au n°11, rue Saint-Sauveur (Id., 12-93, 12-94).
* '''Le Maignan''', Julien-Camille, lieutenant criminel en la sénéchaussée de Baugé, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, rue et porte, 383 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, ''États Généraux'', t. 2. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62217192 Gallica]).
* '''Rewbell''', Jean-François, procureur général syndic du département, député du Haut-Rhin à l'Assemblée Nationale Constituante, «  n°382 [Royal] »  ([[Localisations parisiennes (1780-1810) Sources imprimées#Membres des_assemblées parlementaires|4-90]] ; Brette, ''États Généraux'', t. 2. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62217192 Gallica]), membre de la Convention Nationale : séjourne dans une autre résidence.


==Visiter les parcelles voisines==
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Dernière version du 13 octobre 2020 à 15:35

__SHOWFACTBOX__

n°414 (Empire et actuel) (D. Waquet, 2016)

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°4-5 n°380-385 n°40 (?) -41 n°414 n°414
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Section Place-Vendôme 1er Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • La configuration des parcelles n°4 et 5 (terrier) correspond à celle de la parcelle cadastrée n°414 (Empire).
  • Indications probantes de la correspondance entre le n°382 (Royal) et le n°41 (Place-Vendôme) à partir de sources concernant Durosoir propriétaire en 1789 et son épouse.
  • Présence permanente de Petitbeau de 1790, s. n° à 1806, n° 414 (Empire) en passant par le n°41 (Place-Vendôme) en 1803.

Caractéristiques

« A louer 2 appartements au 1er en bon air, avec écurie et remise si l'on veut, r. S.Honoré, n°382, vis-à-vis la rue S.Florentin… S'adres. Au portier. » (Affiches, 20 août 1790, p. 2519).

À louer par la Régie Nationale de l'Enregistrement et des Domaines : « Appartement au 2d sur le devant, composé de 6 pièces, dont 3 à cheminées, & cave, faisant partie d'une maison sise r. S. Honoré, n°382 [Royal], prov. de M. Durosoir, émigré, moyennant 750 livres. » (Affiches, 3 mars 1793, p. 955).

« Appartement à l'entresol sur le derrière, composé de 7 pièces, écurie et cave, moyennant 600 liv. (Affiches, 22 juin 1793, p. 2640).

Est-ce faute de locataires, le Comité de Salut Public envisage deux mois plus tard que cette maison pourrait abriter le comité d’administration des fusils et un atelier de farication d'armes, à charge pour Vignon, architecte, de voir si elle y est plus appropriée que les couvents des alentours (CSP, « Arrêté du 28 août 1793 », RACSP-Supplément 2e volume, Paris, IHRF, 1971, p. 34, Gallica). Dix jours plus tard, suivant les recommandations de Vignon, le CSP réquisitionne pour cette affectation tout le couvent des Feuillants.

Immeuble XVIIIe conservé sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BQ 58.

Propriétaire(s) avant 1789

  • Durosoir, propriétaire des parcelles n°4 et 5 de la censive de l'Archevêché, 1772. (Terrier, t. II/1, p. 132).

Il s'agit d'Antoine Cochon du Rozoir, qui demeure dans cet hôtel à la Révolution avant d'émigrer.

Propriétaire(s) Révolution-Empire

  • Domaine national. « Maison n°41 [S? Place-Vendôme], appartenant à Durozoir, émigré, confisquée, louée au Cn Chéronet le 26 nivôse an III pour 3, 6, 9 années. La Ctne Lecoq Samsart, divorcée de Durozoir, réintégrée dans sa propriété en l'an III. » (Sommier des biens nationaux, art. 542, p. 170).
  • Lecoq-Sainsart, Mme, épouse divorcée d'Antoine du Rozoir (1795).

Propriétaires à partir de 1810

Non identifié.

Occupants

  • Alexandre, M. non-commerçant, n°41 (Place-Vendôme) (1799).
  • Béfort, n°382 (Royal) (1793).

Convoqué devant le Comité de sûreté générale le 7 brumaire an II [28 octobre 1793] pour consultation. (Tuetey, Répertoire, t. 10 p. 115). Scellés levés après perquisition le 26 brumaire. (Id., p. 146).

  • Berthé, Cn, face à la rue Saint-Florentin, n°41 (Pl. Vendôme) (1794).

Berthé est dépositaire de la publication intitulée Liste générale et très exacte des noms, âges, qualités et demeures de tous les conspirateurs qui ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire établi à Paris par la loi du 23 Thermidor, A Paris, chez Chanaud, an III. (Voir sur Gallica).

  • Champigny (de), Mme la comtesse, n°385 (Royal).

Il s'agit peut-être de l'épouse (veuve ?) d'un descendant de Jean-Paul Bochart de Champigny, Comte de Champigny, 1689-1743, maréchal des camps, major-général des armées de Louis XV en Bavière. (J. Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire, ..., t. 5, p. 9-10).

  • Chevalier, marchand de meubles, n°41 (Place-Vendôme) (1799, 1803).
  • Cubières, aîné, Simon-Louis-Pierre, conservateur des monuments d’art de Versailles, n°41 [But.] (1805).

Membre de la société d’agriculture de Seine-et-oise, de celle des Sciences, Lettres et Arts, des Académies de Florence, Crémone et Turin, rue St Honoré, vis-à-vis la rue St Florentin, n°41 ou à Versailles, rue de Maurepas (Annuaire de l’Athénée des Arts, 1805, p. 60).

  • Du Rosoir (Cochon du Rozoir), Antoine, fermier du roi, rue et porte Saint-Honoré, s. n° (1775, an II).

Antoine Cochon du Rozoir (1741, Rozoy-sur-Serre (Aisne) - ?) est l'époux de Marie-Adélaïde Lecoq-Sainsart et le frère de Charles Cochon du Rozoir (1735-1818) (Geneanet, reconstitution de l’E-C parisien).

« Du cinq octobre 1775. Aujourd'hui est comparu au Bureau des Insinuations du Châtelet de Paris, Me Antoine Durosoir, fermier du Roy, demeurant à Paris rue et Porte St Honoré au nom et comme mari de Dame Madeleine-Adélaïde Lecoq, et encore comme se portant fort de Mad. Joly, Melle Lecoq, Mad. Santerre et Mad. Audigé, héritières chacune pour un cinquième de Dame Louise Françoise Lecoq, Vve de Sr Pierre-Félix Seigneur de Morainvilliers, décédée le 10 avril dernier, ledit Sr Durosoir en lesdites qualités nous a déclaré ... » (AD 75, DC 6/256, Registre des testaments du 1er septembre 1774 au 17 décembre 1776, f°201-202 Lire en ligne). N.B. L'ensemble du texte est rayé de trois traits en biais.
Il est adjudicataire de la ferme du tarif de Poissy et de la ferme de Valmartin (Marly), chargé des affaires du prince de Chimay et se tient en relation avec le comte et la comtesse d’Esclignac, sa voisine (« Papiers d’Antoine Cochon du Rozoir et de son épouse », P. Béchu, AN, Inventaires de la Série T, papiers d’origine privée tombés dans le domaine public, Paris, AN, 2001, cote T226, p. 11, 35. Lire en ligne).
Il émigre : « Cochon-Durosoire, Antoine, fermier du ci-devant roi, rue et porte Honoré » (Liste des émigrés du département de Paris, an II), et divorce afin de conserver l’immeuble dans la famille. Il est maintenu sur la liste des émigrés par le Directoire exécutif le 27 ventôse an VII [17 mars 1799], au motif qu’il est « soit-disant habitué à voyager pour ses affaires comme agent général de Philippe, prince de Chimay » (P.-D. Cheynet, Procès-verbaux du Directoire, t. 8, p. 82).

Pendant ce temps son ex-épouse continue de demeurer dans son hôtel néanmoins confisqué :
À louer par la Régie Nationale de l'Enregistrement et des Domaines : « Appartement au 2d sur le devant, composé de 6 pièces, dont 3 à cheminées, & cave, faisant partie d'une maison sise r. S. Honoré, n°382 [K], prov. de M. Durosoir, émigré, moyennant 750 livres. » (Affiches, 3 mars 1793, p. 955). « Appartement à l'entresol sur le derrière, composé de 7 pièces, écurie et cave, moyennant 600 liv. (Affiches, 22 juin 1793, p. 2640). Mme Durosoir continue à loger dans un des appartements de cette maison au début de 1794. En effet l'immeuble est à nouveau proposé à la location « à la réserve de l'appartement occupé par la Citoyenne Durosoir dont la jouissance lui est maintenue aux termes de l'art. XVII de la loi du 8 avril 1792 (Affiches, 26 nivôse an II, [16 janvier 1794], p. 5705). « Maison N° 41 appartenant à Durozoir, émigré, confisquée, louée au Cn Chéronet le 26 nivôse an III pour 3, 6, 9 années. La Ctne Lecoq Samsart [Sainsart], divorcée de Durozoir, réintégrée dans sa propriété en l'an III ». (Sommier, art. 542, p. 170).

  • Ferrière (de), Georges-André, n°385 (Royal) (1791).

Il s'agit de Georges-André de Ferrière, ancien conseiller de la Compagnie de Judée, demeurant, r. et porte Saint-Honoré, ami de la famille Lhuillier représentée par Charles du Rosoir, avocat, frère d'Antoine (AN, Tutelles, Y 5083A, 10 juillet 1781, f°648-651, Y 5084 A, 10 août 1781, f°2-8).

  • Lecoq-Sainsart, Marie-Adélaïde, divorcée de du Rozoir, émigré, n°41 (Place-Vendôme) (1794).

Mme Durosoir continue à loger dans un des appartements de cette maison au début de 1794. En effet l'immeuble est à nouveau proposé à la location « à la réserve de l'appartement occupé par la Citoyenne Durosoir dont la jouissance lui est maintenue aux termes de l'art. XVII de la loi du 8 avril 1792 (Affiches, 26 nivôse an II, [16 janvier 1794], p. 5705).

  • Malvost, agent de change, n°382 (Royal) (1793) (Affiches, 29 mars 1793, p. 1341).
  • Montbel (de), M. n°414 (Empire) (1806).
  • Petitbeau (ou Petithau), Joseph, chirurgien, s.n° (1790), n°41 (Place-Vendôme) (1803, an XIII) (1800-1804), n°414 (Empire) (1805-1807).

Chirurgien, porte St Honoré, s. n° (Al. R, 1790, p. 616), n°41 (Pl. Ven.) chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades, noté par erreur de typo au N° 41 (Al. Imp., an XIII, p. 740), n°414 (Imp.), chirurgien à l'hôpital des Enfants-Malades (Al. Imp., 1806, p. 785), chirurgien, reçu le 5 septembre 1778 à l’ancien collège de chirurgie de Paris, rue et porte Saint-Honoré (Préfecture, Liste des médecins, 1807, p. 10).

Résidents

Note : la localisation de Daire au n°383 (Royal) n'est pas formellement corroborée par d'autres sources, alors que l'on connait en 1785 François Daire, marchand de vin, propriétaire de la parcelle terrier n°71 rue Saint-Honoré et Daire, marchand de vin, au n°479 en 1788 et 1791. On sait cependant qu'en 1794, il existe un "Café Daire", r. et porte Honoré, près les boulevards (Affiches, 20 fructidor an II [6 septembre 1794], p. 9162) et que le n°383 [Royal] se trouve bien dans le segment de la rue Saint-Honoré où il est coutume d'ajouter comme précision « porte Saint-Honoré ».

  • Le Breton, Roch-Pierre-François, procureur syndic du district de Fougères, député d'Ille-et-Vilaine à l'Assemblée Nationale Législative. Initialement 16, rue de Rohan (12-91), il est cité ensuite au « n°382 [Royal], rue Saint-Honoré vis-à-vis celle Saint-Florentin » (8-92) où il continue de résider dans ses débuts de membre de la Convention Nationale (12-92, 4-93. Il est ensuite cité comme résidant au n°11, rue Saint-Sauveur (Id., 12-93, 12-94).
  • Le Maignan, Julien-Camille, lieutenant criminel en la sénéchaussée de Baugé, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante, rue et porte, 383 [Royal], rue Saint-Honoré (1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
  • Rewbell, Jean-François, procureur général syndic du département, député du Haut-Rhin à l'Assemblée Nationale Constituante, «  n°382 [Royal] » (4-90 ; Brette, États Généraux, t. 2. Gallica), membre de la Convention Nationale : séjourne dans une autre résidence.

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°416 (Empire)
n°414 (Empire)
n°412 (Empire)
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°383 (Empire)
n°381 (Empire)
n°379 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). Voir le plan parcellaire en ligne.