« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°250 (Empire) » : différence entre les versions
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* '''Damaré''', officier de santé (1806). | * '''Damaré''', officier de santé (1806). | ||
* '''Odiot''', Jean-Baptiste-Claude, orfèvre bijoutier( | * '''Denève''', Jeanne Joséphine, épouse de J.-B. Odiot | ||
* '''Odiot''', Jean-Baptiste-Claude, orfèvre bijoutier (1788-1811). | |||
<small>Jean-Baptiste-Claude Odiot (Paris, 1763 – Paris, 1850) est le fils de Jean-Claude Odiot (1762-Paris 1788), orfèvre, et de Marie-Catherine Vavasseur. Il est le frère de Marie-Adélaïde Odiot. En 1787 il épouse Jeanne Joséphine Denève, 20 ans, et a 9 enfants. (Geneanet, ''Stéphane Peltier''). ). Il tient enseigne rue Saint-Honoré À LA CROIX D'OR (facture, 3 juin 1789, coll. part.). | |||
Reçu maître-orfèvre en décembre 1785, Jean-Baptiste Odiot, défend très tôt sa réputation et ses créations. Il fait ainsi dresser procès-verbal contre le fils de Georges, orfèvre rue des Bourdonnois, qui lui a proposé l'acquisition de bijoux défectueux et doublés de cuivre. 1er février 1791. (Tuetey, ''Répertoire'', t. 2, p. 221). Il porte plainte, le 28 novembre 1791, pour s'être fait remettre 2 000 livres en faux assignats par J.-F. Batonnier, horloger et J. Collet, bijoutier en paiement de 6 couverts et une cuillère en argent. (Tuetey, ''Répertoire'', t. 5, p. 367). | Reçu maître-orfèvre en décembre 1785, Jean-Baptiste Odiot, défend très tôt sa réputation et ses créations. Il fait ainsi dresser procès-verbal contre le fils de Georges, orfèvre rue des Bourdonnois, qui lui a proposé l'acquisition de bijoux défectueux et doublés de cuivre. 1er février 1791. (Tuetey, ''Répertoire'', t. 2, p. 221). Il porte plainte, le 28 novembre 1791, pour s'être fait remettre 2 000 livres en faux assignats par J.-F. Batonnier, horloger et J. Collet, bijoutier en paiement de 6 couverts et une cuillère en argent. (Tuetey, ''Répertoire'', t. 5, p. 367). | ||
Jean-Baptiste-Claude Odiot devient rapidement l'une des grandes figures de l'orfévrerie-Joaillerie française : « Admirons au coin des r. Saint-Honoré et des Frondeurs, l'éclatante boutique de M. Odiot, le premier orfèvre de Paris, dont le génie, s'étudiant sans cesse à varier de la manière la plus élégante toutes les pièces du plus riche buffet et de la table la plus gourmande. » (''Al. Gourmand'', 1803, p. 170-171). | Jean-Baptiste-Claude Odiot devient rapidement l'une des grandes figures de l'orfévrerie-Joaillerie française : « Admirons au coin des r. Saint-Honoré et des Frondeurs, l'éclatante boutique de M. Odiot, le premier orfèvre de Paris, dont le génie, s'étudiant sans cesse à varier de la manière la plus élégante toutes les pièces du plus riche buffet et de la table la plus gourmande. » (''Al. Gourmand'', 1803, p. 170-171). | ||
Fournisseur de Bonaparte, il conçoit et réalise son épée de Premier consul conservée pour le sacre impérial. J.-B.-C. Odiot bénéficie alors de la clientèle de la famille impériale et de celle de toute la Cour. En 1808, il est l'un des 550 les plus imposés de Paris (Allard, ''Almanach'', 1808, p. 316). Sous l'Empire et la | Fournisseur de Bonaparte, il conçoit et réalise son épée de Premier consul conservée pour le sacre impérial. J.-B.-C. Odiot bénéficie alors de la clientèle de la famille impériale et de celle de toute la Cour. En 1808, il est l'un des 550 les plus imposés de Paris (Allard, ''Almanach'', 1808, p. 316). Sous l'Empire et la Restauration son concurrent direct, Martin-Guillaume Biennais , tient boutique [[Rue Saint-Honoré - Parcelle n°283 (Empire) |de l'autre côté de la rue]] à une trentaine de mètres. Il a quitté la rue Saint-Honoré en 1811 pour s'installer rue de l'Évêque. | ||
(J.-M. Pinçon, O. Gaube du Gers, ''Odiot l'orfèvre, trois siècles d'art et de créations'', Paris, Sous le vent, 1990, 217 p. | (J.-M. Pinçon, O. Gaube du Gers, ''Odiot l'orfèvre, trois siècles d'art et de créations'', Paris, Sous le vent, 1990, 217 p. ; A. Gay-Mazuel, ''Catalogue de l'exposition « Dessiner l'Or et l'argent, Odiot orfèvre (1763-1850) »'', Paris, Musée des Arts décoratifs, 2017, 240 p.). | ||
Portraits par Madame Haudebourd et Isabey (coll. part.). | Portraits par Madame Haudebourd et Isabey (coll. part.). |
Version du 22 mai 2018 à 13:41
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type Terrier (avant 1780)
Parcelle n°103 (Terrier de l'Archevêché).
Type Royal (1780-1791)
n°231 (Paroisse Saint-Roch).
Type Sectionnaire (1791-1805)
n°1401-1402 (Butte-des-Moulins).
Type Empire (depuis 1806)
n°250. 2ème Arrdt ; 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 17(AN, F/31/75/36). Voir le plan parcellaire en ligne.
Type actuel
Maison XVIIIe définitivement démolie pour laisser place à l'emprise du segment Nord de la rue de l’Échelle.
Caractéristiques
Propriétaire(s) avant 1789
Harmel, Vve Vavasseur, fruitière-orangère, propriétaire, en 1781, de la parcelle n°103. (Terrier, t. II/1, p. 180).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
Propriétaires à partir de 1810
Odiot, propriétaire des parcelles n°250 rue Saint-Honoré et n°1 rue des Frondeurs (Empire) (AN F/31/7/218).
Occupants
- Damaré, officier de santé (1806).
- Denève, Jeanne Joséphine, épouse de J.-B. Odiot
- Odiot, Jean-Baptiste-Claude, orfèvre bijoutier (1788-1811).
Jean-Baptiste-Claude Odiot (Paris, 1763 – Paris, 1850) est le fils de Jean-Claude Odiot (1762-Paris 1788), orfèvre, et de Marie-Catherine Vavasseur. Il est le frère de Marie-Adélaïde Odiot. En 1787 il épouse Jeanne Joséphine Denève, 20 ans, et a 9 enfants. (Geneanet, Stéphane Peltier). ). Il tient enseigne rue Saint-Honoré À LA CROIX D'OR (facture, 3 juin 1789, coll. part.).
Reçu maître-orfèvre en décembre 1785, Jean-Baptiste Odiot, défend très tôt sa réputation et ses créations. Il fait ainsi dresser procès-verbal contre le fils de Georges, orfèvre rue des Bourdonnois, qui lui a proposé l'acquisition de bijoux défectueux et doublés de cuivre. 1er février 1791. (Tuetey, Répertoire, t. 2, p. 221). Il porte plainte, le 28 novembre 1791, pour s'être fait remettre 2 000 livres en faux assignats par J.-F. Batonnier, horloger et J. Collet, bijoutier en paiement de 6 couverts et une cuillère en argent. (Tuetey, Répertoire, t. 5, p. 367).
Jean-Baptiste-Claude Odiot devient rapidement l'une des grandes figures de l'orfévrerie-Joaillerie française : « Admirons au coin des r. Saint-Honoré et des Frondeurs, l'éclatante boutique de M. Odiot, le premier orfèvre de Paris, dont le génie, s'étudiant sans cesse à varier de la manière la plus élégante toutes les pièces du plus riche buffet et de la table la plus gourmande. » (Al. Gourmand, 1803, p. 170-171). Fournisseur de Bonaparte, il conçoit et réalise son épée de Premier consul conservée pour le sacre impérial. J.-B.-C. Odiot bénéficie alors de la clientèle de la famille impériale et de celle de toute la Cour. En 1808, il est l'un des 550 les plus imposés de Paris (Allard, Almanach, 1808, p. 316). Sous l'Empire et la Restauration son concurrent direct, Martin-Guillaume Biennais , tient boutique de l'autre côté de la rue à une trentaine de mètres. Il a quitté la rue Saint-Honoré en 1811 pour s'installer rue de l'Évêque. (J.-M. Pinçon, O. Gaube du Gers, Odiot l'orfèvre, trois siècles d'art et de créations, Paris, Sous le vent, 1990, 217 p. ; A. Gay-Mazuel, Catalogue de l'exposition « Dessiner l'Or et l'argent, Odiot orfèvre (1763-1850) », Paris, Musée des Arts décoratifs, 2017, 240 p.).
Portraits par Madame Haudebourd et Isabey (coll. part.).
La maison Odiot est aujourd'hui implantée avenue de Friedland (Paris 8ème).
- Odiot, marchand de soie.
- Odiot, veuve (1798).
Résidents
Sources spécifiques
Notes et références
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