Rue Saint-Honoré - Parcelle n°250 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°103 n°231 n°1401-1402 n°250 N. S.
Rattachement Terrier de l'Archevêché Paroisse Saint-Roch Butte-des-Moulins 2e Arrondissement (ancien) [1] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

  • Identité de configuration des parcelles terrier n°103 et n°250 (Empire).
  • Continuité de la présence de la famille Odiot de 1781 à 1810.

Caractéristiques

Maison XVIIIe définitivement démolie pour laisser place à l'emprise du segment Nord de la rue de l’Échelle.

Propriétaire(s) avant 1789

Harmel, Mme, Vve Vavasseur, fruitière-orangère, propriétaire, en 1781, de la parcelle n°103. (Terrier, t. II/1, p. 180).

Il est vraisemblable que la demoiselle Harmel, veuve de Vavasseur soit la mère de Marie-Catherine Vavasseur, épouse de J.-B.-C. Odiot et de Marie-Jeanne Vavasseur, épouse en premières noces de Pierre-Mathurin Marie, et en secondes noces de Nicolas-Marc Hennelle, tous deux marchands fruitiers (AN, Y 5135B, Registre des tutelles du 15 au 31 décembre 1785, f°793).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Famille Odiot, à confirmer.

Propriétaires à partir de 1810

Odiot, propriétaire des parcelles n°250 rue Saint-Honoré et n°1 rue des Frondeurs (Empire) (AN F/31/7/218).

Occupants

  • Damaré, officier de santé, n°250 (Empire) (1806).
  • Denève, Jeanne-Joséphine, épouse de J.-B. Odiot.
  • Odiot, Jean-Baptiste-Claude, orfèvre bijoutier [2] [3], n°231 (Royal) (1788, 1791), n°1401 (Butte) (1798), n°250 (Empire) (1806, 1811).
Jean-Baptiste Odiot (Lefèvre, 1822)

Jean-Baptiste-Claude Odiot (Paris, 1763 – Paris, 1850) est le fils de Jean-Claude Odiot (1762-Paris 1788), orfèvre, et de Marie-Catherine Vavasseur. Il est le frère de Marie-Adélaïde Odiot. En 1787 il épouse Jeanne Joséphine Denève, 20 ans, et a 9 enfants. (Geneanet, Stéphane Peltier). ). Reçu maître-orfèvre en décembre 1785, il tient enseigne rue Saint-Honoré À LA CROIX D'OR (facture, 3 juin 1789, coll. part.).
Jean-Baptiste Odiot, défend très tôt sa réputation et ses créations. Il fait ainsi dresser procès-verbal contre le fils de Georges, orfèvre rue des Bourdonnois, qui lui a proposé l'acquisition de bijoux défectueux et doublés de cuivre. 1er février 1791. (Tuetey, Répertoire, t. 2, p. 221). Il porte plainte, le 28 novembre 1791, pour s'être fait remettre 2 000 livres en faux assignats par J.-F. Batonnier, horloger et J. Collet, bijoutier en paiement de 6 couverts et une cuillère en argent. (Tuetey, Répertoire, t. 5, p. 367).
Odiot, sous-lieutenant, Garde nat., 6ème div., 10ème bat. (Saint-Roch), comp. gren. vol., n°231 (Almanach militaire, 1789), lieutenant, 1ère compagnie, n°231 (Almanach militaire,1790, p. 89).
Le 17 mars 1790, M. Odiot, marchand bijoutier, rue Saint-Honoré, au coin de la rue des Frondeurs, demande à l'administration des finances de Paris de lui procurer du numéraire contre 300 livres en assignats afin de pouvoir payer ses 15 ouvriers chaque semaine le samedi à compter du 20 mars (AN, F/30/118).
Jean-Baptiste-Claude Odiot devient rapidement l'une des grandes figures de l'orfèvrerie-Joaillerie française : « Admirons au coin des r. Saint-Honoré et des Frondeurs, l'éclatante boutique de M. Odiot, le premier orfèvre de Paris, dont le génie, s'étudiant sans cesse à varier de la manière la plus élégante toutes les pièces du plus riche buffet et de la table la plus gourmande. » (Al. Gourmand, 1803, p. 170-171). Fournisseur de Bonaparte, il conçoit et réalise son épée de Premier consul conservée pour le sacre impérial. J.-B.-C. Odiot bénéficie alors de la clientèle de la famille impériale et de celle de toute la Cour. En 1808, il est l'un des 550 les plus imposés de Paris (Allard, Almanach, 1808, p. 316). Sous l'Empire et la Restauration son concurrent direct, Martin-Guillaume Biennais, tient boutique de l'autre côté de la rue à une trentaine de mètres. J.-B. Odiot quitte la rue Saint-Honoré en 1811 pour s'installer rue de l'Évêque .

Portraits par Madame Haudebourd et Isabey (coll. part.).

La maison Odiot est aujourd'hui implantée avenue de Friedland (Paris 8ème).

  • Odiot, marchand de soie, n°250 (Empire) (1806).

Il s'agit très vraisemblablement de Jean-Baptiste Odiot (Paris, 1758 - ?), bonnetier, demi-frère de Jean-Baptiste-Claude Odiot et beau-fils de Marie-Catherine Vavasseur qui le renfloue d'une faillite en 1791 par une dotation et une rente. (J.-M. Pinçon et O. Gaube du Gers, op. cit., p. 50-51). En 1788, J.-B. Odiot, marchand bonnetier demeure rue de la Vieille Monnaie (AN, Y 5173B, Registre des tutelles du 15 au 31 décembre 1788, f°358).

  • Odiot, veuve, n°1402 (Butte) (1803).

Il s'agit vraisemblablement de Marie-Catherine Vavasseur (Paris, 1746 – Clichy, 1822), seconde épouse en 1762 de Jean-Claude Odiot (1722- Paris, 1788), orfèvre. En 1782, Jean-Claude Odiot est répertorié dans la classe à 60 livres. (Capitation des Orfèvres, 1782, f°12). À son décès en décembre 1788, Jean-Claude Odiot est signalé comme demeurant rue de l'Échelle (AN, Y 5173B, Tutelles, 20 décembre 1788, f°356).

Marie-Catherine Vavasseur est la mère de Jean-Baptiste-Claude Odiot, de Claude-Joseph Dieudonné Odiot (1767), Pierre Odiot (1768), Germain-Gaspard Odiot (1770-1781) et Adélaïde-Marie Odiot, épouse de Simon Roy, horloger, demeurant dans une maison proche. (AN, Y 5173B, Tutelles, 20 décembre 1788, f°356 ; Geneanet, Christian Polydore). .

Résidents

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle Parcelle contigüe vers l'Est
n°252 (Empire)
n°250 (Empire)
rue des Frondeurs n°248 (Empire) rue Traversière
Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°281 (Empire)
n°279 (Empire)
rue de l'Échelle n°277 (Empire)

Notes et références

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  1. 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 17(AN, F/31/75/36). Voir le plan parcellaire en ligne.
  2. J.-M. Pinçon, O. Gaube du Gers, Odiot l'orfèvre, trois siècles d'art et de créations, Paris, Sous le vent, 1990, 217 p.
  3. A. Gay-Mazuel, Catalogue de l'exposition « Dessiner l'Or et l'argent, Odiot orfèvre (1763-1850) », Paris, Musée des Arts décoratifs, 2017, 240 p.