« Rue Saint-Honoré - Parcelle n°398 (Empire) » : différence entre les versions
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| '''Numéro''' || n°13-14 || n°362- | | '''Numéro''' || n°13-14 || n°362-366 || n° 58-60 et 61 (?) || n°398 || 398 | ||
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| '''Rattachement''' || [http://wiki.geohistoricaldata.org/Fichier:Censive-Archev%C3%AAch%C3%A9-parc-1-23.JPG Terrier de l'Archevêché] || [[Paroisse Saint-Roch (Paris 1789) |Paroisse Saint-Roch]] || [[Section Place-Vendôme (Paris 1790) |Section Place-Vendôme]] || [[1er arrondissement (Paris 1795-1859)|1er Arrondissement (ancien)]] <ref><small>3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTgtMDYtMjQiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjIyMjc7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=3747%2C2490.5%2C0.15739811282874924&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].</small></ref> || 1er Arrondissement | | '''Rattachement''' || [http://wiki.geohistoricaldata.org/Fichier:Censive-Archev%C3%AAch%C3%A9-parc-1-23.JPG Terrier de l'Archevêché] || [[Paroisse Saint-Roch (Paris 1789) |Paroisse Saint-Roch]] || [[Section Place-Vendôme (Paris 1790) |Section Place-Vendôme]] || [[1er arrondissement (Paris 1795-1859)|1er Arrondissement (ancien)]] <ref><small>3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). [http://archives.paris.fr/arkotheque/visionneuse/visionneuse.php?arko=YTo4OntzOjQ6ImRhdGUiO3M6MTA6IjIwMTgtMDYtMjQiO3M6MTA6InR5cGVfZm9uZHMiO3M6MTE6ImFya29fc2VyaWVsIjtzOjQ6InJlZjEiO2k6MTU7czo0OiJyZWYyIjtpOjIyMjc7czoyMDoicmVmX2Fya19mYWNldHRlX2NvbmYiO3M6MTY6InBsYW5zcGFjZWxsYWlyZXMiO3M6ODoidHlwZV9pbWciO3M6Nzoiem9vbWlmeSI7czoxNjoidmlzaW9ubmV1c2VfaHRtbCI7YjoxO3M6MjE6InZpc2lvbm5ldXNlX2h0bWxfbW9kZSI7czo0OiJwcm9kIjt9#uielem_rotate=F&uielem_islocked=0&uielem_zoomifyInfos=3747%2C2490.5%2C0.15739811282874924&uielem_zoom=0 Voir le plan parcellaire en ligne].</small></ref> || 1er Arrondissement | ||
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===Correspondance des numéros=== | ===Correspondance des numéros=== | ||
* | * Du fait de la configuration et de l'étendue du domaine foncier des Dames de la Conception il s'avère difficile de faire correspondre les parcelles de ce domaine avec les parcelles du cadastre Vasserot. Cependant il subsiste une forte probabilité pour que les parcelles n°13-14 (Terrier) correspondent à la parcelle n°398 (Empire). | ||
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==Caractéristiques== | ==Caractéristiques== | ||
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==Occupants== | ==Occupants== | ||
* '''Bourdon''', homme de lettres, n°362 (Royal) (1790) | |||
<small>Reçoit les souscriptions pour les Mémoires du Maréchal, duc de Richelieu, en 9 vol. Loge chez M. Souel, négociant, À LA CLEF D'OR, n°362, (''Journal de Paris'', Supplément, n°71, 12 septembre 1790, p. iv).</small> | |||
* '''Duplay''', Jacques-Maurice, menuisier du Roi, locataire principal, n°362 (Royal) (1788, 1791) « Maurice Duplay, entrepreneur, rue Saint-Honoré, n° 366, 54 ans, électeur du Département (Al. N., 1793-an II, p. 348), n°59 (Pl. Ven.) propriétaire en l'an IV, maison n°60 (Place-Vendôme) | |||
<small>Jacques-Maurice Duplay (Saint-Didier-la-Sauve (Haute-Loire), 1730 - Paris, 1820), époux de '''Françoise-Éléonore Vaugeois''', père de 5 enfants dont Éléonore, Sophie, Victoire, Élisabeth et Jacques-Michel, est surtout connu pour avoir hébergé Maximilien Robespierre qu'il accueille dès le 17 juillet 1791, au retour de la manifestation du Champ de Mars. Il lui installe deux pièces à l'étage d'une petite construction à gauche de la parcelle avant son propre logement situé au fond de la cour. Il l'héberge jusqu'à la fin. (G. Lenôtre, Id., p. 13-24). | |||
Il est aussi connu par son inculpation, et celle de son fils, en compagnie de '''Darthé''' et '''Didier''', au procès de Babeuf dont ils ressortent acquittés. (Anonyme, ''Procès contre Babeuf'', t. 4, « Résumé du président », p. 131). | |||
« Maison n°60, appartenant aux Dames de la Conception, louée au Ct Duplay par acte notarié (avant 1789) puis, après séquestre, vendu à Duplay, occupant, le 22 prairial an IV. » (Sommier, art. 543, p. 170, commentaires p. 214). On dispose des plans détaillés de cette parcelle et des aménagements en 1793, reconstitués par G. Lenôtre d'après les plans et actes de propriété de M. Vaury, propriétaire en 1880. (G. Lenôtre, Paris Révolutionnaire, p. 17, 41). M. Duplay déclare lui-même demeurer au n°59 [Pl. Ven.] r. Honoré (Anonyme, Procès contre Babeuf, t. 1, p. 14). | |||
Portrait (Wikipedia, Maurice Duplay). La famille Duplay est toujours évoquée dans les biographies de Robespierre (J. - C. Martin, ''Robespierre, la fabrication d'un monstre'', Paris, Fayard, 2014, en particulier p. 129-130 ; H. Leuwers, ''Robespierre'', Paris, Fayard, 2014, p. 245-248).</small> | |||
* Duplay, Éléonore, n°362 (Royal), n°50 (Pl. Ven.) (1796). | |||
<small>Fille aînée de Maurice Duplay et Françoise-Éléonore Vaugeois, Éléonore Duplay (Paris, 1768 - Paris, 1832), restée célibataire, demeure avec ses parents. Elle étudie la peinture avec Regnault. La nature exacte de sa relation avec Maximilien Robespierre, dont elle porte le deuil toute sa vie, reste encore une énigme. Autoportrait (Carnavalet) (Wikipedia, Éléonore Duplay).</small> | |||
* '''Duplay''', Élisabeth, n°362 (K), n°50 (Pl. Ven.) (1793). | |||
<small>Élisabeth Duplay (Paris, 1773 - Rouen, 1859), troisième fille de Maurice Duplay et de Françoise-Éléonore Vaugeois épouse le 26 août 1793, le conventionnel Philippe Lebas, ami de Maximilien Robespierre. Elle a un fils, Philippe, qui devient précepteur de Napoléon III et deux autres enfants de Charles Lebas, son second époux. Elle est inhumée au cimetière du Père Lachaise. Portraits. (Amis du Père Lachaise, site web) (Wikipedia, Élisabeth Le Bas).</small> | |||
* '''Duplay''', Jacques-Maurice, n°362 (K), n°50 (Pl. Ven.) (1796). | |||
<small>Jacques-Maurice Duplay (1778-1847), fils de Maurice Duplay et de Françoise-Éléonore Vaugeois, côtoie chaque jour Maximilien Robespierre et croise au domicile familial toutes leurs relations politiques et personnelles. Impliqué et prévenu dans la conspiration de Babeuf, il est acquitté. Lors de l'interrogatoire initial il déclare être âgé de 19 ans et « sans état ». Ceci s'explique par l'aisance financière dont jouit son père. (Anonyme, ''Procès contre Babeuf'', t. 1, p. 14). En l'an XI il lance le journal ''L'Indiscret'' et devient ultérieurement membre de la Commission des hospices civils de Paris.</small> | |||
* '''Duplay''', Simon, "secrétaire" de Robespierre, n°362 (K), n°50 (Pl. Ven.). | |||
<small>Simon Duplay, neveu de Maurice, ancien soldat mutilé à Valmy, hébergé par son oncle, sert de secrétaire à Robespierre. (H. Leuwers, ''Id.'', p. 246).</small> | |||
* '''Roux''', homme d'affaires, n°363 (Royal) (1790). | * '''Roux''', homme d'affaires, n°363 (Royal) (1790). | ||
Version du 24 février 2019 à 18:51
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Numéros successifs de la parcelle
Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.
Type (période) | Terrier (avant 1780) | Royal (1780-1791) | Sectionnaire (1791-1805) | Empire (depuis 1806) | Actuel |
---|---|---|---|---|---|
Numéro | n°13-14 | n°362-366 | n° 58-60 et 61 (?) | n°398 | 398 |
Rattachement | Terrier de l'Archevêché | Paroisse Saint-Roch | Section Place-Vendôme | 1er Arrondissement (ancien) [1] | 1er Arrondissement |
Correspondance des numéros
- Du fait de la configuration et de l'étendue du domaine foncier des Dames de la Conception il s'avère difficile de faire correspondre les parcelles de ce domaine avec les parcelles du cadastre Vasserot. Cependant il subsiste une forte probabilité pour que les parcelles n°13-14 (Terrier) correspondent à la parcelle n°398 (Empire).
Caractéristiques
MAISON DUPLAY
Propriétaire(s) avant 1789
- Les Dames de la Conception sont propriétaires de ces parcelles n°13-14. (Terrier 1772, Pl. 13, t., II/1 p. 132-136).
Propriétaire(s) Révolution-Empire
- Le Domaine national lors du séquestre des biens du clergé.
- Duplay, occupant, avant 1789 principal locataire de la Maison N°60 [Place-Vendôme], appartenant alors aux Dames de la Conception, achète après séquestre cette maison, le 22 prairial an IV. (Sommier des biens nationaux, Art. 543, p. 170, commentaires p. 214).
Propriétaires à partir de 1810
Rouilly, (AN, F/31/7/286).
Occupants
- Bourdon, homme de lettres, n°362 (Royal) (1790)
Reçoit les souscriptions pour les Mémoires du Maréchal, duc de Richelieu, en 9 vol. Loge chez M. Souel, négociant, À LA CLEF D'OR, n°362, (Journal de Paris, Supplément, n°71, 12 septembre 1790, p. iv).
- Duplay, Jacques-Maurice, menuisier du Roi, locataire principal, n°362 (Royal) (1788, 1791) « Maurice Duplay, entrepreneur, rue Saint-Honoré, n° 366, 54 ans, électeur du Département (Al. N., 1793-an II, p. 348), n°59 (Pl. Ven.) propriétaire en l'an IV, maison n°60 (Place-Vendôme)
Jacques-Maurice Duplay (Saint-Didier-la-Sauve (Haute-Loire), 1730 - Paris, 1820), époux de Françoise-Éléonore Vaugeois, père de 5 enfants dont Éléonore, Sophie, Victoire, Élisabeth et Jacques-Michel, est surtout connu pour avoir hébergé Maximilien Robespierre qu'il accueille dès le 17 juillet 1791, au retour de la manifestation du Champ de Mars. Il lui installe deux pièces à l'étage d'une petite construction à gauche de la parcelle avant son propre logement situé au fond de la cour. Il l'héberge jusqu'à la fin. (G. Lenôtre, Id., p. 13-24).
Il est aussi connu par son inculpation, et celle de son fils, en compagnie de Darthé et Didier, au procès de Babeuf dont ils ressortent acquittés. (Anonyme, Procès contre Babeuf, t. 4, « Résumé du président », p. 131).
« Maison n°60, appartenant aux Dames de la Conception, louée au Ct Duplay par acte notarié (avant 1789) puis, après séquestre, vendu à Duplay, occupant, le 22 prairial an IV. » (Sommier, art. 543, p. 170, commentaires p. 214). On dispose des plans détaillés de cette parcelle et des aménagements en 1793, reconstitués par G. Lenôtre d'après les plans et actes de propriété de M. Vaury, propriétaire en 1880. (G. Lenôtre, Paris Révolutionnaire, p. 17, 41). M. Duplay déclare lui-même demeurer au n°59 [Pl. Ven.] r. Honoré (Anonyme, Procès contre Babeuf, t. 1, p. 14). Portrait (Wikipedia, Maurice Duplay). La famille Duplay est toujours évoquée dans les biographies de Robespierre (J. - C. Martin, Robespierre, la fabrication d'un monstre, Paris, Fayard, 2014, en particulier p. 129-130 ; H. Leuwers, Robespierre, Paris, Fayard, 2014, p. 245-248).
- Duplay, Éléonore, n°362 (Royal), n°50 (Pl. Ven.) (1796).
Fille aînée de Maurice Duplay et Françoise-Éléonore Vaugeois, Éléonore Duplay (Paris, 1768 - Paris, 1832), restée célibataire, demeure avec ses parents. Elle étudie la peinture avec Regnault. La nature exacte de sa relation avec Maximilien Robespierre, dont elle porte le deuil toute sa vie, reste encore une énigme. Autoportrait (Carnavalet) (Wikipedia, Éléonore Duplay).
- Duplay, Élisabeth, n°362 (K), n°50 (Pl. Ven.) (1793).
Élisabeth Duplay (Paris, 1773 - Rouen, 1859), troisième fille de Maurice Duplay et de Françoise-Éléonore Vaugeois épouse le 26 août 1793, le conventionnel Philippe Lebas, ami de Maximilien Robespierre. Elle a un fils, Philippe, qui devient précepteur de Napoléon III et deux autres enfants de Charles Lebas, son second époux. Elle est inhumée au cimetière du Père Lachaise. Portraits. (Amis du Père Lachaise, site web) (Wikipedia, Élisabeth Le Bas).
- Duplay, Jacques-Maurice, n°362 (K), n°50 (Pl. Ven.) (1796).
Jacques-Maurice Duplay (1778-1847), fils de Maurice Duplay et de Françoise-Éléonore Vaugeois, côtoie chaque jour Maximilien Robespierre et croise au domicile familial toutes leurs relations politiques et personnelles. Impliqué et prévenu dans la conspiration de Babeuf, il est acquitté. Lors de l'interrogatoire initial il déclare être âgé de 19 ans et « sans état ». Ceci s'explique par l'aisance financière dont jouit son père. (Anonyme, Procès contre Babeuf, t. 1, p. 14). En l'an XI il lance le journal L'Indiscret et devient ultérieurement membre de la Commission des hospices civils de Paris.
- Duplay, Simon, "secrétaire" de Robespierre, n°362 (K), n°50 (Pl. Ven.).
Simon Duplay, neveu de Maurice, ancien soldat mutilé à Valmy, hébergé par son oncle, sert de secrétaire à Robespierre. (H. Leuwers, Id., p. 246).
- Roux, homme d'affaires, n°363 (Royal) (1790).
« On souhaiterait acquérir sur un sol fertile, à peu de distance d'une petite ville de commerce, une FERME, de 30 à 40 000 livres = Une personne au fait du commerce et de la correspondance désirerait verser jusqu'à 500 000 livres soit dans une Manufacture en activité ou un fort détail d'objets de 1ère nécessité, soit dans une maison de commission d'une petite ville de prov. S'adresser à M. Roux, rue S. Honoré, n°363. » (Affiches, 29 août 1790, p. 2666).
Résidents
Visiter les parcelles voisines
Parcelle contiguë vers l'Ouest | Cette parcelle | Parcelle contigüe vers l'Est |
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Parcelles en vis-à-vis côté Sud | ||
Notes et références
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- ↑ 3ème Quartier, Place-Vendôme ; Ilots 3 et 4 (AN, F/31/74/27). Voir le plan parcellaire en ligne.