Rue Saint-Honoré - Parcelle n°288 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période)	Terrier (avant 1780)	Royal (1780-1791)	Sectionnaire (1791-1805)	Empire (depuis 1806)	Actuel
Numéro	n°84	n° 270-272	n°1445-1448	n°288	N. S.
Rattachement	Terrier de l'Archevêché	Paroisse Saint-Roch	Butte-des-Moulins	2e Arrondissement (ancien)	1er Arrondissement

Correspondance des numéros

• Identité de configuration et de propriétaire des parcelles terrier n°84 et n°288 (Empire).
• Présence continue de la famille Conseil de 1788, n°270 (Royal) à 1806 au n°288 (Empire).
• Présence continue de Oudot, parlementaire, d'avril 1793 au n°272 (Royal) à décembre 1798 au n°1445 (Butte).

Caractéristiques

La maison XVIIIe est démolie en 1877 pour laisser place à l'emprise du segment Nord de la rue des Pyramides .

Propriétaire(s) avant 1789

Béraud, marchand mercier, acquiert, en 1783, la parcelle n°84 (Terrier) de Riquet. (Terrier, t. II/1, p. 175).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Très vraisemblablement Béraud ou Béreau.

Propriétaires à partir de 1810

Béreau de Verey (AN F/31/7/238).

Occupants

• Ansart, Joseph, n°1446 (But.) (1796).

Le 1er messidor an 4 [19 juin 1796], a été baptisée Adèle-Claudine, née le 16 mai dernier, fille de Marie-Joseph, et de Jeanne Conte, son épouse, demeurant rue St Honoré n°1446, parrain Jean-Claude Pierre, marraine Adèle-Claudine fille majeure (AH Arch. Paris, Saint-Roch, BMS, 1794-1796, p. 107).

• Béraud, négociant, dépositaire de journaux, n°272 (Royal) (1790).

Béraud, Capeaumont, rue Saint-Honoré, paroisse St Roch, Courcelle, Grison, Pierre-Augustin Lahogue, parent de Lahogue du présent immeuble, Regnault, interviennent à la notoriété après décès de leur ami Thomas Marigny, vinaigrier, r. Neuve-Saint-Augustin et signent l'acte du 3 avril 1789 (AN, Tutelles, Y 5177A, f°151-152).

« Béraud, négociant, dépositaire des Annales Instructives ou Journal des découvertes en tout genre, contenant les noms qualités et demeures des auteurs avec les appréciations qu'ils ont obtenues, 1790. » (Delalain, p. 211).

« Le Sr. Béraud, négoc. rue S. Honoré, n°272, AU BIENVENU, tient un dépôt de vins fins et étrangers », (Affiches, juillet 1790, p. 2050), dépositaire de la Dissertation sur la culture du tabac, 15 p. par M. Mallu. (Journal de Paris, 2 avril 1791, p. 372).

• Beyssere, Jacques, journalier, n°1446 (But.) (1803).

Âgé de 56 ans, témoin de civisme de Jean-Baptiste Dimpre pour le renouvellement de sa carte de sûreté (Archives de la Police, Déclarations de pertes de cartes de séjour, messidor an XI-brumaire an XII, section Butte des Moulins, 13 thermidor an 11 [2 août 1803], AA/118, f°9).

• Conseil, épicier, n°270 (Royal) (1788-1790-1791).

En 1788, il s’agit vraisemblablement de Jean-Baptiste Conseil, frère d’Henry-Sulpice Conseil avec qui il était associé jusqu’au décès de ce dernier en décembre 1784. Le fils unique d’Henry-Sulpice Conseil, Henry-Joseph Conseil, mineur à cette date bénéficie d’un dédommagement consécutif à la dissolution de la société entre feu son père et son oncle. H.-Joseph Conseil reçoit alors pour tutrice sa grand-mère, Marguerite Dujardin veuve de Louis Rebut, ancien marchand épicier, elle-même demeurant alors rue Saint-Honoré. Présent également à l’acte Jean-Baptiste-Louis Rebut, avocat au Parlement, oncle du mineur (AN, Y 5127C, Registre des Tutelles du 21 au 31 mars 1785, f°25).
Note 1 : Il est possible que Me Rebut soit le locataire puis propriétaire de la maison n°1489 (But.).
H. Sulpice, Md épicier, r. St Honoré, paroisse St Roch, avait déclaré conforme l’inventaire après décès de Marguerite-Pétronille Rebut son épouse (AN, Inventaires, Y 5296, 6 septembre 1780, f°1203).
Note 2 : On ne sait pas qui (J. Baptiste, H. Joseph ou Pierre-Philippe Conseil ) tient cette épicerie dans les épisodes suivants :
- « Le Cn Conseil, épicier, cédera à bon compte de la bougie de belle qualité, savoir celle de 50 à 45 s., celle de 55 à 50 s. » (Affiches, 1er janvier 1793, p. 6).
- Conseil, épicier, près St Roch dépose le 13 frimaire an IV [4 décembre 1795] au Bureau d'enregistrement n°8, une somme de 1724 livres, due par son oncle Conseil, de Soisson, à Lombard des Forges de Chechery, non réclamée, dont reçu lui est donné. (AM Paris, DQ7/1699, f°112, V°).
Note 3 : L’indication « Conseil, de Soisson, son oncle » peut concerner l’abbé Jacques Conseil, prêtre du diocèse de Soisson, chanoine du Roy, aumônier des pages de Mgr le Duc d’Orléans, demeurant également rue St Honoré en 1785 (AN, Y5127C, Id.). Le dépositaire de la dite somme serait alors soit H. Joseph soit un fils de Jean-Baptiste.

• Conseil, veuve, épicière, n°1446 (Butte) (1798).
• Conseil, Pierre-Philippe, marchand épicier, rue Saint-Honoré, s. n° (1796).

Le 10 frimaire an 4 [1er décembre 1795], a été baptisé à la Conception Pierre-Philippe, né hier, de Pierre-Philippe Conseil, marchand épicier, et de Louis-Henriette Conseil, son épouse, demeurant rue St Honoré, parrain Dominique Aubin Brigot, demeurant rue St Martin, marraine Marguerite-Rosalie-Henriette Brifort femme Brigot, rue de Bourgogne (AH Arch. Paris, Saint-Roch, BMS, 1794-1796, p. 66).
Note : la filiation de Pierre-Philippe Conseil, nécessairement membre de la famille présentée ci-dessus, n'est pas établie, son domicile et son commerce non plus.

• Danloux, Henri-Pierre, artiste peintre, n°288 (Empire) (1806).

Henri-Pierre Danloux (Paris, 1753 - Paris, 1809), peintre dessinateur et graveur, peintre de genre et portraitiste, époux d'Antoinette de Saint-Redan, fille adoptive d'Antoine Mégret d'Étigny, intendant. Émigre en Angleterre en 1792, où il peint le portrait du comte d'Artois, et ne revient à Paris qu'en 1802. (Wikipedia, Henri-Pierre Danloux).

• Desperret, homme de lettres, n°1446 (Butte) (an IV).

Membre de la Société libre d'Instruction, de vérification d'écriture, Arts et Belles Lettres. », n°1446 (But.) (Al. N., an IV, p. 480).

• Doré, M., n°271 (Royal)(1791).
• Dufresne-Conseil, épicier, n°1446 (Butte) (1803), n°288 (Empire) (1806).
• Lahogue, quincaillier, n°272 (Royal) (1788).

Il peut s'agir de Nicolas-Jean Lahogue, marchand de fer, paroisse St Roch, frère de Pierre-Augustin Lahogue, qui demeure en face (AN, Tutelles, Y 5182A, 7 septembre 1789, f°300-304).

• Lalande, Pierre, n°1446 (But.) (1796).

Le 27 ventôse an 4 [17 mars 1796], a été baptisé Jules-Barthélémy, né le 3 mars, de Pierre Lalande, et de Denise Richard son épouse, demeurant rue St Honoré, n°1446, parrain Joseph-Barthélémy Richard, son oncle, marraine Marguerite-Julie Ducolombier, femme Richard, son ayeule (AH Arch. Paris, Saint-Roch, BMS, 1794-1796, p. 86).

• Lemasson, mercier, n°271 (Royal) (1791).
• Picard, Mme, institutrice, gérante d'une pension d'éducation, n°271 (Royal) (1793).

Mme Picard propose de prendre en pension de jeunes demoiselles, depuis l'âge de 3 ans, pour leur enseigner la lecture, l'écriture, les comptes, les principes de la langue française, la musique et le forté-piano. À LA MAISON DU PRIX FIXE. (Affiches, supplément, 17 mai 1793, p. 2114).

• Regnard, Jean-Pierre, ancien négociant, électeur de Paris, n°271 (Royal) (1790).

Membre de la compagnie de charité de la paroisse saint-Roch.

Intervient à un acte du 28 juin 1790 (AN, Tutelles, Y 5191B, f°621-624). Il est nommé électeur pour la section de la Butte-des-Moulins de l'assemblée départementale de Paris en 1790 et 91. Il est alors âgé de 48 ans, (E. Charavay, Assemblée électorale, vol. 1, p. 7).

Résidents

• Chantaire, Pierre-Laurent, conseiller au baillage de Mirecourt, député électeur de ce baillage, député aux États-Généraux et à l'Assemblée Nationale Constituante,n° 271 [Royal], rue Saint-Honoré (1790-1791) (Brette, États Généraux, t. 2. Gallica).
• Clauzel, Jean-Baptiste, maire de Lavelanet, député de l'Ariège à l'Assemblée Nationale Législative, réside au « n°492 (Royal) » (12-91, 8-92). Membre de la Convention Nationale il continue de résider dans cet hôtel jusqu'à fin 1793-début 1794 (12-92, 4-93, 12-93) Il est ensuite cité au n°1446 [Butte], vraisemblablement chez la veuve Conseil, épicière, où, devenu membre du Conseil des Anciens, il réside encore au moins jusqu'en décembre 1798 (12-94, 4-96, 12-98).
• Oudot, Charles-François, commissaire national au tribunal de Beaune, député de la Côte-d'Or à l'Assemblée Nationale Législative, est cité comme résidant initialement au « n°1, rue et porte Saint-Honoré [Section Tuileries ou Place-Vendôme ?) », puis au « n°271, rue et porte Saint-Honoré [s'il s'agit du n°271 (Royal) il se trouve très éloigné de la porte Saint-Honoré) » (12-91, 8-92). Membre de la Convention Nationale il est cité au « n°13, rue Saint-Honoré [type de numéro et section non précisés) » (12-92), puis au « n°272 [Royal] rue Saint-Honoré » où il reste jusqu'à la fin de cette législature et pendant la suivante, membre du Conseil des Cinq-Cents, cité au « n°1445 [Butte] » (04-93, 12-93, 12-94, 4-96, 12-98).

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest	Cette parcelle	Parcelle contigüe vers l'Est
n°290 (Empire)	n°288 (Empire)	n°286 (Empire)
	Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°297 (Empire)	n°295 (Empire)	n°293-B (Empire)

Notes et références

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