Rue Saint-Honoré - Parcelle n°296 bis (Empire)

De Geohistoricaldata Wiki

__SHOWFACTBOX__ Église Saint-Roch, siège pastoral de la paroisse Saint-Roch.

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type Terrier (avant 1780)

Parcelle n°77, implantation de l'église Saint-Roch (Terrier de l'Archevêché).

Type Royal (1780-1791)

n°281 (Royal) attribué l'église Saint-Roch (Paroisse Saint-Roch).

Type Sectionnaire (1791-1805)

n°1457 attribué à l'église Saint-Roch (Butte-des-Moulins).

Type Empire (depuis 1806)

"n°296 bis". 2ème Arrdt ; 6ème Quartier, Palais-Royal ; Ilot 17(AN, F/31/75/36). Voir le plan parcellaire en ligne.

Le "n°296 bis" (Empire) n'apparait pas sur le plan parcellaire précité. Ce numéro n'est utilisé ici que pour un aspect pratique permettant de décrire l'église Saint-Roch et d'évoquer ses nombreux desservants.

Le passage Saint-Roch, situé entre le n°296 (Empire) et l'église Saint-Roch, existe encore de nos jours. Conformément à l'usage, cette voie n'a aujourd'hui ni numéro de parcelle, ni numéro de cadastre.

Type actuel

Le n°296 actuel désigne la parcelle, cadastrée AW 107, où se trouve l'église Saint-Roch, monument conservé dans la même configuration que celle qu'il avait au XVIIIe.

Aperçu historique

L'église, érigée entre 1653 et 1722, dans le style jésuite est, à l'époque, l'une des plus vastes de Paris. Elle abrite les tombeaux de plusieurs personnalités (Corneille, Helvétius, Mme Geoffrin, Diderot) et de nombreuses œuvres d'art, dont une statue de saint Roch par Boichot [1] [2].

Elle devient propriété du Domaine Public à la suite de la nationalisation des biens du clergé le 14 novembre 1789, mais continue – à titre exceptionnel – de servir au culte catholique « et n'est d'aucun produit. » (Sommier, art 844, p. 314).

L'édifice est témoin de manifestations anti-religieuses comme ce discours du comédien Monvel (Discours prononcé par le Cn Monvel dans la section de la Montagne, le jour de la Fête de la Raison célébrée dans la ci-devant église de Saint-Roch, le 10 frimaire an II, Lefer, 32 p., Carnavalet).

Le directoire du département de Paris décide de rouvrir au culte l'église Saint-Roch en juin 1795, conformément à l'art. III du décret du 11 prairial an III [30 mai 1795] sur le libre exercice du culte catholique. (Delarc, L'Église, t. 3, p. 323-324).

Le parvis de l’église garde encore les traces des combats de l’insurrection royaliste du 13 vendémiaire an IV [5 octobre 1795] réprimée par Bonaparte (Gravure par Girardet).

De 1797 à 1801, l'église est affectée au culte de la Théophilanthropie sous le nom de Temple du Génie (Delarc, L'Église, t. 3, p. 394).

L'église Saint-Roch est le siège de la paroisse Saint-Roch.

Propriétaire avant 1789

Sous réserve de confirmation, cet édifice est très vraisemblablement la propriété de la "fabrique de Saint-Roch" [3]. Le conseil de fabrique auquel participe le curé et des administrateurs laïcs, gère le temporel de la paroisse. Il est l'héritier des anciennes confréries.

La fabrique Saint-Roch, outre l'église, bâtiment et mobilier, possède :

  • La maison de la communauté Saint-Roch au n° 25 (Royal), n°156 (Butte), r. Neuve-Saint-Roch, mise sous séquestre en 1789, ensuite occupée par les autorités constituées de la Section puis vendue en fructidor an IV au Cn Larue-Sauviac (Sommier, art. 857, p. 317).
  • La maison presbytérale, n°154 (Butte) n°6 (Empire) r. Neuve-Saint-Roch, mise sous séquestre, louée au Cn Comminges en l'an II. « Bail cédé à Dupuis puis remis en adjudication et signé par le Cn Marduel [curé en titre] le 17 prairial an VIII pour 3, 6, 9 ans, résilié en l'an XI pour mise à disposition de cette maison à l'archevêque de Paris qui en donne la jouissance gratuite au curé de Saint-Roch. » (Sommier, art. 856, p. 316-317).
  • Deux échoppes et plusieurs petits corps de bâtiment de la r. Neuve-Saint-Roch adossés à l'église Saint-Roch, loués à divers commerçants et particuliers, confisqués. (Sommier, art. 852-855, p. 295-316).
  • L'ensemble des échoppes, boutiques et maisons du passage Saint-Roch, louées à des commerçants et des particuliers, confisquées, puis, pour la plupart, restituées par arrêté du gouvernement du 7 thermidor an XI (Sommier, art. 761-790, p. 295-299).

Propriétaire Révolution-Empire

Propriété du Domaine Public à la suite de la nationalisation des biens du clergé le 14 novembre 1789, l'église n'est pas vendue comme bien national.

Propriétaire à partir de 1805

La Ville de Paris devient propriétaire de l'église en 1805, en application du Concordat entre l’État français et le Vatican. Elle permet au curé C. Marduel de récupérer de nombreuses œuvres d'art dispersées pendant la période révolutionnaire et poursuit le programme d'embellissement de l'édifice [4]. L'orgue de choeur et les grandes orgues bénéficient en particulier des apports et rénovations du facteur d'orgues Cavaillé-Coll [5].

Clergé et desservants

La compagnie de charité Saint-Roch

Sources spécifiques

Notes et références

{{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. J.-P. Babelon, L'église Saint-Roch à Paris, Paris, Laurens, 1972.
  2. Voir la notice Wikipedia, Saint-Roch.
  3. Le terme de "fabrique" désigne « tout ce qui appartient à une église paroissiale, les fonds et les revenus affectés à l'entretien de l'église. » (Littré).
  4. Voir l'action de la Ville à Saint-Roch.
  5. Voir une description de ces apports.