Rue Saint-Honoré - Parcelle n°320 (Empire)

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n°320 (Empire et actuel) (D. Waquet, 2018).

Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Type (période)	Terrier (avant 1780)	Royal (1780-1791)	Sectionnaire (1791-1805)	Empire (depuis 1806)	Actuel
Numéro	n°62-63	n° 290-297	n°1474-1478	n°320	n°320
Rattachement	Terrier de l'Archevêché	Paroisse Saint-Roch	Butte-des-Moulins	2e Arrondissement (ancien)	1er Arrondissement

Correspondance des numéros

• Identité de configuration des parcelles terrier n°62 et 63 rue Saint-Honoré et n°320 (Empire).
• Il semble que certaines des maisons enclavées dans cette parcelle très profonde, comportant plusieurs maisons et deux grandes cours, aient cependant reçu un numéro tant dans le système Royal que dans le système sectionnaire.
• Présence continue de Dharcourt dans cette maison aux n°290 (Royal) (1791), n°1474 (But.) (1794, 1798, 1803), n°320 (Empire) (1806).

Caractéristiques

Les parcelles 62 et 63 du Terrier ont la forme d'un rectangle étroit et très allongé. Elles abritent plusieurs maisons l'une en façade sur rue, les autres donnant sur une cour intérieure accessible depuis la rue Saint-Honoré par un long corridor situé au n°320 (Empire). La parcelle 62 occupe le sud de la parcelle et donne sur la rue Saint-Honoré. La parcelle 63 est située "en arrière".

« Maison N° 1474 puis 320, "sur le derrière du N° ancien 296 [Royal], appartenant aux Jacobins Saint-Honoré, louée à Duthoy, Fieffé et autres, vendue le 11 janvier 1791, à Jacques-François-Pascal Allain de la Berthinière demeurant rue des Piques. » (Sommier, art. 845, t. 1, p. 314).

Une deuxième cour à laquelle on accède par un autre corridor depuis la première cour appartient à la parcelle n°64 (terrier). L'immeuble XVIIIe a été conservé. Le n°320 (actuel) se trouve sur la parcelle cadastrée AY 61. Les n°318 et 320 (actuel) n'ont qu'une seule porte commune située sur la parcelle n°320.

Propriétaires avant 1789

• Parcelle n°62 en façade sur la rue Saint-Honoré propriété depuis 1775 de Marie-Marguerite Bourgeois, épouse de Louis Allain de la Coeurtière, ancien commissaire de Marine et aussi propriétaires de la parcelle n° 41 (Ter. Ar.) [n°322-323 (Royal), 1505-1506 (Butte).

« Le 3 mai 1775, reçu du Sr Alain de la Coeurtière 19 l. 13 s. 9 d. pour 28 années au 1er octobre 1774 de cens sur 2 maisons rue St Honoré... A présent au Sr Louis Allain, écuyer, Sr de la Coeurtière, ancien commissaire de Marine et Delle Anne-Marguerite Bourgeois, sa femme, du chef d'elle, comme seule héritière desd. Sr et Dame Bourgeois, ses père et mère (déclar. du 3 mai 1775)... Le 15 janvier 1787, reçu de M. de la Coeurtière 8 l., 8 s. 9 d. pour 12 années au 1er octobre 1786 sur 2 maisons comme ci-dessus. » (J. de la Monneraye, Atlas de la censive de l'archevêché, t. II/2, art. 687, p. 155).

Louis Allain de la Coeurtière et Marie Marguerite Bourgeois sont les parents de Jean-François-Pascal Allain de la Bertinière, capitaine à la suite au Régiment des Poissonniers, demeurant, en 1787, rue de Picpus, paroisse Ste Marguerite, et d'Antoine-François-Louis Allain de la Coeurtière, avocat au parlement (Geneanet, Généalogie des contrôleurs des rentes de l'Hôtel de Ville. Consulter en ligne) qui apparaissent tous deux dans un acte de tutelle du 5 septembre 1787 (AN, Y 5157 A, Registre de tutelles du 1er au 15 septembre 1787, f°630-640. [ Consulter]).

• Parcelle n°63 du Terrier propriété des Jacobins jusqu'à la nationalisation des biens du clergé.

Propriétaire Révolution-Empire

• Parcelle n°62, en façade sur la rue Saint-Honoré au n°296 (Royal) : Le Sr de la Brintinière (Rapport d'estimation du 5 juillet 1790, voir ci-dessus).

Il s'agit très vraisemblablement de Jacques-François-Pascal Allain de la Berthinière, devenu propriétaire, à la date de rédaction du rapport, par héritage de Marie-Marguerite Bourgeois, sa mère alors décédée.

• Parcelle n°63, en arrière de la maison n°296.
  • Le Domaine national (1790)
  • Allain de La Bertinière, Jean-François-Pascal (janvier 1791).

« Maison N° 1474 puis 320, sur le derrière du N°ancien 296, appartenant aux Jacobins St Honoré, louée à Duthoy, Fieffé et autres, vendue le 11 janvier 1791, à Jacques-François-Pascal Allain de la Berthinière demeurant rue des Piques (Sommier des biens nationaux, art. 845, t. 1, p. 314).

Propriétaire en 1810

Sans indication (AN, F/31/7/254).

Occupants

• Aubertin, Nicolas, employé, n°1477 (Butte) (1805).

Nicolas Aubertin, le 14 floréal an XIII [4 mai 1805], contracte mariage avec Christine Bothilla Bohne, n°689, r. des Mathurins (C. Pris, Minutier central, art. 5001, MC/ET/VII/573).

• Darcourt (ou Dharcourt), Michel-Nicolas, marchand de vin, n°290 (Royal) (1791), n°1474 (Butte) (1794, 1798, 1803), n°320 (Empire) (1806).

Michel-Nicolas d'Harcourt (Paris, 1753 - Paris, 1822) épouse Marie-Jeanne Francomme en 1789 à St Roch et a 8 enfants. . Avant juillet 1790 il tenait boutique à l'enseigne AU JARDIN ROYAL, r. du Vert-Bois. (Geneanet, Pascal Deveau). Le vin de qualité à 16 sols la pinte est analysé chez d'Harcourt, n°1474, sur ordre du Comité de surveillance du Département de Paris, d'où il ressort que le vin est faible et contient une légère proportion d'alun. « P.V. de délibération du 15 pluviôse an II [3 février 1794]. », Tuetey, Répertoire, t.10, p, 342).

Il décède à son domicile n°320, rue Saint-Honoré (Inventaire par Me Glatigny).

• Delamotte, Chef de bureau à la Loterie Nationale, n°1477 (Butte) (1803).
• Hochu, tonnelier, n°1475 (Butte) (1798).
• Maguenet, traiteur-restaurateur orthographié "Maynenet", n°1477 (Butte) (1798), marchand de vins, n°Id. (1803).
• Massé, cordonnier, n°1477 (Butte) (1798).
• Mercier, horloger, n°1474 (Butte) (1798).
• Noël, marchand de toiles et lingeries, n°294 (Royal) (1788).

Résidents

• Levasseur de Sarrebourg, Antoine-Louis, procureur syndic du district de Toul, député de la Meurthe à l'Assemblée Nationale Législative, initialement 798 rue de la Michaudière (12-91), puis « rue Saint-Honoré n°315 [Royal] » (8-92). Membre de la Convention Nationale il est cité comme demeurant ensuite 17 rue du Faubourg Saint-Honoré (12-92, 4-93, ), puis « rue Saint-Honoré n°1477 [Butte] » (12-93, 12-94). Membre du Conseil des Cinq-Cents, il est cité demeurer 41 rue Croix-des-Petits-Champs (Id., 4-96, 12-98).

Visiter les parcelles voisines

Parcelle contiguë vers l'Ouest	Cette parcelle	Parcelle contigüe vers l'Est
n°322 (Empire)	n°320 (Empire)	n°318 (Empire)
	Parcelles en vis-à-vis côté Sud
n°323 (Empire)	n°323 (Empire)	n°321 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810). {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}