Rue Saint-Honoré - Parcelle n°361 (Empire)

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Numéros successifs de la parcelle

Les numéros de parcelles correspondent le plus souvent aux numéros des maisons (ou immeubles). À Paris, plusieurs systèmes de numérotation des biens fonciers et immobiliers se succèdent de l'Ancien régime à la période contemporaine. Voir leurs principes respectifs. Rue Saint-Honoré, le système de numérotage se complique pendant la Révolution du fait de la mise en place du numérotage "sectionnaire" et parce que cette artère est limitrophe de 7 sections dont chacune a une logique de numérotage particulière. Voir la vue d'ensemble des sections de la rue Saint-Honoré.

Avertissement : Dans ce segment Sud-Ouest de la rue Saint-Honoré, l'imprécision graphique de l'Atlas du terrier des censives du Roi (ca 1720), l'ancienneté, par rapport au premier numérotage de type Royal (1780), des attributions de propriété et de location qui y figurent, justifient que l'enchaînement des correspondances de numéros proposé ici ne puisse être envisagé que comme une hypothèse.

Type (période) Terrier (avant 1780) Royal (1780-1791) Sectionnaire (1791-1805) Empire (depuis 1806) Actuel
Numéro n°267 (partie) n°421-422 n°29-30 n°361 n°253
Rattachement Terrier de la censive du Roi [1] Paroisse Saint-Roch Section Tuileries 1er Arrondissement (ancien) [2] 1er Arrondissement

Correspondance des numéros

Caractéristiques

« Maison et dépendances située à Paris, rue Saint-Honoré, n°421 et 422, provenant des Capucins susdite rue consistant en un corps de bâtiment double sur la face de ladite rue élevé d'un rez-de-chaussée et de trois étages carrés, au-dessus et d'un étage en mansarde.
Ledit corps de bâtiment consiste au rez-de-chaussée en un passage de porte cochère ayant son entrée sur la rue et communicante à l'escalier montant de fond. A droite est une boutique avec porte d'entrée et éclairée sur la rue et une arrière-boutique à cheminée éclairée sur la cour. A gauche une autre boutique ayant son entrée sur la rue et éclairée par deux croisées, une arrière-boutique à cheminée, éclairée sur la cour et une pièce servant de cuisine éclairée idem.
Caves en toute la superficie dudit bâtiment avec descente sous l'escalier.
Sous le passage de la porte cochère une loge de portier avec soupente en plancher, éclairée sur la rue, un puits sous le dit passage. La cage de l'escalier montant de fond éclairée sur le jardin... » (AN, Q2/121, Comité d'aliénation des biens nationaux, MM. Simon et Jouquet, experts, Rapport d'estimation conformément à l'instruction du Comité d'aliénation de l'Assemblée Nationale en date du cinq juillet mil sept cent quatre vingt dix, Nord de Paris, 3ème subdivision, 10ème lot, maison n°421-422 [Royal], rue Saint-Honoré, Paris, 5 janvier 1791).

Voir la transcription complète du rapport, illustré d'un schéma d'implantation des corps de bâtiments d'après les plans dressés par les experts en 1791.

Plan des n°420, 421-422, 423 (Dominique Waquet, 2020, d'après les annexes aux estimations (AN, Q2/121, 5-7 juillet 1790)

Cette maison a été démolie. Reconstruite au XIXe, elle se trouve au n°253 (actuel) sur la parcelle aujourd'hui cadastrée BD 18.

Propriétaire(s) avant 1789

Les Capucins.

  • « Parcelle n°267 : Sont deux portes l'une cochère, dépendantes du couvent des Capucins. » (AN, Q1 1099,/3, Atlas de la censive du Roi, ca 1700, f°34, r°).
  • A la date du 1er avril 1775 et pour 36 ans consécutifs, les Capucins ont donné à bail à Bernard cette partie de la parcelle n°267 (terrier) (AN, Q2/121, Rapport, Id) (Sommier des Biens nationaux, t. 1, art. 153, p. 38).

Propriétaire(s) Révolution-Empire

Le Domaine National.

Propriétaires à partir de 1810

  • « Maison vendue le 15 février 1811 au sieur Rolland, boucher, rue Saint-Honoré, n°363, moyennant la somme de 75 300 fr. » (Sommier, Id.).

Note : Cette indication du Sommier semble être contredite par l'indication suivante extraite du Répertoire des Plans cadastraux (p.624)

  • Benaru [sic] (AN, F/31/7/195).

Il pourrait s'agir de Benaud, noté au Sommier comme acquéreur de la parcelle voisine n°363. Une interversion des acquéreurs des deux parcelles n°361 et 363 dans le Sommier semble plausible, vu les nombreuses erreurs relevées dans ce document.

Occupants

  • Boichot, Guillaume, artiste-peintre, n°361 (Empire) (1806).

Guillaume Boichot (Chalons-sur-Saône, 1735 - Paris, 1814), sculpteur et dessinateur, étudie en Italie. Reçu en 1789 à l'Académie des Beaux-Arts, il est élu membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture en 1791. Il est l'auteur des bas-reliefs du péristyle du Panthéon de Paris, des fleuves de l'Arc de Triomphe du Carrousel, et de la statue de saint Roch à l'église Saint-Roch. (C. Lebas de Courmont, Vie de Guillaume Boichot, Paris, Firmin Didot, 1823 ; Wikipedia, Guillaume Boichot ; Voir notice CTHS).

  • Cheminel, veuve, marchand de vin, n°29 (Tuileries) (1798).
  • Chenu, épicier, n°361 (Empire) (1806)
  • Guillemin , Cn, n°421 (Royal) (1793).

« Désire prendre en pension dans sa maison à la campagne 1 ou 2 pensionnaires. » (Affiches, 9 juillet 1793, p. 2874).

  • Montluçon (Olivier de), Christophe, n°422 (Royal (1790), n°423 (Royal) (1791), n°361 (Empire) (1807).

Il s'agit vraisemblablement de « Haut et puissant Seigneur Christophe Ollivier de Montluçon, lieutenant-colonel des Dragons demeurant à Paris r. St Honoré, paroisse St Roch », puis, en 1807, peut-être de François-Marie David de Montluçon, chef d'escadron au régiment d'Artois (AN, Tutelles, Y 5187A, f°504-507).
Olivier de Montluçon, chevalier de Saint-Louis, n°422, ("citoyen actif" n°484 sur la Liste des citoyens éligibles de la Section des Tuileries, 1790).

  • Villain, grainetier, n°30 (Tuileries) (1798).
  • Vincent, Louis, artiste-peintre, n°422 (Royal) (1791).

Résidents

  • Thuriot de la Rosière, Jacques-Alexis, juge au tribunal de Sémur, député de la Marne à l'Assemblée Nationale Législative, initialement cité comme résidant au n°3, rue des Prêtres-Saint-Paul (12-91), réside ensuite « n°30 [Tuileries], près de l'Assemblée » (8-92). Membre de la Convention Nationale il est cité comme résidant fin 1792 n°3 rue d'Esperte (12-92) [3] et est à nouveau cité comme résidant « n°30 [Tuileries], près les Capucins » à partir de 1793 (4-93, 12-93, 12-94).

Visiter les parcelles voisines

Numéro pair vers l'Ouest Parcelles en vis-à-vis côté Nord Numéro pair vers l'Est
n°374 (Empire)
n°372 (Empire)
n°370 (Empire)
Parcelle contiguë vers l'Ouest Cette parcelle côté Sud Parcelle contigüe vers l'Est
n°363 (Empire)
n°361 (Empire)
n°359 (Empire)

Notes et références

Les sources et références générales du projet Localisations parisiennes 1780-1810 sont regroupées dans : Sources & Références (Paris 1780-1810) {{#set:ghd=http://geohistoricaldata.org}}

  1. Atlas de la censive du Roi, Sixième plan de la rue Saint-Honoré (AN, Q1 1099/3, fol. 28 v°)Voir le plan.
  2. 4ème Quartier, Tuileries ; Ilots 10-11 (AN, F/31/73/36). Voir le plan parcellaire en ligne.
  3. Mais au n°30 rue Saint-Honoré dans l'Almanach National pour l'an III.