Passage de Beaujolais (Paris) Parcelles et habitants Révolution-Empire
Historique
Les passages de Beaujolais, de Montpensier et de Valois sont créés sur instruction de Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, alors duc de Chartres (duc d'Orléans en 1786 à la mort de son père, futur Philippe-Égalité), propriétaire du Palais-Royal, dans le cadre d'un réaménagement du jardin du Palais commencé subrepticement en 1781, terminé en avril 1784 et finalement approuvé a posteriori par lettre patente du 13 août 1784 [1].
Le duc de Chartres s'est en effet lancé dans une vaste opération de promotion immobilière destinée à lui apporter d'mportantes ressources financières permettant de rembourser ses nombreuses dettes. Son projet consiste à créer à l'intérieur du périmètre de son palais et sur trois côtés du jardin, une galerie marchande abritant derrière 180 arcades plus de 200 boutiques. Chaque arcade donne accès à 3 étages loués avec la boutique et souvent sous-loués par le locataire principal (Gravure dans Champier, op. cit, p. 425). L'espace compris entre les façades du palais anciennement sur jardin et l'ensemble des façades arrière des galeries de pierre forme ces trois passages perpendiculaires ouverts sur le réseau de voirie qui entoure le palais :
- A l'Ouest la rue de Richelieu par le passage de Montpensier,
- au Nord la rue Neuve-des-Petits-Champs par le passage de beaujolais,
- au Sud-Est la rue Saint-Honoré par le passage de Valois.
En 1788, Prévost dans sa description du Palais-Royal, assure que ces voies ne sont pas encore nommées. [2].
Le passage de Beaujolais est ainsi nommé en l'honneur de Louis-Charles d'Orléans (1779-1808), comte de Beaujolais, quatrième fils de Louis-Philippe-Joseph d'Orléans, duc de Chartres, puis d'Orléans (Philippe-Egalité). Elle prend le nom de Hoche du 12 thermidor an VI au 27 avril 1814 (Lazare, Dictionnaire des rues de Paris, 1844, p. 58). Elle disparait en 1854 lors des destructions consécutives au prolongement de la rue de Rivoli.
Elle ne doit pas être confondue avec la rue de Beaujolais l'une des six voies ouvertes en juillet 1781 en application d'une lettre patente de Louis XVI du 16 décembre 1779 libérant l'emprise de l'hospice des Quinze-Vingts [3].
, devenu rue de Beaujolais, l'une des trois voies entourant les galeries de pierre du Palais-Royal construites entre 1780 et 1788 sur instruction du duc d'Orléans (Lazare, Id., p. 57-58).
Paroisse au XVIIIe siècle
Elle est entièrement située sur le territoire de la paroisse Saint-Germain-l'Auxerrois
Sections (1790-1805)
La rue est rattachée à la section des Tuileries .
Arrondissements (1795-1859)
Cette rue est insérée dans le 4ème quartier (Tuileries) du 1er arrondissement. Sous l'Empire, elle part vers l'Ouest de la rue de Chartres pour se terminer rue de Valois.
- Elle borde, par sa rive Nord, l'ilot n°20 (F/31/73/41) du n°2 au n°4, avant un passage vers la rue de Valois [4].
- Elle borde par sa rive Sud, l'ilot 22 (F/31/73/42) du n°1 au n°5 [5].
Notes et références
- ↑ Voir l'essentiel du texte de la lettre patente dans Lazare, Dictionnaire, 1844, p. 57-58 et dans Champier, Le Palais-Royal,..., t. 1, p. 429 avec un plan.
- ↑ Prévost de Saint-Lucien, Le Provincial, t. 1, Quartier du Louvre, p. 124 Consulter et télécharger sur Google livres)
- ↑ Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, 1844, p. 58.Lire en ligne.
- ↑ Voir le plan parcellaire de l'ilot 20.
- ↑ Voir le plan parcellaire de l'ilot 22.